Parcours professionnel

Parcours professionnel, choix d’orientation et présence de Dieu

 

François a d’abord travaillé comme soignant, puis ensuite comme conseiller d’insertion et de probation au sein de l’administration pénitentiaire. A partir de cette double expérience professionnelle, il occupe aujourd’hui un poste de responsable de la santé des détenus dans le cadre d’une direction des services pénitentiaires. A la fin des années 70, François, déjà croyant, a eu une expérience de rencontre personnelle avec Dieu. A partir de cette étape, sa foi s’est approfondie, et par la suite, il a de plus en plus expérimenté son implication chrétienne dans la vie professionnelle.

Au long des années, François a l’impression d’avoir été accompagné par Dieu dans ses orientations de travail et dans la résolution de nombreux problèmes. A plusieurs reprises, il s’est trouvé dans des tournants professionnels où, dans une attitude de confiance, les portes se sont ouvertes devant lui. A chaque fois, il a réalisé qu’il était parvenu à des choix qui ont pu se réaliser grâce à Dieu.

Ainsi, lorsqu’il est entré dans l’administration pénitentiaire, cela s’est fait à la suite d’une démarche qui avait été mûrie et qui est devenue un choix très clair dans une réflexion éclairée par la foi et par la certitude que Dieu allait pourvoir à cette nouvelle orientation. Il avait l’impression que cette démarche allait se concrétiser. Effectivement, François a été le seul choisi sur ce poste en position de détachement à partir de son corps initial d’infirmier de secteur psychiatrique.

Par la suite, après plusieurs années d’expérience, il a cherché à évoluer dans sa carrière. Pour cela, à deux reprises, il s’est présenté à un concours. Mais il n’avait pas l’assurance correspondante, il ne se sentait pas bien et, au total, il a échoué. Depuis un certain temps, d’autres projets se faisaient jour en lui. A un moment critique, il a appris qu’un poste qui correspondait à ses aspirations se trouvait vacant. Pour lui, cette opportunité l’a en même temps fortifié en lui donnant l’assurance qu’il avait la capacité de remplir cette fonction. Effectivement, il a reçu un très bon accueil et le poste lui a été attribué.  François voit dans cet événement la manifestation du projet de Dieu à son égard.

Et lorsqu’il repense à sa carrière professionnelle, il est convaincu que, dans certaines circonstances, Dieu lui a ouvert les portes et qu’à ce moment là, rien ne pouvait se mettre en travers, et qu’à d’autres moments, Dieu a fermé des portes car ces choix ne correspondaient pas à ce qu’il y avait de meilleur.

« Je me rends compte des difficultés que beaucoup de mes collègues rencontrent parce qu’ils se sentent emprisonnés dans des tâches répétitives qui limitent le développement de leur potentiel, leur niveau d’aspiration et suscitent chez eux découragement et sentiments négatifs. Moi aussi, j’ai vécu difficilement un certain nombre de situations. Nous nous construisons nous-même des limites, mais Dieu nous permet de dépasser ces limites en nous redonnant confiance en nous-même et en nos capacité, et en nous donnant les moyens d’avancer ».

 

Contribution de François.

Un nouvel an, ensemble, en route…

Nouvel An. Un commencement… Comment est ce que nous considérons l’avenir ? On sait que les représentations de l’avenir varient selon les religions, les civilisations. Notre représentation de l’histoire est inspirée, implicitement ou explicitement par le message que nous avons reçu à travers la Bible, une foi en la promesse de Dieu qui nous met en mouvement à l’exemple d’Abraham ou du peuple juif sortant d’Egypte pour une nouvelle destinée. Et pour les chrétiens, entendre que Christ est ressuscité d’entre les morts et que la puissance de Dieu est à l’œuvre, dès maintenant, pour accomplir la résurrection des morts et la libération de l’humanité et de la nature, nous parle « dans un même mouvement du fondement de l’avenir et de la pratique de la libération des hommes et de la rédemption du monde » (Jürgen Moltmann, Jésus, le Messie de Dieu (Cerf), p. 328). C’est le fondement d’une théologie de l’espérance. C’est une inspiration pour notre société en ce temps de crise où les menaces abondent, et aussi, pour nous personnellement dans un chemin où se mêlent les joies et les épreuves et où parfois on ne voit plus clair.

 

A un moment où on prend de plus en plus conscience des interrelations entre l’humanité et la nature dans laquelle elle s’inscrit, un exemple issu du monde animal vient nous apporter un éclairage qui fonctionne comme une parabole.

Le magnifique film sorti en 2001 : « Le peuple migrateur » est présent dans nos mémoires … et aujourd’hui accessible sur internet :

http://www.youtube.com/watch?v=ks_nLiTSvb4

Et, sur le site Flickr, on trouve des photos parfois impressionnantes d’oiseaux en migration. En voyant les images des oies sauvages en vol pour échapper au froid de l’Arctique et gagner les pays du soleil, comment ne pas admirer l’instinct qui les conduit. On est saisi par la beauté de ces créatures. Et lorsqu’on sait qu’un vol d’oies sauvages est aussi une expérience collective où une solidarité se manifeste, n’est-ce pas pour nous une source d’inspiration, la métaphore d’un mouvement où la foi s’exercerait dans la communion. Ainsi, en ce Nouvel an, une superbe photo de ces oies en vol nous interpelle :

http://www.flickr.com/photos/warmphoto/6320042255/lightbox/

Elle nous suggère foi, courage, solidarité. N’aspirons-nous pas aussi à faire route les uns avec les autres comme beaucoup d’hommes déjà engagés sur ce chemin ?

 

JH