par jean | Juil 10, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Hstoires et projets de vie |
Ethique, communication et potentiel humain
Myriam est coach marketing. Elle conseille des entrepreneurs, des coachs, des consultants dans leur démarche marketing.
Sur son site : MonCoachMarketing.com (1), Myriam présente ainsi son approche de travail :
« Ma passion, c’est de collaborer avec mes clients pour les aider à libérer leur potentiel ;
C’est de leur dévoiler comment identifier et communiquer sur leur cœur d’expertise, sur ce qui fait qu’ils sont uniques ;
Ce qui me motive : transmettre cette passion pour communiquer au delà de leurs produits, sur les bénéfices qu’ils ont et ce que perçoivent leurs clients.
C’est de les aider à se connecter de façon crédible, authentique et impactante avec leurs futurs clients et partenaires…
De plus, je m’engage à mettre à votre service, avec excellence, mon propre potentiel, mes dons, mes talents et à toujours agir dans un respect réciproque et en cohérence avec mes valeurs.
Je vous accompagne dans votre démarche marketing. Alliant professionnalisme et valeurs humaines, ma méthode se base sur la capitalisation de vos acquis (tant professionnels que personnels), sur l’identification de vos freins et la définition d’actions concrètes qui nous conduisent sur le chemin de la réussite ».
Les témoignages qui figurent sur le site de Myriam, montrent comment sa démarche est reçue et correspond aux désirs de certains de ses clients :
« Myriam m’a fait réaliser que le marketing, c’est un état d’esprit :
Voilà comment je le résume : Viser la cohérence entre l’identité et l’image que l’on veut envoyer ou encore être au dedans ce que l’on prétend être au dehors. De quoi méditer, n’est-ce pas ?
Le marketing est une étape primordiale. Ce qui, pour moi, était au départ brouillon et confus, est devenu clair et précis en trois rendez-vous.
Sans l’accompagnement marketing, il est évident que j’aurais certainement mis plus de temps à y arriver, voire pas du tout ! »
Oly Auger
« Je croyais réfléchir et faire sérieusement le tour de mes problèmes. J’avais l’impression parfois de tourner en rond, de résoudre un problème pour le voir réapparaître un peu plus tard. J’aurais du me douter que je n’allais pas au fond de certaines choses, mais je ne m’étais pas rendu compte à quel point cela impactait ma manière de faire, donc mes résultats.
Myriam m’a montré comment j’escamotais certaines questions, comment j’évacuais certains problèmes en pensant les avoir traités. Elle ne me l’a jamais dit aussi directement, mais sa façon de revenir à l’essentiel, de toujours me ramener au cœur du sujet, m’a fait voir à quel point il est difficile de se poser à soi même les bonnes questions… et d’y répondre.
Même si j’étais parfois agacé, j’ai beaucoup apprécié son savoir-faire. Elle comprend votre problématique, mais surtout elle sait vous relancer jusqu’à ce que vous vous soyez posé la bonne question et jusqu’ ce que vous ayez apporté la réponse qui vous satisfait (vous, pas elle). Avec Myriam, mon niveau d’exigence est monté de plusieurs crans et grâce à cela, mes résultats se sont nettement améliorés. »
Etienne
Myriam nous dit comment elle s’est acheminé vers ce travail qui la passionne…
Petite, déjà, j’aimais aider les autres. Écouter, aider à trouver des solutions, transmettre… Lorsque j’ai fait mes études aux États Unis, ce qui me passionnait c’était ce qui touchait à l’enseignement et au »counseling » (la relation d’aide). De retour en France, je ne souhaitais pas entrer à l’éducation nationale, et je ne connaissais pas de formation, en 1984, pour continu mes études en relation d’aide…
Je me suis donc dirigée vers une filière plus “traditionnelle” en entreprise. Assistante de direction puis administration des ventes. Au bout de quelques années, je me suis retrouvée dans une entreprise de l’industrie papetière ou j’ai appris le marketing et la communication. J’y suis restée près de 20 ans, et mes expériences de responsable communication et de chef de produit sont aujourd’hui très précieuses pour moi. J’ai également pu suivre une formation longue de formateur.
Lorsque j’ai bénéficié d’un plan social, l’année de mes 40 ans, c’était le bon moment pour faire le point et savoir ce que je voulais vraiment dans la vie… De rassembler ce que je savais faire, ce que j’aimais faire, et surtout de voir comment je pouvais donner un sens a ma vie professionnelle afin qu’elle soit en cohérence avec mes valeurs chrétiennes, mon besoin de servir, mon besoin profond de travailler avec des personnes pour qui l’authenticité est également important. J’avais besoin de sentir que ma contribution faisait une différence dans la vie d’autrui.
La formation, oui, ça en faisait partie. Mais quoi d’autre ? Ca n’était pas suffisant pour moi. J’ai suivi la formation de relation d’aide de Jacques Poujol, pendant 3 ans. Cela m’a beaucoup apporté au niveau personnel, d’autant plus qu’à 40 ans, on n’a pas la même approche de la vie qu’à 20 ans.
Je sentais que je commençais à m’aligner avec moi-même…
Et pendant la 3ème année de cette formation, j’ai également suivi une formation certifiante de coach… Cela m’a permis encore plus de m’aligner avec mes valeurs profondément ancrées dans ma foi en Dieu, dans ce besoin d’aider et me mettre au service d’autrui…
Mais comment faire concrètement ? Comment capitaliser sur 20 ans d’expérience tout en restant cohérente avec ma mission de vie, mes valeurs, le service, la créativité, l’efficacité, l’authenticité ?
Comment donc allier le marketing et le coaching ?
Telle qu’elle présente son travail et telle qu’elle le vit, l’approche de Myriam s’inspire d’un ensemble de valeurs. Comment cette « alchimie » s’est-elle opérée ? Quelle en est la dynamique ?
“Comme le dit Oly dans son témoignage ci-dessus, je l’ai aidée à comprendre que le marketing est un état d’esprit, une attitude qui met le Client au centre. Et si on remplace le mot »client » par »autrui » ??
C’est là ou se trouve l’un des secrets de cette alchimie.
C’est pourquoi j’ai commencé à développer le programme de »marketing de soi ». Je sais, le mot »marketing » est souvent perçu avec un connotation négative. Or tout dépend ce que l’on en fait…
L’approche est justement d’être à l’écoute, d’aller au devant du client (d’autrui :), de connaître ses frustrations et de lui montrer qu’il existe une solution… C’est ce marketing authentique qui me passionne.
Dans »le marketing de soi », que j’ai ensuite décliné en »marketing de l’entrepreneur », »marketing du coach », »marketing du consultant », la démarche est la même : identifier son cœur réel d’expertise, ses valeurs profondes, sa »mission ». Et le communiquer clairement, avec authenticité. Être vrai, rayonner son message…
Libérer son potentiel…
Et communiquer de façon crédible et authentique… “
Contribution de Myriam Vandenbroucque
(1) http://moncoachmarketing.com/
par jean | Juil 10, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
Un nouvel horizon scientifique
D’après le livre de Mario Beauregard : « Brain wars ».
Notre conscience est-elle le produit de notre cerveau et destinée à disparaître avec lui ? Dépend-elle entièrement des mécanismes physiologiques, ainsi soumises aux seules lois de la matière ? Notre personnalité se réduirait-elle au jeu des phénomènes neurologiques comme l’a affirmé le biologiste moléculaire Francis Crick : « Vous, vos joies et vos chagrins, vos souvenirs et vos ambitions, votre conscience d’avoir une identité personnelle et un libre arbitre, ne sont, en fait rien de plus que le comportement d’un vaste assemblage des cellules nerveuses et des molécules associées ». La conscience humaine ne serait-elle qu’un épiphénomène, une forme passagère juste là en attendant de disparaître ? Tout se réduit-il à la matière comme l’envisage la philosophie matérialiste du XIXè siècle qui s’est poursuivie jusqu’à nos jours dans la pensée de certains scientifiques ? Dans leur outrance, les thèses matérialistes qui induisent ces questions, n’emportent pas la conviction, mais elles peuvent susciter un trouble. Et par ailleurs, sous une forme ou sous une autre, elles exercent encore une influence sur la manière de concevoir la recherche dans les neurosciences.
Mais, dans un contexte encore rétif, un changement d’approche commence à apparaître. Un neuroscientifique, Mario Beauregard, nous avait déjà fait part de ce changement dans un livre : « The spiritual mind » traduit et publié en français sous le titre : « Du cerveau à Dieu : Plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme » (1).
Il vient de publier un second ouvrage : « Brain wars » (2) qui traite des conflits autour de la manière de concevoir le rôle du cerveau. Un sous-titre vient utilement préciser le contenu de ce livre : « The scientific battle over the existence of the mind and the proof that will change the way we live our lives », en traduction : « La bataille scientifique autour de l’existence de l’esprit et la preuve qui va changer la manière dont nous vivons nos vies ».
Effectivement, par delà la description du conflit entre des conceptions scientifiques opposées, Mario Beauregard nous apporte des données convergentes qui montrent l’apparition et le développement d’un nouveau paradigme dans lequel l’esprit humain (« mind ») apparaît comme une réalité spécifique : « L’esprit n’a pas de masse, de volume ou de forme et il ne peut être mesuré dans l’espace et dans le temps, mais il est aussi réel que les neurones des neurotransmetteurs et les jonctions synaptiques. Il est aussi très puissant » (p 5).
Mario Beauregard trace une rétrospective des travaux réalisés dans ce champ d’étude. Il critique les postulats méthodologiques de l’approche matérialiste, notamment l’application des principes de la physique classique à ce domaine. Les théories jusque là dominantes ne peuvent expliquer « pourquoi et comment des expériences intérieures subjectives tel que l’amour ou des expériences spirituelles se développent à partir de processus physiques dans le cerveau » (p15). Le livre met en évidence une nouvelle manière de comprendre les rapports entre l’esprit et le corps à partir des données émergentes résultant des recherches menées dans des champs nouvellement explorés comme : l’effet placebo/nocebo, le contrôle cérébral, la neuro plasticité, la connection psychosomatique, l’hypnose, la télépathie, les expériences aux frontières de la mort, les expériences mystiques. En prenant en compte la vision nouvelle que la mécanique quantique nous propose pour la compréhension de la réalité, Mario Beauregard inscrit les recherches sur les rapports entre le cerveau et l’esprit dans un nouveau paradigme. « Dans l’univers quantique, il n’y a plus de séparation radicale entre le monde mental et le monde physique » (p 207). Désormais, la conscience apparaît comme une réalité motrice. En exergue de son chapitre de conclusion, l’auteur propose une citation du physicien et astronome, James Jeans : « L’univers commence à ressembler davantage à une grande pensée qu’à une grande machine ».
Ce nouveau paradigme ne nous apporte pas seulement une compréhension nouvelle, il a des conséquences pratiques pour notre vie. Désormais, nous comprenons mieux comment nous pouvons exercer une influence positive sur notre santé et sur nos comportements, mais nous sommes appelés en même temps « à cultiver des valeurs positives comme la compassion, le respect et la paix » (p 214). A travers la description des expériences aux frontières de la mort et des expériences mystiques, nous entrevoyons des signes de l’existence d’une réalité supérieure empreinte d’amour et de paix (3). Ces représentations nouvelles appellent le développement d’une recherche interdisciplinaire et d’une réflexion théologique innovante (4). Ce regard nouveau appelle aussi une vision spirituelle. Un chercheur britannique, David Hay, a pu définir la spiritualité comme une « conscience relationnelle », avec Dieu, avec la nature, avec les autres, avec soi-même (5). Mario Beauregard rejoint cette représentation lorsqu’il écrit : Quand le mental et la conscience s’unifient, « nous sommes à nouveau connectés à nous-même, aux autres, à notre planète et à l’univers » (p 214). Cette mise en évidence de la conscience est un phénomène qui va entraîner des transformations profondes dans le monde. Un nouvel horizon !
(1) Beauregard (Mario), O’Leary (Denyse). Du cerveau à Dieu. Plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme. Guy Trédaniel, 2008. Mise en perspective sur le site de Témoins : « L’esprit, le cerveau et les neurosciences » http://www.temoins.com/culture/l-esprit-le-cerveau-et-les-neurosciences.html
(2) Beauregard (Marion). Brain wars. The scientific battle over the existence of the mind and the proof that will change the way we live our lives. Harper Collins, 2012.
(3) Sur ce blog : « Les expériences spirituelles telles que les « near-death experiences ». Quels changements de représentations et de comportements ? » https://vivreetesperer.com/?p=670
(4) Une présentation plus approfondie du livre de Mario Beauregard : « Brain wars », accompagnée d’une esquisse de réflexion théologique dans un article à paraître sur le site de Témoins : www.temoins.com. En regard de la vision qui nous est présentée dans cet ouvrage, quelle est notre représentation de Dieu et de sa relation à l’homme ? Nous trouvons une réponse dans le livre de Jürgen Moltmann : « L’Esprit qui donne la vie » : un Dieu à la fois transcendant et immanent, un Dieu trinitaire, communion d’amour, qui appelle l’homme à participer à la création. Voir le site : L’Esprit qui donne la vie : http://www.lespritquidonnelavie.com/
(5) Sur le site de Témoins : « La vie spirituelle comme une conscience relationnelle. Une recherche de David Hay sur la spiritualité d’aujourd’hui » http://www.temoins.com/etudes/la-vie-spirituelle-comme-une-conscience-relationnelle-.-une-recherche-de-david-hay-sur-la-spiritualite-aujourd-hui./toutes-les-pages.html Voir aussi sur ce blog : « Expériences de plénitude. Lorsque la réalité spirituelle sort de l’ordinaire » https://vivreetesperer.com/?p=231
par jean | Juil 2, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Hstoires et projets de vie, Société et culture en mouvement |
Un fil conducteur : l’épopée d’un cheval témoigne de la puissance de la bonté et de la vie face au déchaînement du mal.
Cheval de guerre : c’est un des nombreux romans de Michael Morpurgo traduits en français dans la collection folio junior (1). Lorsqu’un auteur qui a du cœur et du talent écrit pour la jeunesse, son œuvre atteint également les adultes. C’est le cas pour Michael Morpurgo et cela apparaît dans la reprise de cet ouvrage en terme d’un film destiné à un grand public.
Dans les livres de Michael Morpurgo, la communion en la vie se manifeste fréquemment à travers la présence d’un animal et ses relations avec les hommes. Dans des situations très diverses, et en particulier la confrontation à des épreuves collectives comme la guerre, on y voit la force de l’amitié et une noblesse d’humanité. Face au mal, quelque part une lumière brille. Et lorsque la bonté se révèle ainsi dans les épreuves, elle appelle une émotion qui peut se manifester jusqu’aux larmes. On se réjouit que le grand cinéaste qu’est Steven Spielberg ait décidé de réaliser un film à partir d’un roman de Michael Morpurgo (2). Il a su reconnaître la beauté et la grandeur de cette œuvre.
« Cheval de guerre », c’est une histoire. A la veille de la première guerre mondiale, le jeune Albert mène une existence paisible dans une ferme anglaise avec son cheval Joey. Mais le père d’Albert décide de vendre Joey à la cavalerie britannique et le cheval aboutit bientôt sur le front français. L’officier britannique qui le monte est tué dans une charge de cavalerie et le cheval se retrouve employé dans l’armée allemande. Dans un épisode meurtrier, il s’échappe et échoue entre les deux lignes de front. Une trêve s’instaure brièvement et il est récupéré par un jeune soldat britannique et retrouve ensuite Albert, son ancien maître et ami qui s’est engagé avec l’arrière pensée de rencontrer à nouveau ce cheval tant aimé.
En comparant un film à l’œuvre écrite qui lui a donné naissance, on éprouve parfois un malaise. Personnellement, dans ce cas, je n’éprouve pas du tout cette impression, car l’image sobre et belle enrichit la trame, et les aménagements dans l’intrigue vont de pair avec une puissance d’évocation. Il y a bien sûr dans ce film un déroulement qui tient en haleine, mais à travers le héros qui est ici le cheval Joey, il y a de plus, quelque part, un souffle épique.
Cependant, pour nous, ce qui fait la profondeur de ce film tel qu’il nous émeut et se grave dans notre mémoire, c’est la relation entre l’animal et les êtres humains nombreux et divers avec lesquels il va se trouver en relation.
Bien sûr, une puissance de vie se manifeste dans ce cheval. C’est un cheval qui suscite l’admiration des connaisseurs et l’estime qu’on lui porte, s’accompagne d’une affection. Il y a un courant qui passe entre l’homme et l’animal.
Ce cheval met en évidence la diversité des comportements humains à son égard. Il est parfois soumis à des brimades, à des maltraitances ou tout simplement à l’indifférence humaine. Mais, en regard, combien il suscite chez beaucoup d’hommes, empathie, bonté, et on pourrait ajouter parfois un sentiment d’amitié. Son jeune maître et compagnon, Albert, a su l’apprivoiser à travers une communication intuitive. Et, par la suite, il va rencontrer des hommes de cœur dans les différents milieux où ils va évoluer depuis l’officier britannique qui le monte au départ jusqu’à des soldats anglais et allemands qui se détachent du lot en prenant soin de lui, jusqu’à un grand-père et sa petite-fille qui l’accueillent un moment dans une ferme française.
L’épisode dans lequel Joey se retrouve prisonnier des barbelés entre deux lignes de front est lui-même particulièrement émouvant. Car il montre, de part et d’autre chez les allemands et chez les britanniques, un sentiment d’humanité qui s’éveille à la vue de ce cheval perdu, une forme de tendresse qui apparaît dans la barbarie ambiante. La conscience humaine se manifeste à travers deux hommes qui se lèvent et vont à sa rencontre malgré tous les dangers. On sait aujourd’hui que cet épisode est plausible parce qu’il y a eut, dans cette guerre, des essais de fraternisation (3). Oui, cette grande guerre a été un massacre collectif, un enfer. Dans plusieurs de ses livres, Michael Morpurgo a dénoncé les horreurs de ce conflit. Dans le film, une scène symbolise la puissance du mal : l’énorme canon hissé sur une colline au prix de la souffrance de nombreux chevaux et qui envoie à l’horizon le feu de la mort. En regard, il y a tout ce que Joey révèle en éveillant des sentiments d’humanité dans cet enfer, et, en fin de parcours, la solidarité qui porte des soldats britanniques à venir à son aide.
Le film témoigne de ces vertus que sont l’empathie, la bonté, l’humanité, la solidarité en contraste avec le déchaînement des forces du mal. Quelque part, il révèle la puissance du bien. Nous avons besoin de ce message et la manière dont il nous est proposé suscite une émotion profonde. Merci à Michael Morpurgo et à Steven Spielberg !
JH
(1) Morpurgo Michael). Cheval de guerre. Gallimard Jeunesse (Folio junior). Edition originale : War horse (1982)
(2) Le film : « Cheval de guerre » est d’abord sorti en anglais : « War horse ». On peut aujourd’hui l’acheter en dvd
En évoquant la bonté que beaucoup ont manifesté vis à vis du cheval Joey, ce film peut éveiller le désir de lire le livre de Jacques Lecomte sur la bonté humaine. On y trouve une description de la fraternité dans les tranchées durant la guerre 1914-1918 (La fraternité dans les tranchées p 97-101. Lecomte (Jacques). La bonté humaine. Altruisme, empathie, générosité. Odile Jacob, mars 2012. Mise en perspective sur ce blog : « La bonté humaine. Est-ce possible ? » https://vivreetesperer.com/?p=674
par | Juin 25, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Hstoires et projets de vie |
Une expérience internationale.
« Ni mon passé familial, ni ma formation professionnelle (avocat), ne m’ouvrait à priori sur les relations internationales », nous dit Guy Aurenche, président du CCFD-Terre solidaire. « Je les ai découvertes lorsque les deux fondatrices de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) sont venues me chercher pour travailler avec elle contre la torture dans le monde. À cette occasion, j’ai découvert la dynamique des droits de l’homme (Déclaration universelle des droits de l’homme. 10 décembre 1948) comme une étape fondamentale dans l’histoire de l’humanité et comme un moyen de mettre la dignité humaine au centre des relations internationales. Je fais la même expérience actuellement face à la question du développement dans le cadre du CCFD-Terre solidaire ».
Comment Guy Aurenche vit-il cette expérience ?
« L’expérience fondamentale que j’ai faite dans la pratique des relations internationales à travers la société civile, c’est la découverte que chacun de nous, s’il accepte de s’allier avec d’autres, est un sauveteur en puissance.
Sauveteur, parce que nous devenons capable de briser la solitude des personnes ou des peuples que la vie nous fait rencontrer.
Ce qui est vrai dans des situations de proximité, mais également dans les relations internationales.
L’ACAT m’a fait découvrir notre capacité de briser la solitude du torturé dans sa prison. Le CCFD-Terre solidaire me fait découvrir que nous sommes capables de briser la solitude du plus pauvre face à sa misère.
Sur le plan de la vie chrétienne, je fais le lien entre cette capacité de sauvetage et la proposition de « salut » par Jésus-Christ. Pour moi, Jésus, ne nous dit pas autre chose que « tu n’es plus seul. Vous n’êtes plus seul ». C’est mon expérience pratique. C’est mon expérience spirituelle.
Contribution de Guy Aurenche
En préparation : « Une vision renouvelée des relations internationales. Interview de Guy Aurenche » sur le site de Témoins.
« Guy Aurenche. De l’ACAT au CCFD-Terre solidaire. Le souffle d’une vie » : Présentation du livre de Guy Aurenche : Le souffle d’une vie. Quarante ans de combat pour une terre solidaire. Préface de Stéphane Hessel. Albin Michel, 2011. Sur le site de Témoins.
http://www.temoins.com/societe/guy-aurenche-de-l-acat-au-ccfd-terre-solidaire.-le-souffle-d-une-vie.html
« Tout homme est une histoire sacrée. Les droits humains au secours de la transcendance ». http://www.temoins.com/societe/tout-homme-est-une-histoire-sacree.html
par | Juin 13, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Hstoires et projets de vie |
L’expérience d’une orthophoniste.
Marie a fait des études de lettres, puis une formation spécialisée. Elle exerce depuis six ans la profession d’orthophoniste dans le département de la Réunion.
Comment et pourquoi s’est-elle orientée vers cette activité ? « Au départ, je voulais être professeur de français. En étant surveillante en lycée, je me suis rendu compte que la dimension de groupe ne me permettait pas de développer suffisamment une relation approfondie telle que cela est possible dans une communication individualisée. Et j’avais toujours un désir de participer à une activité soignante, par exemple sage-femme. Par ailleurs, les activités que j’avais développées personnellement m’amenaient naturellement à des études d’orthophoniste. J’avais appris la langue des signes telle qu’elle est utilisée dans la communication avec les sourds. Je participais à une chorale. J’étais donc sensible à toutes les formes d’expression et de communication. Je cherchais un travail qui réponde à un véritable besoin et me permette de me sentir ainsi utile ».
Marie s’est donc engagée dans des études nouvelles dans une école d’orthophonie. Ses études en lettres avaient duré quatre ans et voici qu’elle se trouvait en situation d’étudier à nouveau pendant quatre ans. A vue humaine, cette perspective d’un engagement aussi long lui paraissait particulièrement lourd. Marie nous dit à ce sujet que « Dieu m’a donné des forces nouvelles par rapport à cette épreuve et il a aplani le chemin ». Très vite, elle a été enthousiasmée par la découverte de ce champ d’étude. Elle en a apprécié la diversité : « Cela touchait au domaine médical spécialisé comme la neurologie, la voix, mais aussi les apprentissages scolaires comme la lecture, le langage oral. Je découvrais aussi toutes les formes de communication permettant de remédier aux difficultés que rencontrent différents groupes : les sourds, les autistes… Il y avait aussi le rapport avec des groupes d’âge très variés, du nourrisson à la personne âgée ».
Marie exerce maintenant la profession d’orthophoniste dans un cabinet libéral. Son public est très diversifié. Une bonne partie de son travail consiste « à valoriser ce qui fonctionne déjà chez les personnes pour pallier aux difficultés qu’elle peut rencontrer. Cette approche va à l’encontre d’une attitude répandue : pointer les manques, mettre l’accent sur ce qui est anormal, sur ce qui ne va pas ». Au contraire, nous dit Marie, « J’ai pris conscience que j’agissais ainsi dans l’esprit que j’ai découvert dans l’Evangile. Lorsque Jésus guérissait les malades, il ne pointait pas leurs handicaps et leurs péchés, mais il s’appuyait sur ce qu’ils avaient : une grande foi. Et, à partir de cette foi, il pouvait faire quelque chose ». Ce n’est pas toujours facile. « Par définition, je prends en charge des gens qui ne sont pas dans la « norme ». Ensuite, c’est à moi de partir de leur potentiel et de développer ce potentiel. Je vois des changements s’opérer, parfois au- delà de ce que je pouvais imaginer.
Par exemple, je pense à un enfant de trois ans qui n ‘avait aucune communication et qui, après six ans de travail en commun avec la maman, est capable aujourd’hui de commencer à lire, de faire des blagues et de prendre du plaisir à parler.
J’ai aussi dans ma « patientèle », un adulte tétraplégique qui ne peut bouger que son visage et pas le reste du corps. Au départ, il n’arrivait pas à se faire comprendre en parlant. Et maintenant, on arrive à avoir une conversation avec lui.
Je travaille aussi avec un jeune garçon qui, en CM2, ne savait pas lire. J’ai fait avec lui un travail très intense en partant de ce qui l’intéressait : des histoires, des personnages,un jeu, et maintenant, il sait lire et il peut se débrouiller dans un magasin.
La plupart du temps, on ne parvient pas à atteindre la « norme » idéale, mais on réalise un objectif tout à fait essentiel : l’évolution personnelle vers le développement du langage et de la communication ».
Marie nous parle des exigences de ce travail. Elle évoque un verset du Nouveau Testament auquel elle se reporte constamment : « Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler et lent à se mettre en colère » (Epître de Jacques 1.19). « C’est une activité qui demande de l’écoute, de la patience ». Elle est inspirée également par un autre verset : « C’est dans le calme et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30.15) ». «Parfois, on ne voit pas les résultats tout de suite, mais il faut garder confiance en sachant qu’il y a un potentiel chez le patient et que Dieu est à l’œuvre ». Marie est heureuse de voir ainsi « des gens s’épanouir dans la relation à l’autre ».
Contribution de Marie Ménigoz.
par | Juin 3, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Société et culture en mouvement |
Parcours professionnel, choix d’orientation et présence de Dieu
François a d’abord travaillé comme soignant, puis ensuite comme conseiller d’insertion et de probation au sein de l’administration pénitentiaire. A partir de cette double expérience professionnelle, il occupe aujourd’hui un poste de responsable de la santé des détenus dans le cadre d’une direction des services pénitentiaires. A la fin des années 70, François, déjà croyant, a eu une expérience de rencontre personnelle avec Dieu. A partir de cette étape, sa foi s’est approfondie, et par la suite, il a de plus en plus expérimenté son implication chrétienne dans la vie professionnelle.
Au long des années, François a l’impression d’avoir été accompagné par Dieu dans ses orientations de travail et dans la résolution de nombreux problèmes. A plusieurs reprises, il s’est trouvé dans des tournants professionnels où, dans une attitude de confiance, les portes se sont ouvertes devant lui. A chaque fois, il a réalisé qu’il était parvenu à des choix qui ont pu se réaliser grâce à Dieu.
Ainsi, lorsqu’il est entré dans l’administration pénitentiaire, cela s’est fait à la suite d’une démarche qui avait été mûrie et qui est devenue un choix très clair dans une réflexion éclairée par la foi et par la certitude que Dieu allait pourvoir à cette nouvelle orientation. Il avait l’impression que cette démarche allait se concrétiser. Effectivement, François a été le seul choisi sur ce poste en position de détachement à partir de son corps initial d’infirmier de secteur psychiatrique.
Par la suite, après plusieurs années d’expérience, il a cherché à évoluer dans sa carrière. Pour cela, à deux reprises, il s’est présenté à un concours. Mais il n’avait pas l’assurance correspondante, il ne se sentait pas bien et, au total, il a échoué. Depuis un certain temps, d’autres projets se faisaient jour en lui. A un moment critique, il a appris qu’un poste qui correspondait à ses aspirations se trouvait vacant. Pour lui, cette opportunité l’a en même temps fortifié en lui donnant l’assurance qu’il avait la capacité de remplir cette fonction. Effectivement, il a reçu un très bon accueil et le poste lui a été attribué. François voit dans cet événement la manifestation du projet de Dieu à son égard.
Et lorsqu’il repense à sa carrière professionnelle, il est convaincu que, dans certaines circonstances, Dieu lui a ouvert les portes et qu’à ce moment là, rien ne pouvait se mettre en travers, et qu’à d’autres moments, Dieu a fermé des portes car ces choix ne correspondaient pas à ce qu’il y avait de meilleur.
« Je me rends compte des difficultés que beaucoup de mes collègues rencontrent parce qu’ils se sentent emprisonnés dans des tâches répétitives qui limitent le développement de leur potentiel, leur niveau d’aspiration et suscitent chez eux découragement et sentiments négatifs. Moi aussi, j’ai vécu difficilement un certain nombre de situations. Nous nous construisons nous-même des limites, mais Dieu nous permet de dépasser ces limites en nous redonnant confiance en nous-même et en nos capacité, et en nous donnant les moyens d’avancer ».
Contribution de François.