par jean | Fév 15, 2012 | ARTICLES, Vision et sens |

Fatalité. Résignation. Immobilité. Enfermement. Peur. Tristesse. Mort. Fuite. Ailleurs. « Sans vision, le peuple périt » (Prov. 29.18).
Bourgeonnement. Engendrement. Emergence. « Douleurs de l’enfantement » (Rom. 8.22). Projet. Anticipation. Nouveauté. Avenir. Espérance.
« Espérer : considérer ce qu’on désire comme devant se réaliser » (Petit Robert). Je m’attends à toi. J’ai confiance.
Souffrance. Angoisse. Déprime. Malgré tout. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous » (Rom. 8.31)). « J’ai mis devant toi la vie et la mort. Choisis la vie » (Deut. 30.19).
Amour. Communion. Sur la terre comme au ciel. « Dieu fait pour nous des projets de bonheur et non de malheur » (Jér. 29.11).
Promesse. « Dieu qui donne la vie aux morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (Rom. 4.7)). Christ ressuscité. Vie . Puissance de Vie. « Il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint Esprit » (Jean 20.22). Souffle du Dieu Vivant.
« Il est au milieu de vous et dans le monde entier. Il porte des fruits et Il va grandissant » (Colossiens 1.6). Nouvelle création. « Dieu tout en tous » (1 Cor.15.26). « Voici, je fais toutes choses nouvelles » (Ap. 21.5).
En marche. « Abonder en espérance par la puissance du Saint Esprit » (Rom.15.13).
JH
par jean | Déc 27, 2011 | ARTICLES, Expérience de vie et relation |
La dimension humaine du travail social
« L’autre, celui qu’on accompagne n’est pas « un problème ». On ne réduit pas l’autre à un problème. C’est d’abord quelqu’un qui a des talents, qui a des valeurs… La personne a besoin qu’on l’aide à révéler ses dons ». Ce sont des paroles fortes. Elles sont prononcées par le préfet chargé de la cohésion sociale et de l’égalité des chances dans la région Languedoc Roussillon en inaugurant le centre de formation de l’association « Initiatives » à Montpellier. Les discours officiels sont souvent plus convenus. Ici, à travers la conviction de cet homme, Monsieur Parisot, un souffle passe et nous impressionne. Il va à l’essentiel : « Ce qui compte, ce n’est pas la technique, c’est l’homme.. »
Ainsi peut-il encourager les stagiaires qui commencent à se former comme moniteur, éducateur dans le secteur du médico-social. En « se lançant dans cette aventure, ils participent à la construction d’une société plus humaine ». « C’est un très beau métier. La société est souvent morose, trop morose. On a besoin d’hommes et de femmes qui croient que la vie est belle et que cette vie mérite d’être accompagnée ».
Et, dans le même mouvement, il salue la dimension humaine de l’association « Initiatives » . « Initiatives » a créé à Bourg la Reine (92), un organisme de formation professionnelle et diplômante dans les métiers sociaux, médico-sociaux et éducatifs et étend aujourd’hui ses activités à Montpellier. La vie d’une association, c’est une aventure collective. Cette histoire qui a commencé, il y a 22 ans, témoigne de valeurs profondes. « Quand on aime ce qu’on fait, on avance. Quand on aime ce qu’on fait, c’est qu’on y a mis la place de l’homme ». Dans l’inspiration chrétienne protestante qui irrigue cette histoire, il y a une « culture de la résistance » pour que l’homme reste à sa place » .
Quand on connaît les responsables de cette association, et notamment son directeur animateur, notre ami Pascal Colin, on sait que ces paroles sont accordées à des convictions profondes et à une dynamique de vie qu’un homme en charge de la cohésion sociale sur un territoire a su reconnaître. Il y a dans cette vidéo un message d’espoir qui mérite d’être partagé !
JH
La vidéo sur dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xmk5rm_inauguration-montpellier-discours-parisot
Site internet de l’association Initiatives : http://www.initiatives.asso.fr/
par jean | Déc 27, 2011 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
Participer aux forces qui circulent et construisent dans le mouvement de la vie, c’est aussi refuser l’isolement et le repli sur soi. En terme spirituel, c’est participer à l’œuvre de l’Esprit qui donne vie (1). De plus en plus, cette conscience se répand, et, pourtant, nous savons par expérience les obstacles que nous ressentons. Il y a en nous de mauvais plis hérités du passé qui limitent et encombrent nos psychismes. Cependant, Dieu, en Christ et dans l’Esprit, vient à nous comme Celui qui aime, donne et libère, en nous a ppelant à participer à la vie divine. Cette inspiration se répand à travers des relations humaines. Mais, là aussi, des représentations héritées du passé peuvent faire obstacle : dogmatisme, légalisme, volontarisme. C’est comme si un cadre plus ou moins contraignant nous était imposé d’en haut. Cette attitude est bien illustrée par une formule présente dans des catéchismes anciens : « Les vérités à croire. Les commandements à pratiquer ». Mais, sous d’autres formes et dans différents milieux, on peut rencontrer aujourd’hui cet état d’esprit.
Odile Hassenforder, dans le livre : « Sa présence dans ma vie » (2), rapporte son expérience. Parce qu’un jour, elle a reçu le don de Dieu dans sa plénitude, elle a poursuivi son existence dans l’accueil de l’Esprit. Aussi, en regard des rigidités qu’elle a pu rencontrer, elle sait nous communiquer son élan intérieur et nos aider à accueillir et recevoir la vie divine. Ce message transparaît dans plusieurs chapitres de son livre. Voici quelques extraits significatifs.
Ce désir au fond de moi
« Ce désir au fond de moi d’être imprégné de la vie divine est suscité par l’Esprit. Donc, j’ai à accueillir son œuvre en moi et ensuite, à donner mon accord pour qu’il me rende capable du vouloir, puis du faire, vis-à-vis des actes qui lui plaisent. C’est très différent que de me forcer, de rassembler ma volonté pour agir… (p 119)
Accueillir l’œuvre de Christ en moi.
« J’entend souvent : « Il faut », Je dois », c’est à dire par mes propres forces. Dans la conversion, il y a certes une décision de notre part, c’est vrai pour toute chose, mais nous ne pouvons décider d’agir comme Jésus si nous n’en avons pas la grâce. Notre attitude juste est celle de l’accueil de l’œuvre de Jésus en nous, décision qu’elle se fasse en nous par l’Esprit, dans l’espérance, dans notre marche vers… La mort de Jésus a été la conséquence du refus humain à la vie divine. Le mal perd son pouvoir dans la résurrection qui donne la vie. A nous d’accueillir l’œuvre de Christ en nous en prenant conscience qu’il demeure en nous et en décidant de demeurer en Lui. Jésus n’est pas extérieur à nous comme un modèle à suivre, mais il demeure en nous » (p 121).
Nous sommes le plaisir de Dieu
Je me rend compte que nous sommes le plaisir de Dieu… La création est un acte d’amour qui éclate de Dieu : Père, Fils et Esprit pour partager, donner, dialoguer… Dieu prend plaisir à créer, à recréer ce qui est endommagé… Dieu aime toute sa création d’un amour identique pour chacun… Alors ! Dieu est d’autant plus content lorsque nous recevons (p 90).
Libres paroles sur la venue du Dalaï Lama à Paris.
« Ce succès montre la soif de spiritualité de nos contemporains : soif de paix, de tolérance, d’amour….
Et nous chrétiens, qu’avons-nous à apporter ? Nous parlons aussi d’amour. Je ne me crois pas meilleure que les autres. Depuis le jour où Dieu s’est révélé à moi à travers une prière exaucée et où j’ai découvert que je recevais de lui, paix et plénitude, je suis entré dans un univers spirituel, une nouvelle dimension. Dans la relation avec Dieu, en Jésus-Christ, je suis assuré de sa sollicitude jusque dans l’éternité… Je vois la présence de Dieu à l’œuvre aujourd’hui. Au milieu de l’ivraie, tout le négatif que nous rabâche les médias, je vois aussi le blé qui porte du fruit… » (p199).
« Dieu fait pour nous des projets de bonheur et non de malheur » (Jérémie 29.11). C’est bien dans cet esprit que nous sommes appelés à vivre. Entraidons-nous pour accueillir la Vie dans nos vies .
JH
(1) Voir le site : www.lespritquidonnelavie.com
Hassenforder (Odile). Sa présence dans ma vie. Empreinte, 2011. Site : www.editions-empreinte.com Présentation sur le site de Témoins accompagnée de commentaires et de témoignages : « Sa présence dans ma vie » http://www.temoins.com/evenements-et-actualites/sa-presence-dans-ma-vie.html
par jean | Déc 27, 2011 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
Lorsque la réalité spirituelle sort de l’ordinaire
Il arrive que soudain une personne ressente la conscience d’une réalité belle et bonne qui la dépasse, une présence qui suscite en elle une impression inégalée de plénitude. Ce sont là des expériences qui sortent de l’ordinaire, mais qui néanmoins adviennent à certains comme une recherche récente le montre à partir d’une enquête menée en Grande-Bretagne. Ces expériences ne sont pas réservées aux croyants. En grande majorité, elle sont ressenties comme positives. Elles apparaissent comme étant en quelque sorte données comme la révélation d’une réalité supérieure.
Dans le cadre d’une « Unité de recherche sur l ‘expérience religieuse » fondée dans le cadre de l’Université du Pays de Galles, un chercheur britannique, Alister Hardy, au départ un zoologiste éminent, a constitué une banque de données rassemblant des récits d’expérience à partir desquelles il a été ensuite possible d’analyser la nature et la fonction de ces expériences. Il s’est inspiré d’une méthodologie qui lui était familière, celle des sciences naturelles : recueillir des échantillons et les classer. A partir de publicités diffusées dans la presse, il a donc demandé à un vaste public de participer à une enquête. Sous différentes variantes, la question était la suivante : « Vous est-il arrivé d’avoir conscience d’une présence ou d’une puissance (ou d’être influencée par elle » que vous l’appeliez Dieu ou non et qui est différente de votre perception habituelle ? ». En réponse, Hardy a rassemblé plusieurs milliers de descriptions personnelles en provenance de gens ordinaires. Ces données ne sont qu’une des sources dans lesquelles puisent David Hay, un autre chercheur britannique qui publie un livre sur la réalité de la vie spirituelle dans la société d’aujourd’hui. « Il y a bien quelque chose », tel est le titre donné à cet ouvrage : « Something there » (1). David Hay présente dans ce livre des extraits de récits d’expériences. A titre d’exemple, en voici quelques descriptions.
Descriptions d’expériences
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« J’étais dans une habitation à la campagne. Une nuit, à environ une heure du matin, je me suis lentement éveillé à un sentiment de sécurité et de bonheur absolu. C’est comme si tout ce qui existait dans le monde autour de moi se mettait à chanter : « Tout est bien ». Après quelques minutes presque incroyables, je me levais et allais voir à la fenêtre. Je vis alors la vallée remplie de l’amour de Dieu, coulant et débordant de la route et des quelques maisons du village. C’était comme si une grande source de lumière, d’amour et de bonté était là dans la vallée. Je sortis et la lumière et l’assurance étaient là. Je regardais et regardais. Et, pour être honnête, je n’étais pas reconnaissant comme j’aurais du l’être, mais je cherchais à enregistrer la conscience de cette joie et de cette sécurité de telle manière que je ne puisse pas l’oublier » .
Voici une autre expérience, celle-là d’une veuve dans la détresse : « J’avais perdu mon mari, six mois avant, et mon courage en même temps. Je sentais que la vie n’aurait plus de sens si la peur s’installait pour me dominer. Un soir, sans aucune préparation, j’ai su que j’étais dans la présence de Dieu, qu’il ne me laisserait jamais et qu’Il m’aimait d’un amour au-delà de toute imagination… ».
Et maintenant un souvenir d’enfance : « Mon père avait l’habitude d’emmener toute la famille en promenade, le dimanche soir. Nous marchions sur un chemin étroit à travers un champ de blé. J’étais en arrière et me trouvais seule. Soudain, je fus enveloppée dans une lumière dorée. J’ai eu conscience d’une présence si douce, si aimante, si brillante, si consolante, existant en dehors de moi, mais si proche. Je n’entendis pas de bruit. Mais quelques mots parvinrent à moi très distinctement : « Tout est bien. Tout est très bien ».
Ces expériences ont un grand impact qur la personnalité de ceux qui les reçoivent. Ajoutons ici un exemple rapporté dans un autre livre : « Du cerveau à Dieu . Plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme » (2). L’auteur, Mario Beauregard, y consacre un chapitre aux expériences religieuses, spirituelles ou mystiques. Et lui-même témoigne d’une expérience qui a influé sur sa vie. « L’une de ces expériences est survenue, il y a une vingtaine d’années alors que j’étais allongé dans mon lit. J’étais alors particulièrement faible et je souffrais d’une forme sévère de ce qu’on appelle aujourd’hui le syndrome de fatigue chronique. L’expérience a commencé par une sensation de chaleur et de picotement dans la colonne vertébrale et la poitrine. Tout à coup, j’ai fusionné avec l’intelligence cosmique (ou l’ultime réalité), source d’amour infini et je me suis retrouvé uni à tout ce qui existe dans le cosmos. Cet état d’être…s’accompagnait d’une intense félicité et extase… Cette expérience m’a transformé psychologiquement et spirituellement et m’a donné la force nécessaire pour surmonter ma maladie et guérir… » (p.388).
Les expériences religieuses et spirituelles.
Portée et évolution du phénomène.
Comme on vient de le voir, ces expériences sont très variées et elles sont rapportées différemment. Ainsi le langage est différent selon que la personne a une culture religieuse ou non. En effet, ces expériences adviennent à des gens de toutes conditions, croyants ou non. Bien sûr, elles suscitent une recherche concernant le sens qui peut leur être attribuée. Ces expériences sont également soudaines. Elles sont sans commune mesure avec l’imagination. Ainsi bouleverse-t-elle souvent la personne au point que celle-ci s’interroge et hésite à en faire part, gardant cette mémoire dans l’intimité. Au total, il apparaît maintenant que ces expériences sont beaucoup plus nombreuses qu’on aurait pu l’imaginer.
De fait, on découvre aujourd’hui qu’il y a là un phénomène important, jusque là passé sous silence et méconnu. En effet, dans une acception large, David Hay a pu inscrire une question relative à ce phénomène dans deux enquêtes effectuées en Grande-Bretagne, en 1987 et 2000. Les résultats sont surprenants. En effet, en 1987, 48% des personnes participant à un échantillon national déclarent qu’ils ont connu ce genre d’expérience dans leur vie. En 2000, ce pourcentage a considérablement augmenté et s’élève à 76%. Près des trois quarts de la population britannique est ainsi concerné.
L’augmentation considérable de ce pourcentage, dans une courte période : treize ans, a beaucoup surpris David Hay. Celui-ci interprète cette situation dans les termes de l’abaissement d’une censure socioculturelle qui, jusque-là, empêchait les gens de s’exprimer librement à ce sujet.
Toutes ces descriptions, recueillies dans le cadre d’une recherche méthodique nous interpellent. Elles nous incitent à penser qu’il y a bien une réalité supérieure au delà de notre appréhension immédiate. Les personnes qui ont vécu des expériences de ce genre se posent évidemment des questions sur le sens qui peut leur être attribuées. Ainsi, à 16 ans, un jeune allemand vécut une expérience de ce genre en pleine rue. A l’époque, il n’était pas croyant et cette expérience suscita en lui une recherche de sens. Quelques années plus tard, il découvrit la foi chrétienne et il devint plus tard le grand théologien, Wolfhart Pannenberg (3).
Rappelons la question initiale posée en vue de la collecte des descriptions de ces expériences : « Vous est-il arrivé d’avoir conscience d’une présence ou d’une puissance (ou d’être influencé par elle) que vous l’appeliez Dieu ou non, et qui est différente de votre perception habituelle ? ». Y a-t-il pas dans votre vie des souvenirs d’expérience que vous aimeriez partager ?
JH
1) Hay (David). Something there. The biology of the human spirit. Darton, Longman, Todd, 2006. Présentation sur le site de Témoins (rubrique : études) : « La vie spirituelle comme une « conscience relationnelle » . Une recherche de David Hay sur la spiritualité d’aujourd’hui ». http://www.temoins.com/etudes/la-vie-spirituelle-comme-une-conscience-relationnelle-.-une-recherche-de-david-hay-sur-la-spiritualite-aujourd-hui./toutes-les-pages.html
2) Beauregard (Mario), O Leary (Denise). Du cerveau à Dieu. Plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme. Tredaniel, 2008. Ce livre comporte un chapitre sur les expériences religieuses et spirituelles. Présentation du livre sur le site de Témoins : L’esprit, le cerveau et les neurosciences (culture). http://www.temoins.com/culture/l-esprit-le-cerveau-et-les-neurosciences.html
3) Cf : textes biographiques. Cette expérience fondatrice est mentionnée sur Wikipedia. Pannenberg fait partie des théologiens qui reconnaissent dans l’homme un sens spirituel à l’image de Dieu.
par jean | Sep 30, 2011 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Société et culture en mouvement, Vision et sens |
Lorsque nous nous approchons les uns des autres dans l’amitié et le respect, nous participons à un courant de vie, nous nous sentons heureux. C’est un bonheur qui nous élève et nous invite à regarder en avant.
Nous connaissons plus ou moins la personne de Jésus. Parfois notre connaissance est uniquement par oui-dire et exposée à des préjugés. Mais souvent, nous sommes déjà entrés d’une façon ou d’une autre en relation avec lui. Et nous pouvons déjà entendre avec notre cœur ce qui a été dit de lui en ces termes : « Vous savez comment Dieu a répandu la puissance du Saint Esprit sur Jésus de Nazareth. Vous savez aussi comment Jésus a parcouru le pays en faisant le bien, en guérissant tous ceux qui étaient sous le pouvoir du mal. Car Dieu était avec lui… Ils l’ont fait mourir sur une croix. Mais Dieu l’a ressuscité… Nous avons mangé et bu avec lui après que Dieu l’ait ramené à la vie. Il nous a demandé d’annoncer cette bonne nouvelle… (D’après Actes 10.38-42). Si ces paroles ne sont jamais parvenues jusqu’à nous, nous savons que le message de Jésus, c’est l’amour. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » (Jean 5.13). Nous pouvons bien ressentir qu’une parole divine s’exprime ainsi.
Jésus a dit également : « Là où deux ou trois se rencontrent en mon nom, je suis au milieu d’eux (Mat 18 :20). Dans toute rencontre en amitié, il y a une puissance de vie.
Les chrétiens se rencontrent au nom de Jésus dans des églises, mais aussi aujourd’hui dans des formes de plus en plus variées. Certains ressentent parfois un manque d’authenticité et de créativité dans les célébrations et les rites traditionnels parce que la culture d’aujourd’hui est bien différente de celle d’hier. L’évangile nous dit que ce n’est pas la forme qui est importante, mais le cœur : le désir de se rencontrer en vérité dans l’esprit de Jésus. Et cette rencontre est puissance de vie puisqu’elle porte une réponse de Dieu. Il nous est dit que, dans ce contexte, notre Père céleste répond à la prière.
Nous rencontrer deux ou trois dans l’esprit de Jésus : cela peut prendre des formes très différentes : la rencontre dans un petit groupe, mais aussi une relation d’amitié. Cela peut également être plus ou moins explicite. On peut se le dire immédiatement ou le ressentir ensemble progressivement.
Autrefois l’Eglise a parfois pu être perçue comme exclusive, totalitaire et même porteuse de peur et de mort spirituelle. Nous avons conscience aujourd’hui de ces déviations. Mais la « bonne » Eglise a été et est toujours une communauté où l’on découvre progressivement le message de vie que Dieu, communion d’amour, désire nous transmettre. Cette Eglise prend aujourd’hui des formes bien différentes selon les mentalités. Ce qui est important pour découvrir la puissance de vie divine, c’est de pouvoir partager, et comme on dit aujourd’hui, faire église (1). Se rencontrer à quelques-uns dans l’esprit de Jésus ressuscité, c’est, par rapport au passé, faire église autrement. Aujourd’hui, l’Esprit de Dieu se manifeste dans les aspirations humaines. Il suscite questionnements et découvertes jusqu’à un acquiescement à la vie divine dans une adhésion vivante à Jésus ressuscité, à Dieu, communion d’amour.
Ce processus se manifeste et s’exprime à travers tous ces partages où deux ou trois se rencontrent. C’est une grande tapisserie où les fils s’entrecroisent. C’est une grande prairie parsemée de fleurs aux multiples coloris. Cette réalité grandira si nous la partageons. Alors exprimons-nous sur ce site simplement en disant quelques mots de ce que nous vivons dans ces rencontres, là où deux ou trois, quelques uns, davantage parfois cheminent et font équipe dans l’Esprit, en chemin avec Jésus, Christ ressuscité. Et, ensemble partageons nos expériences dans un réseau où cette vie pourra ainsi grandir et se répandre.
JH
(1) Ce désir de faire église autrement s’exprime notamment dans le courant de l’Eglise émergente . Pour en savoir plus, la rubrique : recherche et innovation du site de Témoins : www.temoins.com