Dieu Ă  travers le Web

Par sa configuration mĂȘme, le cyberespace induit de nouveaux comportements. Tout espace a une forme et il invite Ă  des rĂ©ponses spĂ©cifiques.. Chercheuse Ă  Edimbourg, Lavinia Byrne ouvre pour nous un horizon particuliĂšrement stimulant : « MaĂźtre, oĂč demeures-tu ? » ont demandĂ© deux disciples Ă  JĂ©sus (Jean 1.38). Dieu suscite et guide notre quĂȘte dans le  nouvel espace qui s’offre Ă  nous.

Dans le passĂ©, dans des catĂ©gories mentales marquĂ©es par les connaissances de l’époque et progressivement remises en question par le dĂ©veloppement de la science, on pouvait se demander oĂč Dieu rĂ©sidait, s’interroge Lavinia Byrne. Aujourd’hui, l’inadaptation des vieux modĂšles ne porte plus Ă  consĂ©quence, car une nouvelle dimension apparaĂźt. A cĂŽtĂ© du monde matĂ©riel, un univers parallĂšle se dĂ©veloppe en offrant un nouvel imaginaire. « La rĂ©alitĂ© virtuelle nous fournit une puissante mĂ©taphore dans laquelle le monde digital est associĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© spirituelle ».

C’est une rĂ©alitĂ© oĂč prĂ©vaut l’interrelation, l’interconnection.  Dieu n’est pas Ă©loignĂ© et distant. Il est prĂ©sent. Il y a maintenant un espace oĂč nous pouvons aller Ă  la recherche de Dieu. « Le web nous offre une mĂ©taphore nouvelle pour comprendre Dieu en train de prendre soin de notre monde et de le tenir en existence dans un tissu de communication » (1). L’Esprit de Dieu s’exprime Ă  travers des hommes. Nous pouvons aller Ă  sa rencontre sur le web. Partageons nos expĂ©riences.

JH

(1)         ConfĂ©rence de Lavinia Byrne dans le cadre d’un projet : « media et thĂ©ologie » Ă  Edimbourg. Voir sur le site de TĂ©moins : www.temoins.com:  Les chrĂ©tiens et internet: une nouvelle dimension

Sillage de vie

Commentaires et témoignages autour du livre : « Sa présence dans ma vie ».

 

Voici maintenant un an qu’est paru le livre : « Sa prĂ©sence dans ma vie ». Au long de sa vie terrestre, Odile a Ă©tĂ© en dialogue avec un  grand nombre de personnes qui ont tĂ©moignĂ© des bienfaits que cette relation a engendrĂ©s . Aujourd’hui, Ă  travers ce livre, cette conversation se poursuit. Voici quelques Ă©chos de cette conversation. C’est un sillage de vie.

 

 

Elizabeth. Cadre. Institution sociale

 

J’ai lu ce livre Ă  plusieurs reprises et je reprends des passages rĂ©guliĂšrement.

Ce livre est fascinant et admirablement bien Ă©crit.

Les remarques sont profondes et pleines d’éternitĂ©.

On sent qu’Odile a vraiment vĂ©cu les diffĂ©rents passages, car c’est exprimĂ© avec simplicitĂ© et vĂ©ritĂ©.

J’y trouve tous les jours des encouragements. Cet ouvrage est pour moi une exhortation quotidienne.

 

 

Lucie. Une cousine. Renouveau charismatique

 

Ce livre est une vraie découverte pour moi.

Pour nous, pour moi, Odile était une femme forte, paisible, trÚs solide, trÚs rassurante et profondément heureuse.

Elle l’était vraiment devenue puisqu’elle Ă©crit Ă  70 ans : je vis une profonde joie de reconnaissance de devenir de plus en plus moi-mĂȘme.

Cependant, et c’est tout l’intĂ©rĂȘt du livre, on peut voir tout son cheminement malgrĂ© les difficultĂ©s de dĂ©part : les Ă©preuves, son cheminement spirituel et le sommet auquel elle est arrivĂ©e Ă  la fin de sa vie.

C’est un trĂšs beau tĂ©moignage. Je pense qu’il aidera beaucoup de personnes Ă  avancer dans la confiance en Dieu. C’est parce qu’elle a souffert qu’elle a pu aider les autres Ă  son tour.

Cet ouvrage est prĂ©sentĂ© d’une façon si accessible que dĂšs le premier soir, j’avais lu une grande partie du livre. Je l’ai repris ensuite au goutte Ă  goutte pour mieux en profiter. On aimerait Ă  chaque page souligner un passage qui nous touche particuliĂšrement.

 

 

Françoise. Retraitée. Culture philosophique

 

C’est avec beaucoup d’empathie, d’admiration et de reconnaissance que j’ai lu ce tĂ©moignage.

Ce qui me frappe, c’est l’intelligence de l’écriture ciselĂ©e par sa vie,  ciselĂ©e par sa foi et comme tissĂ©es ensemble.

J’espĂšre que maintes personnes pourront lire ce tĂ©moignage (qui pourrait susciter un groupe de lecteurs/lectrices ?).

 

 

Anne. Professeur. Expérience charismatique

 

Ayant eu le privilĂšge de voir Odile juste avant son voyage vers le PĂšre, moment oĂč la vĂ©ritĂ© profonde de l’ĂȘtre se fait dense, je trouve que les pages que j’ai dĂ©jĂ  lues, donnent Ă  ce moment un sceau d’éternitĂ©.

Pour moi, la parole prophĂ©tique qu’elle a prononcĂ©e en ma prĂ©sence, se dĂ©roule sous mes yeux : « Le Seigneur continue son Ɠuvre » Ă  travers elle en nous la laissant proche de nous, sur notre table de chevet. Quel cadeau !

 

 

Michùle. Animatrice. Epouse d’un pasteur.

 

J’ai dĂ©vorĂ© le livre d’Odile. Il me semblait l’entendre parler comme elle le faisait si bien.

J’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© ce recueil. J’ai dĂ©jĂ  prĂȘtĂ© le livre Ă  une amie et je pense que je vais en commander quelques uns pour les diffuser autour de moi.

Je rends grĂące Ă  Dieu pour tout ce qu’il a fait pour Odile et pour les rĂ©percussions sur tous ceux qu’Odile a pu approcher, entourer de ses conseils et de son affection si tendre et si ferme Ă  la fois.

 

 

Paul. Un ami médecin.

 

J’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© la prĂ©sentation de la vie et de la pensĂ©e d’Odile.

Oui, Odile a Ă©tĂ© une vraie tĂ©moin de l’amour de Dieu.

A aucun moment de sa maladie qui a Ă©tĂ© un trĂšs long chemin, je ne l’ai jamais sentie en rĂ©volte.

Elle puisait la Vie directement dans la Vie Ă©ternelle.

Elle reste pour moi un ĂȘtre qui a su vivre sa foi en pleine lumiĂšre.

 

 

VĂ©ronique. Une amie d’une famille amie. Musicienne.

 

Merci d’avoir ouvert la malle aux trĂ©sors !

A la lecture de ces textes, j’ai Ă©tĂ© profondĂ©ment touchĂ©e. Ils sont pour moi un enseignement prĂ©cieux. Ils m’éclairent vraiment sur mon chemin.

Beaucoup sont des tĂ©moignages magnifiques qu’Odile nous laisse comme des cadeaux de vie. Ils sont basĂ©s sur du concret, sur des faits de vie toujours Ă  la lumiĂšre de la Parole de Dieu et dĂ©bouchent sur une vraie rĂ©flexion qui ne cesse de m’interpeller, car je les lis, je les relis tranquillement.

La plupart  se lisent facilement, parlant à la fois au cƓur et à l’esprit.
Je pense que beaucoup de gens pourront ĂȘtre touchĂ©s Ă  travers ces Ă©crits.

 

 

Chacun de ces Ă©chos nous dit quelque chose de ce que livre apporte, Ă©voque, suscite. Nous y voyons l’Ɠuvre de l’Esprit, un Souffle de Vie.

 

Source : Ces quelques textes font partie d’un ensemble de tĂ©moignages recueillis aprĂšs le dĂ©part d’Odile et la publication du livre .  Le livre d’Odile a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par Françoise Rontard sur le site de TĂ©moins : http://www.temoins.com/evenements-et-actualites/sa-presence-dans-ma-vie.html. Des commentaires sur le livre y ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s par la suite, parmi lesquels nous avons extraits ceux qui sont prĂ©sentĂ©s ici.


Aujourd’hui, nous sommes tous frùres à Bamako !

La rencontre de Habib KoitĂ© et Eric Bibb dans l’album : « Brothers in Bamako ».

Bamako : une ville africaine qui, peut ĂȘtre, passait inaperçue. La voici aujourd’hui, en ce dĂ©but de l’annĂ©e 2013, au centre de l’actualitĂ©. L’attention du monde se porte sur le Mali.

Certes, depuis un an, des groupes islamistes avaient conquis une partie du pays. Le fanatisme religieux se rĂ©pandait en exactions et imposait sa loi. En regard, on voit maintenant le prix de la dignitĂ© humaine, du respect de l’homme, de la libertĂ©, de la tolĂ©rance. On saisit la valeur concrĂšte de ce qui, dans certains contextes, peut apparaĂźtre comme des banalitĂ©s, voire de grands mots. Les populations de Gao et de Tombouctou, qui ont accueilli dans la liesse les armĂ©es françaises et maliennes, ont tĂ©moignĂ©, par leur enthousiasme, de l’importance existentielle de ces valeurs. Pour des français, cet Ă©vĂ©nement Ă©voque la mĂ©moire de la libĂ©ration vĂ©cue en 1944.

Mais, on le sait, les batailles se gagnent dans  les esprits et dans les cƓurs. Comment une qualitĂ© de vie peut-elle s’exprimer, attirer, mobiliser ? Le Mali est un pays oĂč les artistes sont nombreux et actifs. Quelques mois avant le paroxysme de la crise politique et militaire au Mali, un Ă©vĂ©nement Ă©tait intervenu dans le registre de la culture. C’était la production commune d’un CD par deux chanteurs- musiciens, l’un Malien, l’autre Afro-AmĂ©ricain. Habib KoitĂ© et Eric Bibb ont donnĂ© Ă  cette expression, une portĂ©e symbolique en l’intitulant : « Brothers in Bamako » (1). « FrĂšres Ă  Bamako », ils tĂ©moignent ensemble de l’amitiĂ©, de la fraternitĂ©, de la beautĂ©. A travers ces deux itinĂ©raires, des courants culturels  convergent et portent du sens.  On trouvera sur internet toute l’information souhaitable concernant les chemins parcourus par Habib KoitĂ© et Eric Bibb (2). L’un et l’autre s’enracinent dans un  riche hĂ©ritage culturel. L’un et l’autre ont parcouru et parcourent aujourd’hui le monde. Ainsi, « Brothers in Bamako » tĂ©moigne Ă  la fois d’une rencontre authentique, d’une harmonie entre deux courants musicaux, mais aussi d’un vĂ©ritable universalisme. Nous recevons cet universalisme comme une victoire sur le clinquant et la superficialitĂ© d’une sociĂ©tĂ© tournĂ©e vers le paraĂźtre et sur la barbarie engendrĂ©e par le fanatisme religieux.

 

Ainsi pouvons nous lire le descriptif de cet album : « J’ai  regardĂ© mes parents et cela a dĂ©teint sur moi ». C’est ainsi qu’Habib KoitĂ© trace les origines de son mĂ©tier mais aussi de son talent de griot du XXĂš siĂšcle. Eric Bibb peut en dire autant, lui qui, non content d’avoir un pĂšre chanteur, est le filleul de Paul Robeson. Habib est hĂ©ritier d’un  savoir ancestral utilisĂ© au profit d’une chanson qui le place parmi les voix les plus influentes de l’Afrique contemporaine. Eric s’est imposĂ© dans la nouvelle gĂ©nĂ©ration des bluesmen sans pour autant renier les hĂ©ritages du folk song et du gospel. Quoi de plus naturel alors pour ce Malien et cet Afro-AmĂ©ricain que de faire rimer leurs guitares et leurs voix pour partir dans un blues trans-Atlantique ? Deux chanteurs populaire, deux chanteurs enracinĂ©s dans une tradition ancienne et ce qu’elle transmet : un  savoir-faire, un rĂ©pertoire exemplaire, une maniĂšre d’utiliser la chanson pour jouer un rĂŽle citoyen. Les deux ont acquis, humblement, le sens d’une chanson qui peut imprĂ©gner la sociĂ©té ».

Dans ce descriptif, Etienne Bours nous raconte Ă©galement comment Habib et Eric se sont rencontrĂ© voici une dizaine d’annĂ©es. ils ont sympathisĂ©. Il sont restĂ©s en relation . L’amitiĂ© Ă©tait lĂ . Peu Ă  peu, se revoir devint d’abord un  rĂȘve, puis un projet. Et rĂ©cemment, les deux chanteurs  se sont rencontrĂ©s. « Ils se sont assis, face Ă  face, guitares en main pour aborder le rĂ©pertoire possible ». Ensemble, ils ont produit cet album. « C’est sans directive prĂ©cise que s’élabore alors le rĂ©pertoire commun. Les langues se dĂ©lient au rythme des guitares et c’est avec un naturel Ă©vident que le chemin se trace..  Habib regarde et chante l’Afrique, mais un Afrique affectĂ©e,  transformĂ©e peut-ĂȘtre par le reste du monde. Eric est sensible Ă  cette dĂ©marche dans laquelle il se retrouve ».  Sensible aux aspirations sociales, il reprend une chanson de Bob Dylan des annĂ©es 60 : « Blowin’ in the wind ». « Cette chanson mĂ©rite d’ĂȘtre chantĂ©e par un  Africain et un Afro-AmĂ©ricain qu’aucun vent ne sĂ©pare ». « Tous deux regardent l’ĂȘtre humain  dans un miroir : l’homme qui a l’habitude de se servir en premier en se moquant des consĂ©quences, mais aussi l’homme inquiet qui a besoin de temps, de lumiĂšre,de foi, de solidaritĂ©, de respect. Puis les guitares partent ici ou lĂ  dans des Ă©vocations poĂ©tique et trĂšs personnelles d’airs anciens et immortels »

Eric Bibb et Habib Koité nous prouvent, avec beaucoup de talent, que la chanson  la plus simple est souvent la plus efficace et que chanter comme ils le font est une nécessité universelle. Nous avons besoin de ce type de rencontre par delà les frontiÚres, les modes, les dictats économiques » conclut Etienne Bours. « Parce que cette chanson est vivante, franche et profondément humaine »

En naviguant dans l’univers des mĂ©dias, sans ĂȘtre expert dans le champ musical, on apprend et on fait des dĂ©couvertes. Et ainsi, de fil en aiguille, nous avons rencontrĂ© cet album avant que l’actualitĂ© mette le Mali sur le devant de la scĂšne.. Dans la conjoncture rĂ©cente, cet album a pris toute sa dimension : non seulement un Ă©vĂ©nement artistique dans « la retrouvaille de deux « songwriters » aux univers complĂ©mentaires : le blues de Memphis et le folk mandingue de Bamako, mais aussi un  Ă©vĂ©nement spirituel : une affirmation conjuguĂ©e du Bien  et du Beau, l’expression d’une amitiĂ© et d’une harmonie, le plaisir joyeux d’ĂȘtre ensemble, un message de fraternitĂ©. Aujourd’hui, rĂ©trospectivement, dans la foulĂ©e de la libĂ©ration de Gao et de Tombouctou, nous pouvons voir aussi dans cet Ă©vĂ©nement, une portĂ©e politique. Un moment dans l’histoire, un prĂ©sident amĂ©ricain, face Ă  une menace d’invasion, avait proclamĂ© sa solidaritĂ© avec les habitants de Berlin en proclamant : « Nous sommes tous des berlinois ».  Nous savons bien que chaque situation est complexe. Les divisions et les fragilitĂ©s qui existent Ă  l’intĂ©rieur du Mali sont connues. Mais, selon le fil conducteur que nous venons de suivre, dans la reconnaissance des grandes valeurs africaines que sont l’hospitalitĂ© et la solidaritĂ© et dans la conscience de ce qui nous Ă©lĂšve et nous unit face Ă  la barbarie, nous pouvons dire, nous voulons dire, comme une affirmation universaliste : « Nous sommes tous frĂšres Ă  Bamako ! ».

 

J H

(1)            Brothers in Bamako.  Habib KoitĂš. Eric Bibb. Dixiefrog.  Ecouter l’album en entier :

http://www.deezer.com/fr/album/5973303

Présentation de Eric Bibb et Habib Koité sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Eric_Bibb  http://fr.wikipedia.org/wiki/Habib_Koité

Sur la terre comme au ciel

Jadis, et aujourd’hui encore, dans certaines civilisations, il y a comme une proximitĂ© entre les vivants et les morts. Cette proximitĂ© peut ĂȘtre vĂ©cue comme une atteinte Ă  l’autonomie et Ă  l’initiative des vivants. Contre cet excĂšs, il y a eu un mouvement de bascule en sens inverse. Aujourd’hui, dans le tohu bohu d’une vie trĂ©pidante, on oublie facilement ceux qui ont quittĂ© l’univers terrestre. A cet Ă©gard, le terme de disparition, s’il  peut ĂȘtre entendu dans des sens diffĂ©rents, Ă©voque nĂ©anmoins une rupture des contacts et des liens. Cette reprĂ©sentation s’oppose Ă  ce qui, dans les liens affectifs, appelle une continuitĂ©, quelque soient les transformations Ă©videmment nĂ©cessaires.

Cependant aujourd’hui, une nouvelle reprĂ©sentation de l’univers apparaĂźt . Dans le passĂ©, une approche analytique a souvent prĂ©valu en mettant davantage l’accent sur ce qui sĂ©pare que sur ce qui relie. Aujourd’hui, une pensĂ©e holistique se dĂ©veloppe comme en tĂ©moigne le progrĂšs de l’écologie . On perçoit de plus en plus les interrelations, les interconnexions qui caractĂ©risent notre univers. Internet exerce une influence sur tous les registres, y compris nos reprĂ©sentations. On a pu dĂ©finir la spiritualitĂ© comme « une conscience relationnelle ». La prĂ©sence d’une « conscience supĂ©rieure » dans l’univers peut ainsi ĂȘtre perçue comme ce qui porte une montĂ©e de la reliance et s’oppose Ă  une chute dans la dispersion et le nĂ©ant.

 

Dans une perspective chrĂ©tienne, telle que nous la prĂ©sente JĂŒrgen Moltmann, un grand thĂ©ologien qui sait entrer en phase avec le mouvement de notre culture, une « nouvelle pensĂ©e trinitaire » met l’accent sur une reprĂ©sentation de Dieu comme une communion d’amour entre les personnes divines. De mĂȘme, la rĂ©jouissance des ĂȘtres humains en Dieu est partagĂ©e. « Les hommes se rĂ©jouissent de Dieu et Dieu est heureux de son peuple » (EsaĂŻe 65.19). Cette rĂ©jouissance n’est pas destinĂ©e Ă  ĂȘtre vĂ©cue solitairement. « La communion directe avec Dieu conduit Ă  une communion directe des ĂȘtres humains entre eux  »

Dans cette perspective, les ĂȘtres humains recueillis par Dieu aprĂšs leur mort participent Ă  une communion en Christ. Et, par delĂ , il  y a « une communion entre les vivants et les morts ». La communion du Christ s’étend Ă  la fois aux vivants et aux mort. « C’est pour ĂȘtre Seigneur des morts et des vivants que Christ est mort et qu’Il a repris vie » (Romains 14.91). Ainsi, il n’y a pas de barriĂšre entre les vivants et les morts. La communion du Christ comprend en quelque sorte deux demi cercles : d’un cĂŽtĂ© la communautĂ© des vivants, de l’autre cĂŽtĂ©, celle des morts. L’espace de vie des vivants a des frontiĂšres ouvertes comme celui de l’espace des morts. « Il y a bien une communion « infrangible et indestructible » entre les vivants et les morts. Celle-ci s’exerce en Christ, « non pas une communion dans l’expiation, mais une communion dans la mĂȘme espĂ©rance
En Christ ressuscitĂ©, il existe une prĂ©sence des morts avec nous les vivants ». Il n’y a pas de barriĂšre entre les « humains terrestres » et les « humains cĂ©lestes » selon une appellation qui nous vient comme suggestive.

Et comment cette proximitĂ© des morts peut-elle se manifester ? Elle se dĂ©ploie dans la communion en Christ. « Chaque fois que l’amour inconditionnel de Dieu nous devient proche, les morts que nous aimons nous sont proches aussi. Plus nous devenons proches du Christ, plus nous entrons dans la communion avec les morts ».

Et, ensemble, vivants et morts, nous sommes en marche avec le Christ, dans le processus qui mĂšne Ă  l’avĂšnement du Royaume de Dieu, Ă  la seconde crĂ©ation.

 

A l’expĂ©rience, on constate que le message apportĂ© sur ce thĂšme par diffĂ©rents milieux chrĂ©tiens est parfois brouillĂ© par les sĂ©quelles d’un hĂ©ritage oĂč le pouvoir religieux a Ă©rigĂ© des reprĂ©sentations de l’au-delĂ  et les a utilisĂ© Ă  son profit, oĂč des camps opposĂ©s ont dressĂ© des barriĂšres, oĂč une culture de la peur s’est imposĂ©e Ă  travers les mentalitĂ©s. C’est pourquoi, en rĂ©ponse Ă  des aspirations vitales, une question majeure de sens, une question de vie ou de mort, la clarification thĂ©ologique apportĂ©e par JĂŒrgen Moltmann, nous paraĂźt bienfaisante. A partir des textes bibliques, il nous introduit ainsi dans la signification de la rĂ©surrection. La vie Ă©ternelle ne se dĂ©finit pas en opposition avec la vie terrestre. « RĂ©surrection des morts » signifie que cet ĂȘtre mortel revĂȘtira l’immortalitĂ© (1 Corinthiens 15.54). Les termes les plus proches de la rĂ©surrection dont il est question dans le Nouveau Testament sont « transformation » (1 Corinthiens 15.54). et « transfiguration ». La rĂ©surrection signifie alors qu’un ĂȘtre humain trouve en Dieu, sa guĂ©rison, sa rĂ©conciliation et son accomplissement »

 

Nous sommes, ensemble, en chemin, vers un univers renouvelĂ©, une seconde crĂ©ation oĂč Dieu sera tout en tous  (1 Corinthiens 15.28).

 

JH

 

Les sources sont mentionnĂ©es dans l’article : « La vie par delĂ  la mort » publiĂ© sur la site : « l’Esprit qui donne la vie »

http://www.lespritquidonnelavie.com/?p=822Il Il s’agit notamment du livre : Moltmann (JĂŒrgen). La venue de Dieu. Eschatologie chrĂ©tienne. Cerf, 1997.

Quand on n’a que l’amour

Amour reçu. Amour donné : une vie pleine.

Amour vĂ©cu au long des annĂ©es : au delĂ  des Ă©preuves, une vie comblĂ©e. Amour d’un jeune couple : promesse de lendemain. Compagnonnage oĂč des gens esseulĂ©s, rompus parfois par des sĂ©parations et des brisements, reprennent vie.

Mais, au sens large, l’amour recouvre de multiples registres, de l’amour entre parents et enfants jusqu’à toutes les amitiĂ©s profondes qui s’expriment dans un partage, source de paix et de joie. Et les petits gestes d’affection et de reconnaissance dans la vie quotidienne : un  sourire, un regard. C’est l’Ɠuvre de Dieu. Nous lisons la parole biblique comme l’expression du projet d’amour d’un Dieu  qui est, lui-mĂȘme, communion d’amour. Le cƓur de l’Evangile, c’est l’amour : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĂ© (Evangile de Jean 15.2)

Certains vivent dĂ©jĂ  cette rĂ©alitĂ©. D’autres sont Ă  sa recherche. Ils l’appellent dans les travers de leur vie, la solitude ou la tourmente. Plus ou moins confusĂ©ment, ils crient des prisons oĂč ils peuvent s’ĂȘtre enfermĂ©s. En rĂ©ponse, sans cesse, l’Esprit est Ă  l’Ɠuvre et cherche Ă  se faire entendre. Dans la multiplicitĂ© des chemins et des situations, l’amour est plus ou moins clairement ressenti comme la seule rĂ©ponse capable d’apporter une vie pleine et de donner la capacitĂ© de faire face individuellement et collectivement aux manifestations du mal.

 

DĂ©sormais inscrit dans la mĂ©moire collective, et Ă  nous transmis dans telle ou telle circonstance, une chanson monte en rĂ©ponse Ă  ces questionnements et Ă  ces prises de conscience. C’est la chanson de Jacques Brel : « Quand on a que l’amour ».  Cette voix se rappelait Ă  moi, et, dans le dĂ©tour d’une recherche sur internet, je l’ai retrouvĂ© sur le site des Ă©ditions Monte Christo dans la sĂ©lection vidĂ©o des « RĂ©enchanteurs ». Que ceux qui ont des oreilles entendent ! Que ceux qui sont en recherche Ă©coutent ! il y a dĂ©jĂ  une rĂ©ponse dans l’esprit qui s’exprime sur ce site et dans cette rubrique : « rubrique consacrĂ© au rĂ©enchantement, Ă  l’expression de la vie dans ce qu’elle a de merveilleux, d’unique, d’édifiant, afin que nous choisissions notre camp : celui des veilleurs de valeurs et des passeurs de lumiĂšre et d’espĂ©rance . Quelques minutes pour prendre le temps de vivre, pour renouveler son regard sur le prĂ©cieux de la vie pour renouer avec les simplicitĂ©s originelles hors desquelles il n’y a point de plĂ©nitude possible ».

Et donc, cette rubrique, Ă  la mention : « Amour, joie d’aimer. Le pouvoir transfigurateur de l’amour » nous prĂ©sente la chanson de Jacques Brel : « Quand on a que l’amour ». Une chanson qui vient de loin puisqu’elle date de 1956 et qui s’exprime dans cette vidĂ©o selon le contexte et la forme de l’époque : « Une vidĂ©o  dĂ©pouillĂ©e, sans couleurs et sans paillettes, sans artifice et musique synthĂ©tique qui montre un chanteur sans masque, Ă  fleur de peau tel qu ‘en lui-mĂȘme et qui se donne totalement dans une Ă©nergie et une gĂ©nĂ©rositĂ© magnifiques ». Cette chanson connut un grand succĂšs Ă  l’époque. Elle retentit aujourd’hui avec la mĂȘme force.

http://www.montecristo-editions.com/site/pages/reenchanteurs/video.php?video=101

 

Et on peut en mĂ©diter ici quelques paroles : « Quand on a que l’amour Ă  offrir en priĂšre pour les maux de la terre en simples troubadours. Quand on a que l’amour pour tracer un chemin et forcer le destin Ă  chaque carrefour. Quand on a que l’amour pour parler aux canons et rien qu’une chanson pour convaincre un tambour. Alors, sans avoir rien que la force d’aimer, nous avons dans nos mains, Amis, le monde entier ! ». Gandhi et Martin Luther King nous ont montrĂ© que l’amour, sous la forme de la non violence, pouvait triompher de pouvoirs oppresseurs. Ainsi l’amour est une force qui agit Ă  la fois sur le plan personnel et sur le plan collectif . L’amour dĂ©place les montagnes. L’amour apporte la vie.

 

JH