Les mots ne désignent pas seulement des réalités. Ils contribuent à nous permettre de les reconnaître et de les promouvoir.

Employer le mot joie,  c’est évoquer, selon le Petit Robert, une émotion agréable et profonde, un sentiment exaltant ressenti par toute la conscience. Et il y a de nombreux synonymes : allégresse, ravissement, enthousiasme, gaité…

 

Mais comment recevons-nous ce vocable ? y a-t-il en nous, dans notre héritage des obstacles à la joie comme au bonheur ?  Ou bien y accédons-nous facilement et même parfois dans un bonheur profond ?

Mais le ressenti de la joie n’est-il pas également pluriel ? Ne se construit-il pas différemment en fonction des sources et selon les situations ?

 

Cependant la joie n’est-elle pas à rechercher et à recevoir comme un cadeau pour notre existence ? C’est le message évangélique. C’est la parole de Jésus. Si la joie est un fruit de l’émerveillement, elle est aussi un espace de vie positive, un lieu de résistance au regard de l’ombre. Entendre parler de joie, c’est apprendre à la reconnaître dans un mouvement qui vient de sa source.

 

Une méditation d’Anne Faisandier

C’est une méditation sur la joie que Anne Faisandier partage avec nous dans cette courte vidéo (1).

 

 

Non la joie, ce n’est pas « un sentiment, une émotion qui peut paraître un peu mièvre, un peu simple, un peu léger peut-être ». C’est un état d’âme « fondamental ». «  C’est comme cela qu’en parle la Bible, en particulier l’Evangile comme d’une note de fond qui peut nous permettre d’être irrigué, de s’enraciner dans quelque chose qui permet de vivre debout, d’être vivant en quelque sorte. Cette joie, c’est quelque chose qui est très enraciné et qui est même de l’ordre de la résistance, du combat ».

Anne Faisandier partage avec nous une inspiration évangélique qui va en ce sens. « La nuit de Noël, c’est une joie qui est lumineuse et qui vient s’opposer à la nuit. La parabole de la Brebis perdue est un symbole de la personne qui change de vie, qui choisit la vie, qui choisit de se retourner du côté de la vie et pas ce qui l’a tiré vers la face sombre de l’existence. Dans l’Evangile de Jean, retenu ici, Jésus parle de cette joie juste avant sa mort. C’est dans son dernier discours avec ses disciples. Et il prend l’image de la comparaison avec l’accouchement  (Jean 16.21). Il nous dit que la joie de l’Evangile, c’est une joie imprenable comme est la joie de la mère qui vient de donner naissance. Et il prend cette image de la naissance comme étant l’archétype de l’action de Dieu dans nos vies ».

Alors, Anne Faisandier peut nous appeler à prendre du temps pour revisiter nos vies : « J’aimerais vous souhaiter, pendant cet été, à regarder vos vies, pour voir où Dieu agit, où Dieu a fait naitre quelque chose qui vous remplit de joie ; mais aussi autour de vous, dans la vie des gens : qu’est-ce qui est porteur de joie et d’espérance, parce que, sans doute, Dieu se cache derrière et que cela vaut le temps de le remercier et de le louer et de lui combien nous sommes heureux qu’il nous permette de choisir la vie ».

 

J H

 

(1)            Anne Faisandier. La joie comme une résistance (Pasteur du dimanche) : Vidéo sur You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=ATBXklcJiKo&index=2&list=PL6F0WgMatbJUxPNorU-tyfYon2NQBXsRG

 

Voir aussi sur ce blog : Anne Faisandier. Redressez-vous et relevez la tête : https://vivreetesperer.com/?p=2259

 

Lire aussi : « La joie jusque dans l’épreuve »  (Méditation d’Odile Hassenforder » : texte suivant.

 

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