La prière dans la vie de Barack Obama

 

Un ancrage face Ă  la peur

 

Dans bien des circonstances de notre vie, face aux menaces qui surgissent et font irruption dans notre existence, nous ressentons désarroi, peur, angoisse. C’est le moment de nous rappeler que nous ne sommes pas seul. Le croyant peut se confier à Celui qui est présence d’amour et puissance de vie.

A travers les médias, nous sommes confrontés aux souffrances et aux inquiétudes répandues dans le monde. Là aussi, nous avons besoin d’une inspiration qui puisse nous éclairer. Et combien cette inspiration est-elle nécessaire pour les dirigeants engagés dans la conduite des affaires du monde ! C’est là que le témoignage de Barack Obama comme président des Etats-Unis, est particulièrement précieux. Confronté à des situations parfois redoutables, il s’est récemment exprimé sur sa pratique de la prière, dans le cadre du « National Prayer Breakfast » (1). Il a ouvert son intervention en citant un verset biblique (2 Timothée 7), puis en le commentant à partir de son expérience personnelle : « Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de peur, mais un esprit de puissance, d’amour et de sagesse » (« For God has not given us a spirit of fear, but of power and of love and of a sound mind ».

 

« La peur peut nous entrainer à tomber dans le désespoir, la paralysie ou le cynisme »

 

« Nous vivons à une époque extraordinaire », nous dit Barack Obama. C’est une période où « le changement est extraordinaire » et il en mesure les avantages, mais aussi les menaces et les dangers. « Il y a un écart  qui donne le vertige entre les gens dans le besoin et ceux dans l’abondance. Nous pouvons craindre la possibilité non seulement que le progrès soit en perte de vitesse, mais que, peut-être, nous ayons davantage à perdre. Et la peur produit des choses étranges. La peur peut nous pousser à nous en prendre à ceux qui sont différents… Elle peut nous entrainer à tomber dans le désespoir, la paralysie ou le cynisme. La peur peut nourrir nos penchants les plus égoïstes et éroder les solidarités communautaires ». Et « la peur est une émotion primitive dont chacun de nous fait l’expérience. Elle peut être contagieuse, en se répandant à travers les sociétés et les nations. Et si nous nous laissons entrainer, les conséquences de cette peur peuvent être pires que toute menace extérieure ». Voici un diagnostic qui fait écho aux menaces que nous percevons aujourd’hui dans certaines attitudes politiques. Et cela vaut aussi pour les extrémismes religieux.

 

« Pour moi, la foi est un grand remède à la peur »

 

Sur ce blog, à travers la présentation d’un dialogue ente Barack Obama et le Pape François, nous avons pu dégager de grandes orientations communes qui s’inspirent des valeurs de l’Evangile (2). Aujourd’hui, Barack Obama nous fait part de la force intérieure qu’il trouve dans la prière et qui lui permet d’assumer des responsabilités considérables. C’est un homme authentique qui ose parler, non seulement de ses convictions, mais de ses émotions personnelles.

« Pour moi, la foi est le grand remède à la peur. Jésus est un bon remède à la peur. Dieu donne aux croyants la puissance, l’amour et la sagesse requises pour vaincre la peur… N’est-ce pas dans cette époque changeante et tumultueuse que nous avons besoin de sentir Jésus se tenir à coté de nous, affermissant nos esprits, purifiant nos cœurs et nous montrant ce qui importe vraiment… Son amour nous donne le pouvoir de résister à la tentation de la peur. Il nous donne le courage pour rejoindre les autres par delà ce qui divise plutôt que de les rejeter. Il nous donne le courage d’aller à l’encontre des conventions pour défendre ce qui est juste, même quand ce n’est pas populaire, le courage de résister non seulement à nos ennemis, mais parfois à nos amis. Il nous donne la force de nous sacrifier pour une cause qui nous dépasse… ou pour prendre des décisions ardues en sachant que nous pouvons seulement faire de notre mieux. Moins de moi, plus de Dieu. Et ensuite, d’avoir le courage d’admettre nos échecs et nos péchés tout en nous engageant à apprendre de nos fautes et en essayant de faire mieux… Certainement, durant le temps de cet immense privilège pour moi de servir comme président des Etats-Unis, c’est ce que la foi m’a apporté. Elle m’aide à faire face aux craintes quotidiennes que nous partageons tous ». Et le président de mentionner avec humour les inquiétudes liées au départ des grands enfants du foyer familial.

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(discours d’Obama Ă  partir d’1h48)

 

« La foi m’aide à traiter des affaires qui sont propres à ma fonction »

 

« Chaque jour, nous craignons de ne plus avoir une vue claire du dessein de Dieu. Nous cherchons à voir comment nous nous inscrivons dans son projet. Et puis la foi m’aide à traiter des affaires qui sont propres à ma fonction. Comme Nelson Mandela l’a une fois déclaré : « J’ai appris que le courage n’était pas l’absence de la peur, mais la victoire par rapport à celle-ci. L’homme brave n’est pas celui qui n’éprouve pas la peur, mais celui qui la surmonte ». Et certainement, il y a des moments où je dois me répéter cela dans l’exercice de mes fonctions ».

Barack Obama évoque quelques défis qu’il a du affronter. « Comme chaque président, comme chaque dirigeant, comme chaque personne, j’ai connu la peur. Mais ma foi me dit que je n’ai pas à craindre la mort, que l’acceptation du Christ me promet la vie éternelle et le pardon des péchés. Si l’Ecriture m’enseigne à « porter la pleine armure de Dieu » pour que je sois capable de résister lorsque vient la tourmente, alors certainement je peux faire face à des aléas temporaires, certainement je puis combattre les doutes, je puis me mettre en action ».

 

« Ce que j’ai vu chez tant d’entre vous, ce Dieu que je vois en vous, cela me rend confiant dans l’avenir »

 

Mais la foi de Barack Obama n’est pas une foi solitaire. Elle s’inscrit dans une communion. « Et si ma foi vacille, si je perd mon chemin, je puise ma force, non seulement chez ma remarquable épouse, non seulement chez des amis et des collègues exceptionnels, mais aussi de tous ceux dont je suis témoin et qui, à travers ce pays et à travers le monde, de bonnes gens de toutes  confessions, réalisent chaque jour le travail du Seigneur en s’appuyant sur sa puissance, son amour et sa sagesse pour nourrir ceux qui ont faim, guérir les malades, enseigner nos enfants et accueillir l’étranger ». Barack Obama évoque des exemples d’action humanitaire entreprises  par des croyants à travers le monde, cette « marche d’espérance vivante » (« This march of living hope », ainsi dénommées par le Pape François.

Et puis, « il y a encore davantage : l’effort moins spectaculaire, plus tranquille des communautés croyantes simplement pour aider les gens. Voir Dieu dans les autres. Et nous sommes poussés à faire cela parce que nous croyons à  ce que tant de nos confessions de foi nous enseignent : Je suis le gardien de mon frère, je suis le gardien de ma sœur. Comme chrétiens, nous sommes poussés par l’Evangile de Jésus : le commandement d’aimer Dieu et de nous aimer les uns les autres ». Ainsi, « oui, comme chacun d’entre nous, il y a des moments où j’ai peur. Mais, ma foi, et encore plus ce que j’ai vu chez tant d’entre vous, ce Dieu que je vois en vous, cela me rend confiant dans l’avenir. J’ai vu tant de gens qui savent que Dieu ne nous a pas donné un esprit de peur. Il nous a donné puissance, amour et sagesse ».

 

Deux histoires qui nous parlent de foi, d’amour et de courage

 

Barack Obama achève son exhortation en racontant deux histoires qui nous parlent de foi, d’amour et de courage.

Il évoque ainsi un sergent fait prisonnier par l’armée allemande, avec d’autres soldats américains, pendant la dernière guerre mondiale. Les allemands voulaient identifier les soldats juifs. Au lieu de désigner ses camarades juifs, le sergent réunit tous les soldats et, malgré la menace de mort d’un officier nazi, il répéta : « Nous sommes tous juifs ». « Ainsi, à travers cette lumière morale, à travers un acte de foi, le sergent Edmonds a sauvé tous ses frères d’arme juifs ».

La seconde histoire est celle d’un musulman américain rencontré par Barack Obama lors de sa récente visite à la mosquée de Baltimore. Rami Nashashibi est travailleur social à Chicago où il collabore avec différentes communautés et églises. Il a raconté à Obama comment, se promenant dans un parc avec ses enfants, après la tuerie de San Bernardino commise par des terroristes islamistes, il avait hésité à prier publiquement selon le rite musulman des cinq prières quotidiennes. Sa fille lui avait demandé pourquoi il ne priait pas comme il le faisait habituellement. Alors, il s’était souvenu des nombreuses fois où il avait raconté à ses enfants la marche pour les droits humains et la justice, effectuée dans ce parc, par Martin Luther King et le rabbin Robert Marx. « Et alors, à ce moment, puisant du courage dans le souvenir de l’action de ces hommes de différentes religions, Rami a refuser d’enseigner la peur à ses enfants ». Il a déployé son tapis de prière et il a prié.

« Ces deux histoires », rapporte Barack Obama, « me donnent du courage et de l’espoir. Et elles m’édifient dans ma propre foi chrétienne ».

 

Ainsi, la prière de Barack Obama se déploie en communion avec tous ceux qui recherchent la paix, la justice, la bonté. C’est un état d’esprit qui fait écho à la parole d’une épitre : « Portez votre attention sur ce qui est bon et digne de louange, sur tout ce qui est vrai, respectable, juste, pur, agréable et honorable » (Philippiens 4.8). C’est une prière qui  fortifie et qui porte une dynamique de vie. « Je prie pour que nos dirigeants agissent toujours avec humilité et générosité. Je prie pour que mes défaillances soient pardonnées. Je prie pour que nous remplissions notre devoir d’être de  bons serviteurs de la création de Dieu, cette belle planète. Je prie pour que nous voyons chaque enfant comme si c’était le nôtre, chacun digne d’amour et de compassion. Et je prie pour que nous répondions à l’appel de l’Ecriture à aider les gens  vulnérables à se relever, à tenir bon en faveur de la justice et à agir pour que chaque être humain vive dans la dignité ».

 

J H

 

(1)            Sur YouTube : President Obama speaks at the National Prayer Breakfast (intervention à la fin de cette rencontre) : https://www.youtube.com/watch?v=ifvN7JDpkXw

Texte de l’intervention : The White House. Remarks by the President at the National Prayer Breakfast : https://www.whitehouse.gov/the-press-office/2016/02/04/remarks-president-national-prayer-breakfast-0 Pour faciliter l’accessibilité de ce texte aux francophones, nous proposons ici des extraits adaptés en français

(2)            Sur ce blog : « La rencontre entre le Président Obama et le Pape François » : https://vivreetesperer.com/?p=2192

 

Voir aussi :

«  Charleston : face aux fanatismes, un message qui s’adresse au monde entier » : https://vivreetesperer.com/?p=2117

« De Martin Luther King à Obama » : https://vivreetesperer.com/?p=2065

Comment dimension écologique et égalité hommes-femmes vont de pair et appellent une nouvelle vision théologique

Une approche de JĂĽrgen Moltmann

La crise actuelle va de pair avec une crise sociale et écologique. De fait, on prend conscience qu’elle révèle l’inadéquation croissante d’un ordre établi de longue date. C’est un changement de civilisation qui s’annonce et se dessine. L’ordre patriarcal ancien est en train de s’affaisser. Or, au cours des derniers siècles, cet ordre avait privilégié un modèle mécanique autour de la fabrication des biens. Aujourd’hui, on prend conscience que ce monde allait de pair avec la conception d’un Dieu éminemment transcendant et dominant. Très tôt, dans les années 1980, Jürgen Moltmann, à travers un livre : « Dieu dans la création » (1), a su analyser cette situation et proposer un traité écologique de la création » . Nous reprenons brièvement ici un aspect éclairant de la prise de conscience qui nous est proposée (2) avec les conséquences libératrices qui en découlent.

 

La manière de se représenter le monde.

« Le monde , nous dit Jürgen Moltmann, a été perçu à travers un certain nombre de symboles. La pensée biblique, la pensée théologique sont entrées en dialogue avec ces symboles en intégrant certains éléments. Jürgen Moltmann énumère ainsi différents symboles advenus au cours du temps : la mère du monde ; la terre mère ; les symboles de la fête, de la danse, du théâtre, de la musique et du jeu ; le symbole du monde comme ouvrage et comme machine.

Lorsque le monde est conçu comme ouvrage et comme machine, Dieu est envisagé comme un maitre d’ouvrage. « L’imaginaire de ce  symbole comprend le monde de l’action, du travail et des œuvres. C’est, avant tout, le monde de l’homme au sens masculin ». « Un enfant surgit dans le ventre de sa mère et est enfanté par elle. Mais l’homme travaille sur quelque chose qui est extérieur et crée une œuvre qui subsiste en dehors de lui. Il connaît la distance qui le sépare de « l’œuvre de ses mains »…Le « monde comme ouvrage divin » reflète, malgré toute la différence, la vision du monde de l’homme travailleur. Là où cette vision s’impose… elle repousse les mythes humains de la mère du monde, de la terre mère et de la fête du ciel et de la terre » (p 387-398). A partir du symbole du monde comme ouvrage divin, se sont développés à l’époque des Lumières, les symboles modernes du monde :  le monde comme machine, le monde comme atelier, le monde comme expérience » ( p 398).

 

Les impasses d’une théologie fondée sur une représentation du monde comme ouvrage et comme machine

A partir d’une analyse historique, Jürgen Moltmann peut mettre en évidence l’impasse où nous a entrainé un monothéisme étroit, une pensée théologique fondée sur une vision du monde comme ouvrage et comme machine. « Au terme d’une longue histoire de la culture et de l’esprit, la vision du monde comme  « entente secrète », la métaphysique des puissances vitales, de leurs accords et de leurs désaccords, a été détruite, et cela, d’une part, par le monothéisme, et, d’autre part, par le mécanisme scientifico-technique, par lequel, d’ailleurs, le monothéisme a conquis la place, en désacralisant et en désenchantant la nature. Dieu et la machine ont survécu au monde archaïque et se rencontrent maintenant seuls » (A Gehlen). Si ceci devait être le but du développement, ce serait aussi, en raison de la destruction de la nature, la fin de l’homme » ( p  401). En regard, Moltmann nous propose une autre vision théologique. « La foi chrétienne de la création est la foi messianique en la création. La foi messianique en la création est une connaissance du monde et de l’homme dans la lumière messianique de leur avenir de salut »  (p 402).  Nous sommes engagés dans « une histoire cosmique inachevée » (p 254).

Les différents symboles du monde  énumérés par Moltmann peuvent nous permettre d’y percevoir la présence d’un Dieu immanent. Seul, le symbole du monde comme ouvrage et comme machine, débouche sur une transcendance de Dieu sans partage. « Le monothéisme du Dieu transcendant et  la mécanisation du monde suppriment toutes les représentations d’une immanence divine. Avec ce développement , a commencé le démembrement du divin du monde de l’homme. Le  déisme a fait de Dieu un Dieu lointain. L’athéisme devait suivre, car il faut que cette machine du monde fonctionne aussi par elle-même sans Dieu » (p 403)

Le déclin du patriarcat

« Une seconde comparaison s’attache aux intérêts et aux expériences humaines qui sont liés à ces symboles du monde. C’est pourquoi on peut reconnaître dans leur histoire le passage du matriarcat des civilisations primitives au patriarcat des civilisations historiques.  A l’apparition des symboles patriarcaux du monde est liée la prise de pouvoir et de possession par les hommes » (p 404).

En regard de la domination patriarcale, « est né le messianisme, c’est à dire le messianisme de l’enfant .« En vérité, je vous le dis, si vous ne retournez à l’état d’enfant,  vous ne pourrez entrer dans le royaume des cieux » (Matthieu 18.3). Les visions messianiques de l’avenir surmontent la puissance des symboles archaïque et rendent les hommes libres » (p 405). «  Le don messianique de l’Esprit, qui surmontent la primauté religieuse de l’homme ou de la femme, est symbolisé, en christianisme, par le  baptême des hommes et des femmes, qui remplacent la circoncision purement masculine d’Israël ». ( p 406).

 

Vers une civilisation nouvelle : écologie et égalité des genres 

Nous assistons aujourd’hui Ă  une transformation profonde de la sociĂ©tĂ© qui peut ĂŞtre interprĂ©tĂ©e en terme d’un mouvement vers une civilisation Ă©cologique. La pression des Ă©vènements va dans ce sens et les mentalitĂ©s Ă©voluent en profondeur. Or, au  mĂŞme moment, d’autres changements interviennent. Ainsi se manifeste un mouvement en faveur de l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes. On pourrait se demander en quoi ce mouvement a-t-il un lien avec la mobilisation Ă©cologique. L’analyse de Moltmann nous apporte une rĂ©ponse.

« Il paraît raisonnable de chercher à remplacer la vision mécaniste du monde, car c’est image marquée d’une façon unilatérale par le patriarcat. Le passage à une vision écologique du monde fait davantage justice, non seulement aux environnements naturels du monde humain, mais au caractère naturel de ce monde humain lui-même – hommes et femmes.  C’est pourquoi il implique de nouvelles formes égalitaires de communauté, dans laquelle la domination patriarcale est abolie et une communauté fraternelle est construite. Les centralisations de la conception mécaniste du monde cèdent le pas à des ententes dans le réseau des relations réciproques… » (p 409).

 

Une nouvelle expression chrétienne

Un changement de civilisation induit de nouvelles exigences, de nouvelles attentes, de nouvelles aspirations. Il appelle en regard une nouvelle dimension spirituelle. Ici, la reconnaissance du Vivant évoque respect, émerveillement, dépassement. Nous voici en demande  d’un renouvellement des pratiques et des représentations religieuses.

Les églises qui s’attarderont dans un style patriarcal, en subiront les conséquences. Cependant, l’enjeu majeur, c’est bien une transformation de la vision théologique. Dès les années 1980, Jürgen Moltmann a esquissé une réponse : une théologie écologique. Son livre : « Dieu dans la création » est présenté en ces termes : « Dans ce traité écologique de la création, Jürgen Moltmann formule, de façon nouvelle, la foi chrétienne en la création de telle sorte que celle-ci ne continue pas à être elle-même  un facteur de la crise, mais devienne un facteur de paix avec la nature.  Il s’agit d’une doctrine chrétienne de la création, c’est à dire qu’elle prend au sérieux le temps messianique qui a commencé avec Jésus et qui tend vers la libération des hommes, la pacification de la nature et la délivrance de notre environnement à l’égard des puissances du négatif et de la mort. Il s’agit d’une doctrine trinitaire de la création (un Dieu communion). L’insistance sur la création dans l’Esprit et pas seulement par la parole, nous invite à dépasser une conception typiquement moderne de la subjectivité  et de la domination mécanique du monde. Ecologie signifie le monde de la « maison » (oikos). Une telle doctrine de la création est une théologie de l’inhabitation de Dieu par son Esprit dans l’ensemble de la création ». Si la récente encyclique du pape François : « Laudato si’ » converge (3), il reste du chemin à faire : reconnaitre et accompagner l’œuvre de l’Esprit dans cette sortie de la civilisation patriarcale, l’entrée dans la dimension écologique, la confrontation avec les menaces assorties au changement,  le chemin vers une nouveauté de vie .

J H

  1. Jürgen Moltmann. Dieu dans la création. Traité écologique de la création . Traduit de l’allemand par Morand Kleiber. Cerf, 1988 (édition originale en 1985).   Voir aussi sur le blog : « L’Esprit qui donne la vie » : « Dieu dans la création » : https://lire-moltmann.com/dieu-dans-la-creation/                 Sur ce blog, la pensée de Jürgen Moltmann est très présente : https://vivreetesperer.com/?s=Moltmann+&et_pb_searchform_submit=et_search_proccess&et_pb_include_posts=yes&et_pb_include_pages=yes
  2. L’analyse de la succession des symboles du monde n’est qu’un aspect de l’évolution générale de la manière de concevoir les rapports entre l’homme et la nature dans le contexte de la relation entre science et théologie. Jürgen Moltmann met en évidence l’évolution de la représentation de Dieu depuis la Renaissance : « L’omnipotence est devenu un attribut prééminent de la Divinité… Comme image de Dieu sur terre, l’être humain a été amené à se voir lui-même en correspondance comme maître et seigneur et à s’élever au dessus du monde et à le subjuguer ». https://vivreetesperer.com/vivre-en-harmonie-avec-la-nature/ La remise en cause de cette domination se poursuit aujourd’hui. Ainsi, au « Center for action and contemplation », Richard Rohr rapporte qu’au Moyen Age, l’univers était perçu comme centré autour de l’homme et de la terre. C’était une conception anthropocentrique. Dieu comme le monde était envisagé dans un ordre stable et hiérarchique. Evidemment, notre représentation de l’univers a complètement changé. « Nous ne sommes plus au centre de rien . Nous avons besoin d’une cosmologie et d’une vision du monde entièrement nouvelle »  ( 26 août 2019)                     https://cac.org/a-new-cosmology-2019-08-26/
  3. « Convergences écologiques : Jean Bastaire, Jürgen Moltmann, pape François et Edgar Morin » : https://vivreetesperer.com/convergences-ecologiques-jean-bastaire-jurgen-moltmann-pape-francois-et-edgar-morin/

Voir aussi
« Comment entendre les principes de la vie cosmique pour entrer en harmonie »
https://vivreetesperer.com/comment-entendre-les-principes-de-la-vie-cosmique-pour-entrer-en-harmonie/

« Vers une économie symbiotique »
https://vivreetesperer.com/vers-une-economie-symbiotique/

Une vie : Stéphane Hessel

Ensemble, dans le chemin de l’histoire, en marche dans un projet d’avenir

Stéphane Hessel, notre ami, puisqu’il suscitait notre sympathie à travers sa présence dans les médias, est décédé, le 17 février 2013, au terme d’une longue et belle vie sur cette terre. Chacun pourra trouver les mots pour décrire ce qui émane de lui dans les nombreuses vidéos qu’il nous lègue : enthousiasme, conviction,  empathie, passion pour la justice et la défense des êtres humains face aux menaces de toutes sortes, et puis, une présence sensible, immédiatement ouverte à l’autre, dans une fragilité assumée, une noblesse d’âme, un beau sourire.

Tout ou presque a été dit, écrit sur sa vie (1) depuis une enfance européenne, la résistance où la vie a triomphé de la mort, sa participation à l’émergence de la Déclaration universelle des droits de l’homme, une carrière diplomatique, des engagements politiques en soutien de Pierre Mendes France et Michel Rocard, son implication dans des causes nombreuses et variées, non sans risque parfois, et puis, en fin de parcours, la rédaction du manifeste : « Indignez vous ! », qui n’est pas une œuvre sans défaut, mais qui a répondu à des aspirations profondes et suscité en retour un immense retentissement. Manifestement, au vu des commentaires qui se sont multipliés, que pourrions-nous ajouter de plus dans la description et l’appréciation d’une vie publique qui apparaît comme l’expression d’une conscience qui se communique ?

Mais, sur ce blog : « Vivre et espérer », comment ne pas exprimer ce que nous recevons de lui ! En effet, nous voyons dans Stéphane Hessel, une dynamique de vie qui n’aurait pu perdurer s’il n’y avait pas en lui une espérance intime. Et de même, son indignation ultime est à la mesure d’une passion pour la justice au sens le plus noble du mot, telle que nous la voyons personnellement s’exprimer dans la sève judéo-chrétienne. A cet égard, on peut présumer que sa culture familiale n’a pas été sans influence.

On trouvera des analyses nuancées au sujet de la spiritualité de Stéphane Hessel, notamment dans l’orbite protestante et le journal « Réforme » (2) parce qu’il y a une certaine proximité, au moins culturelle, entre la foi protestante et cette personnalité qui refuse cependant de s’engager dans une religion . Dans une interview à LCI WAT en mars 2012, Stéphane Hessel s’exprime en croyant qui regarde au delà du visible immédiat, mais sans référence à une religion particulière. Il ne redoute pas la mort : « une expérience peut-être la plus intéressante de la vie ». Et il ajoute : « Je suis profondément acquis à la philosophie de Spinoza.. Je pense que l’Etre est partout ». Et il ajoute : « Je pense que nous allons à travers la vie vers quelque chose qui est encore plus grand et où nous pouvons apporter notre petite participation » (3)

Il y a chez Stéphane Hessel une capacité d’émerveillement qui s’exprime dans son amour de la poésie. Ségolène Royal, avec qui il a collaboré dans une amitié réciproque, vient d’écrire à ce sujet un  très beau texte : « Le testament poétique de Stéphane Hessel : « La poésie, ma nécessité » (4).

Elle nous rappelle qu’à  l’âge de 86 ans, « Stéphane Hessel a présenté 86 poèmes d’auteurs français, anglais et allemands, les trois langues maîtrisées par cet européen accompli, qu’il avait la fierté de connaître par cœur et aimait réciter entre amis, en public ou simplement pour lui même, en marchant dans les rues, en prenant le métro ». Intitulé : « O ma mémoire, la poésie, ma nécessité », cet ouvrage, disponible en édition de poche est précédée par une introduction qui évoque le goût de la poésie qui n’a cessé de vivre en lui, de le rendre heureux et confiant, de nourrir ses combats et de l’aider à affronter les épreuves de l’histoire ». Et ainsi, il raconte « comment dans les moments les plus dramatiques qu’il dut affronter, la poésie lui fut d’un immense secours. « L’émotion poétique », nous dit-il aussi, « fut pour lui une source de liberté et de sérénité face à la mort » . Et de citer « une lettre de Rilke qui décrit un va et vient entre ceux d’avant et ceux d’après dans un monde ouvert à tous, les vivants et les morts, les butineurs du visible et les abeilles de l’invisible ».

« Ses poèmes », nous dit Ségolène Royal, « constituent une sorte d’autobiographie et de testament poétiques. C’est le geste d’un homme convaincu que le propre de l’humain est de poursuivre des fins qui dépassent la finitude individuelle et que la poésie, parce qu’elle subvertit et transgresse, parce qu’elle nous ouvre à des émotions bouleversantes et touche aux sentiments les plus profonds, représente une nourriture vitale à laquelle chacun doit pouvoir accéder, source de bonheur et de courage ».

Nous accueillons cette vision dans l’inspiration qui est la nôtre, la foi dans un Dieu qui est communion d’amour et qui, en Christ ressuscité et par l’œuvre de l’Esprit, dans un processus de résurrection, nous conduit vers une nouvelle création où Dieu sera tout en tous. Sur ce blog, nous sommes accompagnés par la pensée théologique de Jürgen Moltmann qui sait nous introduire dans la présence d’un Dieu à la fois transcendant et immanent (5). Et combien cette pensée, dans la dynamique d’espérance et la passion de la justice dont elle témoigne (6) , nous paraît en dialogue avec le parcours que nous venons d’évoquer. Dans un de ses écrits, Moltmann nous parle de l’histoire à partir de la foi juive et chrétienne (7). « Le passé et l’avenir ne sont pas des univers séparés, mais au contraire des réalités en interaction…. S’il n’y a plus d’attente d’expériences à venir, alors disparaissent également les souvenirs d’expériences faites. S’il n’existe plus d’expériences dont on se souvient, alors disparaissent également les attentes. Souvenir et espérance sont les conditions qui permettent qu’il y ait des expériences de l’histoire ». Les religions historiques issues de l’histoire d’Abraham sont orientées vers l’avenir. Dès lors, on peut envisager les évènements  humains et naturels « dans un horizon d’attente ».  On peut les considérer comme des moments d’un processus qui visent au delà d’eux-mêmes ». Et, par ailleurs, on ne se représente plus le passé comme définitivement clos, sans suite. « Nous ne nous posons plus la question de l’avenir pour les morts, mais celle de l’avenir de la vie vécue dans le passé ». Le fil ne se rompt pas. « La rétrospective historique doit donner à reconnaître et à actualiser la perspective passée. Ainsi, il sera possible d’articuler ensemble les expériences de ceux du passé et les espérances de ceux du présent et de les inclure avec le projet d’avenir présent »

Oui, dans cette vision, si Stéphane Hessel a quitté cette vie terrestre, il n’a pas « disparu » à tout jamais. Ensemble, dans des formes différentes (8), nous avançons dans un projet. Ensemble, dans le chemin de l’histoire, nous marchons dans un projet d’avenir.

J H

(1)            Sur Wikipedia, un excellent article retrace en détail la vie de Stéphane Hessel. http://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Hessel

(2)            Site de « Réforme » : http://www.reforme.net/

(3)            Sur My News : « Quand Stéphane Hessel évoquait sa mort ». http://lci.tf1.fr/france/societe/video-quand-stephane-hessel-evoquait-sa-mort-sur-lci-7852736.html

(4)            « Le testament poétique de Stéphane Hessel » sur le blog de Ségolène Royal : http://www.presidente.poitou-charentes.fr/2013/03/le-testament-poetique-de-stephane-hessel-la-poesie-ma-necessite/; Quelques jours plus tôt, un hommage de Ségolène Royal à Stéphane Hessel : http://www.presidente.poitou-charentes.fr/2013/02/2066/

(5)            Sur le blog : « L’Esprit qui donne la vie » : « Vivre la présence de Dieu ». http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=864

(6)            La vie et l’œuvre de Jürgen Moltmann : « Une théologie pour notre temps ». http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=695

(7)            « En marche. Dans le chemin de l’histoire, un processus de résurrection ». http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=848

(8)          Sur ce blog : Vivre et espérer : « Sur la Terre comme au Ciel » https://vivreetesperer.com/?p=338

Pourquoi ce blog ?

Vivre et espérer, c’est une vie en mouvement. Nous en ressentons les bienfaits. Lorsque la confiance est là, le courant passe. Parce qu’il y a un horizon, les impasses ne sont pas définitives. Le flux de la vie passe sans appréhension. La créativité s’exprime en terme de projet. Dans l’espérance, on ne regarde pas en arrière, mais en avant. Les impasses ne sont pas définitives. Il y a toujours un recommencement.

Cette vision de la vie peut apparaître comme un beau rêve, sans consistance. Lorsque nous sommes confrontés à la réalité du mal, l’ombre peut nous cacher la lumière. De fait, à certains  moments, nous sommes assaillis. Face à la mort ou à la maladie, nous sommes tenté de baisser les bras. Et d’ailleurs, à terme, le destin collectif de l’humanité peut nous apparaître lui-même voué à l’impasse. Dans les apparences, c’est, à tout coup, la mort qui gagne. La solution est-elle dans l’abandon ou dans la fuite ? Ou bien, n’y a-t-il pas déjà dans la vie elle-même un refus de l’absurde ? De fait, vivre ne va pas sans espérer. La vie requiert une espérance, un horizon, un avenir.

Si, dans le passé, pour certains, la religion a pu apparaître comme une source d’enfermement et de peur, nous sommes là en présence d’une perversion du message divin. La spiritualité a pu être définie comme une « conscience relationnelle » (1). Notre vie dépend de la qualité des relations dans laquelle elle s’inscrit. Nous partageons ici notre conviction que selon une foi chrétienne bien entendue, Dieu est lui-même un Dieu de bonté, un Dieu relationnel, communion d’amour entre les personnes divines , qui vient à notre rencontre. Ce Dieu créateur et sauveur est puissance de vie. La Résurrection de Christ a engagé le processus d’une création nouvelle dans laquelle Dieu sera tout en tous. Comme l’écrit le théologien Jürgen Moltmann (2), la foi chrétienne se caractérise par l’espérance. En Dieu, personnellement et collectivement, nous avons un avenir. Nous ne nous trouvons pas devant un mur infranchissable . Dieu nous accompagne dans nos difficultés. Il nous renouvelle et il nous ouvre à son avenir. Ainsi, dans la confiance que Dieu désire nous communiquer, pouvons nous goûter la vie et la vivre dans la reconnaissance pour tout ce qui est bon et beau.

Ce blog veut donc être un espace pour tous ceux qui désirent y partager une tonalité positive. Cette tonalité positive a une influence bénéfique sur nos comportements personnels ou collectifs. Elle peut prendre des formes diverses : observations, narrations, poèmes, études, enquêtes, interviews. Elle exclut, bien entendu, le « béni oui oui » et elle inclue les interpellations et les questionnements. Elle appelle le discernement. Elle peut se manifester sur des registres différents d’une humeur paisible à la gageure d’un défi personnel. L’animateur de ce blog cherchera donc à mettre en évidence les expressions, les réflexions qui concourent à ce projet et, en particulier, celles avec lesquelles il est déjà familier (3).

Ensemble, vivre et espérer ! Il y a dans cette expression une intensité de vie. L’Esprit nous conduira. En termes chrétiens, « Que le Dieu de l’Espérance nous remplisse de joie et de paix dans la confiance en Lui » (5). Ce blog appelle à un partage convivial et à la participation. C’est un lieu de rencontre. Ensemble, vivre et espérer !

Jean Hassenforder

 

(1)         La vie spirituelle comme une « conscience relationnelle ». Une recherche de David Hay sur la spiritualité d’aujourd’hui. Voir : www.temoins.com  rubrique : études

(2)         Voir le site blog sur la pensée de Jürgen Moltmann : www.lespritquidonnelavie.com

(3)         www.temoins.com. www.lespritquidonnelavie.com  Livre : Hassenforder (Odile). Sa présence dans ma vie. Empreinte.Temps présent, 2011 (www.editions-empreinte.com )

(4)         Epître aux romains. 15 :13

 

 

Bienvenue sur Vivre et espérer

Vivre et espérer, c’est une vie en mouvement. Nous en ressentons les bienfaits. Lorsque la confiance est là, le courant passe. Parce qu’il y a un horizon, les impasses ne sont pas définitives. Le flux de la vie passe sans appréhension. La créativité s’exprime en terme de projet. Dans l’espérance, on ne regarde pas en arrière, mais en avant. Les impasses ne sont pas définitives. Il y a toujours un recommencement.

Cette vision de la vie peut apparaître comme un beau rêve, sans consistance. Lorsque nous sommes confrontés à la réalité du mal, l’ombre peut nous cacher la lumière. De fait, à certains  moments, nous sommes assaillis. Face à la mort ou à la maladie, nous sommes tenté de baisser les bras. Et d’ailleurs, à terme, le destin collectif de l’humanité peut nous apparaître lui-même voué à l’impasse. Dans les apparences, c’est, à tout coup, la mort qui gagne. La solution est-elle dans l’abandon ou dans la fuite ? Ou bien, n’y a-t-il pas déjà dans la vie elle-même un refus de l’absurde ? De fait, vivre ne va pas sans espérer. La vie requiert une espérance, un horizon, un avenir.

Si, dans le passé, pour certains, la religion a pu apparaître comme une source d’enfermement et de peur, nous sommes là en présence d’une perversion du message divin. La spiritualité a pu être définie comme une « conscience relationnelle » (1). Notre vie dépend de la qualité des relations dans laquelle elle s’inscrit. Nous partageons ici notre conviction que selon une foi chrétienne bien entendue, Dieu est lui-même un Dieu de bonté, un Dieu relationnel, communion d’amour entre les personnes divines , qui vient à notre rencontre. Ce Dieu créateur et sauveur est puissance de vie. La Résurrection de Christ a engagé le processus d’une création nouvelle dans laquelle Dieu sera tout en tous. Comme l’écrit le théologien Jürgen Moltmann (2), la foi chrétienne se caractérise par l’espérance. En Dieu, personnellement et collectivement, nous avons un avenir. Nous ne nous trouvons pas devant un mur infranchissable . Dieu nous accompagne dans nos difficultés. Il nous renouvelle et il nous ouvre à son avenir. Ainsi, dans la confiance que Dieu désire nous communiquer, pouvons nous goûter la vie et la vivre dans la reconnaissance pour tout ce qui est bon et beau.

Ce blog veut donc être un espace pour tous ceux qui désirent y partager une tonalité positive. Cette tonalité positive a une influence bénéfique sur nos comportements personnels ou collectifs. Elle peut prendre des formes diverses : observations, narrations, poèmes, études, enquêtes, interviews. Elle exclut, bien entendu, le « béni oui oui » et elle inclue les interpellations et les questionnements. Elle appelle le discernement. Elle peut se manifester sur des registres différents d’une humeur paisible à la gageure d’un défi personnel. L’animateur de ce blog cherchera donc à mettre en évidence les expressions, les réflexions qui concourent à ce projet et, en particulier, celles avec lesquelles il est déjà familier (3).

Ensemble, vivre et espérer ! Il y a dans cette expression une intensité de vie. L’Esprit nous conduira. En termes chrétiens, « Que le Dieu de l’Espérance nous remplisse de joie et de paix dans la confiance en Lui » (5). Ce blog appelle à un partage convivial et à la participation. C’est un lieu de rencontre. Ensemble, vivre et espérer !

Jean Hassenforder

 

(1)         La vie spirituelle comme une « conscience relationnelle ». Une recherche de David Hay sur la spiritualité d’aujourd’hui. Voir : www.temoins.com  rubrique : études

(2)         Voir le site blog sur la pensée de Jürgen Moltmann : www.lespritquidonnelavie.com

(3)         www.temoins.com. www.lespritquidonnelavie.com  Livre : Hassenforder (Odile). Sa présence dans ma vie. Empreinte.Temps présent, 2011 (www.editions-empreinte.com ) et la présentation sur le site de Témoins: Sa Présence dans ma vie

(4)         Epître aux romains. 15 :13