Vivre et espérer : Une opportunité de dialogue

Un ami, Sylvain, apprécie Vivre et espérer.
Ainsi a-t-il écrit quelques commentaires sur certaines livraisons de Vivre et espérer.
En voici un concernant la livraison de février 2012(1) C’est un dialogue qui s’ouvre ainsi à travers le temps.
Merci Sylvain !

Cet article qui a abordĂ© la peinture comme un mode de communication (parler de Dieu, parler Ă  Dieu) me plait beaucoup, car comme tu le sais j’apprends la peinture, mais aussi les corrĂ©lations avec des Ă©tats qui rapproche l’artiste, dans son exĂ©cution, d’Ă©tats modifiĂ©s, de transe, plus connu sous le nom de flow.
La peinture comme moyen de se lier Ă  la vie, Ă  la spiritualitĂ©, est une nouvelle perspective pour moi, qui m’enchante.
Je trouve que c’est une belle dĂ©marche qui pourra apporter de la profondeur Ă  mes Ĺ“uvres.
Un moyen de me dépasser, de communiquer aux hommes et pourquoi pas avec Dieu ?

Quel présence Dieu a-t-il dans ma vie ? Je ne le dis pas encore clairement.

Odile Ă©tait très claire avec cela, tout comme toi. Pas d’hĂ©sitation, de demie mesure. Une confiance totale, le dĂ©vouement, l’amour. La foi, une force qui permet de voir la vie autrement et d’en donner un vĂ©ritable sens.
D’accepter, ou plutĂ´t de comprendre que la vie est telle qu’elle est, et qu’il ne faut pas se focaliser sur les rĂ©sultats sans prendre de recul, mais belle et, bien sĂ»r, ce que les expĂ©riences positives ou nĂ©gatives peuvent rĂ©ellement nous apporter.
Cela parle du bien qu’il y a en toute chose a partir du moment oĂą l’on se donne les moyens de le voir.

Pour apprĂ©cier la vie, il faut l’aimer.

La chanson de Jacques Brel est un hymne Ă  la vie, au partage.
Cette article parle aussi de cette valeur incommensurable qu’est le don de soi.
Lorsque l’on arrive Ă  casser toutes ses barrières mentales et que l’on se donne pleinement sans se soucier de ce que pensent les autres, mais plutĂ´t de ce que l’on peut offrir Ă  l’autre, alors le message que l’on peut vĂ©hiculer devient intemporel, et touche tout le monde.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on devient pur amour.
Et dans les situations plus compliquĂ©es de l’existence quand on a que l’amour devient alors cette force qui nous raccroche Ă  la vie, qui nous lie a ce qu’il y a de plus beau en nous grâce au regard de l’autre, et qui nous fait comprendre que notre existence a un sens,

Il est difficile de penser que malgrĂ© qu’il y ait une existence après la mort, qu’un fossĂ© nous sĂ©pare de ce que nous sommes actuellement.
De savoir qu’il y a un lien entre la vie et la mort, beaucoup plus simple a apprĂ©hender que tout ce qui est proposĂ©, me parait plus apaisant.
Il suffit de penser en toute simplicité à l’autre pour se connecter. Cela veut dire que l’autre peut aussi se connecter à nous. Ce qui veut dire que quoi qu’il advienne, nous ne sommes jamais seul.

Toutes ces manières de penser et d’apprĂ©hender l’existence sont tellement riches et variĂ©es. Cela peut donner le tournis et peut parfois prendre des allures compliquĂ©es. C’est avec les personnes qui ont une pensĂ©e claire que l’on trouve le plus de simplicitĂ©. Et c’est dans la simplicitĂ© que l’on touche Ă  la comprĂ©hension de l’autre, que l’on retrouve des vĂ©ritĂ©s, justes, belles, rĂ©confortantes et apaisantes.

Il faut évoluer avec son temps et profiter de toutes ces ressources que l’on a la chance d’avoir autour de soi pour apprendre et mieux comprendre ce qu’est la vie, afin de pouvoir mieux communiquer avec son prochain et le soutenir.
Rester rigide dans des idées, dans des principes, n’a aucun sens car la vie montre que c’est dans la capacité l’adaptation que survit le plus sage.
Un esprit dicté par des principes figés évoluera dans la contrainte, alors que l’esprit ouvert, saura s’adapter, rester fidèle à lui-même et donner le meilleur à tout ce qui l’entoure.

Sylvain

  1. Livraison 2012 Peindre, c’est aussi parler,  Horizon de vie,  Quand on a que l’amour,  Sur la Terre comme au Ciel,  Une vie qui ne disparaît pas , Vivre et espérer février 2012 : https://vivreetesperer.com/2012/02/

 

 

MĂ©diation animale

Quand l’animal vient réconforter l’homme

La médiation animale est une pratique innovante en France. Nous avons demandé à Béatrice Ginguay de nous faire part d’une expérience professionnelle, qui est aussi une expérience de vie

J H

 

thumbnail1 La médiation animale commence à se développer en France. Qu’est ce que la médiation animale ? Comment cette nouvelle pratique se développe-t-elle actuellement dans notre pays ?

Avant toute chose, je souhaiterais préciser un point important.

Dans un certain nombre de structures, des personnes bénévoles au grand cœur viennent visiter les patients, les résidents, accompagnées d’un animal.

Le bien-être ressenti et les bienfaits lors de ces échanges entre humains et avec l’animal, le partage d’émotions … sont  indéniables. Et j’admire ces personnes qui donnent de leur temps, de leur énergie, de leur attention. J’ai eu plusieurs retours positifs.

Néanmoins, il me parait important de différencier les visites de « chiens visiteurs », du sujet précisément développé : les séances de Médiation Animale.

La médiation animale, c’est « mettre l’animal au cœur d’une médiation », au service d’une relation.

Dans la « société des hommes », un médiateur permet à deux  parties de mieux se comprendre, de résoudre une difficulté, de trouver une solution.

Dans le cadre de la Médiation Animale (MA), l’animal, de par sa présence et/ou grâce à la relation qui va s’établir avec lui, va, par exemple, agir au niveau psychologique ou psychique, et va permettre une redistribution, active ou inconsciente, des cartes, des tensions, des enjeux, des énergies…

Il s’agit donc de transformer une relation « duelle » (c’est-Ă -dire entre deux personnes – ce qui ne signifie pas forcĂ©ment qu’elle soit conflictuelle, en « relation triangulaire » – intervention d’un troisième  élĂ©ment, l’animal.

La MA va permettre une approche différente de la situation.

Grâce à une multiplicité de déclinaisons possibles, elle va tendre à la débloquer, à apporter un mieux-être et à trouver une solution…

C’est en réalité un binôme « humain-animal » que la MA met en jeu : un professionnel humain, diplômé et expérimenté, aidé dans son approche par un animal.

L’accompagnement en MA est le résultat d’une combinaison subtile qui dépend autant

  • de la spĂ©cificitĂ© professionnelle, personnalitĂ©,… de l’humain,
  • que de l’animal en lui-mĂŞme (race, personnalité…)
  • ET de la relation dĂ©veloppĂ©e entre le professionnel et l’animal avec lequel il travaille.

Dans notre cadre professionnel, l’animal n’est pas, à lui seul, un médiateur, ni un thérapeute. C’est ce binôme qui a cette action « thérapeutique » (au sens large du terme).

Ainsi l’aide apportée par ce type de médiation sera fonction

  • du type d’animal (chien, cheval, lapin…), de la race (gros chien petit chien…), du caractère spĂ©cifique de l’animal…,
  • de la problĂ©matique de la personne accompagnĂ©e,
  • de l’orientation professionnelle de l’humain.

 

Il me semble important d’insister sur le fait que la bonne volonté, l’intuition, l’amour des animaux ne suffisent pas.

Ainsi pour moi, la Médiation Animale impose du professionnalisme à trois niveaux :

  • la MA est un outil utilisĂ© par un professionnel dans sa propre discipline professionnelle,
  • l’animal doit ĂŞtre « professionnel », c’est-Ă -dire ĂŞtre « formé ». Je ne parle pas ici de « formation/dressage qui casse » et qui rend l’animal « obĂ©issant et coopĂ©ratif » sous l’emprise de la soumission, voire de la terreur.

Non, le bien être de l’animal, son plaisir à entrer en relation avec l’humain, sa sécurité, le respect de ses signaux de fatigue… sont des fondamentaux incontournables de la MA.

  • le professionnel se doit Ă©galement d’être formĂ© Ă  la MĂ©diation Animale, l’animal n’étant pas un objet, ni un robot, mais bien un ĂŞtre vivant. Cette formation va lui permettre d’être très attentif et respectueux
  • des signaux que l’animal va Ă©mettre (malaise, fatigue, Ă©nervement…)
  •  des besoins biologiques, physiologiques, psychiques de  l’animal,
  • de la spĂ©cificitĂ© de son espèce.

 

 

2 Aujourd’hui, tu interviens dans ce domaine avec une chienne formée en ce sens, Iska. Peux-tu nous décrire quelques unes de tes interventions ?

Mes services s’adressent aux particuliers, aux institutions médicales ou médico-sociales, aux collectivités publiques ou organismes privés.

Les bĂ©nĂ©ficiaires peuvent ĂŞtre des personnes âgĂ©es, des adultes, des enfants (quel que soit leur âge – j’interviens Ă©galement en crèche).

De nombreuses problématiques faisant intervenir différentes dimensions  peuvent ainsi être abordées dans le cadre de la M.A :

  • dimension physique liĂ©e Ă  la motricitĂ©, l’équilibre…
  • dimension cognitive et mnĂ©sique
  • dimension Ă©motionnelle
  • dimension sensorielle
  • …..

 

Les prises en charge sont diverses :

  •  Maladies invalidantes, Handicap mental / physique, Polyhandicap,
  •  Troubles cognitifs (lĂ©gers ou sĂ©vères),
  •  Personnes privĂ©es de toute communication, maladie d’Alzheimer,
  •  Deuil, SĂ©parations, Mal-ĂŞtre,
  •  Reconversion professionnelle, Burn Out,
  •  Etc…

 

Les séances peuvent avoir lieu à un niveau individuel ou en groupe.

Selon les demandes, j’interviens seule avec Iska, ou en présence d’un autre professionnel.

J’apprécie particulièrement les interventions de cette sorte avec d’autres professionnels : infirmière, psychomotricien, psychologue, kinésithérapeute, animateur, auxiliaire de puériculture, etc…

Cette coordination enrichit grandement la prise en charge et l’accompagnement de la personne bénéficiaire, et permet de poser, en fonction du projet, un objectif thérapeutique précis.

Iska et moi pouvons intervenir également dans une dimension de Santé Publique autour du thème « la prévention des morsures », s’adressant plus particulièrement aux enfants.

Le descriptif de ces interventions permet de différencier une séance de Médiation Animale d’un autre type de présence animale : celle des Chiens Visiteurs.

Le plus souvent, il s’agit de personnes bénévoles généreuses, accompagnées de leur animal de compagnie. Ces binômes apportent  beaucoup de joie, de bien-être et d’amour à travers une dimension relationnelle.

 

3 Peux tu nous raconter, plus en détails, une de tes interventions ?

Dans un des EHPAD (Etablissement d’Hospitalisation pour Personnes Agées Dépendantes) je travaille avec une psychologue. Celle-ci m’a demandé d’intervenir auprès d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer à un stade très avancé.

Cette dame n’a, en apparence, plus de contact avec notre réalité. La psychologue décrit une situation d’usure des équipes suite aux cris, pleurs, gémissements incessants de cette dame.

Lors de la première séance, je me suis approchée de la dame : je lui ai parlé pendant de longues minutes. Je l’ai touchée, caressée.

J’ai mobilisé doucement le bras de la dame encore très crispé et replié sur son thorax. Puis j’ai fait intervenir Iska, afin que la main de la dame soit mise en contact avec le poil d’Iska. Elle a pu ressentir ainsi la chaleur et la douceur qui émanaient du corps de l’animal.

Nous avons passé un bon moment comme cela : c’est comme si le temps et l’espace étaient suspendus et se réduisaient à mes paroles prononcées sur un ton doux et paisible, aux commentaires que j’associais à mes gestes, aux  massages-caresses, à l’intervention d’Iska prêtant son corps, ….

Et je me suis rendue compte au bout d’1/4 heure que l’ambiance de la chambre avait changé : la dame avait cessé de crier et de gémir.

Mon intervention, associée à celle d’Iska, avait apaisé cette dame. Aucun mot ne sortait de sa bouche ; mais il était clair que les différentes stimulations étaient traitées par son cerveau, malgré son absence de réactions volontaires explicites. Et il en résultait un effet positif au niveau du ressenti et apaisant au niveau des émotions.

Ce même phénomène s’est renouvelé durant les séances suivantes.

Puis un jour, la psychologue m’a rapporté que les équipes s’apercevaient que la dame était beaucoup plus paisible. Les pleurs, gémissements s’estompaient : la Médiation Animale opérait, y compris durant les périodes entre 2 séances.

Maintenant, cette dame est moins tendue, moins crispée, moins  douloureuse et peut rester dans la salle commune, dans son fauteuil, au milieu des autres résidents, sans gémir, ni crier sa souffrance.

La spirale a été rompue : silencieuse, elle ne « perturbe » plus l’ambiance des réunions/activités d’animation, phénomène qui avait abouti à un isolement en chambre pour le confort collectif.

En retour, elle bénéficie, à son niveau, de différentes sollicitations sensorielles, même si elles ne lui sont pas directement adressées.

 

4 Une pratique de ce genre requiert une sympathie pour les animaux. Peux- tu nous raconter comment cette sympathie s’est développée chez toi ? A partir de quelles expériences ?

Depuis toute petite, j’ai toujours été fortement attirée par les animaux. Ceux-ci venaient assez spontanément vers moi, même en pleine rue.

Quelques expériences :

  • je me souviens d’un Ă©tĂ© en vacances, oĂą je passais tout mon temps « libre », Ă  jouer avec des chiots de la ferme dans laquelle nous Ă©tions accueillis : moments de bien ĂŞtre ressenti par un enfant avec ces compagnons de jeu qui me faisaient la fĂŞte dès que je revenais vers eux. Premières dĂ©couvertes de l’accueil inconditionnel.

 

  • le chat de nos voisins de l’époque Ă©tait associable avec tout le monde, y compris avec ses maĂ®tres qui ne pouvaient pas l’approcher, et encore moins le toucher. Ce mĂŞme chat venait  de lui mĂŞme Ă  ma rencontre et sautait sur mes genoux quand j’étais assise, et se mettait Ă  ronronner. Cette question est toujours prĂ©sente en moi : qui choisit qui ? Est-ce vraiment le maĂ®tre qui choisit l’animal, ou l’animal qui choisit son maĂ®tre ?

 

  • un boxer que je ne connaissais pas, tenu en laisse par sa maĂ®tresse s’est approchĂ© de moi dans la rue, et m’a fait la fĂŞte. Cela a donnĂ© naissance Ă  une relation qui a durĂ© de nombreuses annĂ©es avec cette dame. Avec le recul, il s’agissait, outre la relation avec ce chien, d’une super expĂ©rience sociale de mise en relation d’humains par le biais de l’animal.

 

J’étais fascinĂ©e par cet attrait rĂ©ciproque, cette relation qui s’effectuait spontanĂ©ment, sans jugement, sans question, sans avoir Ă  prouver quoique ce soit… les choses allaient de soi, coulant de source…

Les Hommes semblaient tellement plus compliqués !

Ces relations me comblaient, et visiblement comblaient également les animaux, puisqu’ils en redemandaient !

Puis lorsque j’ai eu, pour la première fois à 40 ans un chien « à moi », j’ai vécu avec lui des expériences qui sont allées bien au-delà de la simple relation affective. Ce vécu m’a poussée à creuser la question de la relation « Homme- Animal ».

Professionnelle de santé, j’avais besoin de comprendre ce qui se jouait, au niveau affectif, sensoriel, psychique, au niveau de la communication non verbale…

De plus, étant entourée de personnes « cérébrales, analytiques, scientifiques… », il me fallait donc étayer mon intuition et mes sensations, afin d’être crédible, comprise, de pourvoir expliquer et partager sur ce sujet.

J’ai alors effectué de nombreuses recherches dans la littérature, et j’ai suivi une formation pour être diplômée de Thérapie avec le Cheval, formation qui m’a beaucoup apportée et enrichie.

Puis en 2015, j’ai associé à mon activité de Coaching la Médiation Animale avec Iska, une chienne formée par Handi’Chiens.

La force du binôme que je constitue avec Iska, réside dans les formations suivies par chacune de nous deux, ainsi que dans la complémentarité et complicité qui se sont construites au fil des mois.

 

5 Comment ta pratique de la médiation animale avec Iska s’inscrit-elle dans ton itinéraire professionnel ? Dans quel contexte as-tu décidé de t’engager dans cette pratique sous la forme d’un travail avec une chienne ?

Après avoir exercé 30 ans, dont 20 en tant que cadre Infirmier, dans le secteur sanitaire (hospitalier, extra-hospitalier) et médico-social, j’ai suivi une formation afin de me réorienter vers le Coaching.

En effet, l’évolution de la situation dans les institutions de Santé et notamment  du contexte hospitalier, ne correspondait plus à ce que je souhaitais vivre au niveau humain et ne me permettait pas un exercice professionnel en accord avec mes valeurs de respect, de qualité, d’écoute, d’accompagnement…

J’ai donc pris la difficile décision de « lâcher » la sécurité pour une réorientation professionnelle, m’établir en libéral et mettre à profit mes expériences personnelles et professionnelles.

Mon cœur de métier et mon parcours professionnel me permettent d’accompagner les personnes confrontées à des accidents de la vie : situations de Handicap, graves maladies, maladie d’Alzheimer, burn out…

De plus, ayant expérimenté personnellement les bienfaits des contacts avec l’animal, et ayant suivi cette double formation avec le cheval et le chien, c’est donc tout naturellement que je propose (aucune obligation) que les séances de coaching puissent se dérouler avec Médiation Animale.

 

6 Comment s’est développée ta relation avec cette chienne, Iska ? Comment ressens-tu cette relation sur le plan personnel ?

Iska est arrivée dans  notre famille en Juin 2015.

Ma relation avec Iska  s’est développée en fonction d’expériences vécues en commun au fur et à mesure du temps. Il peut s’agir

  • d’expĂ©riences professionnelles lors des sĂ©ances
  • d’expĂ©riences de la vie quotidienne : ballades dans la rue, dans la nature, rencontres avec des amis, trajets en transport en commun…

Il s’agit de vivre ensemble le maximum d’expériences, d’être attentif à la manière dont Iska se comporte, réagit face à des situations et contextes non expérimentés, ce qu’elle semble ressentir, aimer, ne pas aimer …

Il peut s’agir de situations qui nous sont imposées, ou de situations que je « provoque » afin de  tester ses attitudes, et ses comportements réactionnels. En effet, cela participe à la fois

  • Ă  une meilleure connaissance de la chienne,
  • Ă  une analyse de  ma rĂ©action face Ă  un comportement nouveau
  • et ainsi amĂ©liorer notre interaction et collaboration si nous sommes un jour confrontĂ©es Ă  une situation semblable dans un cadre professionnel

 

En parallèle, Iska est pour moi une source d’inspiration et peut même être un « modèle ». J’ai en tête par exemple la notion de « confiance ».

 

Iska ne se pose pas de question pour savoir si elle va plaire, si la relation avec cet humain qu’elle a en face d’elle va bien se passer.

Elle y va, elle fonce, sûre d’elle. Elle a confiance

  • en elle (en sa beautĂ©, sa gentillesse, son amour pour l’homme, son « pouvoir de sĂ©duction »…)
  • et dans l’humain qu’elle rencontre pour la première fois, certaine de l’intĂ©rĂŞt, voire de l’amour qu’il va lui porter…).

Les animaux eux, vivent dans « l’ici et maintenant ». Ils ne calculent pas. Ils ne mentent pas.

La simplicité et la confiance avec laquelle Iska aborde les humains me surprennent toujours. Je ne peux m’empêcher de comparer son attitude à l’attitude si fréquente chez les humains, et aussi parfois chez moi :

  • nous nous posons beaucoup de questions pour savoir si nous sommes assez ceci, pas trop cela, si nous avons les compĂ©tences, ou les facultĂ©s pour…

Finalement, avons-nous suffisamment conscience de notre valeur et identité propre ?

  • des doutes peuvent nous envahir lorsque nous rencontrons une nouvelle personne : va-t-elle nous accepter, nous reconnaĂ®tre Ă  notre juste valeur…

En réalité, faisons-nous suffisamment confiance à l’être humain qui est en face de nous ? Ne nous arrive-t-il pas souvent de soupçonner le mal ?

Je peux donc résumer la politique que j’adopte avec Iska en ceci :

  • partager le plus de situations possibles en passant du temps ensemble,
  • ne pas hĂ©siter Ă  sortir des sentiers battus.

 

7 Cette pratique de la relation animale témoigne d’un regard nouveau envers les animaux. Y vois-tu une dimension spirituelle ?

Pour répondre à la dimension spirituelle, je m’appuie sur la culture judéo-chrétienne. Le livre de la Genèse propose le récit de la Création et l’apparition d’une faune diversifiée. Les animaux sont donc bien complètement intégrés à la Création, œuvre du Dieu Créateur.

Avant le déluge, Dieu a pris soin de sauvegarder chaque espèce, et se donne, en quelque sorte, les moyens de respecter et de préserver, l’écosystème si complexe qu’Il avait établi.

D’autre part, la Bible cite de nombreux exemples où les animaux ont une part active et positive, en interaction avec les humains : on pourra juste citer, l’ânesse l’ânon, la colombe, les corbeaux….

Et Jésus dans ses paraboles utilise à plusieurs reprises les animaux comme éléments de comparaison et d’explication : les brebis, les passereaux….

BĂ©atrice Ginguay

 

Autre article de Béatrice Ginguay :

« De cadre infirmier à coach de vie » :

https://vivreetesperer.com/?p=1943

Une vie qui a du sens

 

 Joie et communion en Christ

 

Dans son livre : « Sa présence dans ma vie » (1), Odile Hassenforder nous guide dans une recherche de plénitude et partage avec nous une expérience qui a changé sa vie.

A certains moments, nous nous interrogeons : Qu’avons-nous fait de notre vie ? Qu’en faisons-nous aujourd’hui ? Notre vie  s’inscrit-elle dans une relation qui lui donne du sens? Odile répond à ces questions dans la joie de la communion avec un Dieu relationnel et une relation confiante avec Jésus.

 

J’accueille au plus profond de moi la parole de Jésus dans Matthieu 25. 21 :

« C’est bien, bon et fidèle serviteur : tu as été fidèle en peu de choses, je te confierai beaucoup : entre dans la joie de ton maître »

 

Etre bon et fidèle serviteur ? (2)

J’ai conscience de ce don gratuit que tu me donnes d’approfondir la relation avec toi, Seigneur, Père, Fils et Saint Esprit.

Tu es l’Eternel qui dépasse temps et espace.

Mon désir est grand :

– d’être l’arbre plantĂ© près de l’eau (Psaume 1)

–  le sarment de la vigne (Jean 15)

c’est à dire de porter beaucoup de fruits.

 

Je ne cherche plus à servir, selon moi, bonne action à vivre selon la sollicitation, la demande d’autrui.

C’est vrai que tu m’as donné ce talent

De sentir la blessure de l’autre

D’être en souci pour l’autre

De lui tendre la main.

Et actuellement, tu me donnes plus de discernement

Pour ne pas me mettre au service de l’autre

Mais à ton service pour l’autre

Sachant que c’est toi qui t’en occupe.

 

Tu me fais ressentir, en me donnant l’énergie d’agir, ce courant de Vie qui me traverse vers l’autre

Et cela, dans la joie de ta Vie

de ta Présence

de ton Amour.

 

LA JOIE ? Seuls peuvent la connaître ceux qui m’aiment et deviennent mes amis.

Evangile de Jean.15.15

Je ne vous appelle plus serviteurs, mais mes amis..

Parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père..

Vous ne m’avez pas choisi… Moi, je vous ai choisis..

Je vous ai chargés d’aller, de porter du fruit, du fruit durable..

Ainsi le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.

Ce que je vous demande : AIMEZ vous les uns les autres…

 

Odile Hassenforder

 

(1) Odile Hassenforder. Sa présence dans ma vie. Parcours spirituel Empreinte Temps présent, 2011. Voir : La joie, p 125-126 . C’est ici le texte initial écrit en janvier 2006

 

(2) Odile cite un chapitre du livre : Dieu appelle (La Baconnière) : « Vies de discrète fidélité p 289-290)

– Serviteurs : « disciples obscurs, ceux qui Me servent sans se faire valoir, humblement mais fidèlement », humbles, patients, fidèles…

– « Ceux qui portent bravement leur croix en souriant au monde ».

– RĂ©compense : la Joie au sein mĂŞme de la souffrance, l’épreuve, la pauvretĂ©. « Non seulement celui qui me sert, mais celui qui souffre

AVEC MOI ».

– Avec moi, parce que toujours plus Ă  moi , Dispensateur de la Joie.

 

(3) Sur ce blog, voir les contributions d’Odile Hassenforder https://vivreetesperer.com/?tag=odile-hassenforder

Se rencontrer Ă  travers un jogging

Nous ne sommes pas seuls.

Après deux dĂ©cès dans ma famille proche, j’ai senti s’en aller une partie de moi. Partie que je savais ne pas pouvoir remplacer mais j’ai senti le besoin d’ouvrir mon coeur Ă  plus de personnes, pour ĂŞtre plus entourĂ© et pouvoir parler de ce qui m’arrivait.

J’ai profitĂ© d’un site permettant d’organiser des sorties paris.onvasortir.com. Adepte de course Ă  pied, qui m’a toujours aidĂ© pour penser Ă  autre chose, me ressourcer, j’ai organisĂ© un jogging. Le site propose donc la sortie Ă  ceux qui veulent s’y joindre. Quelques personnes sont venues s’y ajouter et je reprogrammais la sortie chaque semaine.

De semaine en semaine, quelle ne fut pas ma joie de voir des personnes de toutes origines qui se rassemblaient pour le plaisir de courir ensemble… mais aussi pour le plaisir d’Ă©changer avec d’autres.

Ce groupe qui s’est constituĂ© est vraiment un groupe vivant : les personnes viennent… ou pas et crĂ©e plus de relation… ou pas avec d’autres personnes.

VoilĂ  un tout cas un moyen très simple d’accĂ©der aux autres :  partager une sortie ensemble et se dĂ©couvrir une affinitĂ©, une passion commune ou simplement partager un moment de convivialitĂ©.

 

Alain