Susciter un climat de convivialité et de partage

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La bibliothèque comme espace de rencontre

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         Au cours de son itinéraire professionnel de bibliothécaire, Blandine Aurenche a joué, entre autres, un rôle de médiatrice.

«  La bibliothèque est un carrefour. les gens s’y croisent pour des motifs extrêmement variés. Comme bibliothécaire, j’ai essayé de permettre à des gens qui passent de se sentir bien à l’aise dans ce lieu pour y découvrir ce qu’il offre et croiser leurs découvertes avec celles des autres. Cette attitude requiert beaucoup d’écoute surtout si l’on veut entendre les suggestions des gens ».

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         Comment susciter un climat de convivialité et de partage ?

« Il y a d’abord une rupture avec l’ancienne conception de la bibliothèque. Ce ne sont plus les collections qui sont premières et qui définissent la bibliothèque. La médiathèque publique s’inscrit dans une perspective toute autre. Pour moi, c’est un espace de rencontre entre une population et des supports d’information divers, à travers des échanges et des temps de convivialité.  Je ne m’adresse pas à des lecteurs isolés, mais à une population . Et, dans cette population, seule une minorité est initiée à l’usage classique de la bibliothèque . L’essentiel du travail des bibliothécaires, outre l’acquisition de tous les médias, est de faire en sorte que l’ensemble de la population, et en particulier, les habitants qui ne sont pas familiarisés avec le lieu, en découvrent l’usage et puissent se l’approprier ».

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         Blandine Aurenche évoque de nombreuses situations.

«  Je pense par exemple à de jeunes mamans d’origine étrangère, accueillies dans un foyer. On est allé lire régulièrement des livres à leurs enfants devant elles. Au bout de quelques mois, ces mamans ont été accueillies à la bibliothèque. On les a vraiment reçues avec un thé à la menthe. On a pris le temps de bavarder, de leur expliquer ce à quoi servait la bibliothèque. La plupart de ces mamans sont ensuite revenues régulièrement pour elles-mêmes. Elles se sont servies de l’ordinateur pour celles qui savaient écrire et lire. Elles se sont mises à emprunter des livres, des CD, des DVD. Elles sont devenues des « clientes » à part entière.

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         Dans la bibliothèque, il y a un rayon important de nouveautés. Nous essayons d’être très réactifs aux nouvelles parutions. Spontanément ;les lecteurs ont très vite donné leur avis en mettant des petits papiers sur les livres. C’est un exemple de la manière dont les lecteurs ont investi le lieu ;

         Autre exemple : un lecteur est venu me voir pour me proposer d’organiser un ciné club. Avec lui, nous avons décidé de faire en sorte que, chaque mois, un habitant vienne animer une séance autour d’ un film choisi par lui. Et cela marche très bien.

         Des lecteurs nous ont également proposé à plusieurs reprises d’inviter un musicien, un auteur qu’ils connaissaient.

         Effectivement, on constate un grand désir de participation.  Après l’ouverture d’une médiathèque, une quinzaine de personnes ont proposé spontanément de faire du soutien scolaire ou de la lecture aux enfants sans qu’on les ait le moins du monde sollicitées. A partir de là, nous avons organisé des séances de soutien scolaire.

         Autre exemple d’investissement personnel. Nous avons une table dévolue à un jeu d’échecs. Tous les samedis, sans qu’on le connaisse au début et sans qu’on lui demande, un monsieur d’un certain âge est venu s’installer à cette table d’échec et s’est mis à jouer avec ceux qui le souhaitaient. Et, petit à petit, il a appris aux enfants à jouer aux échecs.

         Nous avons un jardin dans la bibliothèque. Un papa s’est proposé pour venir, tous les samedis, entretenir ce jardin avec ses enfants et tous les autres enfants qui le souhaitaient.

         Aujourd’hui, les mamans étrangères ont pris l’habitude d’entrer dans la bibliothèque et d’y passer un bon moment lorsqu ’elles viennent chercher leurs enfants. J’ai l’impression que les gens se sentent chez eux.

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         Nous réservons le même accueil aux adolescents.

Un garçon qui, en classe de troisième, avait à lire « la Vénus d’Isle » de Prosper Mérimée, difficile pour un garçon de cet âge, cherchait ce livre. Il m’a dit : « J’en ai marre. Je n’arrive jamais à lire ces livres. C’est trop difficile ». En fait, il aurait souhaité que je fasse une fiche de lecture à sa place. Je lui ai proposé de lui lire à haute voix le premier chapitre. Puis, nous avons convenu qu’il revienne  pour que je lui lise la suite. Je lui ai lu l’ensemble du livre. Et, en même temps, je l’ai aidé à décrypter certaines expressions difficiles. Cela a changé beaucoup son attitude vis-à-vis de la bibliothèque et peut-être vis-à-vis de la lecture.

         J’ai rencontré un  ancien petit lecteur qui est devenu unélu municipal. Je lui lisais souvent le début des livres qu’il devait lire pour la classe. On pouvait en discuter. Il m’a dit que cela l’avait beaucoup aidé. Cela lui avait permis de faire le pas pour s’approprier la lecture . Il me semble que le travail de la bibliothécaire est de faire un petit bout de chemin avec des jeunes pour leur donner des clefs et les aider ainsi à « entrer en littérature »..

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          Comment un climat convivial émerge-t-il ?

« A la bibliothèque Louise Michel, on a créé le café de Louise, un temps d’échange sur les livres que les gens auto-gérent pratiquement. Entre eux, les gens échangent sur leurs lectures. C’est comme dans un ciné club.

         La bibliothèque devient un lieu familier dans le quartier. Les gens qui viennent commencent à parler entre eux. Certains sont devenus amis. Beaucoup viennent tous les jours et y passent un petit moment. Ils viennent lire le journal, bavardent avec d’autres lecteurs ou avec des bibliothécaires.

         A quoi un tel lieu sert-il ? Pour moi, c’est un lieu de gratuité. Les gens ne sont pas forcé de venir. Mais ils sont reconnus et accueillis pour eux-mêmes. C’est donc un lieu de respiration où on peut se poser, se ressourcer. C’est un lieu de vie sociale où on peut entrer en contact avec d’autres dans un climat convivial ».

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Contribution de Blandine Aurenche.

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Sur le même sujet,on pourra lire aussi :

Sur ce blog : « Laissez les lire ! Une dynamique relationnelle et éducative ».  https://vivreetesperer.com/?p=523

Sur le site de Témoins : Emergence d’expaces conviviaux et aspirations contemporaines. Troisième lieu (« Third place ») et nouveaux modes de vie » : http://www.temoins.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1012&catid=4

Pour une société collaborative

 

Un avenir pour l’humanité  dans l’inspiration de l’Esprit.

#Pippa Soundy est une amie anglaise qui, au long des années, a effectué un parcours spirituel qu’elle poursuit actuellement comme pasteure-prêtre dans l’Eglise anglicane, constamment en recherche des émergences positives. Pippa a pris connaissance du livre de Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot : « Vive la Co-révolution. Pour une société collaborative », en lisant, sur ce blog, la présentation de cet ouvrage (1). Dans une dimension internationale, elle en perçoit toute l’originalité. Pour elle, cette perspective prend tout son sens dans la vision d’un Dieu lui-même communion. Elle répond ici à quelques questions.

#Pippa, peux-tu nous décrire brièvement ton parcours ?

#J’ai été une enfant studieuse et c’est au cours de mes années d’études à l’université d’Oxford que j’ai connu le Christ comme personne vivante. Depuis lors, j’ai été membre de plusieurs églises et cela fait six ans que j’exerce un ministère. Au départ, je considérais l’Église comme la « société alternative » inaugurée par Jésus, un peu à part de la société en général. Mais ces dernières années, je suis devenue plus consciente que l’Esprit de Dieu agit à travers toutes sortes de personnes et d’institutions et, aujourd’hui, je me considère moins comme ‘leader d’église’ que comme facilitateur de communauté et je pense que le partenariat est la clé d’une transformation de la société.

#Pourquoi t’intéresses-tu particulièrement aujourd’hui aux changements culturels et aux innovations sociales ?

#Le monde change plus vite aujourd’hui qu’à tout autre moment de l’histoire de l’humanité et la culture change aussi, à la fois au niveau mondial et local. Il est urgent que nous trouvions des solutions innovantes et créatives aux problèmes rencontrés sur toute la planète et cela m’intéresse de réfléchir à la façon dont nous, chrétiens, permettons à notre relation avec Dieu de donner forme à notre engagement dans ce processus de changement. Je pense que c’est un « impératif évangélique » et je suis donc partie prenante pour tenter « d’éveiller » l’Église aux mouvements de changement culturel et d’innovation sociale. En termes de mission, nous vivons un moment extrêmement favorable.

#Tu connais bien aujourd’hui la littérature internationale. Ce livre : « Pour une société collaborative » te paraît apporter une contribution originale. En quoi ?

#Je pense que ce qui met ce livre à part, c’est la reconnaissance d’une science intuitive et communautaire – « soyons davantage en prise avec notre cœur ». Cela va au-delà de l’utilitarisme et suggère l’émergence d’un « sens du bien commun » qui transcende l’individualisme et la compétition. La plupart des ouvrages séculiers que j’ai lus présument que nous ne pourrons jamais sortir de nos tendances individualistes et donc que toutes les solutions devront en fin de compte faire appel à notre désir de gain personnel, laissant beaucoup moins d’espoir pour une vraie collaboration.

#Quelle avancée vois-tu dans le mouvement vers une société collaborative ?

#Je le vois d’abord dans l’attitude de la génération montante. J’observe que les jeunes qui grandissent dans ce monde émergent attachent de l’importance à l’amitié au-delà des frontières nationales, raciales, religieuses et économiques, et cette amitié est facilitée par les média sociaux. Il en ressort que tandis que ma génération d’Occidentaux cherchait « comment puis-je améliorer ma vie », la génération montante semble comprendre que la façon d’améliorer notre propre vie est de chercher à améliorer celle des autres. Peut-être cette prise de conscience augmente-t-elle du fait que nous acceptons que notre être-même a besoin des autres. Un article récent du Huffington Post était intitulé « Comment améliorer votre vie (Petit tuyau : Cela commence par améliorer la vie des autres » (http://huff.to/1fSfsn5).

La révolution de l’information nous met davantage au courant des problèmes du monde qu’auparavant (spécialement les problèmes de justice). La popularité des campagnes internationales lancées sur la toile par des mouvements comme Avaaz (http://avaaz.org) montrent que les gens ne sont pas indifférents à la souffrance des autres, mais ont une approche instinctive de la façon dont le monde pourrait et devrait marcher, dans une optique de collaboration. On pense de plus en plus qu’il est important de faire preuve « d’intelligence du cœur » autant que « d’intelligence de la raison », même si je ne suis pas sûre que notre système éducatif ait encore pris ce tournant.

De la même façon, les mouvements concernant l’environnement, qui ont été tant marginalisés au XXe siècle, prennent de l’importance sur le terrain, même si nos leaders politiques continuent à se battre sur les accords internationaux. Certains de ces mouvements proposent avec succès une collaboration directe – ainsi l’Alliance Pachamama (http://www.pachamama.org) qui a commencé avec comme objectif les forêts primaires d’Amazonie et tente d’aider les gens à comprendre l’interconnexion de la vie sur notre planète et à prendre des mesures concrètes pour le changement.

Nous observons aussi l’effondrement des hiérarchies intellectuelles. Les gens n’ont plus peur des « experts » et l’expertise concerne de plus en plus l’expérience plus que le savoir. Cela fournit une excellente base pour la collaboration, avec des échanges qui s’opèrent sur un fond de connaissances communes et porteurs d’idées créatives plus que d’information pure. Au niveau universitaire, l’école Martin à Oxford (http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk) met en oeuvre une approche interdisciplinaire pour essayer de s’attaquer aux problèmes les plus importants de ce XXIe siècle, dans l’espoir d’une fertilisation croisée des idées, d’une collaboration concernant des scientifiques de haut niveau, mais aussi le grand public. On y fait l’hypothèse que chacun peut apporter une contribution valable au débat, quel que soit son niveau de formation.

Si l’on considère la société du Royaume uni aujourd’hui, la crise économique (avec la réduction significative des budgets publics) entraîne une meilleure collaboration entre les secteurs salariés et bénévoles et des partenariats sans précédents, par exemple entre les pouvoirs locaux (les institutions locales) et les églises. Nous le voyons dans la création de toutes sortes de services communautaires, y compris l’éducation, les bibliothèques, les refuges pour les sans abris et les banques alimentaires et, à l’occasion de toutes ces opportunités nouvelles, les églises et différents groupes de fidèles commencent à collaborer comme jamais ils ne l’avaient fait.

#Pour toi, comment cette perspective fait-elle écho à ta manière de te représenter Dieu et son œuvre ?

#h bien, à partir de mes 33 ans d’expérience comme chrétienne et spécialement de mon étude de la Trinité ces dernières années, j’ai compris que Dieu était une relation d’amour mutuel et que les êtres humains avaient le privilège de participer à cet amour. Nous ne vivons à l’image de Dieu que si nous sommes en relation avec Dieu et les autres et nous sommes tellement faits pour la relation, la vie ensemble, que nous sommes incapables de refléter Dieu en étant des individus séparés. En d’autres termes, une société collaborative commence à refléter un Dieu qui est Collaboration dès avant le Commencement. J’ai montré le Dieu Trinité comme Celui qui prend soin, l’Incarné et l’Esprit co-créateur et notre collaboration à l’image de ce Dieu comprend le renouveau de notre pensée, de notre corps et de notre esprit dans l’aide que nous nous apportons mutuellement de tant de façons.

De même que la Trinité a exprimé son amour dans la Création, nous sommes aussi invités à participer ensemble au renouveau de notre environnement et, bien que nous puissions chacun faire quelque chose, la taille même de notre monde implique que nous travaillions ensemble de plus en plus. L’importance croissante des mouvements environnementaux témoigne du fait que nous et notre monde sommes sauvés ensemble. Le salut est un exercice de collaboration ! Depuis que l’Esprit du Christ a été répandu sur tous, une invitation a été lancée à tous de se joindre à l’œuvre divine de re-Création et je considère que ce mouvement de collaboration est une preuve de l’Esprit dans le monde d’aujourd’hui.

#Comme chrétienne, quelle inspiration reçois-tu en ce sens ?

#D’abord je reçois l’espérance. Au cœur de la bonne nouvelle du Christ il y a la restauration des relations et la fin du besoin de nous détruire mutuellement (ou notre monde) psychologiquement, économiquement ou corporellement. Lorsque je vois des gens qui vivent à l’image de Dieu dans une société collaborative, je me souviens que le Royaume de Dieu est là et que je n’ai pas à attendre la mort pour commencer à jouir de la Terre nouvelle que Jésus est venu inaugurer.

#Interview de Pippa Soundy

Traduction par Edith Bernard

 #(1) Sur ce blog : « Une révolution de « l’être ensemble ». La société collaborative : un nouveau mode de vie »

https://vivreetesperer.com/?p=1394

Voir aussi le livre publié sous la direction de Carine Dartiguepeyrou : « La nouvelle avant-garde. Vers un changement de culture » où se manifeste un nouveau courant de pensée qui allie : sciences, arts et spiritualité. Sur le site de Témoins (sept. 2013) : « Emergence d’une vision du monde « évolutionnaire ». Un changement de culture au Club de Budapest » http://www.temoins.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1029&catid=4

Sur ce blog, on pourra lire aussi : « Une vision de la liberté » : https://vivreetesperer.com/?p=1343

Un tour du monde en famille pendant un an

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Une découverte partagée sur le blog : « Zigzag du monde ».

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         Dans une ambiance qui peut parfois nous apparaître comme morose, voir une famille en route pour un tour du monde est une source de dynamisme et d’encouragement. Et quand cette famille partage son expérience sur un blog remarquablement construit et entretenu, elle nous fait un beau cadeau. Cette expérience partagée attire la sympathie, suscite amitié et affection pour ses acteurs, petits et grands. Elle nous fait entrer dans des univers nouveaux. Et déjà, prendre la transsibérien de Moscou à Pékin, n’est-ce pas un rêve que nous voyons s’accomplir. Bien d’autres destinations sont presque mythiques. Ce tour du monde est bien organisé, bien préparé. Il peut s’appuyer sur un réseau d’amis chrétiens, mais c’est quand même une aventure. Alors, cette famille nous apprend la confiance.

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La famille Monet

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         La famille Monet se présente à nous : Trois enfants : Ophélie (5 ans), Lilian (7 ans), Solène (10 ans). Maman, Stéphanie, est professeur de français, langue étrangère, et Papa, Gabriel, est pasteur et professeur de théologie pratique. Ils nous en disent beaucoup sur leurs goûts et leurs intérêts, et, au jour le jour, ils nous donnent de partager le vécu de ce tour du monde. Ils font route avec confiance et ils communiquent avec nous dans cet état d’esprit. Nous les accompagnons.

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Pourquoi ce tour du monde ? Le projet.

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         Mais pourquoi entreprendre un tour du monde pendant un an ?

         « D’abord parce que c’est un rêve. Dès avant notre mariage, nous évoquions cette possibilité d’un jour partir à l’aventure un an pour découvrir le monde… Nous nous sommes dit que vivre cette expérience avec nos enfants pourrait être magnifique. Le temps est donc venu et ce rêve devient réalité.

         A l’occasion de ce tour du monde, notre désir est de mettre l’accent sur deux aspects que les mots visages et paysages peuvent résumer : rencontrer des gens partout où nous serons et découvrir les beautés naturelles de notre planète. C’est pourquoi, dans la mesure du possible, nous serons au maximum chez l’habitant. C’est bien sûr plus économique et surtout cela nous permet d’entrer en contact avec les personnes, de tisser des liens humains. Notre parcours a d’ailleurs été pensé en fonction de certains lieux naturels et dans la majorité des endroits où nous serons, nous privilégierons la découverte de la nature.

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         Ce tour du monde, c’est donc aussi l’occasion de prendre une année sabbatique. Notre vie a été plutôt trépidante… Bref, même si nous ne serons pas inactifs au cours de cette année, l’ idée est bien de déconnecter, de nous ressourcer, de prendre le temps, de lâcher prise par rapport aux multiples engagements qui remplissent nos vies au point parfois de nous faire manquer l’essentiel.

         Enfin ce projet, c’est aussi une expérience familiale… Vivre ces temps ensemble et voyager ainsi tous les cinq est pour nous l’occasion de faire grandir les liens qui nous unissent…

         Un dernier mot pour expliquer le nom de ce blog : www.zigzagdumonde.com « Le blog du tour du monde de la famille Monet ». Au cours des mois de préparation de notre voyage, à une occasion où nous tracions notre itinéraire sur une carte du monde, Solène a spontanément déclaré : « Ce n’est pas un tour du monde que nous allons faire, c’est un zigzag du monde ». L’expression nous a plu.  Elle rend bien compte de notre parcours géographique (De Moscou à Pékin, de Tokyo à Bali, de Sydney à Nouméa, de Papeete à Lima, de Lima à Los Angeles et à New York), mais aussi de notre état d’esprit… Notre destination, ce n’est pas un point géographique, mais le fait d’être en marche, en voyage, existentiellement, spirituellement, relationnellement ».

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En route

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         La famille Monet est maintenant en route depuis le début du mois d’août 2013. Et chaque étape, chaque jour est l’objet d’une chronique qui partage avec nous visages et paysages, les rencontres et la beauté des lieux, mais aussi le vécu de chacun, et en particulier de chaque enfant qui a un espace pour s’exprimer personnellement. De belles photos accompagnent la narration.

         La famille Monet nous donne de vivre avec elle son expérience, mais aussi sa confiance. Quel cadeau pour les grands comme pour les petits ! Et quelle actualité de la pensée de Victor Hugo citée dans ce blog : « Lire, c’est voyager, voyager, c’est lire ». Bonne lecture !

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J. H.

Des expérience de transcendance, cela peut s’explorer !

Les échos d’un  groupe de partage

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Contribution de Valérie Bitz 

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         Valérie Bitz a participé récemment à une session sur le thème de la transcendance. Au cours d’une conversation, nous avons recueilli ses observations et ses réflexions au sujet de ce qui s’est dit dans ce groupe de partage.

         Mais qu’est ce qu’une expérience de transcendance ? « A certains moments, on sent que quelque chose nous dépasse. Cela passe par un ressenti, mais c’est un ressenti que l’on peut déchiffrer.

Une caractéristique de cette expérience : on la vit, et, en même temps, on sent que cela vient de plus grand que nous ».

         Valérie nous donne des exemples de ces expériences :

         « Ainsi, se sentir porté par un amour plus grand que celui qui pourrait m’être donné par mes propres forces…. Des personnes qui ont un sens fort de la justice, de la dignité humaine, peuvent ressentir que ces mouvements intérieurs ne sont pas uniquement de leur ressort, mais qu’ils viennent de bien au delà d’eux-mêmes…. En regard de la beauté et de la grandeur d’un paysage, éventuellement d’une œuvre d’art, certaines personnes éprouvent soudainement une émotion esthétique qui les dépasse…

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Dans ces formes d’expérience, il y a au départ des sentiments que nous connaissons, mais, à ces moments là, nous sentons qu’ils nous dépassent ».

         Valérie distingue un deuxième groupe d’expériences où le sentiment d’une présence apparaît : « D’autre formes d’expérience sont accompagnées par le sentiment d’une présence. Cette présence est ressentie comme bienveillante . Elle invite parfois à une relation… Dans d’autres cas, en fonction de leur culture, les gens pensent pouvoir identifier cette présence : Dieu, l’Esprit, Jésus… Pour d’autres encore, elles évoquent une relation avec cette présence ».

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         Mais quels sont les effets de ces différentes expériences ?

         « Les gens découvrent une profondeur en eux-mêmes… Aller plus profond en eux-mêmes que ce qu’ils connaissaient d’eux-mêmes….

         Les gens découvrent leur être profond. Et, dans ce registre, ils découvrent leurs aspirations essentielles…

         On se rend compte de la profondeur de la vie… On prend conscience que nos existences s’inscrivent dans une dimension plus large. Cette expérience suscite de nouvelles orientations de vie.

         Certaines expériences produisent une unification, une harmonisation de la pensée de la sensibilité, du ressenti corporel, de tout l’être.

         Dans les expériences comprenant le ressenti d’une présence, on constate l’apparition et le développement d’une confiance, et, pour certains, le sentiment d’être aimé, soutenu… »

         Les gens ne rencontrent-ils pas parfois aussi  des difficultés ?

         « On note également des obstacles, des résistances par rapport à ces expériences :

         Ne pas repérer certaines expériences parce qu’on recherche quelque chose d’extraordinaire ou de sensationnel.

         Avoir peur de perdre le contrôle parce qu’il y a une crainte de perdre sa liberté.

         Etre soumis au diktat d’une pensée qui ne permet même pas d’envisager que des expériences de ce type soient possibles ; ou encore croire que ces expériences sont réservées à un petit nombre de personnes ».

         « Bien sûr, toutes ces expériences ont été vécues en dehors de la session. La session est le lieu où elle peuvent être réévoquées et déchiffrées.  Dans le déchiffrage d’une expérience de transcendance, il y a, à la fois, l’expression du vécu de l’expérience et un constat de l’impact de celle-ci sur la personne et sur sa vie ».

         « Cette session s’inspirait d’une recherche en cours à  PRH (Personnalité et Relations Humaine) : l’être de la personne est le lieu de son identité, de son agir et de son engagement, des relations en rapport avec cette action. C’est encore le lieu de l’ouverture à la transcendance. C’est au niveau de l’être que la transcendance peut se vivre et c’est là qu’on peut s’y rendre attentif. Il s’agit d’y prêter attention, de l’identifier et de s’y ouvrir ».

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Propos recueillis auprès de Valérie Bitz.

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Pour prendre contact : valerie.bitz.art@orange.fr

Tél : 03 89 76 73 62

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Autres contributions de Valérie Bitz sur ce blog :

« Et si je tentais d’exprimer ce que je ressens par la peinture ou le graphisme pour y voir plus clair » https://vivreetesperer.com/?p=1428

« Apprendre à écouter son monde intérieur et à la déchiffrer.  Pourquoi ? Pour qui ? » https://vivreetesperer.com/?p=959

« Exprimer ce qu’il y a de plus profond en moi » https://vivreetesperer.com/?p=501

Sur un thème voisin, on pourra également consulter :

« Reconnaître la présence de Dieu à travers l’expérience »

https://vivreetesperer.com/?p=1008

« Expériences de plénitude »

https://vivreetesperer.com/?p=231

Une révolution de « l’être ensemble »

La société collaborative : un nouveau mode de vie.

 « Vive la co-révolution ! Pour une société collaborative »

Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot

Dans  ces temps difficiles où tant de gens subissent les effets d’une crise économique et financière inégalée depuis plusieurs décennies et où l’Europe se débat dans un manque de vision et de détermination, les frustrations accumulées se traduisent en agressivité sociale. Pour certains, le pessimisme l’emporte et l’horizon paraît bouché. Et pourtant, on peut envisager la crise elle-même comme un temps passager correspondant à une période de profonde mutation. A cet égard, de Michel Serres  (1) à Jérémie Rifkin (2), plusieurs grands chercheurs nous aident à y voir plus clair. « Si nous vivons une crise, aucun retour en arrière n’est possible . Il faut inventer du nouveau », écrit Michel Serres en mettant en évidence les profondes transformations en cours. Ce sont des mouvements de grande amplitude. Car, si nous considérons les maux éprouvés par l’humanité dans son histoire, les souffrances endurées dans les siècles passés, des chemins nouveaux apparaissent aujourd’hui. Si les risques sont avérés, déclarés, ils peuvent aussi être affrontés. La crise elle-même induit des changements dans les mentalités. On prend conscience de la vanité de la consommation à outrance et des méfaits engendrés par un excès d’individualisme. De plus en plus de gens sont à la recherche d’un nouveau genre de vie.

Des chercheurs nous aident à percevoir les aspirations qui se font jour actuellement dans une évolution qui s’accomplit dans la durée. Ainsi, avec Jérémie Rifkin, nous percevons les progrès de l’empathie (3). Le changement dans les comportements est lié à une évolution de nos représentations. La vision nouvelle met en évidence l’importance de la relation, de l’interconnexion, de la prise en compte de la globalité, d’une approche holistique. Ces évolutions s’inscrivent dans la réalité socio-culturelle puisqu’on peut en percevoir l’apparition et le développement  dans de nouveaux courants comme « les créatifs culturels » (4) et une correspondance dans le domaine de la spiritualité comme le montre Frédéric Lenoir dans son livre : « La guérison du monde » (5). Ce changement de regard se manifeste dans tous les domaines. Ainsi la réflexion sociale et politique commence aujourd’hui à prendre en compte une vision nouvelle des relations humaines en terme de convivialité (6), au point qu’un « manifeste convivialiste » (7) vient d’être publié récemment.

« Vive la co-révolution ! Pour une société collaborative »

Ce préliminaire nous a paru nécessaire pour présenter le livre récent intitulé : « Vive la co-révolution ! Pour une société collaborative » (8).  En effet, cette pratique de la collaboration est bien une nouveauté sociale. Le précédent exposé nous a permis d’en montrer toute l’originalitéen regard d’une histoire longue, mais aussi dans un présent assombri par la crise économique et également marqué  par une défiance  largement répandue dans la société française (9). Et, en même temps, cette émergence d’une société collaborative s’inscrit dans une transformation des mentalités qui a progressé dans le temps et qui s’est accélérée au cours des deux dernières décennies, particulièrement dans les jeunes générations.

 Aujourd’hui, Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot (10), deux

auteurs qui sont à la fois des chercheurs et des acteurs dans ces nouvelles pratiques, peuvent dresser un bilan déjà impressionnant des réalisations en cours, et, dans le même temps, communiquer la vision qui inspire la société collaborative.

Parce que l’idéal de la collaboration se répand dans des registres différents de la vie sociale et économique, le champ de ce livre est très vaste : « Cet ouvrage décrypte le phénomène du partage collaboratif. Il valorise différents exemples et cas d’école et illustre l’impact profond de ces nouvelles pratiques sur nos organisations (groupes humains, associations, collectivités, entreprises etc). Au moment où l’émergence du web participatif facilite la mise en réseau et encourage la transparence des échanges, cette logique imprègne peu à peu notre façon de penser,d’agir, de consommer (mouvement de « consommation collaborative » qui nous incite à covoiturer, cotravailler, « louer citoyen », « couch surfer »-préter son canapé, etc), mais aussi d’entreprendre (dépasser la logique de compétition), de militer et de manager (recours à l’intelligence collective et au management participatif) » (page de couverture).

Ce livre est un excellent vecteur d’information.  Il nous fait connaître ces nouvelles pratiques dans des contextes très variés (11). Il renvoie aux sites correspondants si bien qu’on peut entrer dans le vécu de ces réalisations. Et, bien souvent, on s’émerveille lorsqu’on en perçoit la portée comme la créativité et l’ingéniosité qui ont permis leur mise en œuvre. Dans une interview en vidéo (12), Anne-Sophie Novel présente l’apport de ce livre plus particulièrement pour un public travaillant en entreprise, tout en présentant l’approche dans sa généralité. Nous- même, dans cette mise en perspective, nous voudrions mettre l’accent sur la vision de la société collaborative qui nous est présentée dans ce livre par Anne-Marie Novel et Stéphane Riot.

Quelle démarche ? Quelle approche ?

Les deux auteurs nous expliquent leur  démarche. Alors qu’ils travaillent tous les deux dans le même champ, Stéphane dans le développement durable, et Anne-Sophie comme économiste et actrice sur le web, un déclic a eu lieu en 2009 lorsque Anne-Sophie lit un article sur le site américain : « Worldchanging » dans lequel est évoqué le concept de « collaboration radicale ». « Anne-Sophie fait le lien : la consommation collaborative, l’économie du partage, la coopportunité, l’économie du nous, la néo-économie, l’économie humaine, l’économie servicielle, le capitalisme partagé, etc sont autant de nouveaux termes qui s’ajoutent progressivement aux notions déjà répandue d’économie circulaire, d’économie de fonctionnalité, d’économie coopérative, de convivialisme, d’économie sociale et solidaire… ces notions sont proches et elles reflètent les différentes facettes d’un seul et même phénomène que nous avons baptisé co-révolution » (p 20).

Aujourd’hui, effectivement, dans le contexte d’une conscience écologique grandissante, les attentes des consommateurs sont en train de changer. « Ainsi croyons nous en l’émergence d’une économie… protectrice de l’homme et de la nature, une économie de la connaissance relocalisée et relocalisante. Ce changement de paradigme est en cours et l’espérance peut désormais être exprimée dans un autre langage que celui de l’anticapitalisme… » « La bonne nouvelle, c’est que le temps est venu : la révolution en laquelle nous croyons est une révolution du cœur. Une révolution de « l’être ensemble » qui peut rendre hommage à la société conviviale imaginée dans les années 1970 par le père de la pensée écologiste : Ivan Illich. Nous possédons aujourd’hui les outils qui nous permettent de nous affranchir du « toujours plus » pour aller vers les vraies richesses » (p 22).

Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot déclinent ensuite les différents aspects de cette révolution : « Tous connectés avec une mentalité 2.0.  Tous concernés face aux enjeux du développement durable. Tous mobilisés, pour un autre possible. Tous reliés en mode « système D ». La corévolution sauvera le monde ». Cette introduction, en terme de manifeste,  met en scène des éclairages nouveaux. Et, par exemple, elle met en évidence, les changements de mentalité suscités par l’expansion du web participatif. Cette nouvelle façon d’être ainsi relié, « modifient en profondeur notre façon d’appréhender les autres et contribue à l’émergence d’une nouvelle façon de voir et d’être dans le monde ». Ainsi, « les liens que nous tissons par ce biais des technologies mobiles développent notre confiance envers les interlocuteurs avec lesquels nous échangeons régulièrement… ». « La révolution provoquée  par le « pair-à-pair » change nos relatons sociales, mais aussi nos modèles économiques, nos formes d’organisation et peut-être même notre paysage politique… » Les auteurs savent choisir des faits significatifs et s’appuient sur des penseurs qui ouvrent notre horizon.

 Quelle vision ?

La conclusion est, elle aussi, animée par un mouvement quasi-épique, qui s’appuie sur le innovations et les transformations en cours . « Au carrefour de la débrouille et de l’entraide, du « Do it yourself au « Do it with others », la consommation collaborative se situe à la croisée de l’économie domestique, solidaire et capitaliste , les modes d’échanges collaboratifs retricotent le lien social en insufflant à nos sociétés une forme de convivialité perdue dans nos sociétés occidentales en déclin.  Le « vivre-ensemble » et le « faire-société » n’ont jamais eu autant d’opportunités de s ‘exprimer à nouveau » (p 221).

Les auteurs sont bien conscients des obstacles et, par exemple, de la lenteur dans l’évolution de la perception officielle du monde. Mais rien  ne peut empêcher les émergences et les convergences. Un nouvel état d’esprit est en train d’apparaître. « Soyons plus à l’écoute de notre cœur, de notre biosphère, observons les additions et les contradictions de notre monde et améliorons, ensemble, tout ce qui peut servir l’Être et donc l’avenir de notre civilisation » (p 228).

Un nouvel horizon

Ce petit livre, accessible, convivial, enthousiasmant ouvre notre regard sur ce nouveau monde qui est entrain d’apparaître.

La conclusion est ouverte par une citation d’un chercheur américain : Charles Eisenstein. « La logique du cœur se réveille actuellement, nous incitant à rendre service aux autres. Cette évolution de la conscience qui inspire de belles choses est universelle et se réveille chez les gens de différentes manières.  L’amour, c’est l’expansion du moi pour inclure l’autre.  C’et une révolution d’un nouveau genre, il n’y a personne contre qui se battre » (p 220).

Pour nous, nous pouvons interpréter cette évolution dans les termes d’une œuvre de l’Esprit telle que Jürgen Moltmann l’exprime dans son livre : « Dieu dans la création. Traité écologique de la création » (13) : « L’ « essence » de la création dans l’Esprit est la « collaboration », et les structures manifestent la présence de l’Esprit, dans la mesure où elles font connaître l’accord général ». « Au commencement était la relation » (M Buber). 

Dans le puzzle de notre société, le livre d’Anne-Marie Novel et de Stéphane Riot, nous permet de découvrir une figure qui fait sens. Un nouveau mode de vie est en train d’émerger . Cette découverte est impressionnante. Elle suscite l’émerveillement. Et nous sommes en mouvement. Car, comme l’écrit Patrick Viveret, cité au début du livre : « Pour que progresse la qualité de conscience de l’humanité, il faut aussi que progresse sa qualité de confiance : un réseau pensant certes, mais aussi un réseau un peu plus… aimant ». Nous voici sur un chemin d’espérance.

J. H.

(1)            Serres (Michel). Temps des crises. Le Pommier, 2009. En sous-titre : « Mais que révèle le séisme financier et boursier qui nous secoue aujourd’hui ? Si nous vivons une crise, aucun retour en arrière n’est possible. il faut donc inventer du nouveau ».

(2)            Rifkin (Jérémie). La troisième Révolution Industrielle. Comment le pouvoir latéral va transformer l’énergie, l’économie et le monde. Les Liens qui libèrent, 2012.  Mise en perspective sur ce blog : « Face à la crise,un avenir pour l’économie » https://vivreetesperer.com/?p=354

(3)            Rifkin (Jérémie). Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l’empathie. Les liens qui libèrent, 2011.  Mise en perspective sur le site de Témoins : « Vers une civilisation de l’empathie » http://www.temoins.com/etudes/vers-une-civilisation-de-l-empathie.-a-propos-du-livre-de-jeremie-rifkin.apports-questionnements-et-enjeux.html  Sur ce blog : « La force de l’empathie » https://vivreetesperer.com/?p=137

(4)            « Voir : « Les créatifs culturels. Un courant émergent dans la société française » http://www.temoins.com/enqu-tes/les-creatifs-culturels-.-un-courant-emergent-dans-la-societe-francaise.html

(5)            Lenoir (Frédéric). La guérison du monde. Fayard, 2012 Mise en perspective sur ce blog : « Un chemin de guérison pour l’humanité. La fin d’un monde. L’aube d’une renaissance ». https://vivreetesperer.com/?p=1048

(6)            « Emergence d’espaces conviviaux et aspirations contemporaines » http://www.temoins.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1012&catid=4  Une réflexion sur et pour le développement de la convivialité dans notre société : Caillé (Alain), Humbert (Marc), Latouche (Serge), Viveret (Patrick). De la convivialité. Dialogues sur la société conviviale à venir.  La Découverte, 2011

(7)            Manifeste convivialiste. Sur le site : Reporterre : http://www.reporterre.net/spip.php?article4356

(8)            Novel (Anne-Sophie), Riot (Stéphane). Vive la CO-révolution ! Pour une société collaborative. Alternatives, 2012 (manifestô)

(9)            Algan (Yann), Cahuc (Piere), Zylberberg (André). La fabrique de la défiance. Grasset, 2012. Sur ce blog : « Promouvoir la confiance dans une société de défiance. Transformer les mentalités et les institutions. Réformer le système scolaire. Les pistes ouvertes par Yann Algan » https://vivreetesperer.com/?p=1306

(10)      Anne-Sophie Novel est docteure en économie, journaliste et fondatrice du blog collectif : Ecoloinfo.com. Stéphane Riot, fondateur de Nova Terra est expert en accompagnement du changement par le facteur humain, conseiller en développement durable.

(11)      Le livre : « CO-révolution ! Pour une société collaborative » nous apporte une riche information sur les innovations actuelles  en nous permettant, à travers les liens correspondants, de nous informer plus avant. On pourra également consulter : Munier (Bénédicte). Un million de révolutions tranquilles. Travail/Argent/ Habitat/ Santé/ Environnement. Comment les citoyens changent le monde. Les Liens qui libèrent, 2012. Ce livre couvre les différents continents.

(12)      Interview de Anne-Sophie Novel auprès de l’Université Hommes-entreprises : http://universitehommesentreprises.com/cooperation/interview-danne-sophie-novel-co-auteur-de-vive-la-co-revolution

(13)            Moltmann  (Jürgen). Dieu dans la création. Traité écologique de la création. Cerf, 1988 . Citation p 25. La pensée théologique de Jürgen Moltmann  est présentée à l’intention d’un vaste public, sur le blog : « L’Esprit qui donne la vie » http://www.lespritquidonnelavie.com/