par jean | Fév 15, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation |
Amour reçu. Amour donné : une vie pleine.
Amour vécu au long des années : au delà des épreuves, une vie comblée. Amour d’un jeune couple : promesse de lendemain. Compagnonnage où des gens esseulés, rompus parfois par des séparations et des brisements, reprennent vie.
Mais, au sens large, l’amour recouvre de multiples registres, de l’amour entre parents et enfants jusqu’à toutes les amitiés profondes qui s’expriment dans un partage, source de paix et de joie. Et les petits gestes d’affection et de reconnaissance dans la vie quotidienne : un sourire, un regard. C’est l’œuvre de Dieu. Nous lisons la parole biblique comme l’expression du projet d’amour d’un Dieu qui est, lui-même, communion d’amour. Le cœur de l’Evangile, c’est l’amour : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé (Evangile de Jean 15.2)
Certains vivent déjà cette réalité. D’autres sont à sa recherche. Ils l’appellent dans les travers de leur vie, la solitude ou la tourmente. Plus ou moins confusément, ils crient des prisons où ils peuvent s’être enfermés. En réponse, sans cesse, l’Esprit est à l’œuvre et cherche à se faire entendre. Dans la multiplicité des chemins et des situations, l’amour est plus ou moins clairement ressenti comme la seule réponse capable d’apporter une vie pleine et de donner la capacité de faire face individuellement et collectivement aux manifestations du mal.
Désormais inscrit dans la mémoire collective, et à nous transmis dans telle ou telle circonstance, une chanson monte en réponse à ces questionnements et à ces prises de conscience. C’est la chanson de Jacques Brel : « Quand on a que l’amour ». Cette voix se rappelait à moi, et, dans le détour d’une recherche sur internet, je l’ai retrouvé sur le site des éditions Monte Christo dans la sélection vidéo des « Réenchanteurs ». Que ceux qui ont des oreilles entendent ! Que ceux qui sont en recherche écoutent ! il y a déjà une réponse dans l’esprit qui s’exprime sur ce site et dans cette rubrique : « rubrique consacré au réenchantement, à l’expression de la vie dans ce qu’elle a de merveilleux, d’unique, d’édifiant, afin que nous choisissions notre camp : celui des veilleurs de valeurs et des passeurs de lumière et d’espérance . Quelques minutes pour prendre le temps de vivre, pour renouveler son regard sur le précieux de la vie pour renouer avec les simplicités originelles hors desquelles il n’y a point de plénitude possible ».
Et donc, cette rubrique, à la mention : « Amour, joie d’aimer. Le pouvoir transfigurateur de l’amour » nous présente la chanson de Jacques Brel : « Quand on a que l’amour ». Une chanson qui vient de loin puisqu’elle date de 1956 et qui s’exprime dans cette vidéo selon le contexte et la forme de l’époque : « Une vidéo dépouillée, sans couleurs et sans paillettes, sans artifice et musique synthétique qui montre un chanteur sans masque, à fleur de peau tel qu ‘en lui-même et qui se donne totalement dans une énergie et une générosité magnifiques ». Cette chanson connut un grand succès à l’époque. Elle retentit aujourd’hui avec la même force.
http://www.montecristo-editions.com/site/pages/reenchanteurs/video.php?video=101
Et on peut en méditer ici quelques paroles : « Quand on a que l’amour à offrir en prière pour les maux de la terre en simples troubadours. Quand on a que l’amour pour tracer un chemin et forcer le destin à chaque carrefour. Quand on a que l’amour pour parler aux canons et rien qu’une chanson pour convaincre un tambour. Alors, sans avoir rien que la force d’aimer, nous avons dans nos mains, Amis, le monde entier ! ». Gandhi et Martin Luther King nous ont montré que l’amour, sous la forme de la non violence, pouvait triompher de pouvoirs oppresseurs. Ainsi l’amour est une force qui agit à la fois sur le plan personnel et sur le plan collectif . L’amour déplace les montagnes. L’amour apporte la vie.
JH
par jean | Fév 15, 2012 | ARTICLES, Beauté et émerveillement, Expérience de vie et relation, Vision et sens |

Le coq chante la venue de l’aube.
J’ai vu tout l’avenir
J’ai remonté le temps
Et ma pensée embrasse le présent.
Rien n’échappe à mon regard
J’ai tout vu, tout entendu
Et j’en suis mort.
Mille plaintes montent vers moi
Comme le bruit d’une ville.
Les larmes d’un enfant renverse l’ordre du monde.
La discrète parole d’un malade pudique
Se fait irrépressible attente
Et l’interpellation est comme une marée
Qui sans cesse retombe.
Le sourd rugissement d’un homme abandonné
S’achève en râle parmi des hurlements
La dame aux cheveux blancs se traîne
Et rêve d’un passé qui ne reviendra plus.
De l’avenir me viennent les confidences de cœurs meurtris
Le passé n’est que film de maisons dévastées
Et le trop de savoir sur son propre destin
Emplit mes yeux d’effrois sur mes lendemains.
A l’appel du maître, la queue du chien frétille
Et il s’en va trottant sur les sentiers
Et la machine tourne au rythme régulier
Que, l’homme, dans sa sagesse, lui a donné.
Certains vont à peine éveillés
A la recherche d’un sujet d’allèchement
Et s’ils ne voient pas les violettes au printemps
Ils ne voient pas non plus dans le long caniveau
Le dernier chat écrasé de la nuit.
J’ai tout vu, tout entendu et j’en suis mort.
La plainte du malade appelle le médecin
Mille efforts convergent pour réduire l’incendie
Pour combattre le mal, il faut le connaître.
Et notre souffrance est une plaie visible
Le fauve bat la campagne cherchant qui dévorer
La bête nous est cachée dans une obscurité
Je porte une blessure, celle de la souffrance
Mais plus encore un regard ennemi
Et ce regard indifférent et cette absence
Pas une citadelle n’est sure, l’ennemi a ses intelligences
Une sinistre musique trouve en ses membres
Un écho inconnu.
Il est mort assassiné
Car nos yeux trop obscurs n’ont pas vu la lumière
Maître de l’univers, son cœur n’a pas fléchi
Et s’il a subi la contamination
C’est pour nous apporter sa force et sa confiance
La vraie vaccination
Son regard appelle les nôtres à travers l’histoire
Pour que nous fassions un
Et que de notre terre s’élève
Hors des déchirements
Le chant d’une harmonie et d’un enfantement
Et au-delà de nos souffrances actuelles
Et du champ mélangé du blé et d’herbes folles
Le coq chante la venue de l’aube.

Ultime réalité
Les traces de nos pas s’effacent sur la plage
Si tout devait périr
Si la vie n’était
Qu’un rêve passager
Une illusion brillante
Ou un cauchemar
A quoi bon vivre ?
Mais autre est la réalité.

Appel
Comme un enfant appelle son père, lui dit : « regarde »
Vois ce château de sable,
Vois ces notes obtenues,
Dans l’ardeur de la plage
Ou dans l’étude nue,
Et comme le poète
Qui juste en lui concentre
L’énergie d’un monde, la force des saisons,
Les murmures sourds des joies et des douleurs
Qui de la ville montent,
Les pleurs du passé et ses enfantillages et ses enfantements
L’avenir qui se profile derrière les bastingages,
Le bruit d’une fusée allant au firmament,
Et qui, de tout cela,fait le miel d’un poème
Et dévoile à nos yeux un miroir caché
Comme le bâtisseur dresse la pyramide
Et qu’en lui se préparent les greniers de demain,
Des maisons plus belles que l’immense assemblage
Dont la médiocrité ne s’enfuit que le soir
Lorsque de la terre et du ciel les étoiles se confondent,
Seigneur, nous t’offrons ces cathédrales,
Ces œuvres jaillies de notre solitude
Et cette immense attente d’être enfin reconnu :
Le regard d’un enfant qui appelle un sourire,
La joie de deux époux qui nécessaires se savent
Le travail de l’artiste et son cri déchirant
Qui nous appelle à l’aide de notre ensommeillement.

Au hasard des bivouacs s’en va le voyageur
Et, comme des mouettes, filent les caravelles sur le sombre océan,
Du plus profond des temps viennent des pèlerinages,
Et des humanités frémissent et tourbillonnent sur des continents.
La cheminée d’usine disparaît dans la brume,
Et les palais s’effritent au sable du désert.
Mais où seront demain nos cités et nos terres
Et l’écho de nos voix qui parsème le ciel ?
Toi seul, peux nous voir
Comme le berger regarde
A l’heure du couchant les brebis dispersées
Toi seul, peux savoir
Ce que cache un chef d’œuvre
Le plus humble et le plus ignoré
Et quel appel il fait monter à l’infini
Plus loin que la planète et plus loin que l’étoile
Un cri a déchiré l’immensité.
Nous t’attendons.
JH

Source des photos: galeries de: fr Antunes, Captpiper, Ecstaticist, Mikebaird, Pink Sherbet, Skipnclick sur le site Flickr
par jean | Fév 15, 2012 | ARTICLES, Société et culture en mouvement |
Le microcrédit à la portée de tous : Babyloan
Aujourd’hui en Europe, nous sommes entré dans un temps de crise économique et financière qui affecte les conditions d’existence de beaucoup de gens et suscite en conséquence des craintes et des agressivités. Le monde change. Des économies émergentes apparaissent et modifient le paysage international. Cependant, si la pauvreté qui régnait autrefois dans la majorité des pays du monde a régressé, elle est toujours là et pèse encore sur une multitude d’existences. La lutte pour une vie meilleure continue et un grand nombre d’organisations non gouvernementales sont mobilisées à cette fin. Cependant on perçoit de plus en plus l’implication des « pauvres » eux-mêmes dans les efforts engagés pour améliorer leurs conditions de vie. Une des formes de cet engagement est la multiplication des initiatives soutenues par le microcrédit. Tout récemment, un « appel de Paris pour une microfinance responsable » témoigne du caractère international de ce mouvement dont l’initiateur, Mohammad Yunus a reçu en 2006 le prix Nobel de la paix.
Aujourd’hui, grâce à internet, nous sommes tous concernés. Notre « prochain » n’est plus seulement celui qui vit dans notre environnement immédiat. À travers le web, nous rejoignons les hommes et les femmes de la terre entière. Connaissez-vous le site : « Sept milliards d’autres » ? http://www.6milliardsdautres.org/index.php
C’est un site particulièrement impressionnant, car, à travers 6 000 portraits vidéos, nous y rencontrons l’humanité dans toute sa diversité, du pêcheur brésilien à l’avocate australienne, de l’artiste allemand à l’agriculteur afghan, et pouvons y entendre les préoccupations, les aspirations, les questionnements des êtres humains en réponses à des questions simples comme : « Qu’avez vous appris de vos parents ? Que souhaitez-vous transmettre à vos enfants ? Quelles épreuves avez-vous traversé ? Que représente pour vous l’amour ?… ».
Aujourd’hui, on le sait, l’attention à l’autre peut s’exercer de bien des manières. C’est le cas dans les sites qui nous permettent de connaître les conditions d’existence et les besoins de beaucoup de gens qui font appel au microcrédit et à qui on peut apporter ainsi « un coup de main ». Comment ne pas nous rendre compte que, dans nos sociétés occidentales, nous sommes, malgré tout, relativement privilégiés et ne pas participer à un moyen très simple et accessible à tous : « Parce que notre prêt solidaire permet à un micro entrepreneur de développer ses activités, prêtez ! ».
J’ai découvert les sites de microcrédit : Babyloan et Microworld http://www.microworld.org/fr (1) en écoutant la radio, en l’occurrence BFM, et c’est vraiment une satisfaction de participer à cette activité.
Quelques mots sur le site : Babyloan qui met l’accent dans son fonctionnement sur la convivialité : http://www.babyloan.org/fr/
Toute une équipe est à l’œuvre. Fondateur et président de Babyloan, Arnaud Poissonnier, témoigne d’un itinéraire qui caractérise bien ce mouvement. De banquier de gestion de fortune, il est devenu le responsable d’une « entreprise sociale ». Babyloan n’est pas une association, mais une des premières entreprises sociales françaises, créée en février 2008. L’entreprise sociale a une caractéristique commune avec les autres entreprises : elle doit atteindre l’équilibre économique. Mais elle s’en distingue en se consacrant à la résolution d’un problème, par exemple l’amélioration du sort de plus démunis, et ne cherchant pas le profit pour ses actionnaires.
Entrons donc dans le site deBabyloan. Nous y découvrons une grande diversité de projets qui font appel au microcrédit. Ces projets sont présentés dans le contexte humain de ceux qui font appel à nous : leur existence familiale, leurs conditions de vie, leurs motivations. On entre ainsi en contact virtuel avec des personnes et on peut devenir leur « prochain », celui qui va à la rencontre de l’autre dans un mouvement de sympathie.
Et ensuite le processus est très simple : « Je choisis un projet. Je fais un prêt solidaire à partir de 20 euros qui participe au financement du microcrédit de l’entrepreneur choisi. Celui-ci développe son activité et me rembourse sans intérêt »… C’est un acte de solidarité : « En proposant de prêter et non de donner, Babyloan représente une nouvelle forme de solidarité respectueuse de la dignité du bénéficiaire et qui rompt avec la logique le l’assistanat ».
Babyloan est devenu leader européen dans ce secteur. Aujourd’hui, plus de 13 000 personnes participent à son activité : « En 2011, vous avez prêté 1 500 000 euros à plus de 3 500 projets. Vous avez soutenu ainsi 20 000 personnes ».
Et voici, comme exemples, quelques projets auxquels nous nous intéressons :
« Les uniformes de Carmen » à Lima. Pérou
Sanchez Carmen, âgée de 62 ans, mère de 6 enfants, passionnée de couture, fait appel au microcrédit pour développer un atelier de confection qui fabrique des uniformes et des tenues de sport pour plusieurs écoles.
http://www.babyloan.org/fr/projects/carmen-sanchez-erazo-de-espinoza/les-uniformes-de-carmen/6107
« Les agrumes d’Amani ». Gaza
Amani, 31 ans, mère de 5 enfants, cultive une parcelle de terre et vend ses oranges pour gagner sa vie ; elle fait appel au microcrédit pour louer une autre terre et y installer une serre pour cultiver des légumes. http://www.babyloan.org/fr/projects/amani-hamduna/les-agrumes-damani/8558
« Les canards d’Essi ». Togo
Essi, agée de 53 ans, mère de 3 enfants, participe à un petit groupe de quatre femmes solidaires. Elle fait appel au microcrédit pour développer un élevage de canards ;
http://www.babyloan.org/fr/projects/essi-novissi-kitikpo/groupe-les-canards-dessi/8385
« Têtê. Elevage de poules ». Togo
Marié et père de 2 enfants, 30 ans, Tété élève des poules pondeuses et vend les œufs. Il sollicite un prêt pour acheter 300 poussins et de la nourriture pour ses poules. http://www.babyloan.org/fr/projects/tete-mensah/tete-elevage-de-poules/8207
« Les cacaoyers et le maïs d’Agustina ». Equateur
Agustina, 72 ans, travaille avec passion dans ses plantations de cacaoyers et de maïs. Elle vit avec son époux dans une modeste maison. Elle fait appel au microcrédit pour un achat d’engrais et de graines. http://www.babyloan.org/fr/projects/agustina-de-la-cruz-mora-mendoza-/les-cacaoyers-et-le-mais-dagustina/8528
La solidarité dans la convivialité ! Participer ainsi au microcrédit, c’est un bonheur !
JH
(1) Microworld , autre site de microcrédit, est un projet du groupe Planet Finance, organisation de grande envergure dont la compétence et l’efficacité sont signifiées notamment par la personnalité de son président Jacques Attali.
par | Fév 15, 2012 | ARTICLES, Expérience de vie et relation, Société et culture en mouvement |
J’ai découvert SIFE (Students In Free Entreprise) il y a 3 ans, alors que des étudiants de 4ème année lançaient SIFE Sciences Po Lille. L’objectif est, pour les étudiants, de s’investir dans des projets d’entreprenariat au service de la société. En prenant en compte le contexte économique, environnemental et social, il s’agit de « renforcer les capacités des personnes dans le besoin afin d’améliorer leurs qualités et leur niveau de vie ».
SIFE est une aventure humaine extraordinaire. En équipe nous nous montons des projets contribuant à rendre le monde un peu meilleur, un peu plus juste. On apprend énormément les uns des autres et aussi de tous les acteurs que nous rencontrons pour mener nos projets : associations, entreprises, personnes âgées, jeunes défavorisés, militants… Faire partie de SIFE, c’est également rentrer dans une communauté. En France plus de 25 équipes SIFE d’environs 20 personnes sont actives et mènent des projets locaux et internationaux. Cette année l’équipe SIFE Sciences Po Lille, composée de 30 membres s’investit dans 5 projets: atelier de théâtre avec des jeunes roms et non roms, ateliers culturels intergénérationnel, commercialisation de soieries et de thés produits par des laotiens issus des minorités, renforcement de l’agriculture dans un village béninois.
Dans le monde ce sont plus de 15 000 étudiants qui se mobilisent pour changer des situations révoltantes et proposer un autre modèle
L’entrepreneuriat social se distingue de l’assistanat en ce qu’il donne une place, un rôle et des responsabilités aux bénéficiaires. L’entrepreneuriat social met en œuvre des solutions innovantes pour répondre à des besoins sociétaux et se veut pérenne de par son modèle économique (ne dépendant pas de subventions). L’argent est un moyen pour résoudre des défis sociaux, mais non pas une fin en soi.
Pour moi SIFE fut l’opportunité de m’investir en tant qu’étudiante pour mettre ma foi et mes valeurs en action. Ayant soif d’alternatives, je trouve dans SIFE, un moyen concret de me mettre au service des autres et de transformer un petit peu ce qui ne va pas autour de moi. Loin des grands débats et grandes rhétoriques sur ce qui pourrait être fait différemment, je suis heureuse de contribuer avec tant d’autres personnes à un changement ancré dans la réalité .
Anneline
par jean | Déc 31, 2011 | ARTICLES, Expérience de vie et relation |
Nouvel An. Un commencement… Comment est ce que nous considérons l’avenir ? On sait que les représentations de l’avenir varient selon les religions, les civilisations. Notre représentation de l’histoire est inspirée, implicitement ou explicitement par le message que nous avons reçu à travers la Bible, une foi en la promesse de Dieu qui nous met en mouvement à l’exemple d’Abraham ou du peuple juif sortant d’Egypte pour une nouvelle destinée. Et pour les chrétiens, entendre que Christ est ressuscité d’entre les morts et que la puissance de Dieu est à l’œuvre, dès maintenant, pour accomplir la résurrection des morts et la libération de l’humanité et de la nature, nous parle « dans un même mouvement du fondement de l’avenir et de la pratique de la libération des hommes et de la rédemption du monde » (Jürgen Moltmann, Jésus, le Messie de Dieu (Cerf), p. 328). C’est le fondement d’une théologie de l’espérance. C’est une inspiration pour notre société en ce temps de crise où les menaces abondent, et aussi, pour nous personnellement dans un chemin où se mêlent les joies et les épreuves et où parfois on ne voit plus clair.
A un moment où on prend de plus en plus conscience des interrelations entre l’humanité et la nature dans laquelle elle s’inscrit, un exemple issu du monde animal vient nous apporter un éclairage qui fonctionne comme une parabole.
Le magnifique film sorti en 2001 : « Le peuple migrateur » est présent dans nos mémoires … et aujourd’hui accessible sur internet :
http://www.youtube.com/watch?v=ks_nLiTSvb4
Et, sur le site Flickr, on trouve des photos parfois impressionnantes d’oiseaux en migration. En voyant les images des oies sauvages en vol pour échapper au froid de l’Arctique et gagner les pays du soleil, comment ne pas admirer l’instinct qui les conduit. On est saisi par la beauté de ces créatures. Et lorsqu’on sait qu’un vol d’oies sauvages est aussi une expérience collective où une solidarité se manifeste, n’est-ce pas pour nous une source d’inspiration, la métaphore d’un mouvement où la foi s’exercerait dans la communion. Ainsi, en ce Nouvel an, une superbe photo de ces oies en vol nous interpelle :
http://www.flickr.com/photos/warmphoto/6320042255/lightbox/
Elle nous suggère foi, courage, solidarité. N’aspirons-nous pas aussi à faire route les uns avec les autres comme beaucoup d’hommes déjà engagés sur ce chemin ?
JH