par jean | Déc 15, 2013 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Hstoires et projets de vie |
Comment un enfant afghan parvient en Angleterre et est sauvé de l’expulsion par la puissance de l’amitié.
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Cette histoire commence par le récit de Matt, un jeune garçon anglais. Cet été-là, Matt rejoint son grand-père pour passer ses vacances avec lui. La grand-mère de Matt est décédée, il y a trois ans. Dans une période de sécheresse, le grand-père veut veiller sur l’arbre qui a été planté en pensant à elle. Matt nous raconte le premier soir passé avec son grand-père et le chien Dog. On joue au monopoly. Dans ce moment de vie tout simple, le soir en regardant les étoiles, la profondeur des sentiments émerge. On évoque grand-mère et soudain, Matt se rappelle Aman, son copain de classe, originaire d’Afghanistan et devenu son meilleur ami. Hélas, Aman et sa mère résidant en Angleterre depuis six ans, viennent de se voir refusé le droit d’asile et sont enfermés dans un lieu de détention en attendant leur expulsion. « Et si tu pouvais aller le voir ? », demande Matt à son grand-père.. Celui-ci hésite et se rappelle soudain que grand-mère, comme visiteuse de prison, allait dans ce lieu : Yarl’s wood, chaque semaine. Alors il décide de rendre visite à Aman.
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« Et ils gardent les enfants là–dedans ? »
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Grand-père poursuit le récit. Son émotion s’exprime lorsqu’il voit la manière dont on traite les détenus. « Et ils gardent des enfants là-dedans ? ». Peu à peu, grand-père entre en relation avec Aman et avec sa mère. Il joue au monopoly avec l’enfant , montre une photo de famille. La présence de Dog sur cette photo renvoie Aman à la chienne aimée avec laquelle il a partagé des moments difficiles en Afghanistan : Ombre. Il commence à raconter son histoire à grand-père.
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Rejoindre l’oncle Mir en Angleterre
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On lira cette histoire au long de plusieurs chapitres. Aman a vécu dans une vallée d’Afghanistan, Bamiyan, déchirée par une guerre intestine. Son père a été assassiné…Il vit dans une grotte avec sa mère et sa grand-mère. Et là, il recueille une chienne abandonnée, affectueuse et intelligente : Ombre. Dans les persécutions qui s’abattent sur cette famille, un seul espoir : rejoindre l’oncle Mir qui habite en Angleterre. Et lorsque la grand-mère d’Aman est, à son tour, assassinée, sa mère et lui s’enfuient vers Kaboul, puis au delà. C’est alors qu’Ombre se révèle avoir été employée par l’armée britannique comme chien renifleur d’explosifs. Elle retrouve son réflexe et sauve une patrouille anglaise. Elle est récupérée par ses anciens maîtres. A travers de grands dangers, Aman et sa mère poursuivent leur périple, et, grâce à l’aide de compatriotes avec lesquels ils ont sympathisé, ils parviennent à rejoindre l’oncle Mir en Angleterre.
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« On veut que tu reviennes ! »
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De cette rencontre en prison, grand-père, ancien journaliste sort déterminé. Il écrit un article dans le journal où il travaillait. Les lecteurs sont appelés à se solidariser : « On veut que tu reviennes ! ». Matt nous décrit la manifestation qui s’en suit devant la prison. Après un temps d’attente anxieuse, les amis affluent. Et le sergent de l’armée britannique, le maître chien d’Ombre, devenu aveugle à la suite d’une explosion, intervient au secours d’Aman et de sa mère et obtient pour eux l’annulation de l’ordre d’expulsion et leur droit de s’installer en Angleterre.
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Une histoire poignante
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En quatrième de couverture, le roman de Michael Morpurgo : « L’histoire d’Aman » (1), est décrit en ces termes : « Une histoire poignante, de courage, d’espoir et d’amitié. Une leçon de vie pour ne jamais se résigner à accepter l’injustice ». C’est effectivement une histoire poignante. En termes simples, sans excès, comme il a réussi à le faire tant de fois dans des livres qui sont pour nous des chefs- d’œuvre (2), Michael Morpurgo inscrit son histoire dans une sympathie qui se manifeste de multiples façons : l’amitié qui se tisse entre les êtres humains, la relation affectueuse avec les animaux, une sensibilité au mystère de la vie.
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En regardant les étoiles
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Ainsi cette histoire commence par un moment d’intimité et une contemplation du ciel étoilé. « Nous étions tous deux silencieux depuis un moment, les yeux simplement levés vers les étoiles. Grand-père se mit à fredonner, puis à chanter : « When the stars begin to fall (« Quand les étoiles commencent à tomber ») (3)… « Ça vient d’une chanson que grand-mère adorait. Je sais qu’elle est là, là haut, Matt, et qu’elle nous regarde. Les nuits comme celles-ci, les étoiles semblent si près de nous qu’on pourrait presque tendre les mains et les toucher… « Soudain, cette chanson me rappela quelque chose. C’était presque comme un écho dans ma tête ». « Aman m’en a parlé une fois », commençai-je, « des étoiles qui sont si proches, je veux dire.. En Afghanistan, les étoiles remplissaient tout le ciel, m’a raconté Aman » (p 11). « Qui est Aman ? », demanda le grand-père. L’histoire commence.
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La sympathie entre les êtres
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Et c’est une histoire où l’amour s’exprime dans l’intimité qui s’installe entre Matt et son grand-père, dans l’amitié indéfectible entre Matt et Aman, dans la fidélité qui se manifeste entre Aman, sa mère et sa famille, dans tous les épisodes où des gestes d’humanité se révèlent source de salut, et jusque dans la solidarité qui rassemble tant de gens pour manifester leur soutien. L’affection d’Aman pour sa chienne, Ombre rejoint celle de Matt pour Dog, le chien de son grand-père. Toutes ces relations témoignent de la sympathie et de l’amour.
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Des sentiments puissants
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Le mal est bien là dans la haine et la violence qui engendrent la mort en Afghanistan comme le climat délétère dans la prison dans laquelle Aman et sa mère sont enfermés en Angleterre. Mais, tout au long du livre, la lumière l’emporte sur l’obscurité, et plus précisément, l’amitié, la bonté, la générosité se manifestent, permettent les rebondissements dans les épreuves, ouvrent des chemins nouveaux et finissent par remporter la victoire. Ce livre, riche en observations très fines du quotidien de la vie, est aussi empreint de suspense. Mais, s’il se lit d’un trait, c’est aussi parce qu’il suscite constamment une émotion, car l’amitié, la bonté, la générosité toujours exprimées dans une grande simplicité et vérité, éveillent en nous des sentiments puissants, au point que nous puissions souvent en avoir des larmes aux yeux.
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Un ami et non un étranger
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Face aux menaces de la mort et de l’oppression, ce roman manifeste une victoire de la vie. Alors, enfants comme adultes, lisons les livres de Michael Morpurgo (4). Par rapport au cynisme, au pessimisme, à l’agressivité dont les échos nous atteignent parfois, ce récit nous fortifie et nous fait entrer dans une autre dimension. Et puis, dans ce livre, il y a bien, n’est ce pas, un écho à l’actualité. Car il nous invite au respect des migrants, non par un prêche idéologique, mais à travers un message d’empathie. Pour les lecteurs de ce livre, Aman, ce jeune garçon afghan, n’est plus un étranger, mais un ami. Les évangiles (5) nous rapporte qu’un jour, un homme posa à Jésus la question : « Qui est mon prochain ? » Michael Morpurgo rapproche, rend proche.
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AFP/Getty Image
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J H
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(1) Michael Morpurgo. L’histoire d’Aman. Gallimard Jeunesse, 2013 (folio junior) ;
(2) Nous pensons à des livres comme : Le royaume de Kensuke, Soldat Peaceful, Cheval de guerre…
(3) « When the stars begin to fall » : un chant gospel qu’on pourra écouter en plusieurs versions sur You Tube. Paroles et chant : the Seekers http://www.youtube.com/watch?v=XfsoA_2Mhck
(4) Dans les livres de Michael Morpurgo, on voit la force de l’amitié et noblesse d’âme. Face au mal, quelque part,une lumière brille. On se réjouit que le grand cinéaste,Steven Spielberg, ait réalisé un film à partir du livre deMichael Morpurgo : « Cheval de guerre ». Présentation du film sur ce blog : https://vivreetesperer.com/?p=720
(5) Qui est mon prochain ? Evangile de Luc 10.29
par | Sep 11, 2013 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
Les échos d’un groupe de partage
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Contribution de Valérie Bitz
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Valérie Bitz a participé récemment à une session sur le thème de la transcendance. Au cours d’une conversation, nous avons recueilli ses observations et ses réflexions au sujet de ce qui s’est dit dans ce groupe de partage.
Mais qu’est ce qu’une expérience de transcendance ? « A certains moments, on sent que quelque chose nous dépasse. Cela passe par un ressenti, mais c’est un ressenti que l’on peut déchiffrer.
Une caractéristique de cette expérience : on la vit, et, en même temps, on sent que cela vient de plus grand que nous ».
Valérie nous donne des exemples de ces expériences :
« Ainsi, se sentir porté par un amour plus grand que celui qui pourrait m’être donné par mes propres forces…. Des personnes qui ont un sens fort de la justice, de la dignité humaine, peuvent ressentir que ces mouvements intérieurs ne sont pas uniquement de leur ressort, mais qu’ils viennent de bien au delà d’eux-mêmes…. En regard de la beauté et de la grandeur d’un paysage, éventuellement d’une œuvre d’art, certaines personnes éprouvent soudainement une émotion esthétique qui les dépasse…
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Dans ces formes d’expérience, il y a au départ des sentiments que nous connaissons, mais, à ces moments là, nous sentons qu’ils nous dépassent ».
Valérie distingue un deuxième groupe d’expériences où le sentiment d’une présence apparaît : « D’autre formes d’expérience sont accompagnées par le sentiment d’une présence. Cette présence est ressentie comme bienveillante . Elle invite parfois à une relation… Dans d’autres cas, en fonction de leur culture, les gens pensent pouvoir identifier cette présence : Dieu, l’Esprit, Jésus… Pour d’autres encore, elles évoquent une relation avec cette présence ».
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Mais quels sont les effets de ces différentes expériences ?
« Les gens découvrent une profondeur en eux-mêmes… Aller plus profond en eux-mêmes que ce qu’ils connaissaient d’eux-mêmes….
Les gens découvrent leur être profond. Et, dans ce registre, ils découvrent leurs aspirations essentielles…
On se rend compte de la profondeur de la vie… On prend conscience que nos existences s’inscrivent dans une dimension plus large. Cette expérience suscite de nouvelles orientations de vie.
Certaines expériences produisent une unification, une harmonisation de la pensée de la sensibilité, du ressenti corporel, de tout l’être.
Dans les expériences comprenant le ressenti d’une présence, on constate l’apparition et le développement d’une confiance, et, pour certains, le sentiment d’être aimé, soutenu… »
Les gens ne rencontrent-ils pas parfois aussi des difficultés ?
« On note également des obstacles, des résistances par rapport à ces expériences :
Ne pas repérer certaines expériences parce qu’on recherche quelque chose d’extraordinaire ou de sensationnel.
Avoir peur de perdre le contrôle parce qu’il y a une crainte de perdre sa liberté.
Etre soumis au diktat d’une pensée qui ne permet même pas d’envisager que des expériences de ce type soient possibles ; ou encore croire que ces expériences sont réservées à un petit nombre de personnes ».
« Bien sûr, toutes ces expériences ont été vécues en dehors de la session. La session est le lieu où elle peuvent être réévoquées et déchiffrées. Dans le déchiffrage d’une expérience de transcendance, il y a, à la fois, l’expression du vécu de l’expérience et un constat de l’impact de celle-ci sur la personne et sur sa vie ».
« Cette session s’inspirait d’une recherche en cours à PRH (Personnalité et Relations Humaine) : l’être de la personne est le lieu de son identité, de son agir et de son engagement, des relations en rapport avec cette action. C’est encore le lieu de l’ouverture à la transcendance. C’est au niveau de l’être que la transcendance peut se vivre et c’est là qu’on peut s’y rendre attentif. Il s’agit d’y prêter attention, de l’identifier et de s’y ouvrir ».
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Propos recueillis auprès de Valérie Bitz.
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Pour prendre contact : valerie.bitz.art@orange.fr
Tél : 03 89 76 73 62
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Autres contributions de Valérie Bitz sur ce blog :
« Et si je tentais d’exprimer ce que je ressens par la peinture ou le graphisme pour y voir plus clair » https://vivreetesperer.com/?p=1428
« Apprendre à écouter son monde intérieur et à la déchiffrer. Pourquoi ? Pour qui ? » https://vivreetesperer.com/?p=959
« Exprimer ce qu’il y a de plus profond en moi » https://vivreetesperer.com/?p=501
Sur un thème voisin, on pourra également consulter :
« Reconnaître la présence de Dieu à travers l’expérience »
https://vivreetesperer.com/?p=1008
« Expériences de plénitude »
https://vivreetesperer.com/?p=231
par jean | Sep 11, 2013 | ARTICLES, Vision et sens |
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« A la recherche du désir de Dieu au plus profond et au plus vivant de mon désir ».
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Aujourd’hui, les croyances, qui prédominaient jusqu’ici, ne sont plus fondées sur une évidence sociale. Les uns et les autres nous sommes appelés à nous interroger personnellement sur le sens de notre existence. Et, en réponse à cette recherche, si la foi chrétienne garde toute sa pertinence, les formes dans lesquelles elle s’exprime, sont à réexaminer, car elles sont parfois marquées par des représentations perturbantes issues d’un héritage social et culturel, elles-mêmes en décalage ou en contradiction par rapport à la dynamique originelle de cette foi.
Ainsi, une analyse de nos représentations s’impose. « Notre vie spirituelle, notre mode de relation avec Dieu, dépendent pour une part de nos représentations, et, évidemment, en premier lieu de notre représentation de Dieu. Et à cet égard, un discernement s’impose… Selon les milieux, selon les époques, des représentations collectives circulent. Elles viennent parfois d’un passé lointain et sont issues de la culture correspondante. Elles sont codées, reproduites, diffusées à travers des systèmes de pensées. Les historiens peuvent nous dire que certaines de ces croyances ont eu pour effet la peur, la domination, et, en retour, par opposition, des réactions parfois excessives jusqu’à l’incrédulité et à l’athéisme » (1a). Sur ce blog, nous cherchons à répondre aux questions correspondantes en ayant recours à différentes ressources, comme la pensée théologique de Jürgen Moltmann (1).
Nous avons découvert dans le blog : « Au bonheur de Dieu » réalisé par Sœur Michèle (2), une prise en compte analogue de l’importance des représentations dans la vie spirituelle et une recherche pour développer des représentations à même d’engendrer la joie et la paix, les bons fruits à travers lesquels on reconnaît le bon arbre. Dans un article publié sur son blog (3), Sœur Michèle nous rapporte une rencontre organisée au Centre Spirituel du Cénacle qui met en évidence combien il est indispensable de développer une bonne image de Dieu. Nos inconscients sont souvent imprégnés à leur insu par des représentations négatives issues du passé et qui s’expriment jusque dans notre interprétation des textes bibliques. Ainsi, les propos de Sœur Michèle sont particulièrement bienvenus et ils touchent notre cœur parce qu’ils répondent à nos aspirations profondes dans lesquelles l’Esprit de Dieu se manifeste.
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J.H.
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Soirée avec Thierry Bizot.
( aubonheurdedieu-soeurmichele. Jeudi 16 févier 2012)
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Vendredi dernier, au Centre Spirituel du Cénacle de Versailles, nous avons proposé une soirée pour des étudiants et des jeunes pro, pour écouter le témoignage de Thierry Bizot. Il est l’auteur du livre : « Catholique anonyme » d’où a été tiré le film : « Qui a envie d’être aimé ? » (4)
Ce fut une superbe soirée. J’ai été particulièrement intéressée par une de ses réflexions, car elle rejoint ma propre expérience. Thierry Bizot pose la question suivante : le succès du livre et du film montre bien que beaucoup sont travaillé-es par la question de Dieu. Pourquoi si peu font-ils le pas de la conversion ? A cette question, il répond : « Parce que les gens ont peur de Dieu. ». Peur d’un Dieu qui demanderait forcément des choses à l’opposé de leurs désirs. Donc, on reste à distance pour ne pas entrer dans cette opposition.
Thyerry Bizot répond que cette image est fausse. Dieu est au contraire celui qui nous aide à découvrir et à réaliser nos vrais désirs. Je signe mille fois cette réponse.
C’est cela que j’ai découvert en faisant les Exercices spirituels de St Ignace de Loyola. Cette expérience m’a permis de libérer mon désir profond. Ensuite, je n’ai pas cessé d’aider les gens que j’accompagne dans des retraites ou dans la vie, à découvrir cela.
Cela rejoint la question de la fausse compréhension de la volonté de Dieu. Elle n’est pas à rechercher en dehors de soi. Comme si Dieu aurait écrit dans un grand livre ce que je dois faire. C’est terrible cette image, car comment découvrir ce qui y serait écrit ? Mais aussi quelle image de Dieu cela véhicule !: Un tyran qui décide à notre place.
Non, l’expérience de Dieu m’aide à aller au plus profond de moi pour découvrir ce qui me fera le plus vivre à plein, libère les désirs les plus profonds, les plus humains, les plus vivants qui vont me permettre de bâtir ma vie.
Ce n’est donc pas un conflit entre mon désir et le désir de Dieu, mais la recherche du désir de Dieu au plus profond, au plus fort et au plus vivant de mon désir.
Un épisode de l’Evangile le montre très bien. C’est en Marc au chapitre 1 verset 40 à 45. Un lépreux vient vers Jésus et lui dit : « Si tu le veux, tu peux me guérir » et Jésus répond : « Je le veux, sois guéri ». Le désir de Jésus est le même que le désir de cet homme.
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Sœur Michèle
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(1) Un blog permettant d’accéder à la pensée théologique de Jürgen Moltmann : L’Esprit qui donne la vie http://www.lespritquidonnelavie.com/ . La citation est empruntée à la présentation de ce blog : http://www.lespritquidonnelavie.com/?page_id=641 Dans le même sens, nous faisons également appel au témoignage et à la réflexion d’Odile Hassenforder dans son livre : « Sa présence dans ma vie » (Empreinte, 2011. Voir sur ce blog : « Confiance ! Le message est passé » : https://vivreetesperer.com/?p=1246
(2) aubonheurdedieu-soeurmichele http://aubonheurdedieu-soeurmichele.over-blog.com/ En présentant des pistes de lecture et des commentaires à propos de textes évangélique, souvent utilisés pour une animation de retraites, ce blog nous apparaît comme un lieu de ressourcement dans une dynamique de Vie. Ainsi, commentant la parole de Marthe à Jésus, Sœur Michèle écrit : « L’écouter, le regarder pour qu’il nous soit donné de quitter nos fausses images de nous-même et de Dieu et pouvoir confesser que Dieu est Seigneur de vie et de liberté »
(3) sur le blog aubonheurdedieu-soeurmichele : jeudi 16 février 2012
Le Journal 7. Soirée avec Thierry Bizot
par | Août 2, 2013 | ARTICLES, Vision et sens |
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Bénir, c’est participer à l’œuvre de Dieu en répandant la paix : au sens de « shalom », une paix entendue, dans un sens très large : plénitude, harmonie, santé.
En nous parlant ainsi de la bénédiction, Jean-Claude Schwab nous ouvre un horizon de vie.
Récemment, on pouvait lire sur la lettre d’une entreprise de télécommunication (1), un message éclairant : « Allô provient de l’ancien mot anglais : hallow (sois béni), le salut des marins quand leurs bateaux se croisaient. Au fil du temps, le mot se transforme en hello. Ce sont les standardistes qui démocratisèrent l’usage du hello au téléphone qui devint phonétiquement notre allô français ». Aujourd’hui, à une époque où l’interconnexion est désormais une caractéristique majeure de notre existence, il est bon de se rappeler que le bon exercice de la communication dépend de la reconnaissance d’une dimension qui fonde une confiance réciproque. Tel était le cas de ces marins d’autrefois lorsqu’ils se saluaient en terme de bénédiction.
Et, de même aujourd’hui, nous savons combien notre existence dépend de la qualité des relations qui donnent forme à notre environnement. Nous comprenons l’importance de notre manière de penser. Actuellement, de nombreuses recherches montrent les effets bénéfiques d’une pensée positive tant à l’égard des autres qu’à l’égard de nous-même (2). Nous voyons là une disposition de la création qui trouve signification et vigueur dans la bénédiction.. Et d’ailleurs, dès le milieu du XXè siècles, des thérapeutes chrétiens comme Agnes Sanford et Norman Peale (3) ont témoigné d’une expérience des effets d’une pensée de bénédiction à l’intention de tel ou tel.
Lorsque nous croyons que Dieu est présent et agissant au cœur même de notre monde, nous voyons en lui la source de vie, la puissance d’inspiration qui porte tout ce qui va dans le sens de la vie.Il nous appelle à participer à son œuvre (4). Nous sommes tous appelés à entrer dans la bénédiction.
Dans le passé, Jean-Claude Schwab, pasteur de l’Eglise Réformée en Suisse romande, a animé des sessions à Témoins dans le cadre de l’AFRAI, une association chrétienne se donnant pour but de manifester l’action de Dieu pour le développement et la restauration de la personne dans toutes ses dimensions (5) . Il anime également des sessions durant les vacances d’été (6). L’une d’entre elles a été consacrée au thème de la bénédiction. Dans un numéro du magazine Témoins, nous avions recueilli à ce sujet les propos de Jean-Claude Schwab qui nous fait entrer dans le mouvement de la bénédiction : affirmer la bénédiction ; reconnaître la bénédiction ; répandre la bénédiction, comme une manière bienfaisante de penser et de vivre.
Récemment, les numéros du magazine Témoins ont été numérisés et mis en ligne (7) sur le site de Témoins, le site de « la culture chrétienne interconfessionnelle ». On pourra donc y consulter cet article dans le cadre même du numéro dans lequel il a été publié (novembre-décembre 2000) (8).
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J.H.
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Entrer dans la bénédiction
Bénir, c’est proclamer la paix, agir en faveur de la paix, établir un espace de paix. Ici, on doit entendre le mot « paix » d’une façon très large, en retournant au terme hébraîque originel : Shalom. Shalom signifie la plénitude, l’harmonie, la santé, tout ce qui concourt à l’accomplissement de l’homme. Mais ce terme exprime aussi la restauration de l’être, le salut. En proclamant la paix, la bénédiction exprime l’action de Dieu dans la création et dans la rédemption.
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Affirmer la bénédiction
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Lorsque Jésus chasse les vendeurs du Temple, sa colère ouvre un espace pour la bénédiction (Mat 21. 12-16). Ce lieu n’était plus un espace de liberté et d’adoration, mais l’objet d’un envahissement. Cette situation évoque tout ce qui surgit en nous et fait opposition au moment où l’on veut faire place au silence, à l’intimité, à la rencontre. Les préoccupations, les sollicitations font barrage. A l’instar de la colère de Jésus, sans doute sommes-nous appelés parfois à poser des actes clairs, à laisser notre énergie s’exprimer pour rétablir les choses. Dans l’épisode rapporté de l’évangile, il ne faut pas moins que la colère de Jésus pour rétablir l’ordre originel, un espace sabbatique. Alors la rencontre peut avoir lieu. Les enfants expriment leur louange d’une façon toute simple et naturelle. Les malades peuvent s’approcher pour être guéri. Le projet de Dieu se réalise.
Mais, en même temps, les textes synoptiques nous disent qu’à la suite de cet incident, les ennemis de Jésus s’entendent pour le faire mourir. Ainsi, Jésus signe de sa mort cette œuvre de libération. C’est dire combien, à ses yeux, cet espace pour la bénédiction,au cœur de nos vies, est vital. Il a fallu l’action virulente de Jésus pour que les gens puissent s’approcher de Lui au temple. Jusque là, ils ne le pouvaient pas. Bien sûr, ils ont reçu de lui de grands bienfaits, mais ceux-ci sont un effet de sa présence. Cette simple présence, sa proximité, est bénédiction. C’est à travers la présence de Dieu que s’établit le Shalom, plénitude et harmonie, puissance de restauration personnelle et relationnelle.
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Reconnaître la bénédiction
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La présence et l’action bénissantes de Dieu sont à l’origine de l’univers, mais elles sont aussi à l’origine de ma vie. « C’est Toi qui m’a tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse » (Psaume 139. 13-14) « Tu m’as fait sortir du sein maternel. Tu m’as mis en sûreté sur les mamelles de ma mère » (Psaume 22.10).
Ainsi, mon Dieu, Tu as pris soin de moi dès l’origine. Tu m’as donné des signes d’amour qui m’ont permis de vivre. Sans ces signes, je n’existerais pas. J’ai reçu ainsi la confiance originelle qui est le fondement du développement humain. Il y a eu des dérapages ensuite dans ma vie. Mais j’ai reçu ce fondement, cette grâce d’exister. Si je n’en suis pas conscient, je suis appelé à réaliser que la bénédiction est à l’œuvre pour moi, depuis mon origine. Cette prise de conscience est une bénédiction en soi, une nouvelle bénédiction.
« Mon âme, bénis l’Eternel, n’oublie aucun de ses bienfaits ». Cette exhortation à soi-même (Psaume 103) m’appelle à bénir Dieu pour ma vie et, pour cela, à faire mémoire de ma vie. C’est une démarche importante à faire périodiquement. Il y a là un travail en quête de sens, en quête des traces de Dieu. Quel est le fil conducteur pour ma vie ? Je rends grâce pour le bien et, dans les côtés négatifs, je cherche à reconnaître la main de Dieu qui utilise tout. Quand il y a du sens, il y a quelqu’un qui est derrière. Je découvre ce quelqu’un qui est avec moi. Il y a là une attitude à acquérir : savoir reconnaître la présence de Dieu à l’œuvre dans ma vie.
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Répandre la bénédiction
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« Que l‘Eternel te bénisse et te garde. Que l’Eternel fasse luire sa face et qu’il t’accorde sa grâce. Que l’Eternel tourne sa face vers toi et qu’il te donne la paix » (Nombres 6, 24-26) . La bénédiction d’Aaron, traditionnelle dans le judaïsme, nous introduit dans une attitude de bénédiction .
« Bénissez, ne maudissez pas » nous rappelle Paul (Romains 12.14), en écho à la parole de Jésus (Matthieu 5.44). Ce précepte nous invite à une attitude intérieure. Bénir les gens autour de nous, c’est avoir un regard positif sur eux, leur souhaiter le meilleur, les mettre intérieurement en relation avec Dieu, invoquer sur eux sa protection.
Pour exprimer à l’autre la bénédiction de Dieu, il faut apprendre à se rendre présent à lui, entrer dans le concret d’une relation. Je me réfère à l’attitude de Jésus lorsqu’il guérit un sourd-muet dans l’évangile de Marc (ch 7. 23-25). En quelque sorte, Jésus apprivoise cet homme. Il le prend à part, il entre en proximité avec lui en le touchant. Jésus soupire intérieurement, lève les yeux au Ciel et dit à l’homme : « Ouvre-toi ». Présent à lui-même dans son soupir, Jésus est présent au Père et exerce une présence de libération vis-à-vis de cet homme.
Pour moi, la parole et la présence sont deux réalités qui doivent aller de pair. Ainsi, bénir l’autre explicitement, c’est se rendre présent à lui et dans l’humilité, se faire simplement le serviteur d’une Parole. Entrons ensemble dans la bénédiction de Dieu.
Propos recueillis auprès de Jean-Claude Schwab
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(1) La lettre. Ligne fixe. orange, mai-juin 2013
(2) « La dynamique de la conscience et de l’esprit humain. Un nouvel horizon scientifique. D’après le livre de Mario Beauregard : « Brain wars ». http://www.temoins.com/etudes/la-dynamique-de-la-conscience-et-de-l-esprit-humain.-un-nouvel-horizon-scientifique.-d-apres-le-livre-de-mario-beauregard-brain-wars.html
(3) Agnes Sanford inscrit la prière de guérison dans une compréhension des interrelations entre la pensée et le corps : Sanford (Agnes). La lumière qui guérit . Delachaux et Niestlé, 1955. Norman Vincent Peale a découvert l’apport de la psychologie dans le développement spiritueL Il donne à un de ses livres intitulé au départ : « Puissance de la foi », le titre : « Puissance de la pensée positive » pour que celui-ci puisse s’adresser à tous et pas seulement aux croyants pratiquants. Peale (Norman Vincent). La puissance de la pensée positive. Marabout, 1990
(4) Sur ce blog, la contribution d’Odile Hassenforder : « Dieu, puissance de vie. Les projets de Dieu pour moi, pour l’humanité, pour l’univers sont des projets de bonheur et non de malheur ». https://vivreetesperer.com/?p=1405
(5) Les interventions de Jean-Claude Schwab à Témoins ont été suivies par la publication de deux textes : « Voici une bonne nouvelle : habiter mon corps » : http://www.temoins.com/developpement-personnel/voici-une-bonne-nouvelle-habiter-mon-corps/toutes-les-pages.html et : « Au cœur du cyclone » : http://www.temoins.com/parole-ouverte/au-coeur-du-cyclone.html On se reportera également à une récente contribution de Jean-Claude Schwab sur ce blog : « Accéder au fondement de son existence » https://vivreetesperer.com/?p=1295
(6) Jean-Claude Schwab participe activement à l’association : Expérience et Théologie : http://www.experience-theologie.ch/accueil/
(7) La mémoire de Témoins : http://www.temoins.com/index.php?option=com_content&view=article&id=959&catid=30
(8) Témoins. Novembre/Décembre 2000 http://temoins.com/index.php?option=com_content&view=article&id=993&catid=29
par jean | Juil 10, 2013 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
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« Les projets de Dieu pour moi, pour l’humanité, pour l’univers sont des projets de bonheur et non de malheur »
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Odile Hassenforder : « Sa présence dans ma vie ».
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Quelle est notre représentation de Dieu et comment percevons-nous son oeuvre ? Dans son livre : « Sa présence dans ma vie » (1), Odile Hassenforder exprime ses convictions fondamentales dans un chapitre: « Ce que je crois » (p 141-142).
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« Dieu entretient et renouvelle constamment sa création en sollicitant notre collaboration ».
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En s’inspirant de Jérémie (29 :11), elle écrit : « Les projets de Dieu pour moi, pour l’humanité, pour l’univers sont des projets de bonheur et non de malheur « (p 141). Ce Dieu là est bon. Il n’est ni éloigné, ni lointain , comme tenu à distance. Il est constamment à l’œuvre.
« C’est dire que Dieu entretient et renouvelle constamment sa création en sollicitant notre collaboration puisqu’il nous l’a donné en gérance. Ainsi l’action humaine donne des fruits abondants. « Donnez leur vous-même à manger », dit Jésus devant la foule affamée et, en même temps, c’est lui qui multiplie les pains… C’est croire que nous sommes à cette période de l’histoire cosmique où le mal est détruit en Christ revenu à la vie. Toute personne qui accueille cette réalité au nom de Jésus-Christ, inhibe le pouvoir du mal pour elle et pour les autres et peut alors constater les effets de la prière… Je suis de plus en plus convaincue que le créateur est constamment à l’œuvre en renouvellement de vie, demandant la collaboration humaine dotée d’un cœur et d’une intelligence extraordinaire pour participer à l’évolution créatrice… » (p 141-142).
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Tout se tient. Un univers interconnecté où l’action de Dieu s’exerce dans les interrelations.
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Dans cette perspective, Odile se situe dans la nouvelle culture où l’univers n’est plus perçu comme fragmenté, mécaniste et déterministe, mais comme un monde interconnecté, holistique, en pleine créativité (2). Ainsi la dernière section du livre s’intitule : « Tout se tient. Bonté et harmonie en Dieu » et le dernier chapitre : Dieu, puissance de vie » (p 219-220). Elle écrit ici : « Assez curieusement, ma foi en Dieu, qui est puissance de vie, s’est développée à travers la découverte de nouvelles approches scientifiques qui transforment notre représentation du monde. Dans cette perspective, j’ai compris que tout se relie à tout et que chaque chose influence l’ensemble. Tout se tient, tout se lie. Pour moi, l’action de Dieu s’exerce dans ces interrelations. Dans cette représentation, Dieu reste le même, toujours présent et agissant à travers le temps » (p 219).
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Une vision de l’œuvre divine.
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Au départ, ce texte a été publié sur le site de Témoins dans une méditation plurielle rassemblant plusieurs écrits autour du verset (3) de l’Evangile de Mathieu : « Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? (Matthieu 6/30).
Dans son commentaire, Odile partage sa vision de l’œuvre de Dieu. « Je conçois sans difficulté que Jésus-Christ ressuscité relie l’humanité comme l’univers au Dieu trinitaire.. Je sais que le Père, dans sa bonté infinie, veut et manifeste le meilleur pour moi (Deutéronome 30/9) puisqu’il veut notre bonheur à tous. Sachant que l’Esprit m’éclaire, m’aide et me conduit dans la vérité, ce qui est juste pour moi, je m’attends à lui… ».
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Conviction. Inspiration.
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Ce texte a été écrit dans les derniers mois de la vie terrestre d’Odile, une période où la pression de la maladie se manifestait de plus en plus. Dans ce texte, comme dans d’autres, la proximité de la tempête n’est pas absente.Les amis d’Odile savent qu’en regard des épreuves qu’elle a traversées, il y a cette douce et persévérante inspiration qui s’exprime tout au long de ce livre et qui se manifeste encore dans cet écrit : envers et contre tout, dans le présent et dans l’avenir, sur la terre comme au ciel, Dieu est bon. Christ est ressuscité, l’Esprit est à l’œuvre. Dieu est puissance de vie.
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J.H.
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Dieu, puissance de vie.
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« Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? »
Matthieu 6 :30
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Comme pour la fleur des champs, Dieu nous donne sa vie gratuitement.
Quand tout va bien, il est facile de remercier Dieu pour tous ses bienfaits, de réaliser que le Créateur anime toute sa création, qu’Il la renouvelle constamment, Lui qui nous donne vie, mouvement et être (Actes 17.25).
Quand arrive la tempête, nous voilà ébranlés. C’est difficile de croire, d’être sûr que Dieu pourvoit si nous ne sommes pas enracinés dans cette confiance qu’Il n’a pas changé et s’occupe de nous dans cette nouvelle situation. Notre panique, notre angoisse nous rendent bien souvent aveugles. Préoccupés, obsédés même parfois par l’événement, envahis par nos sentiments, nous appelons au secours sans nous rendre compte que celui-ci arrive par une autre voie que celle attendue par notre regard à courte vue.
Assez curieusement, ma foi en notre Dieu qui est puissance de vie s’est développée à travers la découverte des nouvelles approches scientifiques qui transforment notre représentation du monde. Dans cette nouvelle perspective, j’ai compris que tout se relie à tout et que chaque chose influence l’ensemble. Tout se tient, tout se relie. Pour moi, l’action de Dieu s’exerce dans ces interrelations. Dans cette représentation, Dieu reste le même, toujours présent et agissant à travers le temps.
Je fais partie de l’univers. Je me sens reliée à toute la création. Mon attitude, mon action ont une influence, très souvent sans qu’on en ait conscience du reste. Et, à l’inverse, à moi de réagir aux influences que je reçois. Le rationnel rejoint en moi le domaine émotionnel : cette cohérence situe mieux ma foi qui entre dans ce mouvement.
Alors, dans un tel contexte, je conçois sans difficulté que Jésus-Christ ressuscité relie l’humanité comme l’univers au Dieu Trinitaire. Dans cette vision, tout naturellement, enracinée en Christ, je crains de moins en moins la tempête malgré les sensations, les sentiments qu’elle peut susciter. Je sais que le Père, dans sa bonté infinie, veut et manifeste le meilleur pour moi (Deut . 30.9) puisqu’il veut notre bonheur à tous. Sachant que l’Esprit m’éclaire, m’aide et me conduit dans la vérité, ce qui est juste pour moi, je m’attends à Lui, attentive aux évènements, intuitions…dans la reconnaissance et la louange. Comme pour la fleur des champs, Dieu pourvoit « avec élégance ».
Notre foi est encore bien petite ? Elle peut grandir, mais…il faut le vouloir ! Dieu est grand, beau et bon. Quelle merveille !
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Odile Hassenforder
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Références
(1) Hassenforder (Odile). Sa présence dans ma vie. Parcours spirituel. Empreinte temps présent, 2011. Présentation de ce livre par Françoise Rontard sur le site de Témoins : http://www.temoins.com/evenements-et-actualites/sa-presence-dans-ma-vie.html Ce livre figure parmi les sources d’inspiration de ce blog, aussi la pensée d’Odile est-elle évoquée ici dans plusieurs contributions. https://vivreetesperer.com/?tag=odile-hassenforder
(2) Cette évolution de la représentation du monde est bien exprimée dans une préface de l’astrophysicien, Trinh Xuan Thuanh au livre majeur de Jean Staune : Staune (Jean). Notre existence a-t-elle un sens ? Une enquête scientifique et philosophique. Presses de la Renaissance, 2007 : « En physique, après avoir dominé la pensée occidentale pendant trois cent ans, la vision newtonienne d’un monde fragmenté, mécaniste et déterministe a fait place à celle d’un monde holistique, indéterminé et débordant de créativité ». Aujourd’hui la science et la spiritualité sont deux fenêtres complémentaires qui permettent à l’homme d’appréhender le réel . Des recherches mettent en évidence une interrelation entre l’esprit et le corps. Ainsi : Janssen (Thierry). La solution intérieure. Vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit. Fayard, 2006 . Présentation sur le site de Témoins : http://www.temoins.com/developpement-personnel/vers-une-nouvelle-medecine-du-corps-et-de-l-esprit.guerir-autrement.html. Beauregard (Mario). Brain wars. The scientific battle over the existence of the mind and the proof that will change the way we live our lives. Harper Collins. Présentation sur le site de Témoins : http://www.temoins.com/etudes/la-dynamique-de-la-conscience-et-de-l-esprit-humain.-un-nouvel-horizon-scientifique.-d-apres-le-livre-de-mario-beauregard-brain-wars.html Cette évolution avait été anticipé dans le monde chrétien par des esprits pionniers comme Agnès Sanford dans sa conception de la prière de guérison : Agnès Sanford. La lumière qui guérit. Delachaux et Niestlé, 1955. Disponible aujourd’hui dans sa version américaine originale : Sanford (Agnes). The healing light. Ballantine books. La vision d’un univers interconnecté commence à susciter également une manière nouvelle de concevoir l’église : Friesen (Dwight). The kingdom connected. Baker books, 2009. Présentation sur le site deTémoins : http://www.temoins.com/publications/le-royaume-de-dieu-un-univers-connecte.html Très tôt, la nouvelle représentation scientifique du monde a été prise en compte dans la pensée théologique de Jürgen Moltmann, notamment dans deux grands livres : « Dieu dans la création. Traité écologique de la création » (Cerf, 1988) et « L’Espritqui donne la vie » (Cerf, 1999). La pensée théologique de Jürgen Moltmann est présentée sur le blog : « L’Esprit qui donne la vie » : http://www.lespritquidonnelavie.com/
(3) Sur le site de Témoins : Méditation plurielle : Notre Dieu pourvoit avec élégance http://www.temoins.com/ressourcement/meditation-plurielle-notre-dieu-pourvoit-avec-elegance.html
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On pourra consulter sur ce blog trois articles connexes.
« Reconnaître Dieu à travers l’expérience » https://vivreetesperer.com/?p=1008
« la tête et le cœur » https://vivreetesperer.com/?p=233
« Voir Dieu dans la nature » https://vivreetesperer.com/?p=152
Dans le texte de l’évangile de Matthieu, Jésus évoque d’autres sujets d’émerveillement : « Regardez les oiseaux du ciel. Ils ne sèment, ni ne moissonnent et ils n’amassent rien dans les greniers ; et votre Père céleste les nourrit.. » (Mat 6 : 26)
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Sur Flickr, nous vous recommandons le très beau site de Siddhart Sharma qui présente, entre autres, de merveilleuses photos de petits oiseaux voletant parmi des fleurs colorées. :http://www.flickr.com/photos/33587234@N04
A la suite de cette réflexion, on pourra contempler telle ou telle d’entres elles :
http://www.flickr.com/photos/sidharth_sharma/6223878967/
et http://www.flickr.com/photos/sidarth_sharma/6223883919/.