par jean | Déc 25, 2013 | ARTICLES, Expérience de vie et relation |
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France a été infirmière en pédiatrie et ensuite potière. Mariée, elle est mère de quatre fils. Elle a une relation presque « poétique » avec les enfants. « Les enfants », nous dit-elle, « ont des clefs de connaissance que nous n’avons pas ». Elle nous raconte ici deux histoires.
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« Un petit garçon de sept ans m’a demandé à faire de la poterie. Un jour, il arrive bouleversé. Sa mère est impossible et méchante. Son père est parti et l’institutrice est peu bienveillante. Il a du mal à lire et à écrire. « On dit que je suis un poète… mais je ne sais pas ce que c’est, un poète » ? Je lui répond : « Un poète, c’est une personne comme toi : la tête dans les étoiles et un cœur grand comme ça ». Lui : « Ah, c’est une bonne définition ! ». Moi : « Sais-tu ce qu’est une définition ? ». Lui : « Oui, c’est quand ce que l’on dit, ça s ‘écrit … ».
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Dans un service de pédiatrie, un enfant de dix ans, atteint d’une leucémie gravissime, va s’en aller. Il me demande de rester près de lui, cette nuit du 24 au 25 décembre. Le chef de service refusera que je reste. Une psychologue m’a demandé : « Pourquoi voulez-vous rester ? Qu’est ce que la mort de cet enfant peut vous faire ?… » Or, cet enfant avait été complètement abandonné par sa famille. Je suis retourné voir l’enfant pour lui expliquer que je n’avais pas le droit de rester avec lui, mais lui ai-je dit : « Je penserai à toi toute la nuit ». Il m’a répondu : « Je vais aller au Ciel à quatre heures du matin ». « Et il est parti à quatre heures du matin ».
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Histoires émouvantes : une invitation à écouter.
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Contribution de France.
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On pourra lire sur ce blog : « L’enfant : un être spirituel » : https://vivreetesperer.com/?p=340
par jean | Mar 11, 2013 | ARTICLES, Hstoires et projets de vie, Société et culture en mouvement |
Ensemble, dans le chemin de l’histoire, en marche dans un projet d’avenir
Stéphane Hessel, notre ami, puisqu’il suscitait notre sympathie à travers sa présence dans les médias, est décédé, le 17 février 2013, au terme d’une longue et belle vie sur cette terre. Chacun pourra trouver les mots pour décrire ce qui émane de lui dans les nombreuses vidéos qu’il nous lègue : enthousiasme, conviction, empathie, passion pour la justice et la défense des êtres humains face aux menaces de toutes sortes, et puis, une présence sensible, immédiatement ouverte à l’autre, dans une fragilité assumée, une noblesse d’âme, un beau sourire.
Tout ou presque a été dit, écrit sur sa vie (1) depuis une enfance européenne, la résistance où la vie a triomphé de la mort, sa participation à l’émergence de la Déclaration universelle des droits de l’homme, une carrière diplomatique, des engagements politiques en soutien de Pierre Mendes France et Michel Rocard, son implication dans des causes nombreuses et variées, non sans risque parfois, et puis, en fin de parcours, la rédaction du manifeste : « Indignez vous ! », qui n’est pas une œuvre sans défaut, mais qui a répondu à des aspirations profondes et suscité en retour un immense retentissement. Manifestement, au vu des commentaires qui se sont multipliés, que pourrions-nous ajouter de plus dans la description et l’appréciation d’une vie publique qui apparaît comme l’expression d’une conscience qui se communique ?
Mais, sur ce blog : « Vivre et espérer », comment ne pas exprimer ce que nous recevons de lui ! En effet, nous voyons dans Stéphane Hessel, une dynamique de vie qui n’aurait pu perdurer s’il n’y avait pas en lui une espérance intime. Et de même, son indignation ultime est à la mesure d’une passion pour la justice au sens le plus noble du mot, telle que nous la voyons personnellement s’exprimer dans la sève judéo-chrétienne. A cet égard, on peut présumer que sa culture familiale n’a pas été sans influence.
On trouvera des analyses nuancées au sujet de la spiritualité de Stéphane Hessel, notamment dans l’orbite protestante et le journal « Réforme » (2) parce qu’il y a une certaine proximité, au moins culturelle, entre la foi protestante et cette personnalité qui refuse cependant de s’engager dans une religion . Dans une interview à LCI WAT en mars 2012, Stéphane Hessel s’exprime en croyant qui regarde au delà du visible immédiat, mais sans référence à une religion particulière. Il ne redoute pas la mort : « une expérience peut-être la plus intéressante de la vie ». Et il ajoute : « Je suis profondément acquis à la philosophie de Spinoza.. Je pense que l’Etre est partout ». Et il ajoute : « Je pense que nous allons à travers la vie vers quelque chose qui est encore plus grand et où nous pouvons apporter notre petite participation » (3)
Il y a chez Stéphane Hessel une capacité d’émerveillement qui s’exprime dans son amour de la poésie. Ségolène Royal, avec qui il a collaboré dans une amitié réciproque, vient d’écrire à ce sujet un très beau texte : « Le testament poétique de Stéphane Hessel : « La poésie, ma nécessité » (4).
Elle nous rappelle qu’à l’âge de 86 ans, « Stéphane Hessel a présenté 86 poèmes d’auteurs français, anglais et allemands, les trois langues maîtrisées par cet européen accompli, qu’il avait la fierté de connaître par cœur et aimait réciter entre amis, en public ou simplement pour lui même, en marchant dans les rues, en prenant le métro ». Intitulé : « O ma mémoire, la poésie, ma nécessité », cet ouvrage, disponible en édition de poche est précédée par une introduction qui évoque le goût de la poésie qui n’a cessé de vivre en lui, de le rendre heureux et confiant, de nourrir ses combats et de l’aider à affronter les épreuves de l’histoire ». Et ainsi, il raconte « comment dans les moments les plus dramatiques qu’il dut affronter, la poésie lui fut d’un immense secours. « L’émotion poétique », nous dit-il aussi, « fut pour lui une source de liberté et de sérénité face à la mort » . Et de citer « une lettre de Rilke qui décrit un va et vient entre ceux d’avant et ceux d’après dans un monde ouvert à tous, les vivants et les morts, les butineurs du visible et les abeilles de l’invisible ».
« Ses poèmes », nous dit Ségolène Royal, « constituent une sorte d’autobiographie et de testament poétiques. C’est le geste d’un homme convaincu que le propre de l’humain est de poursuivre des fins qui dépassent la finitude individuelle et que la poésie, parce qu’elle subvertit et transgresse, parce qu’elle nous ouvre à des émotions bouleversantes et touche aux sentiments les plus profonds, représente une nourriture vitale à laquelle chacun doit pouvoir accéder, source de bonheur et de courage ».
Nous accueillons cette vision dans l’inspiration qui est la nôtre, la foi dans un Dieu qui est communion d’amour et qui, en Christ ressuscité et par l’œuvre de l’Esprit, dans un processus de résurrection, nous conduit vers une nouvelle création où Dieu sera tout en tous. Sur ce blog, nous sommes accompagnés par la pensée théologique de Jürgen Moltmann qui sait nous introduire dans la présence d’un Dieu à la fois transcendant et immanent (5). Et combien cette pensée, dans la dynamique d’espérance et la passion de la justice dont elle témoigne (6) , nous paraît en dialogue avec le parcours que nous venons d’évoquer. Dans un de ses écrits, Moltmann nous parle de l’histoire à partir de la foi juive et chrétienne (7). « Le passé et l’avenir ne sont pas des univers séparés, mais au contraire des réalités en interaction…. S’il n’y a plus d’attente d’expériences à venir, alors disparaissent également les souvenirs d’expériences faites. S’il n’existe plus d’expériences dont on se souvient, alors disparaissent également les attentes. Souvenir et espérance sont les conditions qui permettent qu’il y ait des expériences de l’histoire ». Les religions historiques issues de l’histoire d’Abraham sont orientées vers l’avenir. Dès lors, on peut envisager les évènements humains et naturels « dans un horizon d’attente ». On peut les considérer comme des moments d’un processus qui visent au delà d’eux-mêmes ». Et, par ailleurs, on ne se représente plus le passé comme définitivement clos, sans suite. « Nous ne nous posons plus la question de l’avenir pour les morts, mais celle de l’avenir de la vie vécue dans le passé ». Le fil ne se rompt pas. « La rétrospective historique doit donner à reconnaître et à actualiser la perspective passée. Ainsi, il sera possible d’articuler ensemble les expériences de ceux du passé et les espérances de ceux du présent et de les inclure avec le projet d’avenir présent »
Oui, dans cette vision, si Stéphane Hessel a quitté cette vie terrestre, il n’a pas « disparu » à tout jamais. Ensemble, dans des formes différentes (8), nous avançons dans un projet. Ensemble, dans le chemin de l’histoire, nous marchons dans un projet d’avenir.
J H
(1) Sur Wikipedia, un excellent article retrace en détail la vie de Stéphane Hessel. http://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Hessel
(2) Site de « Réforme » : http://www.reforme.net/
(3) Sur My News : « Quand Stéphane Hessel évoquait sa mort ». http://lci.tf1.fr/france/societe/video-quand-stephane-hessel-evoquait-sa-mort-sur-lci-7852736.html
(4) « Le testament poétique de Stéphane Hessel » sur le blog de Ségolène Royal : http://www.presidente.poitou-charentes.fr/2013/03/le-testament-poetique-de-stephane-hessel-la-poesie-ma-necessite/; Quelques jours plus tôt, un hommage de Ségolène Royal à Stéphane Hessel : http://www.presidente.poitou-charentes.fr/2013/02/2066/
(5) Sur le blog : « L’Esprit qui donne la vie » : « Vivre la présence de Dieu ». http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=864
(6) La vie et l’œuvre de Jürgen Moltmann : « Une théologie pour notre temps ». http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=695
(7) « En marche. Dans le chemin de l’histoire, un processus de résurrection ». http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=848
(8) Sur ce blog : Vivre et espérer : « Sur la Terre comme au Ciel » https://vivreetesperer.com/?p=338
par jean | Août 30, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Société et culture en mouvement |
Témoignage d’une enseignante auprès d’étudiants de sections électronique, informatique.
Hélène Delahaye est professeur de culture générale dans un IUT électronique, informatique. Elle a pour mission, d’une part de développer la culture générale des étudiants, et, d’autre part, de les préparer aux grandes demandes de communication de la vie professionnelle, par exemple préparer une synthèse de documents, rédiger une lettre de motivation pour une embauche, préparer une soutenance de stage…etc
Hélène a une formation de professeur de lettres, et, après de nombreuses années dans l’enseignement secondaire, en lycée, elle a accédé à ce poste dans l’enseignement supérieur. Au départ, Hélène a effectué des études de lettres, car elle aime beaucoup la littérature. Elle apprécie tout particulièrement la littérature du XIXè etXXè siècles, notamment le roman qui témoigne de l’évolution sociale depuis deux siècles. « C’est, par exemple, Balzac qui rapporte le passage de l’Empire à la Restauration, la révolution industrielle, l’installation des banques, la construction du monde de l’argent. Au XXè siècle, une femme écrivain, Annie Ernaux, nous parle de la condition des femmes, et, dans un livre récent : « Les années », elle retrace, à travers une sorte d’autobiographie, l’extraordinaire changement de ces trente dernières années ».
Dans l ‘enseignement secondaire, Hélène a beaucoup enseigné dans des sections technologiques. Et donc elle connaissait bien le public de garçons qu’on retrouve dans les IUT. Elle était déjà introduite dans l’université en donnant une formation pour permettre aux non bacheliers d’accéder à l’enseignement supérieur.
Les étudiants en électronique, informatique. Quelle culture ?
Hélène nous décrit le public étudiant dans les sections IUT où elle enseigne. « C’est un public composé majoritairement de garçons issus à la fois du Bac S et du Bac STI (Sciences et techniques industrielles). C’est un public qui est évidemment d’abord motivé par la technologie, et peu concerné par les disciplines littéraires. La culture de ce public est orientée avant tout vers les nouvelles technologies. Il est passionné par tout ce qui est informatique, le progrès technique en général et le sport. On peut y ajouter la musique contemporaine.Certains lisent la presse, mais surtout la presse spécialisée, technique ou sportive.
Ils sont très peu nombreux à lire des livres. Cependant, on trouve dans ce milieu de grands amateurs de science fiction, mais aussi de grands lecteurs de littérature fantastique (« Heroic Fantasy »), par exemple : J K Rowlings (Harry Potter), Tolkien… Ces lecteurs sont en même temps passionnés par l’informatique. Je me rappelle un étudiant assez original venant de STI, excellent en informatique, amateur de « Fantasy », toujours en train de lire entre deux cours et, en même temps, toujours premier dans les concours d’écriture poétique. Souvent ces lecteurs aiment également la philosophie et expriment une réflexion sur le monde et des interrogations sur l’existence. Cette minorité n’est pas négligeable, puisqu’ils représentent du cinquième au quart d’un groupe. J’essaie de m’appuyer sur leurs motivations pour entraîner le groupe, et, de toute façon, ils sont en général tous volontaires pour les exercices de communication et d’expression.
Par ailleurs, l’ensemble des étudiants est très ouvert à la langue anglaise et à la culture anglo-saxonne.. Par exemple, ils regardent beaucoup de films américains en vo et ils connaissent beaucoup de choses sur le cinéma. Et d’autre part, ils écoutent beaucoup de musique anglophone. Plus généralement, ils s’intéressent aussi à la vie politique et économique des Etats-Unis et des pays anglophones. Par exemple, l’année dernière, j’ai étudié avec eux un article sur Steve Jobs et je me suis aperçu qu’ils connaissaient très bien le fonctionnement de la société Apple.
D’autre part, en région parisienne et dans les grandes villes, la moitié des effectifs de ces sections est issue de l’immigration et quelques uns viennent directement de l’étranger (chinois, africains, marocains). Souvent, ils sont très motivés par le sport, notamment le football.
Propositions d’enseignement
Hélène nous dit comment elle oriente actuellement son enseignement.
« Il y a d’abord une réflexion sur le monde actuel et notamment sur leur domaine de spécialité .
Par ailleurs, je cherche à développer toutes les qualités d’expression écrite et orale pour leur donner une meilleure chance professionnelle. Bien sûr, il faut revoir tout ce qui est syntaxe, grammaire, orthographe parce que c’est souvent leurs points faibles .
Par ailleurs, ils sont très doués pour tout ce qui est exercice de créativité. Par exemple, si on fait des exercices de créativité théâtrale, ils sont toujours volontaires et productifs. De même, à l’écrit, quand il s’agit d’écrire de très courts écrits poétiques, ils sont très créatifs. Pourquoi cette créativité ? Peut-être parce que cela a un rapport avec leur interactivité dans la culture internet.
Je les aide également à rédiger des rapports. Un exercice important est la synthèse de documents.
Dans les salles de travaux pratiques, ce public étudiant est habitué à travailler en équipe par deux ou quatre. Et cette capacité de travailler en équipe peut également s’investir dans l’enseignement de l’expression et de la communication. Ils aiment bien travailler en groupes autonomes et rendre ensuite leurs travaux ».
Comment cet enseignement est-il perçu par les étudiants ? « Pour certains, c’est superflu. Pour certains autres, c’est une détente. Mais la majorité des étudiants a conscience que les entreprises demandent, au delà des compétences techniques, de bonnes capacités d’expression écrite et orale. Par ailleurs, les étudiants savent aussi qu’une bonne culture générale et un recul par rapport à la technique est valorisée en entreprise ».
Hélène apprécie son rôle d’enseignante. « Si ce public est parfois assez « remuant », il est aussi très attachant. Il est agréable de communiquer dans ce cadre. C’est un public qui a beaucoup d’humour, qui est souvent jovial, amical. Dans les réunions d’anciens élèves, il est agréable de les revoir et d’évoquer de bons souvenirs.
Contribution d’Hélène Delahaye.
par jean | Fév 15, 2012 | ARTICLES, Beauté et émerveillement, Expérience de vie et relation, Vision et sens |
Le coq chante la venue de l’aube.
J’ai vu tout l’avenir
J’ai remonté le temps
Et ma pensée embrasse le présent.
Rien n’échappe à mon regard
J’ai tout vu, tout entendu
Et j’en suis mort.
Mille plaintes montent vers moi
Comme le bruit d’une ville.
Les larmes d’un enfant renverse l’ordre du monde.
La discrète parole d’un malade pudique
Se fait irrépressible attente
Et l’interpellation est comme une marée
Qui sans cesse retombe.
Le sourd rugissement d’un homme abandonné
S’achève en râle parmi des hurlements
La dame aux cheveux blancs se traîne
Et rêve d’un passé qui ne reviendra plus.
De l’avenir me viennent les confidences de cœurs meurtris
Le passé n’est que film de maisons dévastées
Et le trop de savoir sur son propre destin
Emplit mes yeux d’effrois sur mes lendemains.
A l’appel du maître, la queue du chien frétille
Et il s’en va trottant sur les sentiers
Et la machine tourne au rythme régulier
Que, l’homme, dans sa sagesse, lui a donné.
Certains vont à peine éveillés
A la recherche d’un sujet d’allèchement
Et s’ils ne voient pas les violettes au printemps
Ils ne voient pas non plus dans le long caniveau
Le dernier chat écrasé de la nuit.
J’ai tout vu, tout entendu et j’en suis mort.
La plainte du malade appelle le médecin
Mille efforts convergent pour réduire l’incendie
Pour combattre le mal, il faut le connaître.
Et notre souffrance est une plaie visible
Le fauve bat la campagne cherchant qui dévorer
La bête nous est cachée dans une obscurité
Je porte une blessure, celle de la souffrance
Mais plus encore un regard ennemi
Et ce regard indifférent et cette absence
Pas une citadelle n’est sure, l’ennemi a ses intelligences
Une sinistre musique trouve en ses membres
Un écho inconnu.
Il est mort assassiné
Car nos yeux trop obscurs n’ont pas vu la lumière
Maître de l’univers, son cœur n’a pas fléchi
Et s’il a subi la contamination
C’est pour nous apporter sa force et sa confiance
La vraie vaccination
Son regard appelle les nôtres à travers l’histoire
Pour que nous fassions un
Et que de notre terre s’élève
Hors des déchirements
Le chant d’une harmonie et d’un enfantement
Et au-delà de nos souffrances actuelles
Et du champ mélangé du blé et d’herbes folles
Le coq chante la venue de l’aube.
Ultime réalité
Les traces de nos pas s’effacent sur la plage
Si tout devait périr
Si la vie n’était
Qu’un rêve passager
Une illusion brillante
Ou un cauchemar
A quoi bon vivre ?
Mais autre est la réalité.
Appel
Comme un enfant appelle son père, lui dit : « regarde »
Vois ce château de sable,
Vois ces notes obtenues,
Dans l’ardeur de la plage
Ou dans l’étude nue,
Et comme le poète
Qui juste en lui concentre
L’énergie d’un monde, la force des saisons,
Les murmures sourds des joies et des douleurs
Qui de la ville montent,
Les pleurs du passé et ses enfantillages et ses enfantements
L’avenir qui se profile derrière les bastingages,
Le bruit d’une fusée allant au firmament,
Et qui, de tout cela,fait le miel d’un poème
Et dévoile à nos yeux un miroir caché
Comme le bâtisseur dresse la pyramide
Et qu’en lui se préparent les greniers de demain,
Des maisons plus belles que l’immense assemblage
Dont la médiocrité ne s’enfuit que le soir
Lorsque de la terre et du ciel les étoiles se confondent,
Seigneur, nous t’offrons ces cathédrales,
Ces œuvres jaillies de notre solitude
Et cette immense attente d’être enfin reconnu :
Le regard d’un enfant qui appelle un sourire,
La joie de deux époux qui nécessaires se savent
Le travail de l’artiste et son cri déchirant
Qui nous appelle à l’aide de notre ensommeillement.
Au hasard des bivouacs s’en va le voyageur
Et, comme des mouettes, filent les caravelles sur le sombre océan,
Du plus profond des temps viennent des pèlerinages,
Et des humanités frémissent et tourbillonnent sur des continents.
La cheminée d’usine disparaît dans la brume,
Et les palais s’effritent au sable du désert.
Mais où seront demain nos cités et nos terres
Et l’écho de nos voix qui parsème le ciel ?
Toi seul, peux nous voir
Comme le berger regarde
A l’heure du couchant les brebis dispersées
Toi seul, peux savoir
Ce que cache un chef d’œuvre
Le plus humble et le plus ignoré
Et quel appel il fait monter à l’infini
Plus loin que la planète et plus loin que l’étoile
Un cri a déchiré l’immensité.
Nous t’attendons.
JH
Source des photos: galeries de: fr Antunes, Captpiper, Ecstaticist, Mikebaird, Pink Sherbet, Skipnclick sur le site Flickr
par jean | Sep 30, 2011 | ARTICLES, Expérience de vie et relation |
Ma vie repose sur la tienne
Et mon sourire dépend de toi
Tout ce que l’homme sème
C’est pour un autre qu’il le fait
Sans cet autre, rien ne serait.
Je tisse le lange de l’être qui naît
Sans lui, rien ne serait.
Si tu ne m’avais dit : « avance »,
D’autres attendent que tu crées »,
Rien ne serait.
En moi, les mots se rassemblent,
Une voix jaillit du silence,
Comme une source du fond d’un trou.
Dans leur soif, ils viennent boire
Sans eux, rien ne serait.
L’homme créateur est le produit des espérances.
Celui qui répond aux attentes
Et au delà,
à l’Attente,
à la Présence
En tous manifestée.
JH