par jean | Mai 5, 2024 | ARTICLES , Vision et sens |
Quel est le sens biblique de la solidaritĂ©Â ? La question est posĂ©e Ă Renny Golden qui , dans les annĂ©es 1980, sâest engagĂ© en faveur de lâaccueil aux Etats-Unis, des rĂ©fugiĂ©s dâAmĂ©rique Centrale fuyant la violence.
« Le mot : solidaritĂ© nâapparaĂźt pas tel quel dans la Bible. Cependant, comme pratique de foi, il capte lâessence des traditions juives et chrĂ©tiennes. La Bible est lâhistoire multimillĂ©naire des israĂ©lites essayant de maintenir une solidaritĂ© avec leur Dieu et avec les pauvres ». Quel est lâesprit de cette solidaritĂ©, « Lorsque au dĂ©but, Dieu appelle MoĂŻse Ă sortir le peuple de lâesclavage, celui-ci rechigne et cherche des excuses ( Exode 3.13, 4.1, 10). Mais Dieu promet : « Je serai avec toi » Ce nâest pas du paternalisme ou de la pitiĂ©. Câest travailler Ă©paule contre Ă©paule dans une Ćuvre de libĂ©ration ».
Dieu manifeste sa solidaritĂ© avec lâhumanitĂ© en JĂ©sus . « La naissance de JĂ©sus, lâincarnation de Dieu dans le monde est lâacte paradigmatique de la solidaritĂ© . Dieu a tellement aimĂ© le monde quâil a pris une forme humaine. Câest une identification complĂšte avec la condition humaine, une solidaritĂ© totale avec lâhistoire humaine. JĂ©sus a du fuir les excĂšs du pouvoir impĂ©rial. Il a Ă©tĂ© une menace pour lâordre Ă©tabli et il a du fuir les escadrons de la mort du gouvernement romain ( Matt 2.13-14). JĂ©sus a commencĂ© sa vie non pas comme membre dâune Ă©lite, mais comme un rĂ©fugiĂ©, un sans abri . Ainsi, lâamour de Dieu pour le monde se manifeste trĂšs particuliĂšrement pour les persĂ©cutĂ©s, les rejetĂ©s, les fugitifs ».
Comme le montre Robert Chao Romero , le ministĂšre de JĂ©sus a manifestĂ© la solidaritĂ©. « Dieu est devenu chair et a lancĂ© son mouvement parmi ceux qui Ă©taient mĂ©prisĂ©s et rejetĂ©s Ă la fois par les romains et par lâĂ©lite du peuple. JĂ©sus nâest pas allĂ© vers la grande ville en cherchant Ă recruter parmi lâĂ©lite religieuse, politique et Ă©conomique. Pour changer le systĂšme, JĂ©sus devait commencer avec ceux qui Ă©taient exclus du systĂšme . Bien que la bonne nouvelle de JĂ©sus Ă©tait pour lâensemble de la famille humaine, elle va dâabord aux pauvres et Ă ceux qui sont marginalisĂ©s. Comme un pĂšre aimant (ou une mĂšre), Dieu aime tous ses enfants Ă©galement, mais se prĂ©occupe particuliĂšrement de ceux ou celles qui souffrent le plus ».
Les gens, qui souffraient du double fardeau du colonialisme romain et de lâoppression spirituelle et Ă©conomique des Ă©lites, attendaient de Dieu une libĂ©ration ». Effectivement, les plus faibles ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme indispensables. « Bien quâils aient Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme les moins honorables, JĂ©sus leur a portĂ© le plus grand honneur. JĂ©sus a accordĂ© le plus grand honneur Ă ceux qui en manquaient    ( 1 Corinthiens 12. 22-25).
Un esprit de solidarité et pas de jugement (2)
Richard Rohr envisage le cĆur du christianisme comme la solidaritĂ© aimante de Dieu avec tous le gens. « A travers JĂ©sus, la propre vision du monde de Dieu, vaste, profonde et entiĂšrement inclusive est rendue accessible Ă tous. En fait, jâirai jusquâĂ dire que la marque de la vie chrĂ©tienne et de se tenir en solidaritĂ© radicale avec tout autre. Câest lâeffet final et intentionnel – symbolisĂ© par la croix, qui est le grand acte de solidaritĂ© de Dieu Ă la place du jugement. VoilĂ comment nous sommes appelĂ©s Ă imiter JĂ©sus, cet homme juif bon qui voyait et appelait le divin dans les « gentils », comme la femme syro-phĂ©nicienne et les centurions romains qui lâont suivi, dans les collecteurs dâimpĂŽt juifs qui collaboraient avec lâEmpire, dans les zĂ©lotes qui sây opposaient, et tous ceux « en dehors de la loi ». JĂ©sus nâavait pas de problĂšme quelque il soit avec lâaltĂ©rité ».
JĂ©sus a inclus. Il nâa pas exclu. « La seule chose que JĂ©sus a exclus, câest lâexclusion elle-mĂȘme  ».
A cet Ă©gard, comment envisager aujourdâhui notre attitude visâĂ -vis de personnes pratiquent dâautres modes de sexualitĂ© que celui qui dĂ©rive directement de notre interprĂ©tation des Ă©critures. Ici, la parole est donnĂ©e Ă Shannon Kearns , prĂȘtre transgenre. Il nous apporte « un exemple de la solidaritĂ© inclusive de Dieu avec les eunuques, minoritĂ©s sexuelles Ă lâĂ©poque du prophĂšte EsaĂŻe. En EsaĂŻe ( 56. 3b-5), le prophĂšte dĂ©clare : « Et ne laissez pas les eunuques dire : « Je ne suis quâun arbre sec ». Le Seigneur dĂ©clare : « Aux eunuques qui gardent mes sabbats, choisissent ce qui mâest agrĂ©able et qui persĂ©vĂ©reront dans Ă mon alliance, je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom prĂ©fĂ©rables Ă mes fils et Ă mes filles. Je leur donnerai un nom Ă©ternel qui ne pĂ©rira pas ». Câest une parole de rĂ©confort et dâespĂ©rance. Câest une parole de guĂ©rison ».  En commentaire, Shannon Kearns nous dit comment ces paroles bibliques « rĂ©sonnent fortement pour beaucoup de gens transgenre et non-binaire ». « Ils rĂ©sonnent aussi fortement pour les nombreuses personnes qui se sont senties exclues et rejetĂ©es dâune entrĂ©e dans un espace religieux Ă cause de leur diversitĂ© de genre ».
Nous sommes donc invitĂ©s Ă regarder autour de nous et Ă nous poser des questions : « Qui est en train dâĂȘtre exclu ? Qui nâest pas bienvenu ? Pour qui il nây a pas de place ? Le message est en EsaĂŻe 56 et dans le rĂ©cit de lâeunuque Ă©thiopien en Acte 8 : « Il y a une place aussi pour eux dans le Royaume de Dieu. Ils nâont pas besoin de changer pour ĂȘtre inclus. Ils sont rendus dignes dâĂȘtre inclus en dĂ©sirant lâĂȘtre ».
La spiritualité de la solidarité (3)
Barbara Holmes , Ă qui on a fait appel dans cette sĂ©quence, nous invite, Ă la suite de JĂ©sus, « à discerner les signes des temps et Ă ĂȘtre un baume toujours prĂ©sent dans ce monde troublé ». « Le physicien Neill de Grasse Tyson nous rappelle que notre solidaritĂ© nâest pas un choix, câest une rĂ©alitĂ©. Nous sommes tous connectĂ©s les uns aux autres, biologiquement, Ă la terre chimiquement, et, au reste de lâunivers atomiquement . Notre solidaritĂ© est un fait scientifique aussi bien que lâacte de salut dâun Sauveur aimant et un Saint Esprit sage et guidant. Et mĂȘme cet appel Ă la solidaritĂ© est incarnĂ© par le Divin. Parce que JĂ©sus est venu et a vaincu et renversĂ© les systĂšmes de ce monde, il nous appelle Ă faire de mĂȘme ».
Mais est-ce bien possible ? « Les systĂšmes disent que les changements ne peuvent pas arriver, que la gravitĂ© gagne, que la religion nâa pas dâutilitĂ© exceptĂ© de calmer les gens, que vous faites mieux de mettre votre confiance dans des fonds communs de croissance. Mais JĂ©sus dĂ©clare quâil y a une autre voie la – voie prophĂ©tique â et mĂȘme maintenant, il nous appelle Ă nous avancer sur la parole, Ă nous rassembler en un, et Ă exercer nos dons. Alors seulement, nous pourrons faire la paix avec nos voisins, mettre fin Ă la violence du canon et arrĂȘter notre addiction Ă la division. La solidaritĂ© et la compassion, câest lâamour en action ».
Mais comment envisager une spiritualitĂ© de la solidaritĂ© ? Selon lâĂ©crivaine Margaret Swedish , cette spiritualitĂ© commence Ă se manifester « en honorant la prĂ©sence divine en chaque ĂȘtre humain ».
« Je crois que Dieu nous a donnĂ© le plus grand exemple de solidaritĂ© lorsque Dieu a envoyĂ© son fils JĂ©sus vivre avec nous » (rĂ©fugiĂ© salvadorien). Nous sommes appelĂ©s Ă un Ă©tat dâesprit dans lequel nous sommes persuadĂ©s que les autres ont une valeur Ă©gale Ă la notre . « Ma vie nâest pas plus valable ou digne, de plus grande ou de moindre signification que celle dâun autre ĂȘtre humain. Je ne suis pas plus ou moins mĂ©ritant. Mes droits ne sont pas plus importants que ceux de cette autre personne. Cette spiritualitĂ© commence Ă un endroit douloureux – avec lâacceptation du fait que le monde est brisĂ© et que nous sommes brisĂ©s. Dans cela, nous cherchons des liens profonds avec les personnes blessĂ©es de notre monde. Et en cette place vulnĂ©rables, nous cherchons le cĆur de la solidaritĂ©Â : la compassion ».
La sĂ©quence sur la solidaritĂ© prĂ©sentĂ©e sur le site : « Center for action and contemplation » se poursuit ensuite dans dâautres Ă©lĂ©ments, notamment par une mĂ©ditation de Richard Rohr sur la solidaritĂ© divine avec la souffrance. Ce texte, tant par la densitĂ© Ă©motionnelle du propos que par les questions quâil soulĂšve requiert un traitement particulier. Nous nous bornerons ici Ă cette premiĂšre Ă©vocation de la solidaritĂ©, un thĂšme qui correspond bien Ă notre conscience actuelle et qui en met la signification chrĂ©tienne en valeur.
J H
par jean | FĂ©v 20, 2025 | ARTICLES , Vision et sens |
(Divine love in uncertain times)
Chacun Ă©prouve des moments difficiles dans sa vie, des moments oĂč lâinquiĂ©tude apparait. Mais ce qui se passe au plan personnel, advient Ă©galement au plan collectif. Nous ressentons des menaces de tous ordres : Ă©cologique, politique, Ă©conomique, social. Les mĂ©dias bruissent de catastrophes⊠Vers quoi allons-nous ? Les temps sont incertains. Sommes-nous seuls et sans recours ? Et Dieu dans tout ça ? est-il bien lĂ Â ? Nous aime-t-il intimement, constamment, vigoureusement ? Dans une vie chrĂ©tienne, les rĂ©ponses sont lĂ . Mais nâavons-nous pas besoin de nous les rappeler pour en vivre ? Et la vision de lâamour Divin nâest-elle pas Ă partager comme source de confiance et de paix pour tous les humains ? Dans les mĂ©ditations quotidiennes (Daily meditations) du Center for action and meditation, Richard Rohr consacre une sĂ©quence dâune semaine (3-9 novembre 2024) à « lâamour divin en des temps incertains  » (1).
Confiance dans lâamour
Nous sentons-nous aimĂ©s de Dieu ? Certes, il y a des obstacles Ă surmonter. Quelle attitude avons-nous envers nous-mĂȘme ? Sommes-nous bienveillants Ă notre Ă©gard ou, quelque part, en sommes-nous empĂȘchĂ©s ? Sommes-nous en disposition de recevoir ? Et puis, sommes-nous en mesure de percevoir une rĂ©alitĂ© autre que notre propre agitation mentale ou les schĂ©mas de pensĂ©es aveugles Ă une ouverture spirituelle ? Notre foi en Dieu, si foi il y a, est-elle vraiment Ă©clairĂ©e ? Est-ce une croyance fondĂ©e sur lâobĂ©issance et la peur ? Richard Rohr nous rĂ©pond. « La foi en Dieu, ce nâest pas une foi juste pour croire en des idĂ©es spirituelles. Câest avoir confiance en lâamour lui-mĂȘme. Câest avoir confiance dans la rĂ©alitĂ© elle-mĂȘme. En son fond, la rĂ©alitĂ© est OK. Dieu est en elle. Dieu se rĂ©vĂšle en toutes choses, mĂȘme Ă travers du triste et du tragique, comme la doctrine rĂ©volutionnaire de la Croix le rĂ©vĂšle ». Dieu serait-il lointain et indiffĂ©rent ?
Richard Rohr nous rappelle que nous ne sommes jamais sĂ©parĂ©s de lâamour de Dieu et il nous montre comment nous pouvons en avoir conscience : nous ne pouvons atteindre la prĂ©sence de Dieu parce que nous sommes dĂ©jĂ dans la prĂ©sence de Dieu. « Combien peu nous rĂ©alisons que lâamour de Dieu nous maintient en existence Ă travers chaque respiration que nous prenons. Comme nous prenons une nouvelle respiration, cela signifie que Dieu nous choisit maintenant et maintenant et maintenant »
Mais « pour vivre cela, nous avons besoin de dĂ©sapprendre certaines choses. Pour devenir conscient de la prĂ©sence aimante de Dieu dans nos vies, nous devons accepter que la culture humaine soit dans une transe hypnotique collective. Nous sommes des somnambules . Tous les grands maitres religieux ont reconnu que, nous, les ĂȘtres humains, ne âvoyonsâ pas naturellement ; il nous faut apprendre comment le faire ; JĂ©sus dit : âsi ton Ćil est sain, tout ton corps est Ă©clairĂ©â (Luc 11.34). La religion est conçue pour nous enseigner Ă tĂ©moigner et ĂȘtre prĂ©sent Ă la rĂ©alitĂ© . Câest pourquoi Bouddha et JĂ©sus nous disent de la mĂȘme voix : âSois Ă©veillĂ©â . JĂ©sus nous parle de veiller et de rester en observation (Matthieu 25.16, Luc 12.37, Marc 13. 33-37) et Bouddha veut dire : âJe suis Ă©veillĂ©â en sanscrit.
Toutes les disciplines spirituelles ont pour but de nous dĂ©barrasser des illusions de maniĂšre Ă ce que nous soyons complĂštement prĂ©sents âĂ â. Ces disciplines existent aussi pour que nous puissions voir ce qui est, voir ce que nous sommes et voir ce qui arrive. Ce qui est, est amour, Ă tel point que mĂȘme le tragique soit utilisĂ© Ă des fins de transformation en amour. Câest Dieu qui est amour, nous offrant la rĂ©alitĂ© de Dieu Ă chaque moment, comme la rĂ©alitĂ© de notre vie . Ce que nous sommes est amour parce que nous sommes crĂ©Ă©s Ă lâimage de Dieu. Ce qui arrive, câest la vie de Dieu en nous, avec nous et Ă travers nous, comme notre manifestation unique de Dieu. Et chacun de nous est un peu diffĂ©rent parce que les formes de lâamour sont infinies ».
Cette mĂ©ditation se traduit dans une priĂšre dont nous reprenons la traduction en français sur internet. Elle nous aide Ă enter dans la conscience de lâamour de Dieu
« Dieu amoureux de la vie, amoureux de ces vies
Dieu, amoureux de nos Ăąmes, amoureux de nos corps, amoureux de tout ce qui existe
Câest ton amour qui maintient tout en vie
Puissions-nous vivre dans cet amour
Puissions-nous ne jamais douter de cet amour
Puissions-nous savoir que nous sommes amour
Que nous avons été créé avec amour
Que nous sommes un reflet de toi
Que tu tâaimes en nous et que nous sommes donc parfaitement aimables
Puissions-nous ne jamais douter de cette bonté profonde, durable et parfaite
Nous sommes parce que tu es »
Un amour au-delĂ
Love beyond
La sĂ©quence se poursuit par deux contributions mettant lâaccent sur le caractĂšre rĂ©volutionnaire de la mise en Ćuvre de lâamour de Dieu, une contribution de Martin Luther King rapportant lâamour pardonnant de JĂ©sus sur la croix et une contribution de Brian McLaren nous invitant Ă pratiquer un amour rĂ©volutionnaire.
Martin Luther King considĂšre la puissance de lâamour en celui que JĂ©sus a manifestĂ© Ă sa mort.
« Peu de mots dans le Nouveau Testament expriment plus clairement et plus solennellement la magnanimitĂ© de lâesprit de JĂ©sus que sa sublime expression de la croix : âPĂšre, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce quâils font â (Luc 23.34). Voici lâamour au maximum. » il y a lĂ une prise de position exemplaire par rapport au cours violent de lâhistoire oĂč se manifeste la loi du talion et le dĂ©sir de revanche. « En dĂ©pit du fait que la loi de la revanche ne rĂ©sout aucun problĂšme social, les gens continuent Ă suivre cette voie dĂ©sastreuse. De la croix JĂ©sus affirme Ă©loquemment une loi plus Ă©levĂ©e. Il sait que la vieille philosophie du âĆil-pour-Ćilâ laisserait chacun aveugle. Il ne cherche pas Ă surmonter le mal par le mal. Il a surmontĂ© le mal par le bien . Bien que crucifiĂ© par la haine, il a rĂ©pondu avec la force de lâamour ».
Brian McLaren nous invite Ă pratiquer un amour rĂ©volutionnaire. « Un amour rĂ©volutionnaire veut dire aimer come JĂ©sus aimerait ; infiniment, gracieusement, avec extravagance. Pour le dire en des termes plus mystiques, cela veut dire aimer avec Dieu, laissant son amour divin me remplir et couler Ă travers moi, sans discrimination, ni limite , comme une expression du cĆur de lâamoureux, non le mĂ©rite de lâaimĂ©, incluant la correction de ses croyances. Dans le sermon sur la montagne, JĂ©sus nâenseigne pas une liste de croyances Ă ĂȘtre mĂ©morisĂ©es et rĂ©citĂ©es. A la place, il enseigne un genre de vie qui culmine dans un appel Ă un amour rĂ©volutionnaire . Cet amour va plus loin au-delĂ dâun amour conventionnel qui distingue entre nous et eux, frĂšre et autre, ou ami et ennemi (Matthieu 5.43). A la place, nous avons besoin dâaimer comme Dieu aime avec un amour non-discriminatoire qui inclut mĂȘme lâennemi ». Brian Mclaren nous appelle en consĂ©quence Ă ne pas nous distinguer par des Ă©tiquettes religieuses . « Sommes-nous un croyant qui met sa croyance distincte dâabord ou sommes-nous une personne de foi qui met lâamour dâabord  ? ».
Faire confiance dans la paix du Christ
Trusting in Christâs peace
Faire confiance dans la paix du Christ, voilĂ bien une attitude Ă laquelle, chacun, nous aspirons. Barbara Harris , Ă©vĂȘque Ă©piscopalienne nous invite Ă cette confiance Ă partir dâun texte Ă©vangĂ©lique bien connu : « JĂ©sus se rĂ©veilla, menaça le vent et dit Ă la mer âSilence ! tais-toi !â. Le vent cessa et il y eut un calma plat. JĂ©sus dit Ă ses disciples âPourquoi avez-vous peur ? Nâavez-vous pas encore la foi ?â (Marc 4.39-40) ». Dans la confusion actuelle, nâavons-nous pas besoin de bonne nouvelle ? En voici une, nous dit-elle. Et elle Ă©voque les disciples paniquĂ©s, comme nous pouvons lâĂȘtre. « Ce quâils ne comprenaient pas, et ce que beaucoup ne comprennent pas aujourdâhui, câest que mĂȘme si nous pouvons paniquer en pĂ©riode de stress, Dieu ne partage pas notre panique » et les consĂ©quences de la panique sont elles-mĂȘmes dĂ©sastreuses. « Si le Christ est au centre de notre vie, nous nâavons pas Ă nous prĂ©cipiter dans des actions irrationnelles ». « Non seulement le Christ est sur le navire, mais le Christ est aux commandes – mĂȘme quand il semble endormi ». « Celui qui veille sur IsraĂ«l ne sommeille, ni ne dort  » (Psaume 121.3). Et quel rĂ©confort de penser ainsi : « Son Ćil est sur le passereau et je sais quâil me regarde » (Matthieu 10.20). « JĂ©sus nous entend quand nous appelons, mais il refuse de se prĂ©cipiter quand nous appuyons sur le bouton de panique ». Nous tendons alors « à voir seulement ce que nous pouvons voir, compter, toucher et sentir, nous oublions que de telles choses sâen vont. Nous avons besoin dâentendre les mots du vieux cantique qui nous invitent « à mettre nos espoirs dans les choses Ă©ternelles et nous tenir Ă la main constante de Dieu  ».
Amour de Dieu, priĂšre et politique
Richard Rohr associe action et contemplation
« Nous avons fondĂ© le Centre pour lâaction et la contemplation en 1987 pour ĂȘtre un lieu dâintĂ©gration entre lâaction et la contemplation . Jâenvisageais un lieu oĂč nous pourrions apprendre Ă prier aux activistes du mouvement social â et encourager les gens qui prient Ă vivre des vies de solidaritĂ© et de justice ».
La priĂšre contemplative ouvre une autre dimension. « La priĂšre contemplative nous permet de bĂątir notre propre maison. Prier, câest dĂ©couvrir que Quelquâun dâautre est Ă lâintĂ©rieur de notre maison , cependant, poursuivre la priĂšre, câest ne pas avoir une maison Ă protĂ©ger parce quâil y a seulement Une maison. Et cette maison unique est la maison de chacun. En dâautres mots, ceux qui prient du cĆur, vivent en fait dans un monde trĂšs diffĂ©rent . Jâaime dire que câest un monde imprĂ©gnĂ© par le Christ, un monde dans lequel la matiĂšre est vivifiĂ©e par lâEsprit et lâEsprit est incarnĂ© dans ce monde . Dans ce monde, chaque chose est sacrĂ©e et le mot âRĂ©elâ prend un sens nouveau⊠Nous serons un genre trĂšs diffĂ©rent de citoyens et lâĂ©tat ne pourra pas compter aussi facilement sur notre allĂ©geance. Câest la politique de la priĂšre. Et câest probablement pourquoi les gens vraiment spirituels sont toujours une menace pour les politiciens de tous genres. Ils veulent notre allĂ©geance et nous ne pouvons plus la leur donner. La maison est trop grande ».
Face aux grands dĂ©fis actuels, un engagement social et politique est nĂ©cessaire, Ricard Rohr nous invite Ă nous mouvoir vers des vies de âsaintetĂ© politiqueâ (political holiness). Il nous communique sa vision. « Voici ma thĂ©ologie et ma politique : il mâapparait que Dieu aime la vie. La crĂ©ation ne cesse pas. Nous aimerons, crĂ©erons et entretiendrons la vie. Il mâapparait que Dieu est amour â un amour patient et persĂ©vĂ©rant.
Nous chercherons et ferons confiance Ă lâamour dans toutes ses formes humanisantes (et donc divinisantes ) ; Il mâapparait que Dieu aime la diversitĂ© dans ses multiples traits, visages et formes ; Nous nâaurons pas peur de lâautre, du pas-moi, de lâĂ©tranger Ă la porte. Il mâapparait que Dieu aime – est – la beautĂ©. Regardons Ă ce monde. Ceux qui prient savent dĂ©jĂ cela. Leur passion sera pour la beautĂ©  ».
« Prier, câest se mettre en position dâune confiance radicale en la grĂące de Dieu , et de participer Ă peut-ĂȘtre ce qui est le mouvement le plus radical de tous : le mouvement de lâamour de Dieu ».
La sĂ©quence se poursuit par un accent sur lâengagement. La derniĂšre livraison nous appelle Ă accepter lâimperfection chez les autres et de reconnaitre notre propre imperfection. Cette acceptation ne va pas de soi. Mais « lâamour divin inclut lâimperfection, ce qui en est une caractĂ©ristique. Sans la grĂące de Dieu, nous ne pouvons pas le faire ». LĂ aussi, nous avons besoin de reconnaitre « la vie et la grĂące de Dieu qui coule Ă travers nous ».
Rapporté par J H
(Traduction non professionnelle)
https://cac.org/daily-meditations/divine-love-in-uncertain-times-weekly-summary/
par jean | Juin 8, 2015 | ARTICLES , Expérience de vie et relation , Hstoires et projets de vie , Vision et sens |
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Une culture de lâamour, de lâaccueil de lâautre, dâacceptation de la diffĂ©rence .
Jean Vanier (1), le fondateur de « lâArche » (2), un ensemble de communautĂ©s qui accueillent des personnes handicapĂ©es mentales dans des lieux de vie partagĂ©e, a reçu le prix de la fondation Templeton (3), une organisation qui Ćuvre pour le dĂ©veloppement spirituel dans la reconnaissance conjuguĂ©e de lâapport des sciences et des religions. A cette occasion, dans une interview en vidĂ©o (4) ; « Jean Vanier parle sur les grandes questions  » et il nous communique sa vision dâune sociĂ©tĂ© plus humaine oĂč chacun est reconnu, respectĂ©, aimĂ©, et oĂč lâon peut trouver dans une petite voix intĂ©rieure lâinspiration pour Ćuvrer en ce sens. « La vision de Dieu, câest que nous nous aimions les uns les autres, que nous nous respections les uns et les autre, quâon voit chez lâautre, diffĂ©rent, le trĂ©sor de son ĂȘtre ». Cette interview ouvre notre cĆur et notre regard. Ces quelques notations recueillies lors de son audition pourront contribuer Ă baliser notre rĂ©flexion et notre mĂ©ditation.
Devenir pleinement humain
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Etre pleinement humain, câest reconnaĂźtre notre condition humaine dans ses limitations : « Nous sommes des ĂȘtres qui nâexistaient pas, il y a quelques annĂ©es et nous nâexisterons pas, de la mĂȘme façon, dans quelques annĂ©es. Devenir pleinement humain, câest accepter la rĂ©alitĂ©Â : je suis nĂ© un tout petit enfant. Je vais mourir, pauvre. Nous sommes tous des ĂȘtres vulnĂ©rables  »
Mais lâĂȘtre humain est aussi porteur dâun grand potentiel, car il est dotĂ© Ă la fois dâune tĂȘte et dâun cĆur. « La tĂȘte , qui a besoin de savoir, de connaĂźtre, de rechercher, de chercher. Câest une intelligence extraordinaire pour faire des choses et prendre notre place. Et aussi le cĆur, une capacitĂ© dâapprĂ©cier lâautre, diffĂ©rent ». Face Ă un monde marquĂ© par les rivalitĂ©s, « la question est de dĂ©couvrir ce qui est le plus intime dans lâĂȘtre humain, câest Ă dire le cĆur, la capacitĂ© dâaimer, la capacitĂ© de voir dans lâautre, diffĂ©rent, ce qui est bon : « Tu es beau. Tu as des choses Ă donner  ».
« Il y a besoin dâune unitĂ© entre la tĂȘte et le cĆur « pour que jâutilise mon intelligence non pas pour avoir plus de pouvoir, mais pour faire de belles choses, pour aller vers un monde oĂč il y a plus de paix, plus dâaccueil des gens, plus dâamour »
Dans le cĆur de lâhomme, il y a le dĂ©sir constant de lâinfini ». On cherche Ă avoir plus dâargent, plus de pouvoir, mais aussi « à dĂ©couvrir que dans lâapproche de lâinfini, il y a une recherche de Dieu ».
Quel est le rĂȘve de Dieu pour lâhumanitĂ©Â ?
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« Le rĂȘve de Dieu pour lâhumanitĂ©, câest lâunité »
Mais dâoĂč venons-nous ? Il fut un temps oĂč il y a eu lâesclavage, lâhorreur de lâesclavage »…il fut un temps oĂč on parlait des gens dâAfrique oĂč des premiĂšres nations du Canada comme des sauvages. Heureusement aujourdâhui, on les reconnaĂźt comme des ĂȘtres humains et on considĂšre leurs traditions comme des traditions importantes, profondĂ©ment humainesâŠDe la mĂȘme façon, les personnes avec un handicap Ă©taient longtemps considĂ©rĂ©es comme une honte pour les familles et mĂȘme comme une punition de Dieu pour des pĂ©chĂ©s ou des mĂ©faits des ancĂȘtres⊠On est en train de dĂ©couvrir que chaque personne (quelque soit son statut) est vraiment une personne »
Nous avons vĂ©cu une prise de conscience : « Avec la fin de la guerre 39-45, on a dĂ©couvert Auschwitz. On a dĂ©couvert aussi lâhorreur de la bombe atomique. On peut connaĂźtre le suicide. Il faut quâil y ait un changement »
Jean Vanier nous parle de la vision de Dieu : « La vision de Dieu, câest une Ă©volution progressive de lâhumanitĂ©. Câest que nous nous aimions les uns les autres, que nous nous respections les uns les autres, quâon voit chez lâautre diffĂ©rent le trĂ©sor de son ĂȘtre . Chaque personne est importante⊠Alors, câest lĂ la vision de Dieu. Câest que, petit Ă petit, dans la terrible lutte entre lâinjustice et la justice, que progressivement de plus en plus de personnes prennent conscience que notre Dieu est le Dieu de la paix, le Dieu de la communion et le Dieu de lâunitĂ© . La vision de Dieu est que je change, que nous changions, pour que nous devenions plus juste et plus humain ».
Une expĂ©rience personnelle et collective : la rencontre avec les personnes ayant un handicap mentalÂ
Jean Vanier nous parle de lâexpĂ©rience personnelle quâil a vĂ©cu et qui a Ă©tĂ© le point de dĂ©part du dĂ©veloppement des communautĂ©s de lâArche.
« Je vais vous parler un petit peu de mon expĂ©rience. JâĂ©tais officier dans la marine. Jâai quittĂ© la marine pour suivre JĂ©sus. Jâai fait des Ă©tudes. Et, en 1964, jâai dĂ©couvert les personnes ayant une dĂ©ficience intellectuelle . Je peux dire que je ne pouvais pas imaginer ce que jâai vu, combien ces hommes et ces femmes sont humiliĂ©s, mis dans de grandes institutions, enfermĂ©s, mis de cĂŽtĂ©. Les parents ont honte dâavoir un enfant comme cela. Ils sont perçus comme dĂ©biles, idiots et, Ă lâĂ©cole, on se moque dâeux ».
Un jour, Jean Vanier a Ă©tĂ© confrontĂ© personnellement Ă cette situation. « Jâai dĂ©couvert des hommes dans une institution trĂšs violente et trĂšs fermĂ©e. Je sentais que je ne pouvais pas faire quelque chose dans cette institution, mais comme je voulais ĂȘtre disciple de JĂ©sus, jâavais envie de faire quelque chose. Et la seule chose que jâai fait, câest de commencer Ă vivre ensemble avec RaphaĂ«l qui avait eu une mĂ©ningite, qui Ă©tait fragile, avec Philippe qui avait eu une encĂ©phalite, qui parlait beaucoup. Ils nâavaient pas de famille. Et je ne pouvais pas imaginer quâils restent en institution toute leur vie. CâĂ©tait donc pour moi Ă©vident : on allait vivre ensemble.
Et câĂ©tait extraordinaire parce quâon sâamusait. Les personnes qui ont un handicap mental ne sont pas des gens qui vont parler dâĂ©conomie, de philosophie, de politique. Ce quâils ont envie, câest de rigoler, dâavoir de la joie, de vivre. Donc, il y a un langage : le langage de lâaffectivitĂ©, le langage de la joie, le langage de la cĂ©lĂ©bration . Et, parce quâĂ©videmment, ces hommes ont changĂ©, ils ont dĂ©couvert qui ils Ă©taient.
A partir de lĂ , un processus a commencĂ© et sâest poursuivi dans la communautĂ© de lâArche. LâArche a grandi et aujourdâhui on compte 147 communautĂ©s Ă travers le monde dans des pays aussi diffĂ©rents que le Bangladesh, le Japon, HaĂŻti. Il y a lĂ un mĂȘme esprit. « Lâamour, ce nâest pas faire des choses pour des gens, câest rĂ©vĂ©ler Ă chacun : « Tu as une valeur, tu as les dons que tu as, tu as les difficultĂ©s que tu as, et derriĂšre tout cela, il y a toi ».
Jean Vanier nous rapporte comment une transformation des mentalitĂ©s sâest opĂ©rĂ©e Ă lâArche, non seulement chez les aidĂ©s, mais chez les aidants. « Au commencement de lâArche, dans les annĂ©es 60, les jeunes voulaient un changement dans les universitĂ©s. Il y avait de la turbulence. Les jeunes ne voulaient pas ĂȘtre coincĂ©s par lâautoritĂ©, ils voulaient vivre. Alors beaucoup de jeunes sont venus. Mais ils venaient avec la culture (dominante), une culture du succĂšs, du pouvoir. Ils venaient pour faire le bien aux personnes avec un handicap. Mais, ce qui est Ă©tonnant, ce sont les personnes avec un handicap qui ont touchĂ© le cĆur de ces jeunes assistants et assistantes, elles dont le cĆur du cĆur est leur capacitĂ©, leur beautĂ© dans la relation et dans lâamour⊠Au lieu de vouloir ĂȘtre dans une culture du succĂšs, une culture du pouvoir, ils ont dĂ©couvert quâil y avait une autre culture qui est la culture de lâamour, de lâaccueil de lâautre, diffĂ©rent. Accepter la diffĂ©rence, accepter que lâautre, avec ses fragilitĂ©s, avec ses capacitĂ©s aussi, est une personne. Ce sont les personnes avec un handicap qui changeaient ces jeunes assistants et les rendaient plus humains. Donc, il y a quelque chose de trĂšs beau que nous avons dĂ©couvert : ces jeunes gens, merveilleux en gĂ©nĂ©rositĂ©, pouvaient devenir des hommes et des femmes exceptionnels capables dâaimer et de mettre leur intelligence au service de lâautre ».
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La petite voix intérieure
« Si la grande question humaine est celle de la libertĂ©, cela nous amĂšne Ă parler de la petite voix intĂ©rieure. Il y a un document de lâEglise catholique, au Concile Vatican II, qui dĂ©finit la conscience personnelle. La conscience personnelle, câest ce qui est le plus important. Câest ce qui donne sa dignitĂ© Ă lâĂȘtre humain. La conscience personnelle est le sanctuaire sacrĂ© oĂč chaque ĂȘtre humain entend la voix de Dieu qui lâoriente vers ce qui est juste, vrai et bon et qui le dĂ©tourne de la haine et de lâinjustice.
Le Mahatma Gandhi a beaucoup parlĂ© de cette petite voix intĂ©rieure . Comme beaucoup dâautres hommes, il sâest opposĂ© Ă la tyrannie de la normalitĂ© parce quâils voulaient faire ce qui est juste, ce qui est vrai, ce qui est aimant. La petite voix intĂ©rieure est comme une attraction vers la justice, comme une fleur qui est attirĂ©e vers la lumiĂšre, vers le soleil. La petite voix intĂ©rieure, qui est le cĆur du cĆur de lâĂȘtre humain, câest la capacitĂ© de lutter pour la justice, pour la vĂ©ritĂ©, pas seulement de lutter, mais de constamment chercher ce qui est vrai, ce qui est juste, pour que nous soyons des hommes et des femmes de paix. Gandhi, Martin Luther King et Mandela , et de grands hommes comme ceux-lĂ , sont tous des hommes qui ont cru quâils Ă©taient des ĂȘtres uniques et quâils Ă©taient libres, libres de ne pas faire comme tout le monde, de ne pas chercher Ă ĂȘtre acclamĂ©s, mais libres comme un ĂȘtre humain ».
« Cette petite voix intĂ©rieure, qui est le plus profond de lâĂȘtre humain, doit ĂȘtre cultivĂ©e ». Cette petite voix me permet « dâĂȘtre libre pour suivre ma conscience, pour Ćuvrer pour la justice, lâamour et la vĂ©ritĂ© dans un monde oĂč il y a tellement dâinjustice et tellement de peur ».
J H
(1)           Jean Vanier, fondateur de la communautĂ© de lâArche, a Ă©galement Ă©crit de nombreux livres : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Vanier
(2)           Le parcours de « lâArche » : http://fr.wikipedia.org/wiki/CommunautĂ©s_de_l’Arche_(de_Jean_Vanier )
(3)           Par ses prix annuels, la fondation Templeton a mis en valeur des personnalités oeuvrant pour le développement spirituel : http://www.templetonprize.org
(4)           Vidéo sur You Tube : « Jean Vanier parle des grandes questions » : https://www.youtube.com/watch?v=zjga7L82AgM
par jean | Août 2, 2019 | ARTICLES , Beauté et émerveillement , Expérience de vie et relation |
Bleu du ciel
Bleu de la mer
Bleu de lâeauâŠ..
Vacances !     Vacances !     Vacances !
Vraiment !?
âŠ.   Est-ce le cadre idyllique pour des vacances ? âŠ.
ou encore, ces vacances seraient-elles des espaces pour vivre les nuances vibrantes de notre ĂȘtre ?
des inspirations larges et amples du souffle de vie ?
des circulations multiples et colorées dans nos relations ?
Variété de ces bleus tout en nuances !
Je vous souhaite quiétude, en vos découvertes intérieures, relationnelles et géographiques.
Je vous souhaite de chercher et de trouver de lâeau vive pour Ă©tancher vos soifs profondes !
Et si vous dĂ©sirez partager ce que cette peinture vous inspire, câest avec joie que je vous lirai !
Valérie BITZ
Formatrice agréée PRH
Vous pouvez utiliser le support de lâexpression crĂ©ative pour explorer votre monde intĂ©rieur en ses richesses :
Sur ce blog, voir aussi :
Au cĆur de nous, il y a un espace : https://vivreetesperer.com/au-coeur-de-nous-il-y-a-un-espace/
par jean | Déc 27, 2011 | ARTICLES , Expérience de vie et relation |
La dimension humaine du travail social
« Lâautre, celui quâon accompagne nâest pas « un problĂšme ». On ne rĂ©duit pas lâautre Ă un problĂšme. Câest dâabord quelquâun qui a des talents, qui a des valeurs⊠La personne a besoin quâon lâaide Ă rĂ©vĂ©ler ses dons ». Ce sont des paroles fortes. Elles sont prononcĂ©es par le prĂ©fet chargĂ© de la cohĂ©sion sociale et de lâĂ©galitĂ© des chances dans la rĂ©gion Languedoc Roussillon en inaugurant le centre de formation de lâassociation « Initiatives » Ă Montpellier. Les discours officiels sont souvent plus convenus. Ici, Ă travers la conviction de cet homme, Monsieur Parisot, un souffle passe et nous impressionne. Il va Ă lâessentiel : « Ce qui compte, ce nâest pas la technique, câest lâhomme..  »
Ainsi peut-il encourager les stagiaires qui commencent Ă se former comme moniteur, Ă©ducateur dans le secteur du mĂ©dico-social. En « se lançant dans cette aventure, ils participent Ă la construction dâune sociĂ©tĂ© plus humaine ». « Câest un trĂšs beau mĂ©tier. La sociĂ©tĂ© est souvent morose, trop morose. On a besoin dâhommes et de femmes qui croient que la vie est belle et que cette vie mĂ©rite dâĂȘtre accompagnĂ©e ».
Et, dans le mĂȘme mouvement, il salue la dimension humaine de lâassociation « Initiatives  » . « Initiatives » a crĂ©Ă© Ă Bourg la Reine (92), un organisme de formation professionnelle et diplĂŽmante dans les mĂ©tiers sociaux, mĂ©dico-sociaux et Ă©ducatifs et Ă©tend aujourdâhui ses activitĂ©s Ă Montpellier. La vie dâune association, câest une aventure collective. Cette histoire qui a commencĂ©, il y a 22 ans, tĂ©moigne de valeurs profondes. « Quand on aime ce quâon fait, on avance. Quand on aime ce quâon fait, câest quâon y a mis la place de lâhomme ». Dans lâinspiration chrĂ©tienne protestante qui irrigue cette histoire, il y a une « culture de la rĂ©sistance » pour que lâhomme reste Ă sa place » .
Quand on connaĂźt les responsables de cette association, et notamment son directeur animateur, notre ami Pascal Colin, on sait que ces paroles sont accordĂ©es Ă des convictions profondes et Ă une dynamique de vie quâun homme en charge de la cohĂ©sion sociale sur un territoire a su reconnaĂźtre. Il y a dans cette vidĂ©o un message dâespoir qui mĂ©rite dâĂȘtre partagĂ©Â !
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JH
La vidéo sur dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xmk5rm_inauguration-montpellier-discours-parisot
Site internet de lâassociation Initiatives : http://www.initiatives.asso.fr/