Une dynamique de vie et d’espérance

De commencements en recommencements

 

Dans nos parcours, il y a des moments où l’horizon s’assombrit, pour nous, pour nos proches, pour nos amis. Parfois, c’est une vie brisée par le deuil, accablée par une maladie, confrontée à une impasse. Comment garder ou retrouver une espérance ?

Et puis nous sommes aussi confrontés aux grandes catastrophes collectives qui parsèment l’histoire et s’inscrivent parfois dans l’histoire de nos familles. Serions-nous sans recours par rapport à cette mémoire ? Et dans ce temps de crise, nous avons besoin de discernement.  Là aussi, comment persévérer dans l’espérance ?

Jürgen Moltmann, un grand théologien contemporain (1) a été confronté dans sa jeunesse au malheur engendré par la guerre à travers l’immense incendie qui a détruit la ville de Hambourg à la suite d’un bombardement aérien, puis par les combats qui l’amènent à se retrouver prisonnier dans un camp de prisonniers allemands en Grande-Bretagne. Il sait ce que le mal représente. Mais dans la découverte de Jésus, puis dans son engagement dans la foi chrétienne et la rencontre avec la pensée messianique juive, il a trouvé en Christ ressuscité le fondement d’une espérance et la source d’une dynamique qui abolit les impasses et ouvre un horizon de vie.

Ainsi a-t-il écrit un livre ayant pour titre : « Im Ende..der Enfang » : « Dans la fin.. un commencement ». Nous en avons eu connaissance dans sa traduction anglaise et nous avons alors rédigé une présentation (2) Ce livre vient d’être traduit et publié aux Editions Empreinte sous le titre : « De commencements en recommencements. Une dynamique d’espérance » (3).

Jürgen Moltmann est un théologien en phase avec les questionnements de notre temps. Mais, si la plupart de ses livres ont été traduits en français aux  Editions du Cerf, ce sont des ouvrages de plusieurs centaines de pages. Il y a donc tout un  travail à accomplir pour rendre accessible sa pensée à un grand public (4). Or, « De commencements en recommencements »  présente une double caractéristique. Ce livre s’adresse à toutes les personnes en recherche de sens. Et il présente un aspect majeur de la pensée de Jürgen Moltmann : la manière dont celui-ci conçoit et perçoit l’œuvre de Dieu dans les vies personnelles en sachant que celles-ci s’inscrivent dans un ensemble qui comprend également un aspect politique et une dimension cosmique. Si ce livre répond ainsi à des questions existentielles, c’est donc aussi une entrée dans la pensée théologique de Jürgen Moltmann.

 

La dynamique de l’espérance.

 

De bout en bout, ce livre est animé par le souffle de l’espérance.

« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi pour que vous abondiez en espérance par la puissance du Saint Esprit (Romains 15.13). Dieu nous précède et nous guide vers un avenir. Il nous appelle et il nous conduit vers un nouvel horizon. L’espérance est une caractéristique originale de la foi chrétienne. Elle est fondée sur la présence de Christ ressuscité et elle suscite notre participation à l’œuvre de Dieu, à son royaume, à la nouvelle création. Pratiquement, elle nous encourage et nous permet de grandir, puis de rebondir face à l’adversité, de « commencements en recommencements ».

 

Les grandes questions de l’existence.

 

         Ce livre éclaire successivement trois aspects de notre existence : le dynamisme de l’enfance et de la jeunesse ; la confrontation avec les catastrophes dans une perspective qui nous permet d’aller au delà ; les questions soulevées par la mort dans une vision qui exprime la puissance miséricordieuse de Dieu. A partir de la version anglaise de ce livre, nous avons présenté à de nombreuses reprises la dynamique libératrice de ces textes . La parution en français vient apporter des pistes de réponse à de nombreuses questions existentielles. Voici donc une brève présentation du contenu de l’ouvrage.

L’approche de Jürgen Moltmann conjugue l’inspiration biblique et une ouverture aux valeurs  que portent l’Esprit dans la culture contemporaine . Ainsi, dans les chapitres sur l’enfance et la jeunesse, l’auteur se départit d’une attitude empreinte de pessimisme sur l’être humain et son devenir. Fréquemment, la valeur attribuée à l’enfant reposait sur sa faiblesse, source d’humilité. Jürgen Moltmann nous présente en regard l’œuvre divine qui se révèle dans le potentiel et la dynamique de la vie des enfants.

Les chapitres consacrés aux recommencements que Dieu suscite dans la confrontation aux catastrophes rompent avec les représentations d’un Dieu justicier ou avec la résignation et à l’incertitude concernant le sort des victimes. Ainsi, dans la durée, Dieu est à l’œuvre pour délivrer tous les hommes du mal. Il n’y a plus de catégories humaines vouées pour toujours à l’anéantissement en fonction d’une fatalité historique. Au contraire, dans sa justice , et dans une puissance infinie, à travers un processus qui s’exerce dans le temps, Dieu sauvera les victimes et il redressera et changera les oppresseurs (5). En Jésus mourant sur la croix, l’amour divin est vainqueur. A travers sa résurrection, Christ suscite un processus de libération qui aboutit à un univers dans lequel « Dieu sera tout en tous » (1 Cor 15.28). L’espérance est une dynamique qui ouvre la voie aux recommencements.

Bien sûr, dans la confrontation avec la mort, l’Evangile nous apporte la promesse de la Vie éternelle. Cependant, on constate que l’enseignement entendu aujourd’hui à ce sujet est souvent hésitant parce qu’il est influencé par des représentations héritées d’une histoire qui s’est écartée du message original. Il y a la crainte engendrée par l’image d’un Dieu justicier et la menace de l’enfer. Et il y a aussi les incertitudes suscitées par des oppositions doctrinaires héritées de l’histoire, ainsi en réaction avec les excès d’une osmose se prêtant aux manipulations institutionnelles,  l’apparition d’une thèse impliquant une séparation tranchée entre le ciel et la terre, qui rompt avec la dynamique de vie. En regard, à partir de la lecture des textes bibliques de l’ancien et du nouveau Testament et d’une analyse historique des représentations et des cultures, Jürgen Moltmann nous apporte une vision qui nous éclaire sur notre devenir dans l’éclairage de la vie éternelle, sur la communauté des vivants et des morts et sur l’œuvre de salut accompli par Dieu en Christ à l’intention de tous les hommes dans la marche vers une nouvelle création où « Dieu sera tout en tous » (1 Cor 15.28)  . A un moment où tout vacillait (6), nous avons trouvé dans la version anglaise de ce livre une réponse providentielle à nos questions. Nous avons voulu ensuite partager cette vision de l’œuvre de Dieu qui porte vie, amour, et délivrance (7)

 

Aujourd’hui, la parution en français du livre de Jürgen Moltmann est non seulement un événement éditorial en rendant accessible sa pensée à un  grand public francophone. C’est aussi la manifestation d’une dynamique de vie et d’espérance qui se répandra parmi ses lecteurs. Notre vie change lorsqu’on peut la penser en terme de commencements en recommencements.

 

JH

 

(1)            La vie et la pensée de Jürgen Moltmann : « Une théologie pour notre temps. Autobiographie de Jürgen Moltmann » http://www.temoins.com/etudes/une-theologie-pour-notre-temps.-l-autobiographie-de-jurgen-moltmann/toutes-les-pages.html

(2)            Moltmann (Jürgen). In the end..The beginning. The life of hope. Fortress Press, 2004 . Présentation : « Vivre dans l’espoir. Dans la fin..un commencement ». http://www.temoins.com/ressourcement/vivre-dans-l-espoir-dans-la-fin-un-commencement.html

(3)            Moltmann (Jürgen). De commencements en recommencements. Une dynamique d’espérance. Empreinte Temps présent, 2012  http://www.editions-empreinte.com/detail_produit.php?rub=6&article=6698&voir=edit

(4)            Parce que la pensée théologique de Jürgen Moltmann est en phase avec les interrogations de notre temps et ouvre des pistes de réponse,  un blog a été créé pour rendre accessible cette pensée : « L’Esprit qui donne la vie » » http://www.lespritquidonnelavie.com/

(5)            Sur le blog : « L’Esprit qui donne la vie » : « Délivre nous du mal » http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=702

(6)            Sur le blog : « Vivre et espérer » : « Une vie qui ne disparaît pas ! » https://vivreetesperer.com/?p=336

Sur le blog : « L’Esprit qui donne la vie », « La vie par delà la mort »  http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=822

Rencontre avec des détenus

L’expérience de Patrick.

 

Patrick a suivi des études supérieures dans le domaine de la médiation culturelle. Il a notamment réalisé un mémoire sur la perception des arts africains en France. A la suite de ces études, il s’oriente vers des activités professionnelles dans le domaine de l’éducation. Parallèlement, entre 20 et 25 ans, il découvre progressivement la Parole de Dieu et la foi chrétienne. Il se marie avec Nicole qui l’encourage dans cette évolution. Ils ont aujourd’hui trois enfants.

Aujourd’hui, Patrick travaille dans le domaine associatif au service de l’enfance. Patrick a toujours eu un désir d’apprendre au contact des autres. Dans cette perspective, à travers le milieu chrétien qu’il fréquente, il a accédé à un service d’aumônerie dans une prison. Quelle a été sa motivation ?: partager la foi qui a transformé sa vie pour que son expérience puisse bénéficier à ceux qu’il rencontre ; répondre à la demande de Christ qui nous appelle à visiter les prisonniers.

Ce qui est important, nous dit Patrick, c’est être vrai, exprimer avec sincérité les expériences vécues, ne pas jouer un rôle. En toutes circonstances, Patrick cherche à fonder sa réflexion sur la parole biblique. Pour lui, la Parole de Dieu est avant tout un message d’amour : Dieu nous aime chacun comme on est. Dieu nous encourage à nous aimer les uns les autres et nous exhorte à lui manifester notre amour.

On pourrait se demander en quoi les prisonniers ont besoin d’un tel message. De fait, ils ressentent souvent un besoin de considération, d’estime d’eux-mêmes. Au cours de leur vie, ils ont manqué d’affection et d’amour et la parole de Jésus retentit chez eux avec d’autant plus de force. Patrick leur rappelle aussi qu’aux yeux de Dieu, il n’y a aucun péché qui ne puisse être pardonné. Cette affirmation du pardon est source de libération, d’autant qu’elle va bien au-delà de la justice humaine.

Il y a  là pour les prisonniers un horizon de vie parce que la plupart d’entre eux ressentent un sentiment d’injustice et de persécution dans l’attitude qu’ils ont perçue chez les représentants de la justice, considérant que leur cas personnel n’a pas été examiné dans toute sa profondeur et toute sa dimension. Ainsi, ils estiment ne pas avoir été suffisamment entendus et écoutés. Ils ont donc besoin d’avoir une oreille attentive à ce qu’ils ont vécu. Pour autant, le rôle de Patrick n’est pas de s’associer à leur critique de la justice, mais de leur proposer une autre dimension de la justice qui inclut le renouvellement à travers le pardon des péchés et la reconstruction que propose Jésus à travers sa résurrection.

Le changement apporté par la réception du message de Christ leur permet de s’affranchir d’une culpabilité qui est entretenue par le système judiciaire. Comme en prison des gens ayant accompli  des délits ou des crimes très différents se mélangent et se côtoient, la transformation apportée par l’Evangile appelle également un changement de regard les uns sur les autres. C’est-à-dire que puisque nous sommes tous aimés de Dieu, nous sommes appelés à nous aimer les uns les autres. L’expérience de Patrick lui permet de dire qu’il a vu des détenus changer de regard et de comportement.

Cette intervention de Patrick s’inscrit dans une volonté de dialogue, d’échange. Il ne s’agit pas d’apporter un enseignement. C’est la relation qui compte. Dans cet esprit, Patrick nous dit qu’il a reçu des prisonniers au moins autant qu’il a pu leur apporter. « Ainsi, nous dit-il, aux yeux de Dieu et connaissant la trajectoire des uns et des autres, je me rends compte que je ne suis pas supérieur, ni même à l’abri d’une défaillance. Ce qui est important, c’est que nous sommes tous aimés de Dieu. »

 

Contribution de Patrick

Horizon de vie

Qui n’aspire pas à une vie harmonieuse par delà tout ce qui peut nous entraver parfois douloureusement ? En ce domaine, notre avancée dépend pour une bonne part de notre regard.

Pour les chrétiens, l’harmonie est reconnue et se répand à travers l’œuvre de Dieu, ce que Jésus appelle le « Royaume de Dieu » . Comment peut-on y accéder et y participer dans notre vie intérieure ? « Odile Hassenforder, dans son livre : « Sa présence dans ma vie » nous guide dans une recherche de plénitude et partage avec nous une expérience qui a changé sa vie, nous offrant ainsi un véritable condensé d’espérance » (1). Nous présentons ici un texte inédit, extrait de ses écrits personnels qui, dans sa spontanéité, nous parle de respiration spirituelle : « Le Royaume de Dieu et sa justice ».

 

 

Le Royaume de Dieu et sa justice.

 

Justice : justesse

bien ajustée

 

Les lois de vie étant respectées au niveau spirituel, les autres niveaux se mettent en place. C’est pourquoi, ceux-ci seront donnés par surcroît.

 

Il ne m’appartient pas de savoir comment pousse ce qui est semé. Je ne suis pas propriétaire. C’est l’affaire de l’Esprit. Je sais une chose : toute personne est aimée de Dieu telle qu’elle est.

 

Psaume 89 :

« Je chanterai toujours les bontés de l’Eternel…Car je dis : la bonté a des fondements éternels ».

 

Les béatitudes.

 

° Conscience ++ que Jésus et le Père demeurent en moi.

D’où dialogue : « priez sans cesse.. »..

 

° Temple de l’Esprit : lien-relation indestructible.

Jésus a fait connaître le Père sur terre et lui demande « En ta présence, donne moi la gloire auprès de toi avant que le monde existe.. ».  Jean 17

La Vie Eternelle : connaître le seul vrai Dieu en Jésus Christ..

 

Non pas retrouver le jardin d’Eden, ce qui est souvent notre envie, notre désir de se dorer sur la plage au repos

Mais la Terre promise , en marche avec courage, fortifie.

« L’Eternel marchera lui-même devant toi » (Josué 1.13  Deutéronome 31.7).

 

La louange précède l’intercession.

 

Quand je regarde le matin

Le paysage de ma fenêtre,

Le ciel qui s’illumine, rose, rouge, ou blanc, bleu,

Les nuages qui avancent…

 

Je rentre dans l’univers

J’y respire, va et vient

inspire : me laisser imprégner

expire : me dilater dans l’univers

fenêtre ouverte : respiration une narine après l’autre : altérité.

 

Conscience d’une dimension cosmique

A laquelle j’appartiens.

La louange             Tu es mon Dieu

adoration           et je t’adorerai

prosternation      (chant)

 

Liberté, contentement, joie, plénitude…

Que la pensée de Dieu devienne ma pensée

 

Alors, je peux exprimer mes besoins..

Les soucis, peurs..

Les remettre.

 

M’attendre à une réponse dans l’accueil, l’éveil…(intuition, méditation..)

 

Reconnaissance

 

« Compte tous les bienfaits de Dieu

En les mettant devant tes yeux

Tu verras en adorant

Combien leur nombre en est grand ».

(chant)

 

Odile

Ecrits personnels

20.02.2006

 

Hassenforder (Odile). Sa présence dans ma vie. Empreinte, 2011. Présentation du livre sur le site de Témoins accompagnée de commentaires et de témoignages : http://www.temoins.com/evenements-et-actualites/sa-presence-dans-ma-vie.html

Sur la terre comme au ciel

Jadis, et aujourd’hui encore, dans certaines civilisations, il y a comme une proximité entre les vivants et les morts. Cette proximité peut être vécue comme une atteinte à l’autonomie et à l’initiative des vivants. Contre cet excès, il y a eu un mouvement de bascule en sens inverse. Aujourd’hui, dans le tohu bohu d’une vie trépidante, on oublie facilement ceux qui ont quitté l’univers terrestre. A cet égard, le terme de disparition, s’il  peut être entendu dans des sens différents, évoque néanmoins une rupture des contacts et des liens. Cette représentation s’oppose à ce qui, dans les liens affectifs, appelle une continuité, quelque soient les transformations évidemment nécessaires.

Cependant aujourd’hui, une nouvelle représentation de l’univers apparaît . Dans le passé, une approche analytique a souvent prévalu en mettant davantage l’accent sur ce qui sépare que sur ce qui relie. Aujourd’hui, une pensée holistique se développe comme en témoigne le progrès de l’écologie . On perçoit de plus en plus les interrelations, les interconnexions qui caractérisent notre univers. Internet exerce une influence sur tous les registres, y compris nos représentations. On a pu définir la spiritualité comme « une conscience relationnelle ». La présence d’une « conscience supérieure » dans l’univers peut ainsi être perçue comme ce qui porte une montée de la reliance et s’oppose à une chute dans la dispersion et le néant.

 

Dans une perspective chrétienne, telle que nous la présente Jürgen Moltmann, un grand théologien qui sait entrer en phase avec le mouvement de notre culture, une « nouvelle pensée trinitaire » met l’accent sur une représentation de Dieu comme une communion d’amour entre les personnes divines. De même, la réjouissance des êtres humains en Dieu est partagée. « Les hommes se réjouissent de Dieu et Dieu est heureux de son peuple » (Esaïe 65.19). Cette réjouissance n’est pas destinée à être vécue solitairement. « La communion directe avec Dieu conduit à une communion directe des êtres humains entre eux… »

Dans cette perspective, les êtres humains recueillis par Dieu après leur mort participent à une communion en Christ. Et, par delà, il  y a « une communion entre les vivants et les morts ». La communion du Christ s’étend à la fois aux vivants et aux mort. « C’est pour être Seigneur des morts et des vivants que Christ est mort et qu’Il a repris vie » (Romains 14.91). Ainsi, il n’y a pas de barrière entre les vivants et les morts. La communion du Christ comprend en quelque sorte deux demi cercles : d’un côté la communauté des vivants, de l’autre côté, celle des morts. L’espace de vie des vivants a des frontières ouvertes comme celui de l’espace des morts. « Il y a bien une communion « infrangible et indestructible » entre les vivants et les morts. Celle-ci s’exerce en Christ, « non pas une communion dans l’expiation, mais une communion dans la même espérance…En Christ ressuscité, il existe une présence des morts avec nous les vivants ». Il n’y a pas de barrière entre les « humains terrestres » et les « humains célestes » selon une appellation qui nous vient comme suggestive.

Et comment cette proximité des morts peut-elle se manifester ? Elle se déploie dans la communion en Christ. « Chaque fois que l’amour inconditionnel de Dieu nous devient proche, les morts que nous aimons nous sont proches aussi. Plus nous devenons proches du Christ, plus nous entrons dans la communion avec les morts ».

Et, ensemble, vivants et morts, nous sommes en marche avec le Christ, dans le processus qui mène à l’avènement du Royaume de Dieu, à la seconde création.

 

A l’expérience, on constate que le message apporté sur ce thème par différents milieux chrétiens est parfois brouillé par les séquelles d’un héritage où le pouvoir religieux a érigé des représentations de l’au-delà et les a utilisé à son profit, où des camps opposés ont dressé des barrières, où une culture de la peur s’est imposée à travers les mentalités. C’est pourquoi, en réponse à des aspirations vitales, une question majeure de sens, une question de vie ou de mort, la clarification théologique apportée par Jürgen Moltmann, nous paraît bienfaisante. A partir des textes bibliques, il nous introduit ainsi dans la signification de la résurrection. La vie éternelle ne se définit pas en opposition avec la vie terrestre. « Résurrection des morts » signifie que cet être mortel revêtira l’immortalité (1 Corinthiens 15.54). Les termes les plus proches de la résurrection dont il est question dans le Nouveau Testament sont « transformation » (1 Corinthiens 15.54). et « transfiguration ». La résurrection signifie alors qu’un être humain trouve en Dieu, sa guérison, sa réconciliation et son accomplissement »

 

Nous sommes, ensemble, en chemin, vers un univers renouvelé, une seconde création où Dieu sera tout en tous  (1 Corinthiens 15.28).

 

JH

 

Les sources sont mentionnées dans l’article : « La vie par delà la mort » publié sur la site : « l’Esprit qui donne la vie »

http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=822Il Il s’agit notamment du livre : Moltmann (Jürgen). La venue de Dieu. Eschatologie chrétienne. Cerf, 1997.

En marche

 

 

Fatalité. Résignation. Immobilité. Enfermement. Peur. Tristesse. Mort. Fuite. Ailleurs. « Sans vision, le peuple périt » (Prov. 29.18).

 

Bourgeonnement. Engendrement. Emergence. « Douleurs de l’enfantement » (Rom. 8.22). Projet. Anticipation. Nouveauté. Avenir. Espérance.

 

« Espérer : considérer ce qu’on désire comme devant se réaliser » (Petit Robert). Je m’attends à toi. J’ai confiance.

 

Souffrance. Angoisse. Déprime. Malgré tout. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous » (Rom. 8.31)). « J’ai mis devant toi la vie et la mort. Choisis la vie » (Deut. 30.19).

 

Amour. Communion. Sur la terre comme au ciel.  « Dieu fait pour nous des projets de bonheur et non de malheur »  (Jér. 29.11).

 

Promesse. « Dieu qui donne la vie aux morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (Rom. 4.7)). Christ ressuscité. Vie . Puissance de Vie.  « Il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint Esprit » (Jean 20.22). Souffle du Dieu Vivant.

 

« Il est au milieu de vous et dans le monde entier. Il porte des fruits et Il va grandissant » (Colossiens 1.6). Nouvelle création. « Dieu tout en tous » (1 Cor.15.26). « Voici, je fais toutes choses nouvelles » (Ap. 21.5).

 

En marche. « Abonder en espérance par la puissance du Saint Esprit » (Rom.15.13).

 

JH