Émerveillement, contemplation, adoration : un chant de Taizé .
A travers le web, nous pouvons partager nos découvertes, mais aussi, nous entretenir à leur sujet. Une amie, m’ayant fait parvenir une vidéo rapportant un chant de Taizé, je l’ai fait connaître autour de moi . Une réponse : « c’est vraiment magnifique et le diaporama est très beau ».
Effectivement, les paroles de ce chant nous appelle à la méditation, à la contemplation, à l’adoration.
Ô toi, au delà de tout,
Quel esprit peut te saisir ?
Tous les êtres te célèbrent,
Le désir de tous aspire à toi.
En quelques mots, ce chant exprime une inspiration puisée dans les psaumes . Cette strophe, répétée dans une mélodie harmonieuse, inspire et accompagne notre pensée.
Cependant, ce chant est, de plus, accompagné par un diaporama. Alors que d’autres chants sont accompagnés par des images directement connotées par une pratique religieuse, nous trouvons ici une évocation beaucoup plus large. Il y a une grande harmonie entre le chant et les images qui se succèdent.
Ces images renvoient d’abord à l’environnement naturel de Taizé : une eau vive, des fleurs, des papillons… Une trouvaille : le chant s’inscrit dans le cycle d’un jour, de l’aube à l’arrivée de la nuit. C’est pour nous un signe de paix et d’harmonie
Au cœur du diaporama, apparaît un bas-relief qui nous montre une procession en marche vers la nativité. Ainsi, dans cette évocation d’un Dieu qui nous dépasse, il y a le rappel bienvenu de la venue de Jésus à Noël . Et Jésus manifeste concrètement la présence de Dieu, et nous le révèle comme un bon père.
Enfin, pendant une longue séquence filmée, nous voyons apparaître les visages de ceux qui participent à cette célébration chorale : visages divers dans les expressions et les attitudes puisqu’on voit de temps à autre un jeu d’instrument de musique. A travers ces visages, nous entrons dans une communion d’esprit.
Ainsi, le chant et le diaporama s’allient pour nous faire entrer dans une harmonie : émerveillement, contemplation, adoration.
J H
« En quelques mots, ce chant exprime une inspiration puisée dans les psaumes « …
Non, ce ‘chant’ est directement extrait d’une prière de st Grégoire de Nazianze (329-390), théologien cappadocien qui formula, avec son ami st Basile de Césarée, le dogme de laTrinité au IVème siècle et qui présida le concile de Constantinople (dont il était alors le patriarche) – concile auquel nous devons le grand Credo partagé depuis par toute l’Eglise… Le « chant de Taizé » utilise les deux premiers vers, il y en a une vingtaine en tous, c’est un texte d’une beauté admirable qu’il est dommage d’ailleurs de tronquer…! Grégoire de Nazianze est, parallèlement à la théologie et à son statut d’évêque, un grand orateur, un grand écrivain. Merci de lui rendre justice.
Pourriez-vous dire qu’il s’agit d’un poème de st Grégoire de Nazianze, le « grand Cappadocien » du IVème siècle, archevêque de Constantinople et Père de l’Eglise ?