par jean | Nov 30, 2014 | ARTICLES, Emergence écologique, Expérience de vie et relation, Société et culture en mouvement, Vision et sens |
Jean-Claude-Guillebaud : « Une autre vie est possible »
Pour aller de l’avant, nous avons besoin d’un horizon. Et aujourd’hui, dans cette période difficile, et à travers l’information dominante, nous sommes menacés par la morosité. Pour certains, l’horizon paraît bouché. Nous avons besoin de discernement et d’espérance. Comme correspondant de guerre, pendant plus de trente ans confronté à des catastrophes, puis comme chercheur engagé dans la compréhension de notre époque à partir des sciences humaines, Jean-Claude Guillebaud a toute légitimité pour nous interpeller en proclamant dans un de ses derniers livres : « Une autre vie est possible ». Sur ce blog, nous avons mis en valeur l’apport de cet ouvrage (1). Aujourd’hui, celui-ci est publié en livre de poche (2), et, à cette occasion, l’auteur s’adresse à nous à travers une courte vidéo (3).
Son message s’ouvre sur un témoignage. Dans les catastrophes auxquelles il a assisté, il a vu des gens espérer et lutter. « Pendant des années, j’ai appris l’espérance auprès des gens qui vivaient dans des tragédies ». Et, à ses retours en France, il était d’autant plus affecté par la « sinistrose », un état d’esprit négatif qui prévalait dans certains milieux. Aujourd’hui encore, il constate dans la presse, dans les médias, une amplification des malheurs, une « disposition aux catastrophes ». Et certes, l’information a pour mission de couvrir toute la réalité, mais il ne faudrait pas oublier de donner aussi les bonnes nouvelles. Il est important de développer le sens des proportions.
Jean-Claude Guillebaud nous appelle à l’espérance. « Je suis pour ce que j’appelle un optimisme stratégique ». « Etre optimiste, cela ne veut pas dire que tout va bien. C’est justement lorsque les choses vont mal qu’on doit être capable de se tenir debout et d’être habité par l’espérance ». Et nous avons besoin d’un horizon. « La démocratie, c’est le goôt de l’avenir. On ne peut pas vivre ensemble sans un projet…Pour vivre ensemble, il faut être orienté vers l’avenir ».
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Voilà une pensée qui en rejoint d’autres comme celle de Jürgen Moltmann, le théologien de l’espérance. L’espérance, nous dit Moltmann, suscite notre motivation. Peut-on agir si nous avons l’impression de nous heurter à un mur ? Pour agir, nous avons besoin de croire que notre action peut s’exercer avec profit : « Nous devenons actifs pour autant que nous espérions… Nous espérons pour autant que nous pouvons entrevoir des possibilités futures. Nous entreprenons ce que nous pensons être possible ». Ce regard inspire notre comportement sur différents registres, dans la vie quotidienne, mais aussi dans la vie sociale . « Une éthique de la crainte nous rend conscient des crises. Une éthique de l’espérance perçoit les chances dans les crises ». « L’espérance chrétienne est fondée sur la résurrection du Christ et s’ouvre sur une vie qui est à lumière d’un nouveau monde suscité par Dieu » (4)
J H
(1) Guillebaud (Jean-Claude). Une autre vie est possible. Comment retrouver l’espérance ? L’Iconoclaste, 2012 . Mise en perspective sur ce blog : « Quel avenir pour le monde et pour la France . Choisir l’espérance, c’est choisir la vie ». https://vivreetesperer.com/?p=937
(2) Guillebaud (Jean-Claude). Une autre vie est possible. Pocket, 2014
(3) Vidéo de Jean-Claude Guillebaud : https://www.youtube.com/watch?v=aHqrGM9jZ1Q
(4) Sur le blog : « l’Esprit qui donne la vie » : « Espérer et agir. Agir et espérer » : http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=900
Sur ce blog, voir aussi :
« Une théologie pour la vie » : https://vivreetesperer.com/?p=1917
« L’avenir inachevé de Dieu » : https://vivreetesperer.com/?p=1884
« Pour une société collaborative » : https://vivreetesperer.com/?p=1534
« Une vision de la liberté » : https://vivreetesperer.com/?p=1343
« Une révolution de l’être ensemble » : https://vivreetesperer.com/?p=1394
par jean | Déc 22, 2014 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Société et culture en mouvement |
Le covoiturage : un lieu de rencontre et de solidarité, une respiration
David habite Dreux. Il est souvent appelé à se déplacer. David nous raconte ici comment il a découvert et expérimenté BlaBlaCar.
« Une amie m’en avait parlé et proposé de limiter ainsi les frais de voyage des grandes vacances. Je n’ai pas accepté croyant ainsi préservé ma liberté. C’est, il y a quelques mois, que j’ai expérimenté BlablaCar, car, pour de bon, étant privé de voiture.
BlaBlaCar, c’est un site internet (1) qui propose des petits et longs trajets dans toute la France et même au delà. Il présente de petites annonces avec le nom, l’âge, des éléments biographiques des conducteurs comme des passagers. Il suffit de s’inscrire à une annonce proposant un trajet et comme conducteur, il suffit de proposer un trajet et d’attendre que des passagers s’inscrivent. Le trajet coûte au passager et rapporte au conducteur environ la moitié du coût réel pour une personne, ce qui fait moins d’un quart des prix des billets de train.
Le site modère lui même les prix en indiquant si les prix sont verts, oranges ou rouges, c’est-à-dire s’ils sont bon marché, moyens ou un peu chers. Lorsqu’on est passager, on paie par carte bleue auprès du site qui reverse la somme au conducteur en y ajoutant une commission.
BlaBlaCar existe déjà depuis quelques années et, il y a quelque temps, le service de mise en relation et de gestion des trajets se faisait sans facturer des commissions. A cet âge d’or de BlaBlaCar selon les anciens utilisateurs de BlablaCar, appelés « ambassadeurs » ou « experts », il n’y avait pas au départ de frais de commission, et l’argent se donnait de la main à la main au début ou à la fin du trajet. Pour ceux qui débutent ou les habitués plus récents, la commission fait partie du système. Depuis quelques années, l’entreprise française BlaBlaCar a maintenant 60 salariés et a professionnalisé et sécurisé le système à la fois au niveau de la sécurité des membres du réseau en obligeant à l’identification complète, aussi en mettant en place une évaluation des conducteurs et des passagers les uns par les autres, en améliorant le système de réservation qui est opérationnel à 100%. Ce service est une partie de la commission facturée. L’autre partie de la commission, et c’est là un débat de société, sert à provisionner la TVA. C’est là où les chauffeurs de taxi, les voitures avec chauffeurs et la SNCF sont concernés et « indignés » parce que le trajet en BlaBlaCar, c’est un constat, sont de 2 à 6 fois moins chers, mais ne sont pas soumis à la même TVA. Il y a actuellement un vide juridique en France sur ce point de fiscalité. Donc, en attendant que l’état adopte une position fiscale par rapport à ce nouveau type d’entreprise, BlablaCar provisionne par cette commission un éventuel coup de frein qu’obtiendrait la SNCF par exemple contre ce nouveau concurrent qui lui prend un nombre de passagers suffisamment important pour qu’elle réagisse auprès de l’état d’une part, et que, d’autre part, elle crée sur son propre site de réservation et de billet un service de covoiturage. C’est dire si la tendance est d’actualité ».
Peut-on aller au travail en Blablacar ? « Personnellement j’y suis allé plusieurs fois avec des conducteurs qui allaient au travail eux aussi. Cela m’a permis de rencontrer un employé de la SNCF, une contrôleuse de la RATP, un restaurateur, un expert comptable, un informaticien du ministère de la défense qui se rendait à Balard, un professeur de mécanique, un chef d’entreprise, des étudiants en économie, en école vétérinaire. J’ai aussi rencontré des personnalité surprenantes comme cette retraitée de 80 ans repartant d’un colloque à Paris pour la Bretagne et conduisant d’une façon hésitante dans l’agglomération et, bien sûr, avec une vieille voiture. Elle m’a parlé longuement de son colloque sur « le développement personnel et les neurosciences ». J’ajoute que j’ai été aussi covoituré par un quinquagénaire d’éducation protestante libérale qui m’a entretenu des bienfaits du chamanisme et des rites tantriques pendant une heure et demie.
Habitant Dreux, je constate que la liaison Bretagne, Normandie, Ile de France est particulièrement peuplée et animée. Plusieurs trajets par jour sont proposés. J’ai pu constater aussi cet été en allant en vacances dans le sud en BlaBlaCar qu’il était extrêmement facile et économique de décider en trois heures de monter dans une voiture pour Nice, Montpellier, Nîmes, Perpignan. J’ai même hésité à aller en Espagne.
Ce qui m’a le plus frappé, c’est que la plupart de temps passé dans ce covoiturage est l’occasion d’une vraie rencontre interpersonnelle, ce qui n’est pas rien, dans notre société et n’arrive pas dans les transports en commun. Quelques utilisateurs, dont moi parfois, sont dans le pragmatisme, mais la plupart du temps, et c’est indiqué dans l’annonce, des covoitureurs sont prêts à faire un détour de 15 à 30 minutes pour raccompagner le passager à son domicile ou à son lieu de travail, sont prêts à écouter de la musique ou pas, à parler un peu, beaucoup ou pas, et de fumer ou pas dans la voiture, tout cela étant précisé par de petites icônes appropriées sur le site. Il m’est arrivé cet été sur la route de retour des vacances, revenant du pont de Millau, de faire route avec un couple qui circulait en deux voitures ; J’ai circulé avec le monsieur (kiné). Nous nous sommes arrêtés au restaurant avec sa compagne. Surpris que son compagnon discute autant avec son passager BlaBlaCar, elle m’a demandé si je voulais bien poursuivre le trajet dans sa voiture pour discuter avec elle après avoir discuté avec lui. Et c’est comme cela qu’un couple donne du travail d’accompagnement pastoral et un magnifique retour de vacances à un pasteur heureux de reprendre son rôle d’encouragement en retournant à sa paroisse. Comme souvent on se demande les uns les autres « ce qu’on fait dans la vie » et que l’on en vient à parler de « ce que l’on fait dans la vie », lorsque je dis que je suis pasteur, il y a, en général , soit un mouvement d’évitement, soit un regain d’intérêt. Si c’est l’évitement, je reparle d’autre chose. Si c’est l’intérêt, la conversation s’engage. Le plus fréquent est un mélange des deux attitudes. C’est le même phénomène que lorsqu’on dit tout de go qu’on est chrétien. Ce que je trouve intéressant de mon côté, c’est de voir quelquefois les gens s’ouvrir d’eux-même d’une manière familière et simple sur ce qui est au cœur de leur vie, et c’est fou la liberté de parole et de questionnement lorsqu’on parle à un inconnu. C’est alors qu’on fait connaissance. Des gens m’ont parlé de Dieu, mais rarement. La grand-mère retraitée m’a parlé du besoin de libération de l’humain. Cependant, il ne m’est pas arrivé jusqu’ici de rencontrer des chrétiens engagés. Je trouve étonnant de n’avoir rencontré aucun chrétien, même sociologique, après une quarantaine de voyages. En tout cas, la réflexion éthique, la bonne réflexion morale est une constante sur ce réseau. Et les dialogues sont très respectueux.
Ayant le besoin de me déplacer, j’ai fait le constat que BlaBlaCar est non seulement un moyen de faire des économies, mais aussi un lieu de solidarité. J’ai pris conscience de quelque chose que je voudrais mentionner presque comme une confession ou un aveu. Lorsque mon amie m’avait parlé la toute première fois de prendre des passagers dans ma voiture pour partir en vacances et alléger mes propres frais de route, j’avais dit non. Je n’ai découvert BlaBlaCar que 6 mois plus tard en n’ayant plus de voiture. Or, cette découverte de BlaBlaCar, le côté pratique, l’esprit de serviabilité du conducteur qui vous dépose jusqu’à chez vous, l’intérêt des échanges humains, les contacts pris et les voyages agréables à plusieurs m’ont amené à me dire que globalement ces six derniers mois en Blablacar ont été bien plus agréables que les six mois précédents tout seul dans ma voiture. J’avais voulu rester « tout seul dans ma voiture » croyant protéger mon confort, ma liberté et ma vie privée. Je me demande aujourd’hui tout en disposant à nouveau d’une voiture, si je ne vais pas continuer de pratiquer BlaBlaCar une fois sur deux, sinon plus souvent. Proposer une à trois places à bord ne prend que trois minutes, me rapporterait pour chaque passager de ¼ à la ½ du prix du trajet. Aller de Dreux à Paris pour un prix entre 5 et 8 euros pour 100 km en étant déposé à une bouche de métro ou de RER, restera très pratique.
Si je pousse un peu plus loin ma réflexion, je me demande si je n’ai pas été victime d’un phénomène qui finalement n’existe pas qu’en Amérique : le phénomène du tout voiture. J’avais un peu oublié la marche à pied, le vélo et la possibilité de lire. L’expérience BlaBlaCar m’a permis un retour à ces fondamentaux pour la bonne santé et de constater qu’ils avaient disparu avec le tout voiture. Je conserverai de cette expérience ma discipline quotidienne de la marche à pied. Quant à la possibilité de partager un trajet en covoiturage, c’est une respiration. Des contraintes et un espace de convivialité sont partagés. J’ai bien peur que, sous couvert de confort et de liberté avec le tout voiture, on se choisisse en fait une situation d’isolement, de repli de soi dans une relation peut-être fusionnelle, voire idolâtre avec sa chère voiture. En passant, et ce n’est pas rien, BlaBlaCar, c’est un mode de vie écologique, plutôt responsable ».
Contribution de David Gonzalez
(1) BlaBlaCar : http://www.covoiturage.fr/
Sur ce blog, autre contribution de David Gonzalez : « Chagall, Dieu et l’amour » : https://vivreetesperer.com/?p=1260
Sur ce blog, voir aussi :
« Une révolution de l’être ensemble » Présentation du livre d’Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot : « Vive la co-révolution. Pour une société collaborative » : https://vivreetesperer.com/?p=1394
« Pour une société collaborative » : https://vivreetesperer.com/?p=1534
« Anne-Sophie Novel, militante écologiste et pionnière de l’économie collaborative » : https://vivreetesperer.com/?p=1975
« OuiShare, communauté leader dans le champ de l’économie collaborative » : https://vivreetesperer.com/?p=1866
par jean | Déc 15, 2020 | ARTICLES, Société et culture en mouvement |
S’il vous plait, un peu de communication dans une ambiance respirable lorsque les médias se font répétitifs et amplifient l’écho des mauvaises nouvelles. Alors si parfois les contenus de facebook peut me paraître un peu superficiels, et si ma fréquentation, dans un moment d’isolement où le besoin de relation et d’information se fait sentir, peut comporter un danger d’addiction, au total, c’est finalement une ressource bénéfique puisqu’au fil du temps, un réseau assez divers a pu se développer. Et d’abord, l’à priori positif qui est privilégié à travers le rôle donné aux «like» éduque mon regard et suscite une démarche d’appréciation et de participation. Et puis, si les nouvelles importantes apparaissent immédiatement, elles sont en quelque sorte filtrées par une réception humaine . Alors, si « la pêche » sur facebook me paraît maigre assez souvent, il y des moments aussi où j’y trouve un texte, une vidéo, une photo à partager et à répandre. Et parfois, c’est une piste, une ressource signifiante. Et puis, ne l’oublions pas, si je n’ai pas rencontré physiquement la grande majorité de mes « amis » de facebook, une fréquentation régulière de leurs messages me permet d’entrevoir leur vie et leur personnalité. C’est donc un regard amical que je porte. J’ai conscience que ce qu’ils communiquent peut être interprété comme un cadeau de leur part. Ils me font part de ce qui leur tient à cœur.
Je suis venu à facebook individuellement, il y a une décennie. A l’époque, je créais les blogs : « Vivre et espérer » et « L’Esprit qui donne la Vie ». Je ressentais un besoin de partage et de relation. J’y suis arrivé seul et, peu à peu, j’y ai retrouvé certains amis (C P) (1), certaines connaissances (D P), certains collègues (L S C). Rencontres bienvenues, mais je ne suis pas arrivé là comme d’autres dans une situation de partage semi familial avec des amis qui forment « tribu ». C’est une différence avec d’autres. J’ai pu lire un point de vue sociologique qui distingue des réseaux où on s’attache essentiellement à un objet partagé et d’autres où on partage non seulement des informations, mais les ressentis de la vie quotidienne, randonnées, vacances, questionnements et jusqu’à l’évocation d’un bon repas. Ainsi à flickr.com, on partage et on commente des photos. A facebook, c’est toute la vie sociale qui s’exprime. Mais on peut aussi garder une certaine discrétion. C’est mon cas. Ainsi, l’engagement dans facebook prend des formes diverses avec des ressentis et des retours différents. Cependant, quelque soit notre degré d’expression, il y a des convictions fondamentales qui transparaissent. Sur ce blog, j’ai déjà déjà présenté ma participation à facebook dans ses différentes dimensions (2). Dans cet article, je m’interroge sur ma fréquentation de facebook, aujourd’hui, au quotidien.
Un peu plus de 300 « amis » se sont enregistrés. Dans les quelques derniers jours, une cinquantaine d’entre eux se sont manifesté. Il s’y est ajouté l’apport substantiel de nombreux organismes qui diffusent leurs messages sur facebook. Les thèmes sont différents : écologique : Mondialisation, Reporterre, Colibris,
Brut, Forum économique mondial….politique : Loopsider, Guardian, le Monde, Présidence de la République….artistique : Aux amidonniers, RestaurArs et différentes galeries…. Ces contributions et celles des « amis » qui les relayent sont riches en contenus méritant d’être partagés.
Comment est-ce que je perçois les différents aspects de ma fréquentation ?
Une vie sociale
Il y a l’expression de la vie de certains. Ils nous associent aux manifestations et aux ressentis de leur vie quotidienne. Si mon attitude personnelle à cet égard est la discrétion, j’apprécie ce partage comme une expression de confiance. Si des soucis et des deuils peuvent être exprimés, c’est le plus souvent un bonheur partagé. Une personnalité s’exprime en nous faisant part de sa vie familiale et personnelle. Et souvent, en même temps, de ses convictions et de sa motivation profonde.
Ainsi L R nous rapporte les évènements marquant de sa vie de couple et de sa vie de jeune maman. Dans les joies et les difficultés, elle manifeste une inspiration qui nous encourage dans l’amour et la persévérance.
D S réside en Provence. Il nous partage sa vie familiale dans ses vacances et ses déplacements. C’est tout particulièrement la vie de sa petite fille O, musicienne et amoureuse de la nature. A plusieurs reprises, D S s’est fortement engagé pour la défense des droits humains et la promotion démocratique.
J C G ne nous entretient pas seulement avec ouverture et compétence de la culture actuelle. Pasteur, il est engagé dans une expression de foi et dans la promotion des médias protestants. Mais il n’hésite pas à partager des échos de la saveur de sa vie personnelle.
M F R partage avec nous son amour de la nature dans la campagne française, sa pratique écologique et une expression discrète de sa recherche du bon et du beau. De quoi éveiller des affinités…
Il y a aussi des amis qui expriment leur existence dans une dimension internationale : V B partageant son année entre la France et l’Australie, P O et A O sur la côte Pacifique des Etats- Unis avec deux enfants lumineux et un engagement chrétien.
Un écho à l’actualité
Facebook renvoie également à l’actualité en faisant immédiatement écho aux événements à travers des voix nombreuses et diverses. J’ai pu y suivre la campagne présidentielle. Aujourd’hui, je lis des commentaires ( B G D S). Comme mon public est divers, certaines réactions peuvent me déplaire, ainsi parfois des colères qui se polarisent. Mais il est bon de pouvoir entendre des voix différentes à condition que l’agressivité ne prenne pas le pas. Emettre frontalement des avis contraires n’est souvent pas bien accepté dans ce contexte. Certains réussissent à permettre un dialogue grâce à une gestion éclairée ( D P).
Le courant écologique est très présent (F R) et nous pouvons y apprécier et y partager des ressources éclairantes.
La dimension spirituelle
Parmi les intervenants récents sur mon fil facebook, beaucoup ont une activité identifiable dans le champ chrétien. (Une vingtaine sur 50). Cela est sans doute une réponse à ma propre recherche spirituelle. A cet égard, à coté des expressions protestantes, je suis également le courant réformateur en milieu catholique (C P A S
C O M M J). J’évite les manifestations du fondamentalisme et du traditionalisme. Je n’entre pas dans les polémiques suscitées par certaines interventions (H L). Je recherche avant tout une expression d’amour, de foi et de bienveillance ce qui n’exclue pas un examen critique.
Depuis longtemps, j’ apprécie le blog d’une religieuse qui sait nous parler de l’amour de Dieu (Au bonheur de Dieu), très présente sur facebook (M J). Et aujourd’hui une pasteure suisse (A C) s’exprime sur facebook dans une dynamique de vie et d’amour. Du Québec, nous vient une contribution marquante. C’est le réseau Transcendarts animé par P L. J’y trouve du sens et du bon sens, un message chrétien qui éclaire mon esprit. Il y a là une connexion à laquelle participe également un ami rencontré sur facebook, J C. Et puis est apparu également un réseau au titre expressif : « En dehors de la boite religieuse » animé par D F. C’est une heureuse critique du fondamentalisme, une critique intelligente et pertinente qui en montre les travers, les abus et les maux qui en résultent. Mais c’est aussi un trésor d’expressions spirituelles et théologiques. Pour la France, rappelons la page de Témoins sur Facebook, carrefour d’une approche chrétienne interconfessionnelle. Une autre page exprime le mouvement de vie et d’espérance présent dans Vivre et espérer.
Notre fil facebook manifeste également une expression spirituelle qui s’exprime abondamment à travers de courtes expressions : parfois brèves expressions personnelles, mais surtout beaucoup de citations, et pour certains, des versets bibliques (C P). Certains expriment régulièrement leur approche spirituelle (I I A). Ces affirmations portent les plus souvent une vérité expérientielle. A certains moments, abondance et redondance de brèves affirmations peuvent lasser.
Sur un plan plus psychologique où psychologie s’allie à spiritualité, notons l’apport du réseau géré par un remarquable psychothérapeute T A : « La paix, ça s’apprend ».
Dans ce vaste champ d’expression sur facebook émerge de temps à autre un élément fondamental qui nous est rapporté par tel ou tel et que nous diffusons à notre tour.
Généreuse beauté
On ne se lasse pas de la beauté. Elle est très présente sur mon fil facebook , soit à travers des contributions personnelles, soit à travers des apports dédiés. Ce sont des paysages. Et je recours à Flickr pour y participer. Il y a de belles photos personnelles qui traduisent l’amour de la nature (M F R V H P S..). Il y a aussi l’intervention d’offices de tourisme. La France est si belle de la Provence à la Bretagne… Et puis des « amis » nous font part également d’œuvres artistiques (A S V B J E…). De nombreuses galeries nous offrent des reproductions de peintures (Aux amidonniers etc..). Toute cette beauté : photos de nature ou expressions artistiques, vient nous enchanter. C’est une contribution majeure de ma participation à facebook.
Voici donc ma pratique de facebook, une pratique parmi d’autres. Je reçois, mais j’ai à cœur également de contribuer en partageant certains apports ou, en expression de mes convictions, des textes de « Vivre et espérer », de « L’Esprit qui donne la vie » ou de « Témoins » Je fais part aussi de superbes photos que je choisis sur Flick en pensant également à leur apport symbolique.
Je vois sur facebook des interrelations dans le respect et dans la discrétion. Dans mon cheminement, ce qui me revient à ce sujet, c’est la parole de Paul : « Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation … soit l’objet de vos pensées » (Epitre aux Philippiens 4.8). C’est rechercher le bon, le bien et le beau. Le rechercher ensemble donne une force plus grande à ce mouvement.
Chacun d’entre nous ressent le besoin d’être reconnu. J’y pense en étant généreux dans mon attribution de « like » en poussant parfois, dans les bonnes occasions, jusqu’à l’élan positif du petit cœur rouge.
Au total, il y a dans le partage de l’expression sur Facebook une incitation à la gratitude et à la louange. D’une certaine manière, facebook peut être une école de bienveillance. Puis-je y apprendre à manifester davantage attention, compassion, prière. Si, pour moi, facebook est d’abord un espace de « bon voisinage » , il oriente mon regard au delà. C’est un chemin.
J H
- Nous mentionnons certains participants Facebook par leurs initiales
- Mon expérience de facebook : https://vivreetesperer.com/mon-experience-de-facebook/
par | Sep 11, 2013 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
Les échos d’un groupe de partage
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Contribution de Valérie Bitz
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Valérie Bitz a participé récemment à une session sur le thème de la transcendance. Au cours d’une conversation, nous avons recueilli ses observations et ses réflexions au sujet de ce qui s’est dit dans ce groupe de partage.
Mais qu’est ce qu’une expérience de transcendance ? « A certains moments, on sent que quelque chose nous dépasse. Cela passe par un ressenti, mais c’est un ressenti que l’on peut déchiffrer.
Une caractéristique de cette expérience : on la vit, et, en même temps, on sent que cela vient de plus grand que nous ».
Valérie nous donne des exemples de ces expériences :
« Ainsi, se sentir porté par un amour plus grand que celui qui pourrait m’être donné par mes propres forces…. Des personnes qui ont un sens fort de la justice, de la dignité humaine, peuvent ressentir que ces mouvements intérieurs ne sont pas uniquement de leur ressort, mais qu’ils viennent de bien au delà d’eux-mêmes…. En regard de la beauté et de la grandeur d’un paysage, éventuellement d’une œuvre d’art, certaines personnes éprouvent soudainement une émotion esthétique qui les dépasse…
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Dans ces formes d’expérience, il y a au départ des sentiments que nous connaissons, mais, à ces moments là, nous sentons qu’ils nous dépassent ».
Valérie distingue un deuxième groupe d’expériences où le sentiment d’une présence apparaît : « D’autre formes d’expérience sont accompagnées par le sentiment d’une présence. Cette présence est ressentie comme bienveillante . Elle invite parfois à une relation… Dans d’autres cas, en fonction de leur culture, les gens pensent pouvoir identifier cette présence : Dieu, l’Esprit, Jésus… Pour d’autres encore, elles évoquent une relation avec cette présence ».
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Mais quels sont les effets de ces différentes expériences ?
« Les gens découvrent une profondeur en eux-mêmes… Aller plus profond en eux-mêmes que ce qu’ils connaissaient d’eux-mêmes….
Les gens découvrent leur être profond. Et, dans ce registre, ils découvrent leurs aspirations essentielles…
On se rend compte de la profondeur de la vie… On prend conscience que nos existences s’inscrivent dans une dimension plus large. Cette expérience suscite de nouvelles orientations de vie.
Certaines expériences produisent une unification, une harmonisation de la pensée de la sensibilité, du ressenti corporel, de tout l’être.
Dans les expériences comprenant le ressenti d’une présence, on constate l’apparition et le développement d’une confiance, et, pour certains, le sentiment d’être aimé, soutenu… »
Les gens ne rencontrent-ils pas parfois aussi des difficultés ?
« On note également des obstacles, des résistances par rapport à ces expériences :
Ne pas repérer certaines expériences parce qu’on recherche quelque chose d’extraordinaire ou de sensationnel.
Avoir peur de perdre le contrôle parce qu’il y a une crainte de perdre sa liberté.
Etre soumis au diktat d’une pensée qui ne permet même pas d’envisager que des expériences de ce type soient possibles ; ou encore croire que ces expériences sont réservées à un petit nombre de personnes ».
« Bien sûr, toutes ces expériences ont été vécues en dehors de la session. La session est le lieu où elle peuvent être réévoquées et déchiffrées. Dans le déchiffrage d’une expérience de transcendance, il y a, à la fois, l’expression du vécu de l’expérience et un constat de l’impact de celle-ci sur la personne et sur sa vie ».
« Cette session s’inspirait d’une recherche en cours à PRH (Personnalité et Relations Humaine) : l’être de la personne est le lieu de son identité, de son agir et de son engagement, des relations en rapport avec cette action. C’est encore le lieu de l’ouverture à la transcendance. C’est au niveau de l’être que la transcendance peut se vivre et c’est là qu’on peut s’y rendre attentif. Il s’agit d’y prêter attention, de l’identifier et de s’y ouvrir ».
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Propos recueillis auprès de Valérie Bitz.
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Pour prendre contact : valerie.bitz.art@orange.fr
Tél : 03 89 76 73 62
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Autres contributions de Valérie Bitz sur ce blog :
« Et si je tentais d’exprimer ce que je ressens par la peinture ou le graphisme pour y voir plus clair » https://vivreetesperer.com/?p=1428
« Apprendre à écouter son monde intérieur et à la déchiffrer. Pourquoi ? Pour qui ? » https://vivreetesperer.com/?p=959
« Exprimer ce qu’il y a de plus profond en moi » https://vivreetesperer.com/?p=501
Sur un thème voisin, on pourra également consulter :
« Reconnaître la présence de Dieu à travers l’expérience »
https://vivreetesperer.com/?p=1008
« Expériences de plénitude »
https://vivreetesperer.com/?p=231
par jean | Fév 1, 2015 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
Joie et communion en Christ
Dans son livre : « Sa présence dans ma vie » (1), Odile Hassenforder nous guide dans une recherche de plénitude et partage avec nous une expérience qui a changé sa vie.
A certains moments, nous nous interrogeons : Qu’avons-nous fait de notre vie ? Qu’en faisons-nous aujourd’hui ? Notre vie s’inscrit-elle dans une relation qui lui donne du sens? Odile répond à ces questions dans la joie de la communion avec un Dieu relationnel et une relation confiante avec Jésus.
J’accueille au plus profond de moi la parole de Jésus dans Matthieu 25. 21 :
« C’est bien, bon et fidèle serviteur : tu as été fidèle en peu de choses, je te confierai beaucoup : entre dans la joie de ton maître »
Etre bon et fidèle serviteur ? (2)
J’ai conscience de ce don gratuit que tu me donnes d’approfondir la relation avec toi, Seigneur, Père, Fils et Saint Esprit.
Tu es l’Eternel qui dépasse temps et espace.
Mon désir est grand :
– d’être l’arbre planté près de l’eau (Psaume 1)
– le sarment de la vigne (Jean 15)
c’est à dire de porter beaucoup de fruits.
Je ne cherche plus à servir, selon moi, bonne action à vivre selon la sollicitation, la demande d’autrui.
C’est vrai que tu m’as donné ce talent
De sentir la blessure de l’autre
D’être en souci pour l’autre
De lui tendre la main.
Et actuellement, tu me donnes plus de discernement
Pour ne pas me mettre au service de l’autre
Mais à ton service pour l’autre
Sachant que c’est toi qui t’en occupe.
Tu me fais ressentir, en me donnant l’énergie d’agir, ce courant de Vie qui me traverse vers l’autre
Et cela, dans la joie de ta Vie
de ta Présence
de ton Amour.
LA JOIE ? Seuls peuvent la connaître ceux qui m’aiment et deviennent mes amis.
Evangile de Jean.15.15
Je ne vous appelle plus serviteurs, mais mes amis..
Parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père..
Vous ne m’avez pas choisi… Moi, je vous ai choisis..
Je vous ai chargés d’aller, de porter du fruit, du fruit durable..
Ainsi le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.
Ce que je vous demande : AIMEZ vous les uns les autres…
Odile Hassenforder
(1) Odile Hassenforder. Sa présence dans ma vie. Parcours spirituel Empreinte Temps présent, 2011. Voir : La joie, p 125-126 . C’est ici le texte initial écrit en janvier 2006
(2) Odile cite un chapitre du livre : Dieu appelle (La Baconnière) : « Vies de discrète fidélité p 289-290)
– Serviteurs : « disciples obscurs, ceux qui Me servent sans se faire valoir, humblement mais fidèlement », humbles, patients, fidèles…
– « Ceux qui portent bravement leur croix en souriant au monde ».
– Récompense : la Joie au sein même de la souffrance, l’épreuve, la pauvreté. « Non seulement celui qui me sert, mais celui qui souffre
AVEC MOI ».
– Avec moi, parce que toujours plus à moi , Dispensateur de la Joie.
(3) Sur ce blog, voir les contributions d’Odile Hassenforder https://vivreetesperer.com/?tag=odile-hassenforder