Un esprit de solidarité, du récit biblique à la présence de Jésus (1)

Un esprit de solidarité, du récit biblique à la présence de Jésus (1)

Quel est le sens biblique de la solidarité ? La question est posĂ©e Ă  Renny Golden qui , dans les annĂ©es 1980, s’est engagĂ© en faveur de l’accueil aux Etats-Unis, des rĂ©fugiĂ©s d’AmĂ©rique Centrale fuyant la violence.

« Le mot : solidaritĂ© n’apparaĂźt pas tel quel dans la Bible. Cependant, comme pratique de foi, il capte l’essence des traditions juives et chrĂ©tiennes. La Bible est l’histoire multimillĂ©naire des israĂ©lites essayant de maintenir une solidaritĂ© avec leur Dieu et avec les pauvres ». Quel est l’esprit de cette solidaritĂ©, « Lorsque au dĂ©but, Dieu appelle MoĂŻse Ă  sortir le peuple de l’esclavage, celui-ci rechigne et cherche des excuses ( Exode 3.13, 4.1, 10). Mais Dieu promet : « Je serai avec toi » Ce n’est pas du paternalisme ou de la pitiĂ©. C’est travailler Ă©paule contre Ă©paule dans une Ɠuvre de libĂ©ration ».

Dieu manifeste sa solidaritĂ© avec l’humanitĂ© en JĂ©sus. « La naissance de JĂ©sus, l’incarnation de Dieu dans le monde est l’acte paradigmatique de la solidaritĂ©. Dieu a tellement aimĂ© le monde qu’il a pris une forme humaine. C’est une identification complĂšte avec la condition humaine, une solidaritĂ© totale avec l’histoire humaine. JĂ©sus a du fuir les excĂšs du pouvoir impĂ©rial. Il a Ă©tĂ© une menace pour l’ordre Ă©tabli et il a du fuir les escadrons de la mort du gouvernement romain ( Matt 2.13-14). JĂ©sus a commencĂ© sa vie non pas comme membre d’une Ă©lite, mais comme un rĂ©fugiĂ©, un sans abri. Ainsi, l’amour de Dieu pour le monde se manifeste trĂšs particuliĂšrement pour les persĂ©cutĂ©s, les rejetĂ©s, les fugitifs ».

Comme le montre Robert Chao Romero, le ministĂšre de JĂ©sus a manifestĂ© la solidaritĂ©. « Dieu est devenu chair et a lancĂ© son mouvement parmi ceux qui Ă©taient mĂ©prisĂ©s et rejetĂ©s Ă  la fois par les romains et par l’élite du peuple. JĂ©sus n’est pas allĂ© vers la grande ville en cherchant Ă  recruter parmi l’élite religieuse, politique et Ă©conomique. Pour changer le systĂšme, JĂ©sus devait commencer avec ceux qui Ă©taient exclus du systĂšme. Bien que la bonne nouvelle de JĂ©sus Ă©tait pour l’ensemble de la famille humaine, elle va d’abord aux pauvres et Ă  ceux qui sont marginalisĂ©s. Comme un pĂšre aimant (ou une mĂšre), Dieu aime tous ses enfants Ă©galement, mais se prĂ©occupe particuliĂšrement de ceux ou celles qui souffrent le plus ».

Les gens, qui souffraient du double fardeau du colonialisme romain et de l’oppression spirituelle et Ă©conomique des Ă©lites, attendaient de Dieu une libĂ©ration ». Effectivement, les plus faibles ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme indispensables. « Bien qu’ils aient Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme les moins honorables, JĂ©sus leur a portĂ© le plus grand honneur. JĂ©sus a accordĂ© le plus grand honneur Ă  ceux qui en manquaient    ( 1 Corinthiens 12. 22-25).

 

Un esprit de solidarité et pas de jugement (2)

Richard Rohr envisage le cƓur du christianisme comme la solidaritĂ© aimante de Dieu avec tous le gens. « A travers JĂ©sus, la propre vision du monde de Dieu, vaste, profonde et entiĂšrement inclusive est rendue accessible Ă  tous. En fait, j’irai jusqu’à dire que la marque de la vie chrĂ©tienne et de se tenir en solidaritĂ© radicale avec tout autre. C’est l’effet final et intentionnel – symbolisĂ© par la croix, qui est le grand acte de solidaritĂ© de Dieu Ă  la place du jugement. VoilĂ  comment nous sommes appelĂ©s Ă  imiter JĂ©sus, cet homme juif bon qui voyait et appelait le divin dans les « gentils », comme la femme syro-phĂ©nicienne et les centurions romains qui l’ont suivi, dans les collecteurs d’impĂŽt juifs qui collaboraient  avec l’Empire, dans les zĂ©lotes qui s’y opposaient, et tous ceux « en dehors de la loi ». JĂ©sus n’avait pas de problĂšme quelque il soit avec l’altĂ©rité ».

JĂ©sus a inclus. Il n’a pas exclu. « La seule chose que JĂ©sus a exclus, c’est l’exclusion elle-mĂȘme ».

A cet Ă©gard, comment envisager aujourd’hui notre attitude vis–à-vis de personnes pratiquent d‘autres modes de sexualitĂ© que celui qui dĂ©rive directement de notre interprĂ©tation des Ă©critures. Ici, la parole est donnĂ©e Ă  Shannon Kearns, prĂȘtre transgenre. Il nous apporte « un exemple de la solidaritĂ© inclusive de Dieu avec les eunuques, minoritĂ©s sexuelles Ă  l’époque du prophĂšte EsaĂŻe. En EsaĂŻe ( 56. 3b-5), le prophĂšte dĂ©clare : « Et ne laissez pas les eunuques dire : « Je ne suis qu’un arbre sec ». Le Seigneur dĂ©clare : « Aux eunuques qui gardent mes sabbats, choisissent ce qui m’est agrĂ©able et qui persĂ©vĂ©reront dans Ă  mon alliance, je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom prĂ©fĂ©rables Ă  mes fils et Ă  mes filles. Je leur donnerai un nom Ă©ternel qui ne pĂ©rira pas ». C’est une parole de rĂ©confort et d’espĂ©rance. C’est une parole de guĂ©rison ».  En commentaire, Shannon Kearns nous dit comment ces paroles bibliques « rĂ©sonnent fortement pour beaucoup de gens transgenre et non-binaire ». « Ils rĂ©sonnent aussi fortement pour les nombreuses personnes qui se sont senties exclues et rejetĂ©es d’une entrĂ©e dans un espace religieux Ă  cause de leur diversitĂ© de genre ».

Nous sommes donc invitĂ©s Ă  regarder autour de nous et Ă  nous poser des questions : « Qui est en train d’ĂȘtre exclu ? Qui n’est pas bienvenu ? Pour qui il n’y a pas de place ? Le message est en EsaĂŻe 56 et dans le rĂ©cit de l’eunuque Ă©thiopien en Acte 8 : « Il y a une place aussi pour eux dans le Royaume de Dieu. Ils n’ont pas besoin de changer pour ĂȘtre inclus. Ils sont rendus dignes d’ĂȘtre inclus en dĂ©sirant l’ĂȘtre ».

 

La spiritualité de la solidarité (3)

Barbara Holmes, Ă  qui on a fait appel dans cette sĂ©quence, nous invite, Ă  la suite de JĂ©sus, « à discerner les signes des temps et Ă  ĂȘtre un baume toujours prĂ©sent dans ce monde troublé ». « Le physicien Neill de Grasse Tyson nous rappelle que notre solidaritĂ© n’est pas un choix, c’est une rĂ©alitĂ©. Nous sommes  tous connectĂ©s les uns aux autres, biologiquement, Ă  la terre chimiquement, et, au reste de l’univers atomiquement. Notre solidaritĂ© est un fait scientifique aussi bien que l’acte de salut d’un Sauveur aimant et un Saint Esprit sage et guidant. Et mĂȘme cet appel Ă  la solidaritĂ© est incarnĂ© par le Divin. Parce que JĂ©sus est venu et a vaincu et renversĂ© les systĂšmes de ce monde, il nous appelle Ă  faire de mĂȘme ».

Mais est-ce bien possible ? « Les systĂšmes disent que les changements ne peuvent pas arriver, que la gravitĂ© gagne, que la religion n’a pas d’utilitĂ© exceptĂ© de calmer les gens, que vous faites mieux de mettre votre confiance dans des fonds communs de croissance. Mais JĂ©sus dĂ©clare qu’il y a une autre voie la – voie prophĂ©tique – et mĂȘme maintenant, il nous appelle Ă  nous avancer sur la parole, Ă  nous rassembler en un, et Ă  exercer nos dons. Alors seulement, nous pourrons faire la paix avec nos voisins, mettre fin Ă  la violence du canon et arrĂȘter notre addiction Ă  la division. La solidaritĂ© et la compassion, c’est l’amour en action ».

Mais comment envisager une spiritualitĂ© de la solidaritĂ© ? Selon l’écrivaine Margaret Swedish, cette spiritualitĂ© commence Ă  se manifester « en honorant la prĂ©sence divine en chaque ĂȘtre humain ».

« Je crois que Dieu nous a donnĂ© le plus grand exemple de solidaritĂ© lorsque Dieu a envoyĂ© son fils JĂ©sus vivre avec nous » (rĂ©fugiĂ© salvadorien). Nous sommes appelĂ©s Ă  un Ă©tat d’esprit dans lequel nous sommes persuadĂ©s que les autres ont une valeur Ă©gale Ă  la notre.  « Ma vie n’est pas plus valable ou digne, de plus grande ou de moindre signification que celle d’un autre ĂȘtre humain. Je ne suis pas plus ou moins mĂ©ritant. Mes droits ne sont pas plus importants que ceux de cette autre personne. Cette spiritualitĂ© commence Ă  un endroit douloureux – avec l’acceptation du fait que le monde est brisĂ© et que nous sommes brisĂ©s. Dans cela, nous cherchons des liens profonds avec les personnes blessĂ©es de notre monde. Et en cette place vulnĂ©rables, nous cherchons le cƓur de la solidarité : la compassion ».

La sĂ©quence sur la solidaritĂ© prĂ©sentĂ©e sur le site : « Center for action and contemplation » se poursuit ensuite dans d’autres Ă©lĂ©ments, notamment par une mĂ©ditation de Richard Rohr sur la solidaritĂ© divine avec la souffrance. Ce texte, tant par la densitĂ© Ă©motionnelle du propos que par les questions qu’il soulĂšve requiert un traitement particulier. Nous nous bornerons ici Ă  cette premiĂšre Ă©vocation de la solidaritĂ©, un thĂšme qui correspond bien Ă  notre conscience actuelle et qui en met la signification chrĂ©tienne en valeur.

J H

 

L’amour divin en des temps incertains

L’amour divin en des temps incertains

(Divine love in uncertain times)

Chacun Ă©prouve des moments difficiles dans sa vie, des moments oĂč l’inquiĂ©tude apparait. Mais ce qui se passe au plan personnel, advient Ă©galement au plan collectif. Nous ressentons des menaces de tous ordres : Ă©cologique, politique, Ă©conomique, social. Les mĂ©dias bruissent de catastrophes
 Vers quoi allons-nous ? Les temps sont incertains. Sommes-nous seuls et sans recours ? Et Dieu dans tout ça ? est-il bien là ? Nous aime-t-il intimement, constamment, vigoureusement ? Dans une vie chrĂ©tienne, les rĂ©ponses sont lĂ . Mais n’avons-nous pas besoin de nous les rappeler pour en vivre ? Et la vision de l’amour Divin n’est-elle pas Ă  partager comme source de confiance et de paix pour tous les humains ? Dans les mĂ©ditations quotidiennes (Daily meditations) du Center for action and meditation, Richard Rohr consacre une sĂ©quence d’une semaine (3-9 novembre 2024) Ă  « l’amour divin en des temps incertains » (1).

 

Confiance dans l’amour

Nous sentons-nous aimĂ©s de Dieu ? Certes, il y a des obstacles Ă  surmonter. Quelle attitude avons-nous envers nous-mĂȘme ? Sommes-nous bienveillants Ă  notre Ă©gard ou, quelque part, en sommes-nous empĂȘchĂ©s ? Sommes-nous en disposition de recevoir ? Et puis, sommes-nous en mesure de percevoir une rĂ©alitĂ© autre que notre propre agitation mentale ou les schĂ©mas de pensĂ©es aveugles Ă  une ouverture spirituelle ? Notre foi en Dieu, si foi il y a, est-elle vraiment Ă©clairĂ©e ? Est-ce une croyance fondĂ©e sur l’obĂ©issance et la peur ? Richard Rohr nous rĂ©pond. « La foi en Dieu, ce n’est pas une foi juste pour croire en des idĂ©es spirituelles. C’est avoir confiance en l’amour lui-mĂȘme. C’est avoir confiance dans la rĂ©alitĂ© elle-mĂȘme. En son fond, la rĂ©alitĂ© est OK. Dieu est en elle. Dieu se rĂ©vĂšle en toutes choses, mĂȘme Ă  travers du triste et du tragique, comme la doctrine rĂ©volutionnaire de la Croix le rĂ©vĂšle ». Dieu serait-il lointain et indiffĂ©rent ?

Richard Rohr nous rappelle que nous ne sommes jamais sĂ©parĂ©s de l’amour de Dieu et il nous montre comment nous pouvons en avoir conscience : nous ne pouvons atteindre la prĂ©sence de Dieu parce que nous sommes dĂ©jĂ  dans la prĂ©sence de Dieu. « Combien peu nous rĂ©alisons que l’amour de Dieu nous maintient en existence Ă  travers chaque respiration que nous prenons. Comme nous prenons une nouvelle respiration, cela signifie que Dieu nous choisit maintenant et maintenant et maintenant »

Mais « pour vivre cela, nous avons besoin de dĂ©sapprendre certaines choses. Pour devenir conscient de la prĂ©sence aimante de Dieu dans nos vies, nous devons accepter que la culture humaine soit dans une transe hypnotique collective. Nous sommes des somnambules. Tous les grands maitres religieux ont reconnu que, nous, les ĂȘtres humains, ne ‘voyons’ pas naturellement ; il nous faut apprendre comment le faire ; JĂ©sus dit : ‘si ton Ɠil est sain, tout ton corps est Ă©clairé’ (Luc 11.34). La religion est conçue pour nous enseigner Ă  tĂ©moigner et ĂȘtre prĂ©sent Ă  la rĂ©alitĂ©. C’est pourquoi Bouddha et JĂ©sus nous disent de la mĂȘme voix : ‘Sois Ă©veillé’. JĂ©sus nous parle de veiller et de rester en observation (Matthieu 25.16, Luc 12.37, Marc 13. 33-37) et Bouddha veut dire : ‘Je suis Ă©veillé’ en sanscrit.

Toutes les disciplines spirituelles ont pour but de nous dĂ©barrasser des illusions de maniĂšre Ă  ce que nous soyons complĂštement prĂ©sents ‘à’. Ces disciplines existent aussi pour que nous puissions voir ce qui est, voir ce que nous sommes et voir ce qui arrive. Ce qui est, est amour, Ă  tel point que mĂȘme le tragique soit utilisĂ© Ă  des fins de transformation en amour. C’est Dieu qui est amour, nous offrant la rĂ©alitĂ© de Dieu Ă  chaque moment, comme la rĂ©alitĂ© de notre vie. Ce que nous sommes est amour parce que nous sommes crĂ©Ă©s Ă  l’image de Dieu. Ce qui arrive, c’est la vie de Dieu en nous, avec nous et Ă  travers nous, comme notre manifestation unique de Dieu. Et chacun de nous est un peu diffĂ©rent parce que les formes de l’amour sont infinies ».

Cette mĂ©ditation se traduit dans une priĂšre dont nous reprenons la traduction en français sur internet. Elle nous aide Ă  enter dans la conscience de l’amour de Dieu

« Dieu amoureux de la vie, amoureux de ces vies
Dieu, amoureux de nos Ăąmes, amoureux de nos corps, amoureux de tout ce qui existe
C’est ton amour qui maintient tout en vie
Puissions-nous vivre dans cet amour
Puissions-nous ne jamais douter de cet amour
Puissions-nous savoir que nous sommes amour
Que nous avons été créé avec amour
Que nous sommes un reflet de toi
Que tu t’aimes en nous et que nous sommes donc parfaitement aimables
Puissions-nous ne jamais douter de cette bonté profonde, durable et parfaite
Nous sommes parce que tu es »

Un amour au-delĂ 
Love beyond

La sĂ©quence se poursuit par deux contributions mettant l’accent sur le caractĂšre rĂ©volutionnaire de la mise en Ɠuvre de l’amour de Dieu, une contribution de Martin Luther King rapportant l’amour pardonnant de JĂ©sus sur la croix et une contribution de Brian McLaren nous invitant Ă  pratiquer un amour rĂ©volutionnaire.

Martin Luther King considĂšre la puissance de l’amour en celui que JĂ©sus a manifestĂ© Ă  sa mort.

« Peu de mots dans le Nouveau Testament expriment plus clairement et plus solennellement la magnanimitĂ© de l’esprit de JĂ©sus que sa sublime expression de la croix : ‘PĂšre, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font’ (Luc 23.34). Voici l’amour au maximum. » il y a lĂ  une prise de position exemplaire par rapport au cours violent de l’histoire oĂč se manifeste la loi du talion et le dĂ©sir de revanche. « En dĂ©pit du fait que la loi de la revanche ne rĂ©sout aucun problĂšme social, les gens continuent Ă  suivre cette voie dĂ©sastreuse. De la croix JĂ©sus affirme Ă©loquemment une loi plus Ă©levĂ©e. Il sait que la vieille philosophie du ‘Ɠil-pour-Ɠil’ laisserait chacun aveugle. Il ne cherche pas Ă  surmonter le mal par le mal. Il a surmontĂ© le mal par le bien. Bien que crucifiĂ© par la haine, il a rĂ©pondu avec la force de l’amour ».

Brian McLaren nous invite Ă  pratiquer un amour rĂ©volutionnaire. « Un amour rĂ©volutionnaire veut dire aimer come JĂ©sus aimerait ; infiniment, gracieusement, avec extravagance. Pour le dire en des termes plus mystiques, cela veut dire aimer avec Dieu, laissant son amour divin me remplir et couler Ă  travers moi, sans discrimination, ni limite, comme une expression du cƓur de l’amoureux, non le mĂ©rite de l’aimĂ©, incluant la correction de ses croyances. Dans le sermon sur la montagne, JĂ©sus n’enseigne pas une liste de croyances Ă  ĂȘtre mĂ©morisĂ©es et rĂ©citĂ©es. A la place, il enseigne un genre de vie qui culmine dans un appel Ă  un amour rĂ©volutionnaire. Cet amour va plus loin au-delĂ  d’un amour conventionnel qui distingue entre nous et eux, frĂšre et autre, ou ami et ennemi (Matthieu 5.43). A la place, nous avons besoin d’aimer comme Dieu aime avec un amour non-discriminatoire qui inclut mĂȘme l’ennemi ». Brian Mclaren nous appelle en consĂ©quence Ă  ne pas nous distinguer par des Ă©tiquettes religieuses. « Sommes-nous un croyant qui met sa croyance distincte d’abord ou sommes-nous une personne de foi qui met l’amour d’abord ? ».

 

Faire confiance dans la paix du Christ
Trusting in Christ’s peace

Faire confiance dans la paix du Christ, voilĂ  bien une attitude Ă  laquelle, chacun, nous aspirons. Barbara Harris, Ă©vĂȘque Ă©piscopalienne nous invite Ă  cette confiance Ă  partir d’un texte Ă©vangĂ©lique bien connu : « JĂ©sus se rĂ©veilla, menaça le vent et dit Ă  la mer ‘Silence ! tais-toi !’. Le vent cessa et il y eut un calma plat. JĂ©sus dit Ă  ses disciples ‘Pourquoi avez-vous peur ? N’avez-vous pas encore la foi ?’ (Marc 4.39-40) ». Dans la confusion actuelle, n’avons-nous pas besoin de bonne nouvelle ? En voici une, nous dit-elle. Et elle Ă©voque les disciples paniquĂ©s, comme nous pouvons l’ĂȘtre. « Ce qu’ils ne comprenaient pas, et ce que beaucoup ne comprennent pas aujourd’hui, c’est que mĂȘme si nous pouvons paniquer en pĂ©riode de stress, Dieu ne partage pas notre panique » et les consĂ©quences de la panique sont elles-mĂȘmes dĂ©sastreuses. « Si le Christ est au centre de notre vie, nous n’avons pas Ă  nous prĂ©cipiter dans des actions irrationnelles ». « Non seulement le Christ est sur le navire, mais le Christ est aux commandes – mĂȘme quand il semble endormi ». « Celui qui veille sur IsraĂ«l ne sommeille, ni ne dort » (Psaume 121.3). Et quel rĂ©confort de penser ainsi : « Son Ɠil est sur le passereau et je sais qu’il me regarde » (Matthieu 10.20). « JĂ©sus nous entend quand nous appelons, mais il refuse de se prĂ©cipiter quand nous appuyons sur le bouton de panique ». Nous tendons alors « à voir seulement ce que nous pouvons voir, compter, toucher et sentir, nous oublions que de telles choses s’en vont. Nous avons besoin d’entendre les mots du vieux cantique qui nous invitent « à mettre nos espoirs dans les choses Ă©ternelles et nous tenir Ă  la main constante de Dieu ».

 

Amour de Dieu, priĂšre et politique
Richard Rohr associe action et contemplation

« Nous avons fondĂ© le Centre pour l’action et la contemplation en 1987 pour ĂȘtre un lieu d’intĂ©gration entre l’action et la contemplation. J’envisageais un lieu oĂč nous pourrions apprendre Ă  prier aux activistes du mouvement social – et encourager les gens qui prient Ă  vivre des vies de solidaritĂ© et de justice ».

La priĂšre contemplative ouvre une autre dimension. « La priĂšre contemplative nous permet de bĂątir notre propre maison. Prier, c’est dĂ©couvrir que Quelqu’un d’autre est Ă  l’intĂ©rieur de notre maison, cependant, poursuivre la priĂšre, c’est ne pas avoir une maison Ă  protĂ©ger parce qu’il y a seulement Une maison. Et cette maison unique est la maison de chacun. En d’autres mots, ceux qui prient du cƓur, vivent en fait dans un monde trĂšs diffĂ©rent. J’aime dire que c’est un monde imprĂ©gnĂ© par le Christ, un monde dans lequel la matiĂšre est vivifiĂ©e par l’Esprit et l’Esprit est incarnĂ© dans ce monde. Dans ce monde, chaque chose est sacrĂ©e et le mot ‘RĂ©el’ prend un sens nouveau
 Nous serons un genre trĂšs diffĂ©rent de citoyens et l’état ne pourra pas compter aussi facilement sur notre allĂ©geance. C’est la politique de la priĂšre. Et c’est probablement pourquoi les gens vraiment spirituels sont toujours une menace pour les politiciens de tous genres. Ils veulent notre allĂ©geance et nous ne pouvons plus la leur donner. La maison est trop grande ».

Face aux grands dĂ©fis actuels, un engagement social et politique est nĂ©cessaire, Ricard Rohr nous invite Ă  nous mouvoir vers des vies de ‘saintetĂ© politique’ (political holiness). Il nous communique sa vision. « Voici ma thĂ©ologie et ma politique : il m’apparait que Dieu aime la vie. La crĂ©ation ne cesse pas. Nous aimerons, crĂ©erons et entretiendrons la vie. Il m’apparait que Dieu est amour – un amour patient et persĂ©vĂ©rant.

Nous chercherons et ferons confiance Ă  l’amour dans toutes ses formes humanisantes (et donc divinisantes) ; Il m’apparait que Dieu aime la diversitĂ© dans ses multiples traits, visages et formes ; Nous n‘aurons pas peur de l’autre, du pas-moi, de l’étranger Ă  la porte. Il m’apparait que Dieu aime – est – la beautĂ©. Regardons Ă  ce monde. Ceux qui prient savent dĂ©jĂ  cela. Leur passion sera pour la beauté ».

« Prier, c’est se mettre en position d’une confiance radicale en la grĂące de Dieu, et de participer Ă  peut-ĂȘtre ce qui est le mouvement le plus radical de tous : le mouvement de l’amour de Dieu ».

La sĂ©quence se poursuit par un accent sur l’engagement. La derniĂšre livraison nous appelle Ă  accepter l’imperfection chez les autres et de reconnaitre notre propre imperfection. Cette acceptation ne va pas de soi. Mais « l’amour divin inclut l’imperfection, ce qui en est une caractĂ©ristique. Sans la grĂące de Dieu, nous ne pouvons pas le faire ». LĂ  aussi, nous avons besoin de reconnaitre « la vie et la grĂące de Dieu qui coule Ă  travers nous ».

Rapporté par J H
(Traduction non professionnelle)

 

  1. https://cac.org/daily-meditations/divine-love-in-uncertain-times-weekly-summary/

Devenir plus humain

 

Une culture de l’amour, de l’accueil de l’autre, d’acceptation de la diffĂ©rence.

 

Jean Vanier (1), le fondateur de « l’Arche » (2), un ensemble de communautĂ©s qui accueillent des personnes handicapĂ©es mentales dans des lieux de vie partagĂ©e, a reçu le prix de la fondation Templeton (3), une organisation qui Ɠuvre pour le dĂ©veloppement spirituel dans la reconnaissance conjuguĂ©e de l’apport des sciences et des religions. A cette occasion, dans une interview en vidĂ©o (4) ; « Jean Vanier parle sur les grandes questions » et il nous communique sa vision d’une sociĂ©tĂ© plus humaine oĂč chacun est reconnu, respectĂ©, aimĂ©, et oĂč l’on peut  trouver dans une petite voix intĂ©rieure l’inspiration pour Ɠuvrer en ce sens. « La vision de Dieu, c’est que nous nous aimions les uns les autres, que nous nous respections les uns et les autre, qu’on voit chez l’autre, diffĂ©rent, le trĂ©sor de son ĂȘtre ». Cette interview ouvre notre cƓur et notre regard. Ces quelques notations recueillies lors de son audition pourront contribuer Ă  baliser notre rĂ©flexion et notre mĂ©ditation.

 

Devenir pleinement humain

 

Etre pleinement humain, c’est reconnaĂźtre notre condition humaine dans ses limitations : « Nous sommes des ĂȘtres qui n’existaient pas, il y a quelques annĂ©es et nous n’existerons pas, de la mĂȘme façon, dans quelques annĂ©es. Devenir pleinement humain, c’est accepter la rĂ©alité : je suis nĂ© un tout petit enfant. Je vais mourir, pauvre. Nous sommes tous des ĂȘtres vulnĂ©rables »

Mais l’ĂȘtre humain est aussi porteur d’un grand potentiel, car il est dotĂ© Ă  la fois d’une tĂȘte et d’un cƓur. « La tĂȘte, qui a besoin de savoir, de connaĂźtre, de rechercher, de chercher. C’est une intelligence extraordinaire pour faire des choses et prendre notre place. Et aussi le cƓur, une capacitĂ© d’apprĂ©cier l’autre, diffĂ©rent ». Face Ă  un monde marquĂ© par les rivalitĂ©s, « la question est de dĂ©couvrir ce qui est le plus intime dans l’ĂȘtre humain, c’est Ă  dire le cƓur, la capacitĂ© d’aimer, la capacitĂ© de voir dans l’autre, diffĂ©rent, ce qui est bon : « Tu es beau. Tu as des choses Ă  donner ».

« Il y a besoin d’une unitĂ© entre la tĂȘte et le cƓur « pour que j’utilise mon intelligence non pas pour avoir plus de pouvoir, mais pour faire de belles choses, pour aller vers un monde oĂč il y a plus de paix, plus d’accueil des gens, plus d’amour »

Dans le cƓur de l’homme, il y a le dĂ©sir constant de l’infini ». On cherche Ă  avoir plus d’argent, plus de pouvoir, mais aussi « à dĂ©couvrir que dans l’approche de l’infini, il y a une recherche de Dieu ».

 

Quel est le rĂȘve de Dieu pour l’humanité ?

 

« Le rĂȘve de Dieu pour l’humanitĂ©, c’est l’unité »

Mais d’oĂč venons-nous ? Il fut un temps oĂč il y a eu l’esclavage, l’horreur de l’esclavage »…il fut un temps oĂč on parlait des gens d’Afrique oĂč des premiĂšres nations du Canada comme des sauvages. Heureusement aujourd’hui, on les reconnaĂźt comme des ĂȘtres humains et on considĂšre leurs traditions comme des traditions importantes, profondĂ©ment humaines
De la mĂȘme façon, les personnes avec un handicap Ă©taient longtemps considĂ©rĂ©es comme une honte pour les familles et mĂȘme comme une punition de Dieu pour des pĂ©chĂ©s ou des mĂ©faits des ancĂȘtres
 On est en train de dĂ©couvrir que chaque personne (quelque soit son statut) est vraiment une personne »

Nous avons vĂ©cu une prise de conscience : « Avec la fin de la guerre 39-45, on a dĂ©couvert Auschwitz. On a dĂ©couvert aussi l’horreur de la bombe atomique. On peut connaĂźtre le suicide. Il faut qu’il y ait un changement »

Jean Vanier nous parle de la vision de Dieu : « La vision de Dieu, c’est une Ă©volution progressive de l’humanitĂ©. C’est que nous nous aimions les uns les autres, que nous nous respections les uns les autres, qu’on voit chez l’autre diffĂ©rent le trĂ©sor de son ĂȘtre. Chaque personne est importante
 Alors, c’est lĂ  la vision de Dieu. C’est que, petit Ă  petit, dans la terrible lutte entre l’injustice et la justice, que progressivement de plus en plus de personnes prennent conscience que notre Dieu est le Dieu de la paix, le Dieu de la communion et le Dieu de l’unitĂ©. La vision de Dieu est que je change, que nous changions, pour que nous devenions plus juste et plus humain ».

 

Une expérience personnelle et collective : la rencontre avec les personnes ayant un handicap mental 

 

Jean Vanier nous parle de l’expĂ©rience personnelle qu’il a vĂ©cu et qui a Ă©tĂ© le point de dĂ©part du dĂ©veloppement des communautĂ©s de l’Arche.

« Je vais vous parler  un petit peu de mon expĂ©rience. J’étais officier dans la marine. J’ai quittĂ© la marine pour suivre JĂ©sus. J’ai fait des Ă©tudes. Et, en 1964, j’ai dĂ©couvert les personnes ayant une dĂ©ficience intellectuelle. Je peux dire que je ne pouvais pas imaginer ce que j’ai vu, combien ces hommes et ces femmes sont humiliĂ©s, mis dans de grandes institutions, enfermĂ©s, mis de cĂŽtĂ©. Les parents ont honte d’avoir un enfant comme cela. Ils sont perçus comme dĂ©biles, idiots et, Ă  l’école, on se moque d’eux ».

Un  jour, Jean Vanier a Ă©tĂ© confrontĂ© personnellement Ă  cette situation. « J’ai dĂ©couvert des hommes dans une institution trĂšs violente et trĂšs fermĂ©e. Je sentais que je ne pouvais pas faire quelque chose dans cette institution, mais comme je voulais ĂȘtre disciple de JĂ©sus, j’avais envie de faire quelque chose. Et la seule chose que j’ai fait, c’est de commencer Ă  vivre ensemble avec RaphaĂ«l qui avait eu une mĂ©ningite, qui Ă©tait fragile, avec Philippe qui avait eu une encĂ©phalite, qui parlait beaucoup. Ils n’avaient pas de famille. Et je ne pouvais pas imaginer qu’ils restent en institution toute leur vie. C’était donc pour moi Ă©vident : on allait vivre ensemble.

Et c’était extraordinaire parce qu’on s’amusait. Les personnes qui ont un handicap mental ne sont pas des gens qui vont parler d’économie, de philosophie, de politique.  Ce qu’ils ont envie, c’est de rigoler, d’avoir de la joie, de vivre.  Donc, il y a un langage : le langage de l’affectivitĂ©, le langage de la joie, le langage de la cĂ©lĂ©bration. Et, parce qu’évidemment, ces hommes ont changĂ©, ils ont dĂ©couvert qui ils Ă©taient.

A partir de lĂ , un processus  a commencĂ© et s’est poursuivi dans la communautĂ© de l’Arche.  L’Arche a grandi et aujourd’hui on compte 147 communautĂ©s Ă  travers le monde dans des pays aussi diffĂ©rents que le Bangladesh, le Japon, HaĂŻti. Il y a lĂ  un mĂȘme esprit. « L’amour, ce n’est pas faire des choses pour des gens, c’est rĂ©vĂ©ler Ă  chacun : « Tu as une valeur, tu as les dons que tu as, tu as les difficultĂ©s que tu as, et derriĂšre tout cela, il y a toi ».

Jean Vanier nous rapporte comment une transformation des mentalitĂ©s s’est opĂ©rĂ©e Ă  l’Arche, non seulement chez les aidĂ©s, mais chez les aidants. « Au commencement de l’Arche, dans les annĂ©es 60, les jeunes voulaient un changement dans les universitĂ©s. Il y avait de la turbulence. Les jeunes ne voulaient pas ĂȘtre coincĂ©s par l’autoritĂ©, ils voulaient vivre. Alors beaucoup de jeunes sont venus. Mais ils venaient avec la culture (dominante), une culture du succĂšs, du pouvoir. Ils venaient pour faire le bien aux personnes avec un handicap. Mais, ce qui est Ă©tonnant, ce sont les personnes avec un handicap qui ont touchĂ© le cƓur de ces jeunes assistants et assistantes, elles dont le cƓur du cƓur est leur capacitĂ©, leur beautĂ© dans la relation et dans l’amour
 Au lieu de vouloir ĂȘtre dans une culture du succĂšs, une culture du pouvoir, ils ont dĂ©couvert qu’il y avait une autre culture qui est la culture de l’amour, de l’accueil de l’autre, diffĂ©rent. Accepter la diffĂ©rence, accepter que l’autre, avec ses fragilitĂ©s, avec ses capacitĂ©s aussi, est une personne. Ce sont les personnes avec un handicap qui changeaient ces jeunes assistants et les rendaient plus humains. Donc, il y a quelque chose de trĂšs beau que nous avons dĂ©couvert : ces jeunes gens, merveilleux en gĂ©nĂ©rositĂ©, pouvaient devenir des hommes et des femmes exceptionnels capables d’aimer et de mettre leur intelligence au service de l’autre ».

 

 

La petite voix intérieure

 

« Si la grande question humaine est celle de la libertĂ©, cela nous amĂšne Ă  parler de la petite voix intĂ©rieure. Il y a un document de l’Eglise catholique, au Concile Vatican II, qui dĂ©finit la conscience personnelle. La conscience personnelle, c’est ce qui est le plus important. C’est ce qui donne sa dignitĂ© Ă  l’ĂȘtre humain. La conscience personnelle est le sanctuaire sacrĂ© oĂč chaque ĂȘtre humain entend la voix de Dieu qui l’oriente vers ce qui est juste, vrai et bon et qui le dĂ©tourne de la haine et de l’injustice.

Le Mahatma Gandhi a beaucoup parlĂ© de cette petite voix intĂ©rieure. Comme beaucoup d’autres hommes, il s’est opposĂ© Ă  la tyrannie de la normalitĂ© parce qu’ils voulaient faire ce qui est juste, ce qui est vrai, ce qui est aimant. La petite voix intĂ©rieure est comme une attraction vers la justice, comme une fleur qui est attirĂ©e vers la lumiĂšre, vers le soleil. La petite voix intĂ©rieure, qui est le cƓur du cƓur de l’ĂȘtre humain, c’est la capacitĂ© de lutter pour la justice, pour la vĂ©ritĂ©, pas seulement de lutter, mais de constamment chercher ce qui est vrai, ce qui est juste, pour que nous soyons des hommes et des femmes de paix. Gandhi, Martin Luther King et Mandela, et de grands hommes comme ceux-lĂ , sont tous des hommes qui ont cru qu’ils Ă©taient des ĂȘtres uniques et qu’ils Ă©taient libres, libres de ne pas faire comme tout le monde, de ne pas chercher Ă  ĂȘtre acclamĂ©s, mais libres comme un ĂȘtre humain ».

« Cette petite voix intĂ©rieure, qui est le plus profond de l’ĂȘtre humain, doit ĂȘtre cultivĂ©e ». Cette petite voix me permet « d’ĂȘtre libre pour suivre ma conscience, pour Ɠuvrer pour la justice, l’amour et la vĂ©ritĂ© dans un monde oĂč il y a tellement d’injustice et tellement de peur ».

 

J H

 

(1)            Jean Vanier, fondateur de la communautĂ© de l’Arche, a Ă©galement Ă©crit de nombreux livres : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Vanier

(2)            Le parcours de « l’Arche » : http://fr.wikipedia.org/wiki/CommunautĂ©s_de_l’Arche_(de_Jean_Vanier)

(3)            Par ses prix annuels, la fondation Templeton a mis en valeur des personnalités oeuvrant pour le développement spirituel : http://www.templetonprize.org

(4)            Vidéo sur You Tube : « Jean Vanier parle des grandes questions » : https://www.youtube.com/watch?v=zjga7L82AgM

 

BLEU, BLEU, BLEU !

Bleu du ciel
Bleu de la mer
Bleu de l’eau
..

Vacances !      Vacances !      Vacances !

Vraiment !?


.    Est-ce le cadre idyllique pour des vacances ? 
.
ou encore, ces vacances seraient-elles des espaces pour vivre les nuances vibrantes de  notre ĂȘtre ?
des inspirations larges et amples du souffle de vie ?
des circulations multiples et colorées dans nos relations ?

Variété de ces bleus tout en nuances !

Je vous souhaite quiétude, en vos découvertes intérieures, relationnelles et géographiques.

Je vous souhaite de chercher et de trouver de l’eau vive pour Ă©tancher vos soifs profondes !

Et si vous dĂ©sirez partager ce que cette peinture  vous inspire, c’est avec joie  que je vous lirai !

Valérie BITZ
Formatrice agréée PRH

 

Vous pouvez utiliser le support de l’expression crĂ©ative pour explorer votre monde intĂ©rieur en ses richesses :

Sur ce blog, voir aussi :
Au cƓur de nous, il y a un espace : https://vivreetesperer.com/au-coeur-de-nous-il-y-a-un-espace/