Esprit d’enfance

Amour, humour, émerveillement. Les albums de Peter Spier.

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Avec quelques autres illustrateurs comme Quentin Blake (1), Peter Spier rejoint à travers son oeuvre l’esprit d’enfance : humour et émerveillement. Ayant vécu durant sa jeunesse aux Pays-Bas, Peter Spier émigre aux Etats-Unis où il va illustrer des dizaines de livres pour enfants (2). Et son œuvre se répand dans le monde. Elle nous rencontre, enfants comme adultes, à bien des étapes de notre vie.

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Dans la dynamique de son œuvre créatrice, Peter Spier nous est présenté dans une courte vidéo (4). La vidéo commence par un chant traditionnel issu d’un poème anglais du XVème siècle : « The fox went out on a chilly night » (5). C’est Peter Spier qui fredonne le premier couplet :

« Le renard partit la nuit pour chasser.

Il pria pour que la lune lui donne de la lumière

Car il avait plus d’un mile à faire

A parcourir avant d’atteindre la ville ».

Peter Spier reprend ce chant qui l’a inspiré pour illustrer un de ses premiers albums, d’abord pour partie couleur, pour partie noir et blanc, et puis, aujourd’hui, 53 ans après cette publication, complété par l’auteur à l’aquarelle pour une version e-book.

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Peter Spier a fréquenté une école d’art à Amsterdam avant d’émigrer aux Etats-Unis où il a illustré environ 150 livres.

Le premier livre de Peter Spier mis en exergue par l’attribution d’un prix a été son album sur l’Arche de Noé (Noah’s Ark ) paru en 1977. Puisqu’il n’y a pas de texte, c’est à travers l’illustration que la réalité de l’histoire apparaît. Les détails enchantent. Noé ramasse les œufs de ses poules !

Et la seconde réussite de l’auteur, c’est l’album sur la chanson du renard parti chasser à la ville. Peter Spier a également réalisé un grand album sur les gens dans le monde (« People »), lui aussi très connu. Il nous raconte comment il a utilisé la documentation du National Geographic pour réaliser une illustration pleine de pittoresque et d’humour.

La vidéo se termine sur une image d’avenir. Peter Spier apprécie la qualité des images des ses aquarelles sur les e-books où la lumière illumine les photos.

Des commentaires sur l’auteur parsèment la vidéo. « Il permet à notre imagination de travailler ». Il nous entraîne dans une histoire. Mais c’est Peter Spier qui, avec un grand sourire, exprime le mieux l’esprit qui l’anime : « Je le fais pour les enfants et pour l’enfant qui est en moi ».

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Baba, auteur de l’album « Papa arbre » (3), a découvert très tôt les livres de Peter Spier. Dans sa veine artistique et poétique, il nous dit ici l’inspiration que lui apporte Peter Spier.

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Baba, quand et comment as-tu découvert cet auteur ?

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Je ne sais plus très bien, tout jeune, à la bibliothèque. J’avais aussi reçu certains de ses albums en cadeau d’amis bien inspirés. Mais, à vrai dire, c’est seulement maintenant, réouvrant ces livres avec mes propres enfants, que je mesure combien ils ont jalonné mon enfance, façonné mon imaginaire. Il y a d’abord Sept milliards de visages, qui n’étaient d’ailleurs que quatre à l’époque : un album magnifique, à la rencontre du monde, de l’humanité, de son immense diversité, un dessin florissant, une voix subtile, une vision de l’homme apaisée. Il y a Christmas, Rain… des albums sans paroles, une célébration du quotidien, de ces instants de grâce qui fondent l’existence. Il y a L’histoire de Noé : le récit biblique dévoilé dans toute sa richesse, dans sa chair, avec ses bruits, ses gestes, ses couleurs, ses odeurs, l’arche qui devient le refuge de la vie, de toute la vie.

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Il y a aussi Quand on s’ennuie : l’histoire géniale de deux frères désœuvrés à qui leurs parents reprochent de ne pas savoir s’occuper. Ils découvrent de vieux plans, rassemblent tout ce qu’ils trouvent, démontent la voiture, les haies, les rideaux, pour se fabriquer un avion. Leur envolée leur vaut de belles émotions et une bonne fessée de leurs parents ! Chaque histoire, chaque création de Peter Spier est l’histoire même d’une création, de ce moment où du rien jaillit le plein, où formes et couleurs nous invitent à « cet état d’invention perpétuelle », selon le mot de Paul Valery, qui n’est peut-être autre chose que l’enfance.

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Quels sont les albums de Peter Spier qui te plaisent le plus ?

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Tous. Je crois qu’aucun ne m’a déçu. Dès ses premiers albums, The Cow who fell in the canal, The Fox went out on chilly night, le talent de Spier éclate : l’éloquence de son dessin, son trait inarrêtable, son amour du détail, la tendresse de son regard, sa poésie, son humour. Spier est un héritier des paysagistes hollandais, d’Avercamp, de Van de Velde, de Van Goyen, de Ruysdael, attentifs au dialogue du ciel, de la terre et de l’eau, amoureux des gens, partagés entre le plaisir d’être chez soi, la douceur de l’intimité et l’appel du large, l’ivresse du chemin, l’horizon des navires à l’assaut de la mer.

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Américain d’adoption, il a consacré des albums très beaux à l’histoire des Etats-Unis, aux pionniers, à la naissance de la nation américaine, à la fondation de New-York. Il y a chez lui cet imaginaire du « nouveau monde » qui fait contrepoint avec ses origines néerlandaises. Il a aussi beaucoup travaillé à partir de chansons, des traditionnels – London Bridge is falling down, The Erie Canal, To Market, market, Hurrah, we’re outward bound !, And so my garden grows – dont les paroles scandent ses planches, font courir le regard du lecteur et révèlent toute la musicalité de ses visions.

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Quelle inspiration trouves-tu chez Peter Spier ?

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Ce sont des leçons. Tout chez Spier mérite d’être regardé parce que, lorsqu’il pose son regard sur les choses, rien pour lui n’est indigne d’être regardé. Il y a chez lui un appétit fabuleux, cette envie de faire l’inventaire du monde, de mettre partout ses yeux et ses pinceaux. La trame est toujours assez simple. Il imprime d’abord un mouvement, on suit un personnage, une rivière, un bateau, une voiture, une voix, ou, à l’inverse, on voit le monde, les gens, la nature se déployer, aller, venir, revenir, vivre, mourir, autour d’un même lieu, d’un même édifice, d’un même objet.

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Et puis il y a ces moments où tout s’arrête, où tout cède à la contemplation, à la couleur, à la douceur d’une lune, au parfum d’une prairie, à la fantaisie d’un nuage, à la fragilité d’une goutte d’eau, au fouillis d’un garage, au clair-obscur d’une rue … C’est dans ces moments-là que la nature, l’ouvrage des hommes et le désordre qu’ils sèment se retrouvent pour toucher au sublime.

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(1) Site de Quentin Blake : http://quentinblake.com/

(2) Itinéraire de Peter Spier sur wikipedia anglophone : http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Spier

(3) « Sur ce blog : « Papa arbre. Un album intime » : https://vivreetesperer.com/?p=1031

(4) Peter Speer author video : http://www.youtube.com/watch?v=cnR5u7T9F_c

(5) « The fox went out on a chilly night » : histoire et texte de cette chanson sur Wikipedia anglophone : http://en.wikipedia.org/wiki/The_Fox_(folk song)

 

 

Comme les petits enfants

Accueil, confiance et émerveillement

Odile Hassenforder : Sa présence dans ma vie.

Lieu ordinaire : dans la banlieue sud de la région parisienne, au troisième étage d’un petit immeuble, un angle de vue sur un mélange de végétation et de constructions et un  vaste espace de ciel. Mais, à partir de ce lieu ordinaire, dans une méditation quotidienne, Odile sait s’émerveiller. Elle apprend à recevoir. Elle découvre une harmonie. « Une atmosphère de confiance germe en moi. Je pense à l’enfant qui accueille la vie…Je deviens de plus en plus attentive à la semence intérieure qui germe, à l’écoute de l’intuition spirituelle,  à l’éveil de tout ce qui est bien-beau-bon autour de moi ». (1)

Mon fauteuil de méditation matinale est orienté à l’est.

J’aime admirer le lever de soleil, ces nuages qui s’éclairent, se colorent, passent du gris au rosé, avancent plus ou moins vite selon le vent… La vie est mouvement. La vie est énergie. Elle n’est pas statique comme l’expriment des pessimistes aveugles à ce renouvellement perpétuel.

Pour ma part, de tels spectacles de la nature, de la simple pâquerette au coucher du soleil et au ciel étoilé, m’émerveillent. Je sens mon cœur se dilater. J’appartiens à cet univers visible, mais  aussi invisible…Quelle magnificence. Emerveillement qui suscite l’adoration du Créateur : « L’homme a-t-il tant d’importance pour que tu t’occupes de lui ? » (Psaume 8/5). Et moi, je me sens toute petite, et pourtant je suis une créature merveilleuse (Psaume 139/14).

Un contentement intérieur s’établit peu à peu en moi. Comme les pièces d’un puzzle s’ajustant les uns aux autres, je découvre peu à peu un magnifique tableau. Cette vision et ce ressenti de bien-être m’envahissent. Et ma respiration devient le lieu de mon corps à mon mental s’épanouissant dans cet univers spirituel qui me dépasse. Alors s’éveille en moi une joie paisible, reliée à l’être suprême, mon Dieu, qui m’habite. Problèmes, inquiétudes, angoisses s’éloignent, se rapetissent comme les objets dans l’image d’un appareil de photo lorsque le focus agrandit le champ de vision. Une atmosphère de confiance germe en moi. Je pense à l’enfant qui accueille la Vie. Les paroles de Jésus me reviennent à l’esprit : « Le Royaume de Dieu appartient à ceux qui ressemblent à ces enfants » (Matt 19/14).

En moi, je connais cette conversion progressive de mon attention : de volontaire qui cherche le « bon modèle » chrétien à reproduire, je deviens de plus en plus attentive à la semence intérieure qui germe, à l’écoute de l’intuition spirituelle en moi et aussi à l’éveil à tout ce qui est bien-beau-bon autour de moi.

Odile Hassenforder

Écrit personnel 2007

 

(1) Odile Hassenforder. Sa présence dans ma vie. Parcours spirituel. Empreinte Temps présent. 2011 (p 213-214)

Sur ce blog : autres textes d’Odile  Hassenforder : https://vivreetesperer.com/?tag=odile-hassenforder

Histoires d’enfance

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          France a été infirmière en pédiatrie et ensuite potière. Mariée, elle est mère de quatre fils. Elle a une relation presque « poétique »  avec les enfants. « Les enfants », nous dit-elle, « ont des clefs de connaissance que nous n’avons pas ». Elle nous raconte ici deux histoires.

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         « Un petit garçon de sept ans m’a demandé à faire de la poterie. Un jour, il arrive bouleversé. Sa mère est impossible et méchante. Son père est parti et l’institutrice est peu bienveillante. Il a du mal à lire et à écrire. « On dit que je suis un poète… mais je ne sais pas ce que c’est, un poète » ? Je lui répond : « Un poète, c’est une personne comme toi : la tête dans les étoiles et un cœur grand comme ça ». Lui : « Ah, c’est une bonne définition ! ». Moi : « Sais-tu ce qu’est une définition ? ». Lui : « Oui, c’est quand ce que l’on dit, ça s ‘écrit … ».

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         Dans un service de pédiatrie, un enfant de dix ans, atteint d’une leucémie gravissime, va s’en aller. Il me demande de rester près de lui, cette nuit du 24 au 25 décembre. Le chef de service refusera que je reste. Une psychologue m’a demandé : « Pourquoi voulez-vous rester ? Qu’est ce que la mort de cet enfant peut vous faire ?… » Or, cet enfant avait été complètement abandonné par sa famille. Je suis retourné voir l’enfant pour lui expliquer que je n’avais pas le droit de rester avec lui, mais lui ai-je dit : « Je penserai à toi toute la nuit ». Il m’a répondu : « Je vais aller au Ciel à quatre heures du matin ». « Et il est parti à quatre heures du matin ».

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Histoires émouvantes : une invitation à écouter.

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Contribution de France.

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On pourra lire sur ce blog : « L’enfant : un  être spirituel » : https://vivreetesperer.com/?p=340

Quand un jeune africain construit, à quatorze ans, une éolienne pour apporter l’électricité dans son village

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« The boy who harnessed the wind ».

 

         Dans notre monde où violences, déchirements et souffrances ne sont que trop visibles, il y a aussi un mouvement vers la paix, la liberté, la solidarité qui conforte notre espérance. Et, en regard de tout ce qui porte atteinte à la vie, il y a une multitude de gestes et de comportements qui nous parlent de bonté, de générosité, de créativité.

Les échos qui nous en parviennent touchent notre cœur et suscitent en nous enthousiasme et émerveillement.

         Aujourd’hui, l’information circule à travers le monde et nous découvrons des merveilles sur le web. Et, ainsi, nous pouvons partager aujourd’hui l’histoire de William Kamkwanba, un jeune africain du Malawi, qui, à quatorze ans, dans un environnement particulièrement démuni, a construit par lui-même, une éolienne dans un petit village éloigné.

          Il était une fois…  un jeune garçon qui avait commencé à aller à l’école et qui, à la suite d’une grande sécheresse et famine, qui, en 2002, avait ravagé son village et ruiné sa famille, n’a pu poursuivre des études faute de pouvoir payer les droits de scolarité correspondant. A l’école, William avait commencé à aimer les sciences. Alors, désormais en dehors de toute scolarité, il s’est rendu à la bibliothèque publique d’une ville voisine pour y emprunter des livres de physique, et, tout particulièrement un livre qui va l’accompagner dans sa démarche : « Using energy ».

         A partir de cet ouvrage, mais en devant suppléer aux lacunes de celui-ci quant au comment faire, William va s’engager à 14 ans dans la construction d’une éolienne. Car, nous dit-il, dans la vidéo (1) qui raconte son histoire,  « il y assez de vent au Malawi ».  Tout seul, malgré les incompréhensions et les moqueries, à partir de matériaux issus de rebuts, il parvient à construire une éolienne rudimentaire, mais efficace. Dans ce village démuni, quelque part l’électricité apparaît. Et nous participons à la joie de William lorsqu’il parvient grâce à cette électricité à écouter de la musique reggae en provenance d’une radio du Malawi. Et, pour la ferme, il réalise une seconde éolienne permettant de pomper l’eau.

         Désormais, William n’est plus confronté aux moqueries. Et lorsqu’il va rapporter les livres empruntés à la bibliothèque, il peut répondre à la question du bibliothécaire : « Vous avez construit une éolienne en utilisant le savoir qui est dans ce livre ? Et je répondis : « oui ». L’histoire se répand dans le pays. A la fin de l’année 2006, la presse en parle. En décembre 2007,  ce jeune garçon créatif est invité pendant trois semaines aux Etats-Unis, un pays qui sait encourager les talents dans le monde. En 2009, il est invité au forum Ted. Ce témoignage est présenté sur une autre vidéo (2) et se termine par une expression de confiance : « Dieu bénit.  N’abandonnez pas ! ». William Kamkwanba va pouvoir poursuivre des études. Et grâce à lui, son village aujourd’hui dispose de l’électricité. Voilà qui change la vie de sa famille et de toutes les familles de ce village… En 2013, un livre racontant cette histoire vient d’être publié : « The boy who harnessed the wind » (Le garçon qui a dompté le vent » (3). William se consacre aujourd’hui à la construction d’éoliennes pour mettre l’électricité à la disposition de ses concitoyens, et, par là même aussi l’accès à internet.

         L’exemple de William n’est pas isolé.  On trouve sur le web des vidéos qui témoignent de la créativité d’autres jeunes africains (4). Il y a dans les pays du sud, en phase avec une capacité de communion spirituelle, un élan de vie qui se traduit de multiples façons : dans la manière dont les enfants surmontent les obstacles pour se rendre à l’école (5), dans la lecture partagée des albums et des livres (6), dans un engagement musical (7). Et, aux cotés de ces enfants, de ces jeunes, il y a des adultes qui les accompagnent, car il n’y a pas plus belle tâche.  Bien sûr, nous entendons là un appel universel et là où cela est nécessaire, dépassons les encombrements, les rigidités, les surdités. Aujourd’hui comme hier, il y a une ouverture vers l’avenir. Il était une fois…

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(1)            La vidéo sur You Tube : African genius : 14 years old self-taught engineer makes electricity for village : http://www.youtube.com/watch?v=rruNxURlWCY

(2)            William Kamkwamba. « How I harnessed the wind » (Ted talks, 2009) : http://www.youtube.com/watch?v=6QkNxt7MpWM

(3)            William Kamkwamba  présente son œuvre sur un site personnel : http://www.williamkamkwamba.com/ On trouvera sur ce site les coordonnées de son livre : The boy who harnessed the wind by William Kamkwamba and Bryan Mealer (2013).

(4)            Agé de 15 ans, un jeune de Sierra Leone, Kelvin Doe, s’est formé par lui même et est devenu un brillant inventeur, fabriquant des batteries, des générateurs et des transmetteurs à partir de rebuts et créant sa propre station de radio. Il a été invité au MIT aux Etats-Unis.. Voir la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=XOLOLrUBRBY

(5)            Sur ce blog : présentation du film : « Sur le chemin de l’école » : https://vivreetesperer.com/?p=1556

(6)            Sur ce blog,  présentation du livre « Laissez les lire » dans lequel Geneviève Patte présente son itinéraire de bibliothécaire pour enfants, très en phase avec les expériences de lecture dans les pays d’Amérique Latine : https://vivreetesperer.com/?p=1556

(7)             Sur ce blog : « De la décharge publique à la musique » https://vivreetesperer.com/?p=1603

Sur le développement en Afrique, sur le site de Témoins, on pourra lire : Promesses d’avenir pour l’Afrique : un nouveau regard : http://www.temoins.com/societe/promesse-d-avenir-pour-l-afrique.-un-nouveau-regard.html

De la décharge publique à la musique

Au Paraguay, des jeunes forment un orchestre à partir d’instruments fabriqués à partir de déchets.

Quel contraste ! Dans une banlieue d’Asuncion, la capitale du Paraguay, au bidonville de Cateura, un lieu envahi de détritus qui y sont rejetés, un orchestre formé par des jeunes est né.  C’est le « Landfill Harmonic ». Le processus de dégradation a été retourné. Une vidéo (1) retrace pour nous une histoire émouvante de la manière dont des instruments de musique ont été fabriqués à partir du recyclage de déchets apportant ainsi une espérance à des enfants, à des jeunes dont l’avenir auraient été, sans  cela dépourvu de sens. Quel élan de vie ! « Le monde nous envoie des ordures. Nous lui renvoyons de la musique ».

Cette expérience a commencé, il y a cinq ans. Favio Chavez, musicien, joueur de clarinette et de guitare, avait commencé à développer un petit orchestre dans un autre lieu. C’est alors qu’il trouve un nouvel emploi à Cateura : un travail d’animateur dans une association environnementale en vue d’apprendre aux ramasseurs de détritus (« garbage collectors ») à se protéger eux-mêmes. Favio Chavez reprend alors son activité d’animation musicale auprès des jeunes. Mais pour cela, il a besoin d’instruments de musique. Favio Chavez en parle à un ramasseur de détritus, Nicolas Gomez, qui découvre dans la décharge un  ancien tambour, puis le répare. De fil en aiguille, comme il a été charpentier, il se met à l’ouvrage et fabrique une guitare à partir de matériaux trouvés dans la décharge. Bientôt, d’autres instruments vont apparaître. Alors, Favio Chavez peut créer un orchestre formé par des jeunes qui vont commencer à jouer de la musique de grande qualité, de Beethoven et Mozart à Henry Mancini et les Beattles.

Et l’orchestre « Lanfill Harmonic » part maintenant en tournée dans d’autres pays d’Amérique Latine. Aujourd’hui, sa prestation est connue bien au delà, notamment aux Etats-Unis comme en témoignent les articles de presse paru sur un site qui soutient cette remarquable initiative et la préparation d’un film à son sujet (2), et le visionnement de la vidéo sur You Tube et Vimeo par plus d’un million d’internautes.

Combien l’enthousiasme manifesté par les jeunes sur la vidéo est capable des nous émouvoir. « Quand j’entend le son d’un violon, je sens comme des papillons qui s’envolent en moi. C’est un sentiment que je ne peux expliquer », déclare une jeune adolescente. « Sans la musique, ma vie serait sans valeur », nous dit une autre. Cette initiative ne change pas seulement la vie de ces jeunes. Elle transforme également, par osmose, la vie de leur famille, la vie de la communauté locale. Ainsi, a-t-on pu voir tel parent renoncer à la drogue ou tel autre reprendre des études.

Ici, l’harmonie n’est pas seulement un effet de la musique. C’est aussi une harmonie entre les cœurs. Sympathie, émerveillement : une œuvre de l’Esprit.

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(1)            Landfill Harmonic : la vidéo présentant cette initiative : http://www.youtube.com/watch?v=fXynrsrTKbI  « Landfill » peut être traduit en français par : décharge publique. Les ramasseurs de détritus (« garbage collectors ») travaillent pour une réutilisation, un recyclage des ordures. L’orchestre : « Landfill Harmonic » a pu être appelé l’orchestre du recyclage.

(2)         Sur le site : Kickstarter, qui soutient, entre autres, cette initiative et la préparation d’un film à son sujet, une vaste information sur « landfill harmonic », notamment à travers un renvoi à  des articles de presse : http://www.kickstarter.com/projects/405192963/landfill-harmonic-inspiring-dreams-one-note-at-a-t