Vision et sens
C’est la connexion qui assure et sauvegarde la vie
C’est la connexion qui assure et sauvegarde la vie. A contrario, la déconnection mène à la dévastation. Richard Rohr, dans un texte de ses « Daily meditations » publié le 10 novembre 2024 (1) voit dans la déconnection l’origine du péril encouru aujourd’hui par...
Une spiritualité de l’humanité en devenir
Selon Ilia Delio Nous vivons dans un monde en pleine transformation. On peut considérer qu’une conscience planétaire est apparue, qu’elle qu’en soit les limites. Et, au sein de cette commune humanité, il existe des tendances et des courants différents selon les...
Une vision de l’amour divin et de l’union mystique
Une vision de l’amour divin et de l’union mystique Julian de Norwich Une mystique médiévale en Angleterre Au cours de l’histoire chrétienne, quelques humains ont vécu dans une telle communion avec le Christ et avec Dieu trinitaire qu’ils en ont reçu une vision de la...
La vision du monde selon le Nouveau Testament
D’après N T Wright, exégète et théologien anglais Au départ, dans les années 1970, N T Wright (1) est un exégète innovant qui prend en compte le milieu et la culture de l’époque où Jésus a vécu et où l’Évangile s’est propagé. Son parcours s’est poursuivi dans des...
Comment la conscience de la divinité de Jésus est apparue
Comment la conscience de la divinité de Jésus est apparue, engendrant une nouvelle psyché humaine et le bouleversement du monothéisme traditionnel ? « When did Jesus become God ?” par Ilia Delio Dans notre monde en mutation, notre culture en pleine transformation,...
Ubuntu : une vision du monde relationnelle
Au sein de la culture occidentale, en fonction de différents facteurs comme la perception des effets néfastes d’un extrême individualisme et la montée d’une vision écologique, on prend de plus en plus conscience d’une réalité jusque-là méconnue : la relation, la...
Un esprit de solidarité, du récit biblique à la présence de Jésus (1)
Quel est le sens biblique de la solidarité ? La question est posée à Renny Golden qui , dans les années 1980, s’est engagé en faveur de l’accueil aux Etats-Unis, des réfugiés d’Amérique Centrale fuyant la violence. « Le mot : solidarité n’apparaît pas tel quel dans la...
The Good Life
Ce que nous apprend la plus longue étude scientifique sur le bonheur et la santé Cette année 2023, vient de paraître le bilan d’une recherche exceptionnelle par son étendue et sa durée pour la compréhension de la b vie humaine dans son projet de vie bonne : »The Good...
Spiritualité et psychiatrie
La vision spirituelle du médecin psychiatre, Jacques Besson dans la découverte de nouveaux horizons : les neurosciences, les synchronicités, la lutte contre les addictions, l’usage des psychédéliques, le chamanisme… Auteur d’un livre sur : Addiction et spiritualité...
Dans la communion du Saint Esprit
In the fellowship of the Holy Spirit « In the fellowship of the Holy Spirit », c’est le titre d’un chapitre du livre de Jürgen Moltmann : « The source of life. The Holy Spirit and the theology of life » (1). A la suite d’un premier ouvrage de Moltmann : « The Spirit...
Ebloui par l’émerveillement
« Awe and amazement » Un autre regard Sur son site : “Center for action and contemplation”, Richard Rohr nous entraine dans une séquence sur les bienfaits de l’admiration et de l’émerveillement dans la vie spirituelle. Cette séquence est intitulée : « awe and...
Quelles visions du monde ?
Pour une vision du monde incarnationnelle.
Selon Richard Rohr (1)
Il y a plusieurs manières d’envisager le monde et de nous y situer. A cet égard, Richard Rohr distingue quatre grandes visions du monde que nous pouvons identifier en y regardant bien. Richard Rohr prend soin de nous dire qu’elles peuvent s’exprimer de bien des manières et qu’elles ne sont pas nécessairement séparées .
« Ceux qui ont une vision du monde matérielle croient que l’univers extérieur, visible est le monde ultime et « réel ». Les gens qui partagent cette vision du monde nous ont donné la science, la technologie, la médecine et beaucoup de ce que nous appelons aujourd’hui la civilisation. Une vision matérielle du monde tend à engendrer des cultures fortement orientées vers la consommation et vers la compétition et qui sont souvent préoccupées par le manque, puisque les biens matériels sont toujours limités ».
« La vision spirituelle du monde caractérise de nombreuses formes de religion et quelques philosophies idéalistes qui reconnaissent la primauté et la philosophie de l’esprit, la conscience, le monde invisible derrière toutes les manifestations. Cette vision du monde est en partie bonne aussi parce qu’elle maintient la réalité du monde spirituel, laquelle est déniée par de nombreux matérialistes. Mais, portée aux extrêmes, la vision du monde spirituel s’intéresse peu à la terre, au prochain, à la justice, parce qu’elle considère le monde pour une bonne part comme une illusion ».
Une source à l’intérieur de nous
« A spring within us » (1)
Selon Richard Rohr
C’est le titre d’un article de Richard Rohr autour de la source intérieure dont parle Jésus dans l’épisode de la femme samaritaine au chapitre 4 de l’Évangile de Jean. Il y voit le flux incessant de la grâce de Dieu envers nous.
« Dans les Écritures chrétiennes, nous lisons un texte au sujet de Jésus encourageant une femme samaritaine à puiser de l’eau d’un puit public et à lui en donner (Jean 4.7). A cet ancien puit, les rôles attendus sont renversés. Une vulnérabilité réciproque se révèle comme Jésus invite la femme à être à la fois la réceptrice et « la source », la donatrice de l’eau vive. Dans un genre de flux presque trinitarien, Jésus décrit ce transfert comme « l’eau que je vous donnerai sera comme une source à l ’intérieur de vous se déversant jusque dans la vie infinie » (Jean 4.14).
Comment les Béatitudes viennent éclairer nos parcours personnels et contribuer au développement d’une contre-culture
Un livre de Frédéric de Coninck, bibliste et sociologue
Les paroles de Jésus dans les Béatitudes apparaissent comme majeures dans son enseignement et elles viennent donc inspirer la vie chrétienne, mais pour un grand public, il peut être utile d’en rapporter la présentation dans Wikipédia : « Les Béatitudes (du latin beatitudo : le bonheur) sont le nom donné à une partie du Sermon sur la montagne, rapporté dans l’Évangile selon Matthieu (5.3-12) et à une partie de Sermon dans la plaine de l’Évangile selon Luc (6.20-23) » (1).
Reliance : une vision spirituelle pour un nouvel âge
Tout se tient. Nous sommes reliés, interconnectés. Dès 2006, dans son livre : ‘Something there’ (1), David Hay évoque la spiritualité en terme de ‘Conscience relationnelle’. Ainsi, dans la part de cette recherche consacrée à la vie enfantine, l’analyse des conversations avec les enfants montrait combien ils se sentaient reliés à la nature, aux autre personnes, à eux-mêmes et à Dieu.
La nouvelle science de la conscience
Pour une science post-matérialiste
Le terme matérialisme évoque des sens différents selon le contexte auquel on l’applique. Ainsi, dans la vie quotidienne, on peut désigner comme « matérialiste », « une personne qui cherche des jouissance et des biens matériels » (définition google). Ainsi, beaucoup de gens dans notre société ont pu être perçus à la fois comme individualistes et matérialistes. Aujourd’hui, on peut constater, au plan social, le développement d’attitudes et de comportements en réaction contre ce matérialisme pratique. En ce sens, le sociologue américain Ronald Inglehart désigne, en terme de post-matérialiste, une évolution culturelle dans les pays économiquement avancés dans laquelle les gens cherchent moins à satisfaire des besoins physiques élémentaires et davantage des besoins immatériels tels que l’estime, l’épanouissement de la personne ou les satisfactions esthétiques.
Cependant, sur un autre registre, le matérialisme désigne une philosophie d’après laquelle « il n’existe d’autre substance que la matière », « une doctrine qui rejetant l’existence d’un principe spirituel ramène toute la réalité à la matière et à ses modifications » (Google). L’origine de cette philosophie remonte à l’antiquité où elle figurait en regard d’autres écoles philosophiques. Cependant, dans la foulée du progrès scientifique, une métaphysique matérialiste a influé sur l’activité scientifique si bien qu’on peut évoquer un « matérialisme scientifique ». Dans le chapitre d’un livre qui œuvre en faveur du développement d’un paradigme post-matérialiste, ‘La nouvelle science de la conscience’ (1), Mario Beauregard répond à une question préalable : Qu’est-ce que le matérialisme scientifique aujourd’hui ? : « Peu de scientifiques sont conscients que ce que l’on appelle « la vision scientifique du monde » repose sur un certain nombre de postulats métaphysiques – c’est-à-dire des hypothèses sur la nature de la réalité – qui ont été proposées pour la première fois par certains philosophes présocratiques.
La pensée espérante est la pensée des possibles
Selon Jürgen Moltmann
Apparue dans les années 1960, la théologie de l’espérance de Jürgen Moltmann a répondu à une grande aspiration et suscité une dynamique qui s’est poursuivie à travers le temps (1). Cette dynamique se poursuit et garde toute son actualité comme en témoigne un petit livre publié chez Labor et Fides et intitulé : « Utopie » (2). Cet ouvrage reprend quelques textes fondateurs de Moltmann en les introduisant par un avant-propos de Marion Muller-Colard et en les accompagnant des éclairages de quelques théologiens. Nous présentons ici le premier des trois chapitres de Moltmann : « Utopie et pensée utopique ». La tonalité du chapitre nous apparaît dans cette profonde pensée : « La pensée espérante est la pensée des possibles » (p 17).
Du passé, du présent et du futur
Jürgen Moltmann nous appelle à réfléchir sur notre rapport avec le passé et avec le futur en passant par notre vécu du temps présent.
« La vie humaine est le temps de l’histoire. Elle est en tension entre le futur et le passé. Le futur est le domaine du possible, le passé, celui du réel ; quant au présent, c’est la ligne de front sur laquelle des possibilités peuvent être réalisées ».
Mais comment entrons-nous en rapport avec notre passé ? Comment notre mémoire s’exerce-t-elle et quel est son rôle ?
« Par le souvenir, nous rendons présentes les expériences passées, et par la mémoire, nous relions la réalité présente à la réalité passée » (p 13) ; Ainsi s’établit une « continuité rétrospective ». C’est la mémoire qui engendre également l’identité. « Aussi bien individuellement que collectivement, nous trouvons et confirmons notre identité grâce à une identification remémorant notre passé » (p 13). Notre ressenti de ces souvenirs peut être bien différent. Cependant, « ce passé peut influencer notre présent et notre futur, de telle façon que nous revenons toujours à ces évènements dont nous reconnaissons qu’ils font partie de notre histoire ».
Il y en a assez pour chacun
Comment l’expérience d’une communion dans l’Esprit permet de surmonter la pression de l’avidité collective et de générer un genre de vie communautaire
Une méditation sur « le communisme chrétien originel »
Par Jürgen Moltmann
Dans le Livre des Actes (4.32-34), Luc nous décrit un élan de partage dans la première église. « La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux… Il n’y avait parmi eux aucun indigent… ». Ce texte inspirant est bien connu, mais peut-on en tirer des enseignements pour aujourd’hui ?
Dans un livre, écrit dans la foulée de « The Spirit of Life » (1991), « The Source of Life » (La Source de Vie) (1), paru en 1997, se voulant accessible à un grand public, mais n’ayant jamais été traduit en français, Jürgen Moltmann a écrit un texte intitulé : « Une méditation sur le communisme chrétien originel » (2). Alors qu’on s’inquiète aujourd’hui des ravages entrainés par le productivisme et le consumérisme, et des inégalités résultant de la concentration des richesses, ce texte écrit il y vingt-cinq ans, nous paraît étonnamment actuel. Dans un société où le manque de sens engendre une fuite dans une avidité collective, la dynamique de l’Esprit, présente aux origines de l’Eglise et toujours disponible, se présente à nous pour nous inspirer une fraternité active, une vie pleine, une société apaisée.
Sortir du dolorisme
A plusieurs reprises, nous avons présenté sur ce blog des écrits de Bertrand Vergely (1). Bertrand Vergely, philosophe de culture et de conviction chrétienne orthodoxe, vient de publier un nouveau livre : « Voyage en haute connaissance. Philosophie de l’enseignement du Christ » (2). En page de couverture, ce livre est présenté dans les termes suivants : « Il existe aujourd’hui une crise morale et spirituelle très profonde en Occident, qui rend la vie fondamentalement absurde. L’absence de sens se traduit par une fuite dans les illusions et l’irresponsabilité. Bertrand Vergely propose une lecture stimulante et novatrice de l’enseignement christique qui nous montre comment naître à la vie spirituelle et grandir en conscience.
Quand la religion sort des visions politiques et dogmatiques léguées par l’histoire, spiritualité et philosophie se rencontrent. Le Christ n’est pas un adepte du dolorisme, ni uniquement un missionnaire social, il révèle surtout que nous avons en nous une destinée et des potentialités inouïes qu’il s’agit de découvrir ! ».
Comment la reconnaissance et la manifestation de l’admiration et de l’émerveillement exprimées par le terme : « awe », peut transformer nos vies
A certains moments, dans certaines circonstances, nous ressentons une irruption de beauté, un passage où nous sommes subjugués par un sentiment d’admiration et d’émerveillement, la manifestation d’une réalité qui nous dépasse. Dans la langue anglaise, il y a un terme qui désigne cette situation et l’émotion qui l’accompagne : « awe ». Certes, ce terme vient de loin et il véhicule des connotations différentes, mais, dans cette histoire, il s’est dégagé des ombres qui l’accompagnaient. Et aujourd’hui, cette « awe » attire l’attention des chercheurs en psychologie soucieux de contribuer au « Greater good », au meilleur bien.
Unis dans la continuité du temps
Selon Barbara Holmes
Du 30 octobre au 5 novembre 2022, sur le site du Center for action and contemplation, Richard Rohr a publié une séquence de méditations intitulée : « Garder la foi dans nos ancêtres » (« Keeping faith in our ancestors ») (1). Dans l’esprit du thème annuel : « Nothing stands alone » : « Rien n’est isolé ; tout se tient », cette séquence envisage la « communion des saints » : « A travers l’histoire, les humains ont souvent manifesté fortement leur appréciation d’une connexion avec leurs ancêtres », écrit Richard Rohr en poursuivant : « Je pense que cette notion collective de l’unité est ce que les chrétiens ont essayé de verbaliser lorsqu’ils ont ajouté tardivement à l’ancienne déclaration de foi des apôtres : « Je crois à la communion des saints ». Ils nous offrait l’idée que les morts en unité avec les vivants, qu’ils soient nos ancêtres directs, les saints en gloire ou même, ainsi appelées, les âmes du purgatoire » (« Partie d’un corps », mardi 1er novembre 2025). Sur ce blog, nous avons évoqué à de nombreuses reprises, la communion des vivants et des morts en évoquant notamment la théologie de Jürgen Moltmann (2). Nous abordons ce thème ici en rapportant la contribution de Barbara Holmes dans cette séquence : « The continuum of life » (La continuité de la vie » (3).
Une révolution spirituelle. Une approche nouvelle de l’Au-delà
Cet Au-delà qui nous fait signe
Par Lytta Basset
Nous sommes confrontés à la mort. Nous pouvons nous interroger sur notre sort personnel. Mais le problème est crucial lorsqu’advient le départ d’un proche. Dans la séparation, c’est la communication qui est rompue. L’amour se manifestait dans le dialogue. Et soudain, celui-ci s’interrompt. Notre proche aurait-il disparu à jamais ? Dans cette épreuve, on cherche une réponse. Certains contextes ne s’y prêtent pas. Il y a des empêchements dans les mentalités environnantes : matérialisme ou prescription religieuse de la séparation entre les vivants et les morts. Et, parfois dans les dédales, on doit rechercher un passage, c’est-à-dire un éclairage fondé. Ce fut le cas dans le récit rapporté dans l’article : « Cette vie qui ne disparaît pas » (1). L’issue, à tonalité biblique, ce fut la théologie de Jürgen Moltmann (2), à travers son livre : « In the end, the beginning », traduit ensuite en français : « De commencements en recommencements ». A l’époque, on pouvait avoir accès également à un témoignage existentiel de Lytta Basset : « Ce lien qui ne meurt jamais » (3). Or, théologienne, accompagnatrice spirituelle et auteure de nombreux livres appréciés (4), Lytta Basset vient d’expliciter son premier témoignage dans un livre qui vient bouleverser la représentation dominante de la relation avec les défunts, esquissant en même temps un nouveau paysage spirituel : « Cet Au-delà qui nous fait signe » (5).
« Dans « Ce lien qui ne meurt jamais », Lytta Basset racontait comment elle avait fait l’expérience de contacts avec son fils ainé Samuel mort par suicide à l’âge de vingt- quatre ans. Mais la théologienne protestante, à la fois par discrétion et parce que sa formation ne l’avait pas préparée à de tels aveux, n’avait pas alors tout dit des circonstances qui l’avaient amenée à témoigner. Quinze ans plus tard, elle ose révéler ce qu’elle appelle « l’événement improbable » qui l’a « remise dans le courant de la vie ».
La vie comme participation
Si nous sommes là, le sommes-nous par hasard, comme une pièce isolée, un peu de temps avant de disparaître ? Nous sentons bien qu’il n’en n’est pas ainsi, que nous nous inscrivons dans un courant de vie. Et plus encore, nous ne sommes pas des acteurs isolés. Nous participons à une communion de vie.
« La vie comme participation » (1), c’est le titre d’une séquence de méditations publiées par Richard Rohr sur le site du « Center for action and contemplation ». A plusieurs reprises (2), nous avons rapporté ici la pensée de Richard Rohr, théologien franciscain, qui nous invite à reconnaître la bonté et l’amour de Dieu à travers ses méditations. Son livre : « The divine dance », « La danse divine » (3) nous introduit dans la communion divine d’un Dieu trinitaire.
La séquence de « la vie comme participation » a été publiée du 5 au 10 septembre 2021. Nous en rapportons ici quelques extraits.
Participer au déroulement de la création
Richard Rohr a beaucoup réfléchi sur la conversion de Paul à Damas. La vie de celui-ci a profondément changé et son enseignement témoigne de cette transformation. Richard Rohr s’en inspire ici
« Avant la conversion, nous pensons que Dieu est au dehors (out there). Après la transformation, Dieu n’est plus au dehors et nous ne regardons pas à la réalité. Nous regardons à partir de la réalité. Nous sommes maintenant au milieu de celle-ci. Nous faisons partie de celle-ci. Le tout est ce que j’appelle le mystère de la participation. Paul était obsédé par l’idée que nous sommes tous en train de participer à quelque chose. Je n’écris pas l’histoire par moi-même. Je suis un personnage dans l’histoire qui est en train d’être écrite en collaboration avec Dieu et le reste de l’humanité. Cela change tout dans la manière dont nous voyons nos vies ».
Jésus le guérisseur
Selon Tobie Nathan, ethnopsychiatre
A travers une pratique pionnière, Tobie Nathan est devenue une figure majeure de l’ethnopsychiatrie en France. L’ethnopsychiatrie est psychologie transculturelle qui associe psychologie clinique et anthropologie culturelle. Tobie Nathan a notamment mis en évidence la part des croyances dans la prise en charge des maladies mentales. En relation avec des personnes venant de tous les continents, Tobie Nathan a été amené par l’une d’entre elles, à reconnaître la pratique de guérison exercée au nom de Jésus. En conséquence, il a donc entrepris une recherche sur Jésus qui a débouché sur l’écriture d’un petit livre : Jésus le guérisseur (1). « Jusqu’à la rencontre avec Gabriela, personne ne m’avait incité à examiner au plus près Jésus, l’homme donc et non la religion qui a découlé de son enseignement » (p 13). « Si l’on examine son parcours, Jésus a essentiellement parlé, réuni et guéri. C’est donc à l’analyse de ce personnage politique et thérapeute que j’ai voulu consacrer ces pages » (p 13).
L’auteur nous dit dans quel esprit, il a entrepris cette recherche.
« Je voudrais d’abord retracer le parcours personnel de Jésus, pour lequel je ressens une sympathie particulière – un personnage omniprésent dans notre monde alors qu’on sait assez peu sur lui…
Jésus imprègne notre vie quotidienne par des paroles, des expressions, des maximes, par une morale aussi, et une certaine vision politique. Il est partout dans les expressions de notre langue, dans nos proverbes, nos habitudes mentales, mais également dans l’art et la musique » (p 17).
Comment, en son temps, le philosophe Henri Bergson a répondu à nos questions actuelles
Bergson, notre contemporain. Selon Emmanuel Kessler
A une époque où les menaces abondent, mais où un mouvement profond, la conscience du vivant est en cours, de temps à autres, nous parviennent des échos de grands penseurs qui peuvent nous éclairer. Henri Bergson, un grand philosophe, célèbre à la « belle époque », puis dans l’entre deux guerres, nous a laissé une œuvre qui parle à notre temps. Dans ce premier XXe siècle, si marqué par de grands bouleversements dont la mémoire s’impose encore à nous, une pensée active a ouvert de nouvelles pistes. Déjà un dialogue s’esquissait au sein de la science et Albert Einstein et Henri Bergson se sont rencontrés. Nous avons rapporté la rencontre entre Henri Bergson et deux grands scientifiques visionnaires : Pierre Teilhard de Chardin et Vladimir Vernadski (1). En 2007, Bergson est l’auteur d’un livre si innovant qu’il rencontre un accueil retentissant : « L’évolution créatrice ». Ce titre résonne encore pour nous aujourd’hui lorsque nous sommes à la recherche d’une philosophie de la vie. Et, plus tard, dans l’entre-deux guerres, dans un livre : « Les deux sources de la morale et de la religion », Bergson expose une vision de la société qui reste aujourd’hui instructive. Ainsi, a-t-il mis l’accent sur la tension entre sociétés fermées et sociétés ouvertes. Et il affirme la valeur de la démocratie. Si célébrée fut la carrière de Bergson que sa renommée connut une éclipse après la seconde guerre mondiale dans un contexte social et intellectuel différent. Mais aujourd’hui, alors que l’on prend conscience des logiques destructives qui ont engendré la crise climatique, la pensée de Bergson paraît de nouveau attractive. Son œuvre est à nouveau reconnue et commentée
Vivre ce quoi nous sommes « pour »
Pour un engagement chrétien authentique
Dans une méditation sur le site du « Center for action and contemplation », Richard Rohr nous enseigne que nous pouvons nous engager dans de nouvelles manières de vivre si nous parvenons à un certain degré de détachement vis-à-vis des systèmes en place.
Non-idolâtrie
« Le fondement du programme social de Jésus est ce que j’appellerai une non-idolâtrie, c’est à dire un retrait des passions pour tous les royaumes excepté le Royaume de Dieu. C’est bien meilleur que de ressentir le besoin d’attaquer les choses directement. Le non-attachement (la liberté par rapport à des dépendances à des systèmes humains de domination) est le meilleur moyen que je connaisse de protéger les gens du fanatisme religieux et de toute forme de pensée et de conduite marquée par un antagonisme. Il n’y a pas à se mobiliser contre. Juste à se concentrer sur la Grande Chose vis à vis de laquelle nous sommes pour »
Les églises comme inspiration d’un genre de vie alternatif
C’est en ce sens que Richard Rohr envisage les églises. « Paul essaie de créer des genres d’aides audiovisuelles pour ce Grand Message qu’il a appelé des « églises » (un terme que Jésus a utilisé seulement deux fois et seulement dans un évangile (Matthieu 16.18 et 18.17). Paul a besoin de modèles visibles et vivants du nouveau genre de vie qui rend évident que les gens de Christ suivent un chemin différent de la conscience de masse.
Pour une spiritualité des lisières – Le Poème à venir
Jean Lavoué : une œuvre spirituelle
En réponse à notre quête spirituelle, un livre vient de paraitre : « Un poème à venir. Pour une spiritualité des lisières » (1). Si, au premier abord, le titre peut paraître insolite, il convient au départ d’entendre la voix qui s’y exprime, le parcours de l’auteur. Celui-ci, Jean Lavoué, est un écrivain, éditeur et poète breton. On peut en lire ici et là la biographie. Mais la meilleure entrée nous paraît une interview de Magali Michel parue dans La Vie : « De l’absence jaillit la présence » (2).
Très tôt porté à l’écriture, Jean Lavoué s’engage dans une expression poétique. C’est un atout pour faire face aux embuches de la vie et approfondir un chemin de libération spirituelle où il sera aidé par un prêtre atypique, Jean Sulivan. Son parcours professionnel s’exerce dans l’éducation surveillée et dans la sauvegarde de l’enfance.
Cependant, à partir des années 2000, Jean Lavoué, constamment en activité poétique, commence à écrire des livres portant sur des auteurs avec lesquels il se trouve en affinité. Cette œuvre littéraire va aller en croissant. En 2007, Jean Lavoué crée un blog, baptisé : « l’enfance des arbres » ( http://www.enfancedesarbres.com ).
En 2017, il ouvre une petite maison d’édition. C’est dire combien, à tous égards, l’écriture tient une place centrale dans la vie de Jean Lavoué. « L’écriture finalement se déploie dans le temps, pourvu qu’on persiste, même s’il n’y a pas beaucoup d’écho au départ ».
Un horizon pour l’humanité ? La Noosphère
Selon Patrice Van Eersel
Les crises se succèdent. Les menaces grandissent. L’horizon parait bouché. Nous voyons le climat se dégrader, la diversité des espèces se réduire. Nos repères se fragilisent. Il semble que l’ordre naturel est ébranlé. Le ciel va-t-il nous tomber sur la tête ?
L’humanité elle-même nous paraît de plus en plus instable. Le rythme de la vie sociale s’accélère, s’emballe. Dans cette ambiance préoccupante, la solidarité vacille. Des forces s’entrechoquent. Des monstres, bien réels ou imaginaires apparaissent. Dans ce tohu-bohu, certains se désespèrent et envisagent la fin du monde, un grand effondrement. Ce catastrophisme est dévastateur. Il sape les élans de vie.
C’est dans ce contexte que Patrice Van Eersel, journaliste et écrivain (1), connu pour ses études pionnières dans la découverte de réalités hors du commun, d’expériences transcendentales, a décidé de répondre au pessimisme ambiant en écrivant un livre intitulé : « Noosphère » (2). Il trace une piste décrivant le processus intellectuel qui a commencé au début du XXè siècle et a mis en évidence la perspective de l’émergence d’une conscience collective.
Ce livre est présenté ainsi dan la page de couverture.
« Comment croire en l’avenir quand on a trente ans et la conviction de vivre l’effondrement de la planète – réchauffement global, dégradation de la biodiversité, pollution généralisée, le tout aggravé par une crise sanitaire mondiale ?
Une amitié avec Dieu
Si Dieu ne se laisse pas enfermer dans une représentation. S’il échappe à nos catégories humaines, êtres humains, nous avons besoin pour nous adresser à lui, d’une image guide en lien avec notre affectivité et notre intelligence. Ainsi, dans le « Notre Père », Jésus nous invite à accéder à Dieu en terme de Père et, plus précisément, de Abba, papa, notre bon père céleste. Dieu nous appelle à l’amour, et, s’il est lui-même amour, il entend que son évocation puisse éveiller en nous l’amour. Une prière qui s’adresse à Dieu, en terme d’ami, mobilise tout ce que ce mot éveille en nous.
Le grand Ami
Dans le message qui nous est communiqué dans le livre : « Dieu appelle » (1), une voix se fait entendre en ce sens (p 180-181). « Ce que l’on entend par « conversion », n’est souvent que la découverte d’un Grand Ami. Ce que l’on entend par « religion » est la connaissance de ce Grand Ami. Ce que l’on entend par la « sainteté » est l’imitation de ce Grand Ami… La perfection, cette perfection à laquelle j’ai appelé tous les hommes : « Soyez parfaits comme votre Père est parfait (Math 5-48), consiste en somme à être comme votre Grand Ami, afin de devenir à votre tour un ami semblable pour les autres ».
Dieu veut des dieux
La vie divine
Selon Bertrand Vergely
« Dieu veut des dieux » : ce titre d’un nouveau livre de Bertrand Vergely (1) est dérangeant. Il échappe à toute raison raisonnante, et, en même temps, il peut être rejeté par des croyants inquiets de ces prétentions. Il ne va pas de soi chez des gens en quête spirituelle, mais il peut y activer des questionnements. Aujourd’hui, dans les incertitudes de l’époque, on peut s’enfermer dans une orthodoxie rigide, ou, au contraire, s’ouvrir, écouter, entendre. L’Esprit souffle où il veut, nous a dit Jésus. Personnellement, à ce point, un souvenir est remonté : la chanson « Fabulettes » d’Anne Silvestre : « J’ai une maison pleine de fenêtres, pleine de fenêtres en large et en long… » (2).
Ecospiritualité
Une nouvelle approche spirituelle
Porteuse de grandes menaces, ponctuée par des épisodes alarmants, la crise écologique vient remettre en cause nos représentations et nos comportements, la manière dont nous envisageons le monde et notre mode de vie quotidien. L’ampleur du défi requiert un changement à grande échelle, une véritable révolution culturelle, économique, sociale. Nous voici engagé dans un changement de civilisation. Un tel bouleversement induit des craintes, des peurs. Il suscite des réactions de déni, des résistances, des fuites, des replis, des abandons. Alors, des questions essentielles apparaissent et viennent au devant de la scène. Quel est le sens de notre existence ? Comment nous situons- nous dans le monde qui nous entoure ? En quoi et comment entrons-nous dans un réseau de relations ? Qu’est-ce qui peut nous inspirer et nous encourager ? Ces questions essentielles appellent des réponses spirituelles. Aussi dans le changement en train d’advenir, ce passage vers une civilisation nouvelle, cette grande, transition, une nouvelle approche spirituelle est en train d’émerger. Parce qu’elle répond aux questions nouvelles engendrées par la prise de conscience écologique, on peut l’appeler une « écospiritualité ». « Ecospiritualité », c’est le titre d’un livre écrit par Michel Maxime Egger et publié en 2018 par les éditions Jouvence (1). L’auteur est bien connu et apprécié sur ce blog où nous avons fait déjà part de ses interventions et de ses publications (2). « Michel Maxime Egger est un sociologue, écothéologien et acteur engagé de la société civile. Il anime le réseau www.trilogies.org pour mettre en dialogue cheminements spirituels et engagements écocitoyens. Il est l’auteur d’essais sur l’écospiritualité et l’écopsychologie : « Ecopsychologie » (2017), « La Terre comme soi-même » (2012), « Soigner l’esprit, guérir la Terre » (2015)… » (p 125).
Jane Goodall : une recherche pionnière sur les chimpanzés, une ouverture spirituelle, un engagement écologique
Nous vivons aujourd’hui dans une période critique. La nature est en danger en raison de l’avidité humaine. Mais, en même temps, des transformations en profondeur s’opèrent. C’est, par exemple, la découverte de formes de conscience dans le monde animal. Et, plus généralement, l’humanité commence à accéder à une relation dimensionnelle qui la dépasse, un mouvement qui peut se décrire en terme d’écospiritualité. Une personne comme Jane Goodall s’inscrit dans ce paysage à travers son histoire de vie, une recherche pionnière sur les chimpanzés, une ouverture spirituelle, un engagement écologique.
Notre attention la concernant a été attirée par son obtention du prix Templeton en 2021. En effet, le prix Templeton (1) se veut l’équivalant en excellence au prix Nobel dans le domaine des réalisations ayant une portée spirituelle. Décerné pour la première fois en 1973, il a d’abord concerné « le progrès en religion ». Aujourd’hui, le prix Templeton est un prix « pour le progrès de la recherche et des découvertes concernant les réalités spirituelles ».
« Animal » de Cyril Dion
Quand des voix innovantes et compétentes nous ouvrent de nouveaux chemins pour un monde écologique
Réalisateur du film : « Demain » (1), qui, en son temps, ouvrit les esprits à une dynamique de société participative et écologique, Cyril Dion réalise aujourd’hui un second long métrage : « Animal », qui nous éveille à la vision d’un monde fondé sur la biodiversité.
Le film réalise le projet décrit dans la page de couverture du livre correspondant : « Imaginez que vous puissiez voyager sur quatre continents pour rencontrer certains des plus éminents et des plus passionnants biologistes, climatologues, paléontologues, anthropologues, philosophes, économistes, naturalistes et activistes qui cherchent à comprendre pourquoi les espèces disparaissent, pourquoi le climat se dérègle et surtout comment inverser la tendance ». Le livre : « Animal » (2) rapporte l’ensemble de témoignages, des informations et des idées recueillies « dans une série de rencontres effectuées lors du tournage du film ».
« Pendant 56 jours, Cyril Dion est parti avec une équipe de tournage et deux adolescents très engagés, Bella Lack et Vipulan Puvaneswaran (p 17), l’une anglaise et l’autre français de parents nés au Sri Lanka. Avec Cyril Dion, ces deux jeunes ont posé leurs questions. « Faire ce voyage avec eux fut une expérience merveilleuse et bouleversante. Pour autant, dans la retranscription des entretiens, j’ai choisi de mêler nos trois voix en une pour interroger nos interlocuteurs ». « Leur présence active a permis de mieux comprendre comment leur génération aborde un double défi écologique » (p 21). Le sous-titre du livre témoigne de cette intention : « Chaque génération a son combat. Voici le notre ».
Contempler la création
Louez l’Eternel du bas de la terre, Monstres marins et vous tous abimes :
Feu et grêle, neiges et brouillards ;
Vents impétueux qui exécutez ses ordres ;
Montagnes et toutes les collines ;
Arbres fruitiers et tous les cèdres ;
Animaux et tout le bétail ;
Reptiles et oiseaux ailés ;
Qu’ils louent le nom de l’Eternel
Car son nom seul est élevé ;
Sa majesté est au dessus de la terre et des cieux
Psaume 148 7-10,13
Dans cette séquence (1), frère Richard Rohr partage sur la manière de « voir » et de percevoir Dieu dans les formes de la nature sur la base d’une spiritualité incarnée.
10 octobre 2021
Contempler la création
La spiritualité de la création a ses origines dans les Écrits hébraïques tels que les psaumes 104 et 148. C’est une spiritualité qui est enracinée, en premier, dans la nature, dans l’expérience, et dans le monde tel qu’il est. La riche spiritualité hébraïque a formé l’esprit et le cœur de Jésus ».
Richard Rohr fait remarquer alors combien nous sommes habitués à penser la religion en terme d’idées, de concepts et de formules trouvés dans des livres. « Ce n’est pas là où la religion commence. Ce n’est pas la spiritualité biblique. Celle-ci commence en observant ce qui est ».
Éducation et spiritualité
L’enfant spirituel
Par Lisa Miller
Comment envisageons-nous la spiritualité ? Qu’est-ce qu’une démarche spirituelle ? Comment la spiritualité peut-elle inspirer l’éducation ? Comment les parents peuvent-ils reconnaître les aspirations spirituelles de leurs enfants et de leurs adolescents et leurs mouvements en ce sens ? En quoi la vie spirituelle des enfants et des adolescents contribue à leur permettre d’accéder à une vie plus pleine et plus saine ? Est-ce que la recherche scientifique nous apporte des données sur cette réalité ? Et, très concrètement, dans ce domaine complexe, quel éclairage peut-on apporter aux parents pour qu’ils puissent comprendre l’importance de cette dimension et encourager leurs enfants et leurs adolescents ?
Libérée d’une emprise religieuse
Avec Diana Butler Bass, auteure du livre : « Freing Jesus » (Libérer Jésus)
Peut-être avons nous vécu un moment, et, en tout cas, pouvons nous l’imaginer, un enfermement religieux ou idéologique ? Peut-être aujourd’hui même ressentons-nous une insatisfaction dans une situation où nous ne trouvons pas à l’aise, mais dont nous ne savons pas comment sortir parce que nous sommes attachés à des idées reçues ? Il est bon alors de pouvoir nous rendre compte qu’il y a d’autres situations d’enfermement, et, en regard, des processus de libération.
The Awakened Brain
Comment une pratique spirituelle fait barrage à la dépression, apparaît positivement dans l’activité du cerveau et engendre une vie pleine
Par Lisa Miller
Il arrive qu’un long cheminement personnel et intellectuel débouche sur la publication d’un livre qui ouvre un nouvel horizon. Ce livre résulte d’un nouveau regard. Il récapitule une recherche de longue haleine et il débouche sur des conclusions qui renouvellent notre entendement. Ainsi vient de paraître aux Etats-Unis un livre qui ouvre un nouvel horizon pour la psychothérapie et qui, en même temps nous appelle à une nouvelle manière de voir et de vivre. Il met en évidence l’importance de la spiritualité dans la reconnaissance de ses apports. C’est un livre qui se fonde sur une approche scientifique rigoureuse, en particulier des recherches portant sur le fonctionnement du cerveau. Le titre rend compte de l’ambition de la démarche : « The awakened brain. The new science of spirituality and our quest for an inspired life » (Le cerveau éveillé. La nouvelle science de la spiritualité et la quête d’une vie inspirée) (1).
« Le livre de Lisa Miller révèle que les humains sont universellement équipés d’une capacité pour la spiritualité et qu’en résultat, nos cerveaux deviennent plus robustes et plus résilients. Le « Awakened brain » combine une science en pointe (de « l’imagerie par résonance magnétique » à l’épidémiologie) à une application sur le terrain pour des gens de tous les âges et de tous les genres de vie, en éclairant la science surprenante de la spiritualité et comment mettre celle-ci en œuvre dans nos propres vies » (page de couverture).
Ce livre est le fruit d’un parcours scientifique de longue haleine. Lisa Miller est professeur de psychologie clinique à l’Université Columbia et travaille dans le département de psychiatrie de cette université.
Playing for change
Une musique qui porte à travers le monde une aspiration à l’amour et à la beauté
Playing for change
Et si il y avait chez tous les humains une aspiration à l’amour et à la fraternité
Et si ils pouvaient se reconnaître semblables dans un besoin de solidarité et de fraternité
Et si un chant, une musique exprimant cette aspiration et ce besoin pouvait faire écho et se propager à travers le monde
Et si ce chant, cette musique tissait un lien entre tous ceux qui l’accueillent et qui y participent
Et si ce chant, cette musique suscitait un nouveau regard, une transformation des esprits…
Il y a bien une réponse à ces souhaits :
C’est le mouvement « Playing for Change » qui s’exprime à travers un site (1) et des vidéos sur You Tube. Ici, le chant, la musique se manifestent conjointement à travers de multiples expressions dans le monde, dans de nombreux pays, en Amérique, en Afrique, en Asie. Ces expressions proviennent de gens différents : en lien avec leurs compatriotes, des musiciens dans un style très divers, parfois même des groupes d’enfants. Ainsi, de relai en relai, la mélodie circule d’un bout du monde à l’autre.
La couronne et les virus
Un conte moderne à l’écoute des sagesses du monde
Ce livre interroge dès le départ par son titre : « La couronne et les virus » (1). Et puis on pressent que la couronne, c’est ce qui est précieux, ce qui est essentiel, ce qui est sacré face aux maux destructeurs engendrés par les virus. La signification se précise en cours de lecture, car l’auteur nous entraine dans le parcours d’une conversation entre des personnes certes fictives, mais qui nous apparaissent dans une consistance de vie. Cette conversation aborde de grandes questions que nous posons à propos de l’existence. Elles sont introduites par l’auteur au cours de cette conversation.
L’auteur de livre : « La couronne et les virus. Et si Einstein avait raison », Shafique Keshavjee a un parcours original. Originaire de l’Inde, il habite aujourd’hui en Suisse et a été professeur à l’Université de Genève. C’est un théologien chrétien, également spécialiste de l’histoire comparée des religions. Ses compétences se sont appliquées à l’écriture de ce livre. En effet, ce sont de grandes sagesses du monde qui sont appelées à répondre à des questions existentielles. Le fil conducteur de ce roman est le dialogue entre l’auteur et une jeune femme médecin chinoise habitant à Paris pendant l’épidémie, Li Ying et, au delà, par son intermédiaire, avec d’autres interlocuteurs représentatifs de courants religieux. Ainsi, sommes-nous introduits dans différentes visions spirituelles en écoutant ce qu’elles ont à nous dire. Cette conversation interculturelle et interreligieuse nous est présentée d’une manière attrayante avec une part de suspens et de rebonds, avec au cœur, une relation qui ne va pas de soi entre une belle jeune femme chinoise et un professeur avec l’expérience de l’âge.
Une espérance fondatrice
Comment envisager la vie dans une dynamique de l’espérance ?
Dans une séquence sur la foi dans le monde d’aujourd’hui, Richard Rohr nous parle de l’espérance fondatrice. : « Fondational hope » (1). Elle s’inscrit dans l’amour de Dieu pour nous. « Le savant jésuite Teilhard de Chardin écrit que « l’amour est la structure physique de l’univers » . Notre manière de dire la même chose théologiquement est de rappeler que Dieu nous a fait à son image : « Let us create in our image » (Genèse 1 .26), dans l’image du Dieu triun, qui est amour, une source dynamique et renouvelée d’un flux infini et d’un accueil infini.
Nous pouvons également percevoir un sens. « Si Dieu est à la fois incarné et implanté, à la fois Christ et Esprit Saint, alors un dynamisme intérieur se déployant dans toute la création n’est pas seulement certain, mais il se meut dans une direction positive. Un objectif divin est toujours devant nous, attendant d’être dévoilé. Les forts souhaits de mort , les tueries de masse, les suicides et le montant élevé de conflit émotionnel que nous expérimentons aujourd’hui dans notre monde est surement pour une part, un résultat de notre échec majeur à apporter à notre civilisation occidentale une compréhension positive et pleine d’espérance de notre propre « bonne nouvelle ». Et la bonne nouvelle doit être sociale et cosmique, et pas seulement à mon sujet, à propos de « moi ».
Pourquoi et comment donner priorité au sens dans notre vie quotidienne ?
Victor Frankl, survivant de l’holocauste et psychiatre bien connu, nous suggère que la recherche de sens est une motivation première chez les êtres humains. « C’est une part essentielle de nos existences, des jeunes enfants qui posent la question du pourquoi aux adultes qui réclament davantage de sens au travail ou dans une crise du milieu de la vie ». A travers l’histoire, chercheurs, philosophes, théologiens, poètes, ont abordé cet enjeu primordial du sens. Sur ce site, nous avons présenté un livre d’Emily Esfahani Smith : « There is more to life than being happy » : « Une vie pleine, c’est une vie qui a du sens » (1).
Il existe, aux Etats-Unis, un Centre de recherche qui explore les activités et pratiques de vie en rapport avec la question du sens. Un site : « Greater good magazine . Science-based insights for a meaningful life » (2) nous présente des recherches sur ces attitudes et pratiques de vie que sont l’émerveillement, la compassion, l’empathie, le pardon, la gratitude, le bonheur, la conscience, la connexion sociale.
Une révolution culturelle, selon Jean Viard
Si la pression de la pandémie se relâche actuellement, elle nous a profondément marqué et nous gardons une saine vigilance. Dans la menace omniprésente et les bouleversements nécessaires de nos habitudes sociales pour y faire face, nous avons vécu un véritable cauchemar. Et si , aujourd’hui, nous commençons à nous réveiller, notre regard a changé. Nous voyons le monde différemment, mais en quoi au juste ? D’où venons nous ? Où en sommes nous ? Où allons nous ? Voilà des questions auxquelles Jean Viard nous aide à répondre dans un livre récent : « La révolution que l’on attendait est arrivée » (1).
Nous avons déjà rencontré Jean Viard sur ce blog (2). C’est un sociologue qui allie hauteur de vue et regard concret nourri par l’observation de la vie quotidienne. Lui même est enraciné dans un pays, en Provence et, en même temps, comme sociologue, comme éditeur, il est constamment en phase avec l’évolution de notre société. Il sait donner une signification aux données chiffrées et aborder les réalités sociales dans leurs proportions. Jean Viard a également le grand mérite de ne pas se contenter de décrire la réalité, mais de dégager également des voies d’avenir. Cette sociologie s’allie à une dynamique de l’espoir.
Alors, dans le contexte actuel, encore hésitant, ce livre vient à point. Il est particulièrement éclairant comme les précédents livres de Jean Viard. Il foisonne en réflexions originales. Aussi, nous nous bornerons à n’en présenter que quelques points forts, des visions qui éclairent nos manières de voir. Ce livre se lit de bout en bout. Et comme aujourd’hui nous avons besoin d’y voir plus clair, c’est un livre qui appelle la lecture de tous, une lecture citoyenne parce qu’elle encourage et éclaire le vivre ensemble.
Coach pour une vie en rebondissement : L’hypnose comme un outil thérapeutique
Interview de Béatrice Ginguay
Béatrice, depuis plusieurs années, tu t’es engagée professionnellement vers un accompagnement en tant que coach. Peux-tu nous rappeler ton passage de cadre infirmier à la profession de coach (1) ?
Après avoir exercé 30 ans, dont 20 en tant que cadre Infirmier, dans le secteur sanitaire (hospitalier, extra-hospitalier) et médico-social, j’ai éprouvé le besoin d’établir des relations plus proches et plus personnalisées avec les personnes accueillies.
En effet, l’évolution de la situation dans les institutions de Santé et notamment du contexte hospitalier, ne correspondait plus à ce que je souhaitais vivre au niveau humain et ne me permettait plus un exercice professionnel en accord avec mes valeurs de respect, de qualité, d’écoute, d’accompagnement…
J’ai donc suivi une formation afin de me réorienter vers le Coaching. Puis j’ai pris la difficile décision de « lâcher » la sécurité « salariée » pour une réorientation professionnelle : m’établir en libéral et mettre à profit mes expériences personnelles et professionnelles.
Mon cœur de métier et mon parcours professionnel me permettent d’accompagner les personnes confrontées à des accidents de la vie : situations de Handicap, graves maladies, maladie d’Alzheimer, burn out…
De plus, ayant expérimenté personnellement les bienfaits des contacts avec l’animal, et ayant suivi une double formation de thérapie par le biais du cheval et du chien, c’est donc tout naturellement que je propose pour ceux qui le désirent que les séances de coaching puissent se dérouler avec Médiation Animale (2).
Le courage de la nuance
Une juste expression
Selon Jean Birnbaum
Lorsque l’insécurité prévaut, lorsque l’angoisse qui en résulte suscite une agressivité généralisée, lorsque cette agressivité s’exprime dans une polarisation idéologique et l’affrontement de camps opposés, alors l’expression libre de la pensée est menacée par les pressions sociales, et le débat public est lui-même handicapé. Dans ce contexte, il importe de résister. C’est l’appel lancé par Jean Birnbaum dans un essai : « Le courage de la nuance » (1). « Tout commence par un sentiment d’oppression. Si j’ai écrit ce livre, ce n’est pas pour satisfaire un intérêt théorique, mais parce que j’en ai éprouvé la nécessité interne. Il fallait nommer cette évidence. Dans les controverses politiques comme dans les discussions entre amis, chacun est désormais sommé de rejoindre tel ou tel camp, des arguments sont de plus en plus manichéens, la polarisation idéologique annule d’emblée la possibilité même d’une position nuancée ». « Nous étouffons parmi les gens qui pensent avoir absolument raison » disait naguère Albert Camus et nous sommes nombreux à ressentir la même chose aujourd’hui » (p 11).
Jean Birnbaum est en situation d’émettre un jugement sur la conjoncture du débat intellectuel. En effet, depuis 2011, il dirige le Monde des Livres et, lui-même, il a écrit deux essais : « Un silence religieux. La gauche face au djihadistes » (2), « La religion des faibles. Ce que le djihadisme dit de nous » dans lesquels il pointe des manques dans la culture actuelle face à un élan religieux extérieur.
La grande connexion
Vivre au ciel maintenant
Selon Richard Rohr
Les représentations du Ciel qui nous sont traditionnellement proposées nous renvoient au lointain et au futur, et son accès au conditionnel. Cependant, ce paysage est en voie d’évolution.
Dans une séquence sur « la communion des saints », Richard Rohr nous ouvre une vision évangélique en se fondant sur les paroles de Jésus lors de son dernier repas avec ses disciples. Ici des interrelations s’affirment. Des barrières tombent : « Jésus leur dit toutes ces choses, et levant les yeux au ciel, il dit « Père, je ne demande pas pour ceux là seulement, mais aussi pour ceux qui croient en moi à travers leur parole : qu’ils puissent tous être un, de même que toi Père, tu es en moi et moi en toi, qu’ils puissent aussi être en nous de manière à ce que le monde puisse croire que tu m’as envoyé » (Jean 17. 1, 20-23).
« On peut voir dans cette prière le plus haut niveau de l’enseignement mystique du Nouveau Testament », écrit Richard Rohr. « Ici Jésus se connecte à tout. Il est dans le Père, le Père en vous, vous en Dieu, Dieu en lui, Dieu dans le monde et vous dans le monde. Tout cela est un ».
Créativité et sagesse
Le parcours d’Angélique Kidjo du Bénin à une vie internationale
Un petit livre vient de paraître dans une nouvelle collection : « Je chemine avec Angélique Kidjo » (1). Ainsi, à travers des entretiens avec Sophie Lhullier, nous découvrons le parcours et le témoignage d’une chanteuse réputée internationalement. La collection elle-même mérite attention. Elle est destinée aux jeunes. « Comment trouve-t-on sa voie ? Quand nous demande-t-on ce qui nous anime, ce qui nous donnerait envie de nous lever le matin ? D’ou l’idée de partager l’exemple de possibles, de récits de vie de personnalités très différentes, mais toutes libres et passionnées ». En fait, le public s’étend bien au delà des jeunes, à tous ceux qui se veulent à l’écoute, en mouvement.
Nous avons découvert la personnalité d’Angélique Kidjo à travers le message d’une amie sur facebook . Effectivement, ce livre nous présente un récit de vie particulièrement instructif à double titre : il nous présente un témoignage où nous voyons un fil conducteur ; sagesse et éthique, et, en même temps, il nous permet de mieux comprendre comment un nouveau monde est en train de se construire, un monde en transformation où chacun d’entre nous compte et est appelé à jouer un rôle constructif. Il y a là une lecture, tonique, encourageante, à partager.
Paul : sa vie et son œuvre, selon NT Wright
Une nouvelle vision du monde, une nouvelle manière de croire à la suite de Jésus, mort et ressuscité
Les grands penseurs du passé nous inspirent encore aujourd’hui. Paul, au départ Saul de Tarse, puis souvent appelé saint Paul ou l’apôtre Paul fait partie de ces penseurs, bien qu’il ait été aussi un homme d’action, pionnier des premières communautés chrétiennes dans le monde gréco-romain.
Mais pourquoi nous intéresser à Paul aujourd’hui ? Dans un contexte ou le christianisme institutionnel décline, non sans rapport avec un ordre patriarcal et hiérarchique, on regarde de plus en plus aujourd’hui vers la dynamique du christianisme dans les deux premiers siècles, la période de l’« invention du christianisme » selon le titre d’un ouvrage collectif consacré à ce thème (1). On y remarque que la référence à Jésus apparaît très tôt après son départ, dès le début des années 50 dans les épitres de Paul, bien avant la rédaction des évangiles. Paul ne crée pas seulement des églises dans le monde gréco-romain, il se fonde sur la mort et la résurrection de Jésus et l’interprète comme un événement déterminant dans l’histoire du monde. Quelle signification pour nous aujourd’hui ?
Une émotion à surmonter : la peur
Une approche psycho-spirituelle de Thomas d’Ansembourg
Si on compte sept émotions de base parmi lesquelles la peur, la colère, la tristesse, la joie, la peur est l’une de celles qui est la plus difficile à gérer. Dans une série de courtes vidéos interview chez les « dominicains de Belgique », Thomas d’Ansembourg dont on sait sur ce blog combien son apport (1) est innovant et encourageant, parle de plusieurs émotions et ici de la peur (2). Son enseignement est précieux.
La peur, un indicateur à prendre en compte
« La peur est une des émotions les plus récurrentes. Elle indique bien sûr un besoin de sécurité. Lorsque nous avons peur, c’est que nous ne nous sentons pas en sécurité. Le besoin de sécurité est fondamental pour tout être vivant et, bien sur, particulièrement pour nous, êtres humains qui sommes assez fragiles et donc, nous avons besoin de savoir comment prendre soin de notre besoin de sécurité qui peut se vivre sur différents plans. Ce peut-être un besoin de sécurité physique, un besoin de sécurité matérielle ou un besoin de sécurité affective et relationnelle ».
Une pratique de la joie
Thomas d’Ansembourg, que nous rencontrons fréquemment sur ce blog (1), nous parle des émotions dans plusieurs interviews vidéos chez « les dominicains de Belgique ». Parmi les émotions, il y a la peur (2), la tristesse, la colère, mais il y a aussi la joie (3). Nous pouvons bien rejoindre Thomas d’Ansembourg lorsqu’il déclare qu’il y a « une énergie magnifique dans la joie », mais alors comment la cultiver ?
La joie, est-ce possible ?
A partir de son expérience d’accompagnement de nombreuses personnes, Thomas d’Ansembourg peut estimer que « nous sommes joyeux par nature ». Les enfants ne sont-ils pas naturellement joyeux ? « Pourquoi les adultes ont-ils souvent déserté cette joie là ? ».
Pour une vision holistique de l’Esprit
Avec Jürgen Moltmann et Kirsteen Kim
Selon les chemins que nous avons parcouru, le mot Esprit peut évoquer une résonance différente. Ce peut être l’évocation d’un groupe de prière où l’Esprit porte le désir de vivre en harmonie avec Jésus, avec Dieu et d’entrer dans un mouvement de louange. Pour d’autres, c’est ce qui est dit du Saint Esprit dans la vie d’une église. Et puis, pour ceux qui se disent « spirituels et pas religieux », ce peut être reconnaitre une présence au delà de la surface des choses, une expérience de vie. Quoiqu’il en soit, dans une perspective chrétienne, il y aujourd’hui une attention croissante portée à l’Esprit Saint. Et on sort des sentiers battus. L’Esprit Saint n’est plus seulement observé dans l’Eglise. On le voit à l’œuvre dans l’humanité, dans la nature, dans toute la création.
Face au ressentiment, un mal individuel et collectif aujourd’hui répandu
« Ci-git l’amer. Guérir du ressentiment » de Cynthia Fleury
Il nous arrive, il nous est arrivé de rencontrer des gens qui manifestent un profond ressentiment. Nous avons pu nous-même éprouver du ressentiment envers quelqu’un ou à notre égard. Nous savons combien il est précieux de pouvoir sortir de cette situation. Et, plus généralement dans la vie sociale, et tout particulièrement si nous fréquentons certains réseaux sociaux et parcourons certains commentaires sur internet, nous y percevons parfois des bouffées de haine, des violences verbales dont nous percevons le rapport avec un profond ressentiment. Le ressentiment est donc une réalité assez répandue qui ne nous est pas inconnue et que nous avons besoin de comprendre pour y faire face, car c’est une réalité pernicieuse.
Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, vient d’écrire à ce sujet un livre intitulé : « Ci-git l’amer » avec pour sous-titre : « Guérir du ressentiment ». C’est un ouvrage conséquent de plus de 300 pages qui, en 54 chapitres, étudie le problème du ressentiment dans ses dimensions personnelles et collectives, à partir d’une culture psychanalytique, philosophique et littéraire qui mobilise de nombreuses références, ainsi, parmi d’autres : Scheler, Nietzche, Winnicott, Mallarmé, Montaigne, Fanon… La culture de Cynthia Fleury est très vaste et se manifeste sur de nombreux registres. Lorsqu’on ne dispose pas des mêmes outils de compréhension, on peut donc hésiter à entrer dans cette lecture et encore plus à s’engager dans la présentation du livre. Il nous paraît que ce serait fort dommage de se passer d’un tel apport, car l’écriture de Cynthia Fleury est claire, compréhensible et elle sait mettre les mots appropriés sur les différents aspects du ressentiment. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ». Cette qualité d’écriture nous paraît remarquable. Elle nous aide dans la compréhension du phénomène.
Terre promise
L’aventure et la mission de Barack Obama
Barack Obama vient de publier le premier volume de ses mémoires : « Une Terre Promise » (1). La présentation qui en est donnée en page de couverture, mérite d’être rappelée ici : « Dans le premier volume de ses mémoires présidentielles, Barack Obama raconte l’histoire passionnante de son incroyable odyssée, celle d’un jeune homme en quête d’identité devenu dirigeant du monde libre, retraçant de manière personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence. Obama nous invite à le suivre dans son incroyable voyage et ses premiers pas sur la scène politique à sa victoire décisive aux primaires de l’Iowa qui démontre le pouvoir de l’engagement citoyen, et jusqu’à la soirée historique du 4 novembre 2008 lorsqu’il fut élu quarante quatrième président des Etats-Unis devenant ainsi le premier afro-américain à accéder à la fonction suprême. En revenant sur les grandes heures de sa présidence, Barack Obama nous offre un point de vue unique sur l’exercice du pouvoir présidentiel, son amplitude phénoménale, mais aussi ses limites, ainsi qu’un témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale ».
La première campagne présidentielle de Barack Obama a suscité des échos dans le monde entier. Il y avait là une promesse de transformation en profondeur de la société politique américaine dans un mouvement de justice sociale et de respect des groupes jusque là discriminés.
Enlever le voile
« Unveiling » selon Richard Rohr
Et si, face à une conjoncture catastrophique, nous apprenions à voir plus profond, plus vrai, plus loin.
Nous vivons dans une conjoncture anxiogène, pressés par les menaces de la pandémie et du réchauffement climatique. Nos habitudes, nos certitudes sont bousculées. C’est l’occasion d’une prise de conscience, d’un regard nouveau sur la réalité. Nous voici appelés à « enlever le voile » (unveiling) comme nous l’explique Richard Rohr, fondateur et animateur du « Center for action and contemplation » à Albuquerque dans l’état du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis(1). Richard Rohr est un moine franciscain, un penseur œcuménique qui témoigne de la sagesse de la mystique chrétienne et œuvre pour une intégration de l’action et de la contemplation. En réponse aux aspirations spirituelles de notre temps, il a écrit de nombreux livres, notamment « The divine dance » présenté sur ce blog (2). Chaque jour, sur le site du Centre pour l’action et la méditation, Richard Rohr partage avec nous une réflexion dans un parcours annuel dont le thème sera cette année : « A time of unveiling » (un temps de dévoilement) (3) : « En dépit de l’incertitude et du désordre, le moment présent est une grande opportunité pour nous éveiller à une transformation profonde dans l’amour et dans l’espérance… La réalité nous invite à entrer en profondeur pour découvrir ce qui dure et ce qui compte ».
A travers les méandres de l’histoire, une humanité meilleure qu’il n’y paraît
Une approche « optimiste » pour une action positive
Selon Rutger Bregman
Lorsqu’on remonte le cours de l’histoire, notre attention est attirée par les massacres qui la jalonnent, autant de malheurs engendrés par les ambitions, les égoïsmes, les fureurs collectives. Dans son livre sur la ,
philosophie de l’histoire, « Darwin, Bonaparte et le Samaritain », Michel Serres nous parle d’un âge dur symbolisé par la figure guerrière de Bonaparte (1). Il y a donc là la matière d’une dépréciation de l’homme. Dans une généralisation abusive, il peut nous apparaître comme violent et égoïste. Ce regard engendre la méfiance et cette méfiance alimente les tensions. Ainsi l’homme est perçu comme dangereux. Alors ses instincts présumés néfastes doivent être réprimés et il doit être encadré par un pouvoir fort, autoritaire et hiérarchique. En Occident, cette vision sombre de l’homme a été religieusement cautionnée par la théologie du péché originel (2), mais on la retrouve également chez ses penseurs matérialistes comme Freud (3). Cette vision négative de l’homme n’est pas sans conséquences. Loin de faire barrage, elle amplifie le mal. Elle ouvre la voie au fatalisme et à la résignation. Elle influe sur nos comportements. Ce problème a été abordé en France par un pionnier de la psychologie positive Jacques Lecomte (4). En psychologie aussi, si nous nous attardons uniquement sur nos dysfonctionnements, cette orientation fera barrage à une dynamique positive. Nous avons déjà présenté sur ce blog le beau livre de Jacques Lecomte : « La bonté humaine ». L’homme n’est pas monolithique. Il y a en lui des inclinations différentes.
Une voix différente
Pour une société du care
Un regard nouveau
Nous voici déstabilisés par le pandémie. Nous savons la part de souffrance qu’elle a suscité et suscite encore. Nous entendons l’expression de cette souffrance, l’expression de la peur. C’est alors que nous prenons conscience du rôle salvateur de tous ceux qui ont fait ou font face à cette épidémie et en particulier les soignants dans toute leur diversité. Bref, il y a des mots qui portent aujourd’hui : soin et sollicitude. C’est le moment où une pratique nouvelle et le concept qui l’accompagne : le « care », le prendre soin peuvent apparaître au grand jour après un parcours marqué par des obstacles de mentalité.
Vivre de la présence divine
« Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu » (Romains. 8/39).
La guérison est beaucoup plus que le rétablissement de la santé.
En moi, je ressens en profondeur cette certitude : que quoiqu’il m’arrive,
Dieu, en Jésus Christ, attesté par l’Esprit
Demeure en moi.
Sa présence est intégrée à ma personne. Je sais, je le vis.
Tout en moi est imprégné de divinité.
Tout ce qui est terrestre est une couche superficielle de mon être comme l’aspect visible de l’arbre, de la vigne.
La sève, invisible, circule dans toutes les ramifications, apporte la vie.
L’arbre qui est coupé, paraît mort. Mais, du tronc, racines, la sève fait resurgir des pousses. Un deuxième arbre apparaît.
Hymne de tendresse pour des personnes en chemin,
Un recueil d’œuvres peintes par Valérie Bitz
Valérie nous partage son expérience.
« Un désir est à la source de ce recueil : Rendre hommage à notre humanité chercheuse de chemins de vie !
Rejoindre les personnes qui se reconnaissent dans cette pâte humaine…. désireuses d’avancer !
Toucher notre sensibilité profonde, là même où elle conduit vers le cœur de soi, cet intime foyer vivant en chacun, où il pourra puiser!
A la genèse de ces œuvres, une fulgurance qui vous traverse, vous éblouit et en un instant, vous ouvre un chemin devant vous. Là, c’était le déclic suivant : Je suis de cette humanité qui marche, peine, erre, se relève,
en même temps que j’ai beaucoup reçu, de bien des personnes, de groupes et de milieux !
Un avenir écologique pour la théologie moderne
Une espérance pour des temps troublés Selon Jürgen Moltmann
Un nouveau livre de Jürgen Moltmann vient de paraître en anglais à la fin de cette année 2019. Il est publié conjointement en Europe et aux Etats-Unis avec des titres analogue : « Hope in these troubled times » et « The Spirit of hope. Theology for a world in peril » (1). En cette période de l’histoire, nous ressentons effectivement de nombreuses menaces depuis le danger du dérèglement climatique jusqu’aux reflexes politiques de repli autoritaire. Venant d’un théologien qui a pris en compte les problèmes du monde au cours de ces dernières décennies, ce livre est bienvenu. La profondeur de cette pensée éclaire nos problèmes. Et si elle reprend et approfondit des éclairages antérieurs, elle ouvre aussi des pistes toutes nouvelles, comme une réflexion sur l’interpellation des grandes religions du monde par une sensibilité religieuse nouvelle autour de la dimension écologique de la terre.
The way of life: un film sur la vie et l’œuvre de Jürgen Moltmann
Un hymne à l’amour et une vision d’espérance
Jürgen Moltmann, un des plus grands théologiens de notre époque, a aujourd’hui une audience universelle. Ainsi, l’équipe chinoise qui a réalisé une délicate et émouvante vidéo à l’occasion de son anniversaire à 93 ans (1), vient de réaliser un film sur son parcours de vie et de recherche (2). Ce film nous présente à la fois la vie personnelle de Jürgen Moltmann dans son contexte familial et son parcours de recherche et d’enseignement, la vision nouvelle d’une théologie en phase avec les aspirations de nos contemporains. (3) Ainsi apparait le témoignage d’un homme qui porte amour et foi dans le même mouvement. Et ce témoignage s’allie à une vision théologique nouvelle qui change notre regard et nous ouvre un horizon.
Méditer avec Moltmann
Une vision d’espérance mise à la disposition de tous.
Au fil des années, nous avons pu constater combien la théologie de Jürgen Moltmann répondait aux aspirations et aux questionnements d’un vaste public. Ce recueil : Méditer avec Moltmann (1) s’inscrit dans cette approche. Par son accessibilité, il met la théologie de Moltmann à la portée de tous. Et pour quoi donc? L’avertissement en quatrième de couverture nous le dit :
« Dans l’histoire dont nous faisons l’expérience, il nous est plus facile de désigner le négatif dont nous voulons nous libérer que d’exprimer le positif en vue duquel nous espérons devenir libre. Mais c’est l’expérience d’un avenir plus grand qui nous mène vers des expériences toujours nouvelles ».
Comment dimension écologique et égalité hommes-femmes vont de pair et appellent une nouvelle vision théologique
Une approche de Jürgen Moltmann
La crise actuelle va de pair avec une crise sociale et écologique. De fait, on prend conscience qu’elle révèle l’inadéquation croissante d’un ordre établi de longue date. C’est un changement de civilisation qui s’annonce et se dessine. L’ordre patriarcal ancien est en train de s’affaisser. Or, au cours des derniers siècles, cet ordre avait privilégié un modèle mécanique autour de la fabrication des biens. Aujourd’hui, on prend conscience que ce monde allait de pair avec la conception d’un Dieu éminemment transcendant et dominant. Très tôt, dans les années 1980, Jürgen Moltmann, à travers un livre : « Dieu dans la création »
Une approche spirituelle de l’écologie
Selon Christine Kristof-Lardet Manifestement, la transition écologique implique une transformation profonde dans notre genre de vie et, en conséquence, dans nos mentalités. Ce changement, intervenant dans des habitudes séculaires, ne va pas de soi. Il peut entrainer...
Vers une personnalité unifiée
De plus en plus, quelque soient les tempêtes, nous percevons un mouvement d’unification dans le monde d’aujourd’hui (1) et, en abaissant les barrières entre les disciplines académique, ce mouvement affecte également notre usage du savoir (2). De plus en plus, l’être...
Comment entendre les principes de la vie cosmique pour entrer en harmonie
Diversité, essence et communion Selon Sœur Joan Brown Nous vivons dans un univers en évolution, dans un monde vivant. Avons-nous conscience d’en faire partie ou bien nous en détachons-nous pour le dominer, pour nous replier sur nous ou pour nous en évader ? Si nous...
Jean Jaurès : mystique et politique d’un combattant républicain, selon Eric Vinson et Sophie Viguier-Vinson
Une vision spirituelle, dans et pour le monde
A certains moments dans l’histoire, de grandes personnalités émergent. Elles portent une cause et vivent un idéal. Ce fut le cas de Mandela et de Gandhi (1). En France, ce fut le cas de Jean Jaurès. Eric Vinson et Sophie Viguier-Vinson ont écrit à leur sujet. Et nous revenons ici sur un de leurs livres : « Jaurès le prophète. Mystique et politique d’un combattant républicain » (2). « Tout le monde croit connaître Jean Jaurès, icône républicaine qui demeure encore dans les mémoires, cent ans après sa mort (en 1914), le père du socialisme français, le fondateur de « l’Humanité », l’historien de la Révolution Française, l’inlassable combattant dreyfusard, le champion parlementaire de la séparation des Eglises et de l’Etat, le pacifiste assassiné à la veille de la Grande Guerre (3). Mais d’où lui venait ce souffle qui l’habitait, quel était le fondement de son élan humaniste et en quoi croyait-il ?
Une parabole qui parle au cœur
Le père généreux, selon Christine Pedotti Qui n’a pas lu ou entendu, une fois au moins, et, pour beaucoup, maintes et maintes fois, la parabole dite du « fils prodigue », et qui, comme l’indique Wikipedia (1), a reçu bien d’autres appellations. Cette parabole fait...
Avoir de la gratitude
Un éclairage de Bertrand Vergely Et si nous reconnaissions aujourd’hui tout ce que nous avons reçu des autres et qui fait que nous sommes vivant Et si nous exprimions cette reconnaissance dans un mouvement de vie bienfaisante à la fois pour ceux à qui nous...
Une vie pleine, c’est une vie qui a du sens
La vie aspire à plus qu’au bonheur
« There is more to life than being happy »
Selon Emily Esfahani Smith
Quelle vie voulons-nous avoir ? Qu’est-ce que nous recherchons en premier dans notre vie ? Quelle est notre représentation de la vie bonne, de la vie pleine ? Incidemment, ce questionnement transparait dans les vœux que nous faisons à nos proches et à nos amis au nouvel an ou lors d’un anniversaire. Le mot bonheur vient alors à notre esprit. Mais comment envisageons-nous le bonheur ? Sans doute, nous ne donnons pas tous la même signification à ce terme. Une jeune psychologue américaine, Emily Esfahani Smith nous appelle à réfléchir à cette question dans un entretien vidéo TED : « There is more to life than being happy » (1).
De fait, il s’agit là d’une question existentielle, une question qui implique toute notre existence. Et si Emily l’aborde aujourd’hui en psychologue, c’est parce qu’elle se l’est posée d’abord dans sa première jeunesse, dans sa vie d’étudiante. Ce questionnement a débouché sur une recherche qui s’est inscrite dans le champ de la psychologie, une psychologie elle-même en quête aujourd’hui dans ce domaine. Et, comme on le verra, ce mouvement n’est pas une particularité américaine. Il est aujourd’hui international.
Une nouvelle manière de croire
Selon Diana Butler Bass dans son livre : « Grounded »
Beaucoup de gens s’éloignent des églises classiques et entrent en recherche. Est-ce à dire qu’on croit de moins en moins ou bien la foi change-t-elle de forme ? On peut observer ce mouvement dans la plupart des pays occidentaux. Et les Etats-Unis, longtemps caractérisés par une forte pratique religieuse, commencent à participer à cette évolution. C’est une question qui nous intéresse tous à titre collectif, mais aussi à titre personnel. Diana Butler Bass, historienne et théologienne américaine, nous apporte une réponse dans son livre : « Grounded. God in the world. A spiritual revolution » (1). Dans un précédent article, nous avons présenté cet ouvrage en terme de convergence entre la pensée de Diana Butler Bass et celle de Jürgen Moltmann, un grand théologien innovant (2). Nous envisageons ici plus particulièrement comment Diana Butler Bass perçoit un changement dans la manière de croire. Mais rappelons d’abord la démarche de cet ouvrage (3).
Le miracle de l’existence
Un éclairage de Bertrand Vergely
Se peut-il que nous soyons entrainé par la routine des affaires courantes, l’emprise exercée par le flot des évènements au point d’oublier ce qui nous fonde : notre propre expérience ? Se peut-il que dans le tourbillon du quotidien nous n’y prêtions pas attention, nous ne percevions pas le flux de la vie qui nous est donnée sans compter, et, dans le même mouvement, notre participation au monde des vivants ?
Lorsque cette conscience d’exister survient, elle peut être décrite comme une expérience fondatrice. C’est donc un dévoilement de sens, c’est une joie libératrice. Ce peut être une expérience bouleversante.
Dans son livre : « Sa présence dans ma vie », Odile Hassenforder nous raconte comment, face à l’adversité, elle a vécu cette expérience.
« Au fond de mon lit, en pleine aplasie due à une chimio trop forte, j’ai reçu la joie de l’existence. Un cadeau gratuit donné à tout humain par Dieu… ». « Epuisée, au fond de mon lit, incapable de toute activité… là, inutile, je soupire : « qui suis-je ? ». Là, d’une seconde à l’autre, je réalise cette chose extraordinaire : « j’existe ». C’est gratuit. Cela m’est donné gratuitement. Je suis partie intégrante de la création : une étoile dans le firmament, une pâquerette dans la prairie, peu importe. Etoile ou pâquerette, j’existe ». « Une joie immense m’envahit au plus profond de moi-même comme une louange à notre Dieu. Il est grand, il est beau. Il est bon… » (1).
Reconnaître et vivre la présence d’un Dieu relationnel
Extraits du livre de Richard Rohr : The divine dance
Dans un article précédent (1), nous avons présenté le livre de Richard Rohr : « The divine dance. The Trinity and your transformation ». (La danse divine. Dieu trinitaire et votre transformation). Il nous parle d’un Dieu qui est communion d’amour et présence relationnelle. De nombreux commentateurs convergent pour voir dans ce livre, un ouvrage original qui ouvre un nouvel horizon.
En attendant une traduction de ce livre en français, en voici quelques extraits dans une traduction en français qui ne relève pas d’une compétence professionnelle, mais qui s’efforce de rapporter une pensée vive et profonde.
Ces extraits suscitent notre réflexion. Ils nous questionnent et ils nous interpellent. Ils éveillent notre méditation. Ils nous invitent à lire le livre de Richard Rohr pour poursuivre notre découverte et notre recherche.
Au réveil, prendre vie
Lorsque la vie est difficile et la santé menacée, il n’est pas toujours facile de se réveiller et de commencer la journée. Dans son livre: "Sa Présence dans ma vie" (1), Odile nous fait part de son expérience quotidienne. Ici, au réveil, prendre vie dans la...
La prière selon Agnès Sanford, une pionnière de la prière de guérison
A la rencontre de Dieu en dedans et en dehors de nous Notre manière de prier dépend pour une part de nos représentations de Dieu, mais aussi de la relation qu’il a avec nous et avec le monde. De plus en plus, nous percevons aujourd’hui la réalité dans une...
Dieu vivant : rencontrer une présence
Selon Bertrand Vergely. Prier, une philosophie Nous avons de plus en plus conscience que l’approche intellectuelle dominante dans le passé tendait à diviser la réalité, à en opposer et en séparer les éléments plutôt que d’en percevoir les interrelations et une...
La danse divine (The divine dance) par Richard Rohr
Une vision relationnelle de Dieu en réponse aux aspirations de notre temps Les interrogations vis-à-vis de Dieu, tel qu’il est présenté dans la société occidentale en héritage de la chrétienté tournent souvent en désaffection. Mais dans cette représentation de Dieu,...
L’homme, la nature et Dieu
Tous interconnectés dans une communauté de la création La menace qui pèse sur la nature nous réveille d’une longue indifférence. Nous prenons conscience non seulement qu’elle est condition de notre vie, mais aussi de ce que nous y participons dans une vie commune,...
Un Esprit sans frontières
Reconnaître la présence et l’œuvre de l’Esprit Si on reconnaît de plus en plus l’interconnexion qui caractérise notre univers et à laquelle nous participons, il y a dans cette prise de conscience un potentiel d’ouverture par rapport à la perception d’une force...
Agir et espérer. Espérer et agir
L’espérance comme motivation et accompagnement de l’action. Nos activités, nos engagements dépendent de notre motivation. Et notre motivation elle-même requiert la capacité de regarder en avant, un horizon de vie, une dynamique d’espérance. Quel rapport entre...
Le Dieu vivant et la plénitude de vie
Face à nos questions existentielles, une théologie pour la vie en dialogue avec la culture contemporaine Aujourd’hui, dans la lignée de ses nombreux ouvrages , le nouveau livre de Jürgen Moltmann publié par le Conseil Œcuménique des Eglises, s’intitule :...
Quelle vision de Dieu, du monde, de l’humanité en phase avec les aspirations et les questionnements de notre époque ?
Genèse de la pensée de Jürgen Moltmann A notre époque, un moment où la conjoncture internationale s’est assombrie, pour y faire face, aller de l’avant, nous avons besoin d’une dynamique d’espérance. Nous pouvons donc nous tourner à nouveau vers la pensée...
La joie jusque dans l’épreuve
« Dans les dernières années de sa vie, Odile a manifesté à plusieurs reprises son désir de transmettre une expérience et une réflexion qui se sont développées au cours de son existence. Ainsi a-t-elle exprimé dans plusieurs écrits son grand désir de...
La joie, une force de vie
Les mots ne désignent pas seulement des réalités. Ils contribuent à nous permettre de les reconnaître et de les promouvoir. Employer le mot joie, c’est évoquer, selon le Petit Robert, une émotion agréable et profonde, un sentiment exaltant ressenti par toute la...
La raison pour laquelle le seul futur qui mérite d’être conçu inclut tout le monde
Intervention du pape François à la conférence TED 2017 : The future, you Il y a aujourd’hui dans le monde un espace dans lequel les gens voulant exprimer une idée qui leur tient à cœur, souvent à travers leur histoire de vie, une idée reconnue par ailleurs...
Ce matin …
En regardant le ciel au lever du jour.
Il fait sombre. Le ciel est très gris, parsemé de nombreuses taches noires. Les nuages paraissent nombreux au ¾ de la surface.
Un mince croissant de lune attire mon attention par sa luminosité.
C’est très beau.
La prière : une expérience familière en Christ
« Sa Présence dans ma vie » : tel est le titre du livre d’Odile Hassenforder dont l’inspiration irrigue ce blog. Bien reçue, cette présence de Dieu, manifeste en Christ, fonde et inspire la prière. Odile nous en parle dans les termes d’une expérience...
Comment aujourd’hui dire au mieux l’amour de Dieu et ainsi faciliter sa réception ?
C’est la question qui a été posée à Cécile Entremont et à laquelle elle répond dans une interview rapportée dans la vidéo ci-dessous. Cécile Entremont est psychologue clinicienne, psychothérapeute et docteure en théologie. Son parcours est relaté dans une...
A l’heure de Noël, à l’image de Jésus, l’enfant, promesse de vie
« Chaque enfant apporte avec lui un nouveau commencement de vie dans le monde et se développe dans l’aurore de la plénitude à venir. S’ils sont des créatures de Dieu, ils sont créés pour cet avenir de sa création. Il faut donc considérer et accepter les...
Une philosophie de l’histoire, par Michel Serres
Au sortir de massacres séculaires, vers un âge doux portant la vie contre la mort.
A travers une culture encyclopédique, Michel Serres a développé une pensée créative et originale dans un style imagé. Il ouvre de nouvelles compréhensions plus vastes, plus profondes. Les ouvrages de Michel Serres nous entraînent dans une vision nouvelle du monde. C’est le cas dans son livre : « darwin, bonaparte et le Samaritain. Une philosophie de l’histoire » (1).
En page de couverture, quelques lignes explicitent le titre concernant ce regard nouveau sur l’histoire de l’humanité.
En marche vers Compostelle
En mai 2016, Alain est parti avec un ami marcher en suivant le chemin de Compostelle associé au pèlerinage qui a fleuri au cours de l’histoire et se poursuit aujourd’hui sous d’autres formes. Il nous fait part de son vécu et de son ressenti en répondant à quelques questions.
Alain, qu’est ce qui t’a poussé à accomplir cette marche ?
« C’est un projet qui était depuis longtemps dans un coin de ma tête. C’est un horizon un peu mythique, n’est ce pas ? Un ami, arrivant à la retraite, voulait marquer par cette marche, son entrée dans un nouveau mode de vie. Sa proposition de l’accompagner a été pour moi l’élément déclencheur ; nous sommes partis ensemble sur le ‘Camino’ ».
Comment cette marche s’est-elle déroulée ?
« De Puy-en-Velay à Pampelune en quatre semaines… Nous sommes partis au printemps, avec le concours d’une très belle nature explosant de vie, de fleurs innombrables.
Par ailleurs, cette marche s’est déroulée en conformité avec mon attente ; aspirant avoir des moments de solitude et bien que partant à deux, j’ai parcouru en solitaire la plupart du chemin ».
Pour une conscience planétaire
« Blueturn » : la terre vue du ciel
Selon Jean-Pierre Goux
Nous avons de plus en plus conscience du caractère exceptionnel de cette terre qui accueille notre humanité et qui est maintenant notre « maison commune » (1). Les photos de la terre vue du ciel participent au développement de cette vision. Dans une intervention à la rencontre FED X Vaugirard Road 2016 sur le thème : « Penser l’invisible », Jean-Pierre Goux nous présente un parcours de près de vingt ans dans lequel il a milité pour une meilleure visibilité de ces photos : « Voir la terre comme vous ne l’avez jamais vue » (2). En découvrant combien le regard sur cette planète peut être chargé d’émotion et porter un potentiel de grâce et d’amour, on suit avec passion l’aventure de Jean-Pierre Goux d’autant plus que celui-ci la retrace avec beaucoup d’humour et d’émotion.
Le Dieu vivant et la plénitude de vie
Éclairages apportés par la pensée de Jürgen Moltmann Dans son livre : « The living God and the fullness of life » (Le Dieu vivant et la plénitude de vie » (1), Jürgen Moltmann nous parle de la puissance de vie, active dans le message du Christ qui se déclare «...
La Pentecôte, une communion qui fait tomber les barrières
Participons à la communion de l’Esprit saint La Pentecôte… à la suite de Pâques, c’est l’émergence d’un monde nouveau, c’est le partage d’un émerveillement, c’est une communion qui fait tomber les barrières… Voici un message qui nous dit : Oui, c’est possible. En...
Dans un monde difficile, un témoignage porteur de joie et d’espérance
« Justice sur la terre comme au ciel » : un livre de Guy Aurenche.
Ancien président de l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), aujourd’hui président du CCFD-Terre solidaire, Guy Aurenche est, depuis longtemps, engagé dans une lutte pour la justice dans le monde. Aujourd’hui, dans un nouveau livre : « Justice sur la terre comme au ciel. Entretiens avec Chantal Joly » (Salvator, 2016), Guy Aurenche participe à une conversation, en terme de questions et de réponses, un texte qui lui permet d’exprimer ses convictions dans une forme accessible à tous.
Odile Hassenforder : « Sa Présence dans ma vie ». Un témoignage vivant
# #Il y a cinq ans, en 2011, les Editions « Empreinte Temps présent » publient un recueil de textes d’Odile Hassenforder : « Sa présence dans ma vie. Parcours spirituel » (1). L’éditeur présente ce livre en ces termes : « Comment Dieu se rend-il présent à nos vies ?...
Comment nos pensées influencent la réalité
« Pour une approche intégrale de la conscience » : conférence de Mario Beauregard au colloque de l’UIP : « Sciences et connaissances » Notre existence, la conscience que nous en avons, se fondent sur notre pensée. C’est dire l’importance des...
La prière dans la vie de Barack Obama
Un ancrage face à la peur Dans bien des circonstances de notre vie, face aux menaces qui surgissent et font irruption dans notre existence, nous ressentons désarroi, peur, angoisse. C’est le moment de nous rappeler que nous ne sommes pas seul. Le croyant peut...
D’un esprit de jugement à un esprit de bienveillance
# Bien connue, n’est-ce pas la parole de Jésus, rapportée dans l’évangile de Matthieu (7.1-5) : « Pourquoi regardes-tu la paille dans l’oeil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans le tien ? » C’est un appel à ne pas juger, à ne pas condamner...
Dieu vivant, Dieu présent, Dieu avec nous dans un monde où tout se tient
Deux approches convergentes : Jürgen Moltmann et Diana Butler Bass A partir d’une approche scientifique, technique ou sociale, on découvre de plus en plus aujourd’hui que nous vivons dans un univers en interaction, un univers où tout se tient. Pour...
Redressez-vous et relevez la tête !
Dans un monde où les menaces abondent, et, à notre échelle personnelle, une circulation de nouvelles qui nous rappellent la fragilité de notre existence terrestre, nous sommes aujourd’hui comme en d’autres temps bien plus sombres, confrontés à l’adversité. Et...
Changer de regard
Nos comportements, nos actions dépendent de nos représentations, de notre manière de voir. Et de même, nos engagements dépendent de notre capacité d’avoir confiance et d’espérer, de voir le positif (1). Ainsi, ce que nous vivons et ce que nous faisons...
Vivants et morts, ensemble en Christ ressuscité.
En ce début de novembre où le souvenir des morts est évoqué, et tout au long de l’année où le mot de « disparition » de tel ou tel résonne dans les médias, il est vital de trouver une réponse qui n’accepte pas un sort qui réduirait l’homme au néant, en...
Par delà la séparation
Un témoignage de Jürgen Moltmann Parce que nous croyons que le principe de la vie, c’est l’amour comme le cœur de ce que nous vivons et de ce à quoi nous sommes appelés, tel que Jésus l’exprime en une parole magistrale (Mat 22.37-40), nous entrons pleinement dans...
Société collaborative. La fin des hiérarchies.
« Société collaborative. La fin des hiérarchies » (1) : c’est le titre d’un petit livre publié en 2015 par la communauté « OuiShare ». Petit par le format, mais, à notre sens, de grande portée. Car ce livre, nourrie par une expérience vécue, riche en informations sur les innovations sociales et technologiques en cours, sait analyser la réalité sociale et ouvrir des pistes de changement. Et la dynamique de cet engagement se fonde sur les valeurs de OuiShare, une jeune association qui a grandi rapidement depuis janvier 2012 pour devenir un acteur international de premier plan dans le domaine de l’économie collaborative (2).
A l’écoute d’une voix bienfaisante
« Dieu appelle » : des paroles inspirantes. Notre vie s’inscrit dans un tissu de relations. J’éprouve ce désir de relation : partager ce qui est bon et beau, reconnaissance mutuelle, bienfait de la présence, accompagnement dans les épreuves. Nous faisons...
Convergences écologiques : Jean Bastaire, Jürgen Moltmann, Pape François et Edgar Morin
Une nouvelle civilisation en gestation
La prise de conscience écologique est devenue un enjeu vital pour l’humanité. Manifestement, la menace actuelle n’est pas liée seulement à un dysfonctionnement des comportements. Elle dépend également d’une représentation du monde dans laquelle l’humanité manque de respect pour la nature en s’érigeant en maîtresse et dominatrice. C’est une invitation à nous interroger sur la manière dont nous envisageons la création, le projet de Dieu pour la nature et l’humanité. Comment concevoir le rapport entre notre humanité et la nature ?
Mon regard en Dieu
J’ai complètement changé de situation. Mon regard ne part plus de moi, mais de Dieu. Jésus ne parle de Lui que issu de son Père. C’est Dieu Trinité qui est au Centre de ma vie. Créateur de l’univers dont je fais partie Concrètement, dans mon...
Devenir plus humain
Une culture de l’amour, de l’accueil de l’autre, d’acceptation de la différence. Jean Vanier (1), le fondateur de « l’Arche » (2), un ensemble de communautés qui accueillent des personnes handicapées mentales dans des lieux de vie partagée, a reçu le prix de...
Se sentir aimé pour s’accepter
Une vulnérabilité enveloppée d’amour Lorsqu’on a vécu enfant dans un environnement contraint, il peut nous arriver d’intérioriser ultérieurement ces contraintes. La norme reçue se poursuit dans un idéal volontariste. Les conflits engendrés par des impositions...
Une parole qui encourage
# Apprécier et reconnaître ce qui est bon en chacun En suivant notre fil facebook, nous avons rencontré une parole qui nous a rejoint profondément : « I believe that appreciation is a holy thing, that when we look what is best in a person we happen to be at...
Ressembler à Jésus ?
Accueillir l’œuvre de Christ en nous En relisant le cahier dans lequel Odile Hassenforder écrivait ses réflexions et ses méditations, on trouve un ensemble de trois textes au sujet de la ressemblance à Jésus, à Christ, écrits en début novembre 2006. Le premier...
« Les bontés de Dieu ne sont pas épuisées … »
« Tu regardes jusqu’au fond de mon cœur et tu me connais »
Autour du psaume 139 Dans une brève vidéo de la série : « Pasteur du dimanche » (1), Ingrid Prat nous dit, avec les paroles du cœur, comment elle ressent et vit le psaume 139 (2). Dieu n’a pas sur nous un regard intrusif. « Dans la Bible, connaître c’est...
Une vie qui a du sens
Joie et communion en Christ Dans son livre : « Sa présence dans ma vie » (1), Odile Hassenforder nous guide dans une recherche de plénitude et partage avec nous une expérience qui a changé sa vie. A certains moments, nous nous interrogeons :...
Pour vivre ensemble, il faut être orienté vers l’avenir
Jean-Claude-Guillebaud : « Une autre vie est possible »
Pour aller de l’avant, nous avons besoin d’un horizon. Et aujourd’hui, dans cette période difficile, et à travers l’information dominante, nous sommes menacés par la morosité. Pour certains, l’horizon paraît bouché. Nous avons besoin de discernement et d’espérance. Comme correspondant de guerre, pendant plus de trente ans confronté à des catastrophes, puis comme chercheur engagé dans la compréhension de notre époque à partir des sciences humaines, Jean-Claude Guillebaud a toute légitimité pour nous interpeller en proclamant dans un de ses derniers livres : « Une autre vie est possible ». Sur ce blog, nous avons mis en valeur l’apport de cet ouvrage (1). Aujourd’hui, celui-ci est publié en livre de poche (2), et, à cette occasion, l’auteur s’adresse à nous à travers une courte vidéo (3).
D’une religion enfermante à la vie
# Propos recueillis auprès de Philippe M. # # Je travaille dans le génie climatique. J'interviens dans l'étude et la réalisation de la partie électricité et automatisme, la régulation du chauffage/climatisation et dans la recherche de solutions techniques pour...
Une théologie pour la vie
# Jürgen Moltmann en conversation avec un panel de théologiens au Garrett Evangelical Theological Seminary (Evanston USA). # # Nous savons combien nos représentations ...
L’avenir inachevé de Dieu. Pourquoi c’est important pour nous !
# Interview de Jürgen Moltmann # Dans son œuvre théologique inspirée par la parole biblique et en phase avec les questionnements de notre temps, Jürgen Moltmann répond à beaucoup de nos interrogations et c’est pourquoi sa pensée est très présente sur ce blog (1)....
Voir, dire et recevoir le bien
Face aux pensées négatives, Dieu nous visite et nous libère. Méditation de Cécile de Broissia à propos du Cantique de Zacharie (1) # Cécile de Broissia nous introduit dans un univers relationnel porteur d’une vie pleine et abondante. Rejoignant d’autres...
Bienveillance humaine. Bienveillance divine : une harmonie qui se répand
# Lytta Basset : Oser la bienveillance # Nous avons en mémoire ou dans notre vécu immédiat, la présence d’une personne bienveillante. Et quand nous y pensons, nous ressentons paix et joie. Cette présence transforme notre perception des situations. Ainsi, lors...
Développer la bonté en nous, un « habitus de bonté »
# Du bon grain et de l’ivraie. # # Quel est notre regard sur nous-même tel qu’il est influencé par notre parcours psychologique et notre héritage religieux (1) ? Comment recevons nous la parabole du bon grain et de l’ivraie rapportée par l’évangile de Matthieu ? Le...
Se sentir aimé de Dieu
# Se sentir aimé, c’est une des conditions du bonheur. Dans un article sur « psychologies.com » (1) : « Etre aimé pour être heureux », Hélène Fresnel énonce ce que nous savons déjà dans notre expérience intime : « Etre aimé, c’est une nécessité, un fondement...
Face à la détresse du monde
# Veiller et guetter. # Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? # Sœur Anne ne vois-tu rien venir ? Dans un conte de Charles Perrault (1), c’est la question désespérée que la femme de Barbe bleue attendant du secours pose à sa sœur Anne alors que son mari...
Comme les petits enfants
Accueil, confiance et émerveillement
Odile Hassenforder : Sa présence dans ma vie.
Lieu ordinaire : dans la banlieue sud de la région parisienne, au troisième étage d’un petit immeuble, un angle de vue sur un mélange de végétation et de constructions et un vaste espace de ciel. Mais, à partir de ce lieu ordinaire, dans une méditation quotidienne, Odile sait s’émerveiller. Elle apprend à recevoir. Elle découvre une harmonie. « Une atmosphère de confiance germe en moi. Je pense à l’enfant qui accueille la vie…Je deviens de plus en plus attentive à la semence intérieure qui germe, à l’écoute de l’intuition spirituelle, à l’éveil de tout ce qui est bien-beau-bon autour de moi ». (1)
Mon fauteuil de méditation matinale est orienté à l’est.
J’aime admirer le lever de soleil, ces nuages qui s’éclairent, se colorent, passent du gris au rosé, avancent plus ou moins vite selon le vent… La vie est mouvement. La vie est énergie. Elle n’est pas statique comme l’expriment des pessimistes aveugles à ce renouvellement perpétuel.
Partager un ressourcement
Une expérience d’accueil et d’accompagnement partagée par Cécile Entremont, psychologue, animatrice et théologienne. # Pendant plus de trente ans, en Savoie, dans la région de Chambéry, Cécile Entremont a exercé la profession de psychologue . Peu à peu, elle...
Pour une société collaborative
Un avenir pour l’humanité dans l’inspiration de l’Esprit.
#Pippa Soundy est une amie anglaise qui, au long des années, a effectué un parcours spirituel qu’elle poursuit actuellement comme pasteure-prêtre dans l’Eglise anglicane, constamment en recherche des émergences positives. Pippa a pris connaissance du livre de Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot : « Vive la Co-révolution. Pour une société collaborative », en lisant, sur ce blog, la présentation de cet ouvrage (1). Dans une dimension internationale, elle en perçoit toute l’originalité. Pour elle, cette perspective prend tout son sens dans la vision d’un Dieu lui-même communion. Elle répond ici à quelques questions.
Des expérience de transcendance, cela peut s’explorer !
Les échos d’un groupe de partage # Contribution de Valérie Bitz # Valérie Bitz a participé récemment à une session sur le thème de la transcendance. Au cours d’une conversation, nous avons recueilli ses observations et ses réflexions au sujet de ce qui...
Quelle est notre image de Dieu ?
# « A la recherche du désir de Dieu au plus profond et au plus vivant de mon désir ». # Aujourd’hui, les croyances, qui prédominaient jusqu’ici, ne sont plus fondées sur une évidence sociale. Les uns et les autres nous sommes appelés à nous interroger...
La vision mobilisatrice de Martin Luther King : « I have a dream »
Des figures, des évènements issus du passé, éclairent encore notre présent. Des noms comme ceux de Gandhi ou de Martin Luther King sont associés à de grands mouvements de libération pacifique et s’inscrivent dans la mémoire des hommes épris de justice.
Ainsi, la proclamation : « I have a dream », « Je fais un rêve », point d’orgue du discours de Martin Luther King dans la grande manifestation qui rassembla à Washington en 1963 des centaines de milliers d’américains en lutte pour les droits civiques des noirs (1) , est aujourd’hui encore un appel qui résonne dans les consciences.
Entrer dans la bénédiction
# Bénir, c’est participer à l’œuvre de Dieu en répandant la paix : au sens de « shalom », une paix entendue, dans un sens très large : plénitude, harmonie, santé. En nous parlant ainsi de la bénédiction, Jean-Claude Schwab nous ouvre un horizon de vie....
Dieu, puissance de vie
# « Les projets de Dieu pour moi, pour l’humanité, pour l’univers sont des projets de bonheur et non de malheur » # Odile Hassenforder : « Sa présence dans ma vie ». # Quelle est notre représentation de Dieu et comment percevons-nous son oeuvre ? Dans son...
Une vision de la liberté
Comment vivre ensemble entre êtres humains ?
Au sortir de la société hiérarchisée qui a prévalu pendant des siècles, l’aspiration à la liberté a grandi et s’est manifestée à travers des bouleversements sociaux comme les révolutions qui, à la suite de la Révolution Française, ont parsemé le XIXè siècle. Mais l’aspiration à la liberté ne se manifeste pas seulement au plan de la politique intérieure, mais aussi sur le registre des combats pour l’indépendance nationale par opposition à une domination étrangère et, dans le domaine social, en terme de luttes pour une libération face à l’exploitation d’un groupe dominant.
Accéder au fondement de son existence
Dispersion, lâcher prise, ressourcement et rayonnement. Propos de Jean-Claude Schwab recueillis au fil d’une conversation. Quelles sont les préoccupations auxquelles les gens sont confrontés aujourd’hui ? « Aujourd'hui, beaucoup de gens...
Confiance ! Le message est passé …
Une lectrice nous dit comment elle a rencontré le livre : « Sa présence dans ma vie » Il venait de passer une consultation chez un médecin, lorsque de retour auprès de l’assistante, celle-ci l’interrogea en évoquant le livre de Madame Hassenforder. Et, à sa...
Ô toi, l’au delà de tout !
Émerveillement, contemplation, adoration : un chant de Taizé .
A travers le web, nous pouvons partager nos découvertes, mais aussi, nous entretenir à leur sujet. Une amie, m’ayant fait parvenir une vidéo rapportant un chant de Taizé, je l’ai fait connaître autour de moi . Une réponse : « c’est vraiment magnifique et le diaporama est très beau ».
Effectivement, les paroles de ce chant nous appelle à la méditation, à la contemplation, à l’adoration.
Ô toi, au delà de tout,
Quel esprit peut te saisir ?
Tous les êtres te célèbrent,
Le désir de tous aspire à toi.
En quelques mots, ce chant exprime une inspiration puisée dans les psaumes . Cette strophe, répétée dans une mélodie harmonieuse, inspire et accompagne notre pensée.
Geste d’amour
Dans son livre : « Sa présence dans ma vie ». Odile Hassenforder exprime la bonté et l’amour de Dieu. En nous faisant part de son parcours spirituel tout au long de sa vie, d’une expérience fondatrice dans laquelle elle a reçu à la fois guérison et ressenti de...
Changer ! Oui, mais comment ?
De prescriptions à suivre à l’ouverture du cœur dans la relation. Philippe nous parle de son évolution personnelle. Lorsqu’il considère son parcours depuis ses années de jeunesse, il se rend compte qu’il a beaucoup changé intérieurement. « Le changement, c’est...
Avant toute chose, la vie est bonne !
Si tu vis, c’est beau que tu existes !
L’émerveillement est le fondement de l’existence.
Propos de Bertrand Vergely
Dans son livre : « Retour à l’émerveillement » (1), Bertrand Vergely ouvre notre regard et notre horizon : « Qui s’émerveille n’est pas indifférent. Il est ouvert au monde, à l’humanité, à l’existence. Il rend possible un lien à ceux-ci » (p 9). Invité par le réseau Picpus (2) dans le cadre d’une séance : « Lire aux Eclats », dans une courte intervention enregistrée en vidéo, Bertrand Vergely revient sur cet ouvrage (3) . Et, en termes passionnés, il nous communique sa vision de la vie. C’est une vision qui rompt avec le marasme ambiant, une invitation à la vie et l’espérance (4).
Ainsi, en quelques mots, nous retrace-t-il son parcours. Venant d’une enfance heureuse et éclairée, il s’est trouvé ensuite confronté à « un monde en colère, malheureux, triste, révolté ». (Dans mon enfance et ma première jeunesse), j’ai vécu dans un monde qui était marqué par la joie de vivre, par une mère formidable. J’ai grandi dans la beauté de l’église orthodoxe. J’ai eu le sentiment incroyable de la beauté de la vie… »
La vie est un cadeau
Admirer, m’émerveiller, adorer c’est gratuit ! Propos d’Odile Hassenforder dans son livre : Sa présence dans ma vie. Dans son livre : « Sa présence dans ma vie ? », (1) Odile Hassenforder nous rapporte une dynamique de vie qu’elle puise en Dieu et qui la porte...
Un chemin de guérison pour l’humanité. La fin d’un monde. L’aube d’une renaissance.
La guérison du monde, selon Frédéric Lenoir. La crise économique sème le trouble et l’inquiétude. Elle perturbe et endommage la vie de beaucoup de gens. Mais nous nous rendons compte qu’elle s’inscrit dans un désordre plus général : le bouleversement des...
Reconnaître la présence de Dieu à travers l’expérience
L’éclairage apporté par la pensée théologique de Jürgen Moltmann. L’expérience se définit, dans les termes du dictionnaire Petit Robert comme « le fait d’éprouver quelque chose ». Ainsi, à travers la perception et le ressenti que comporte l’expérience, nous...
Quelle espérance ?
Un espoir pour l’avenir humain
Le Royaume de Dieu en train de venir.
Selon quel horizon vivons-nous ? Réduisons-nous plus ou moins notre vision à notre condition présente jusqu’à ce que nous passions à un autre état ? Ou nous sentons-nous en marche vers un univers nouveau où Dieu sera tout en tous ? En route dans le Royaume de Dieu, percevons-nous l’œuvre de l’Esprit en nous, autour de nous et dans le monde ? Comment faisons-nous la relation entre l’œuvre vivifiante de l’Esprit et notre présence dans le monde ? Vivons-nous plus ou moins sur la défensive dans un monde relativement clos ou, au contraire, avançons nous librement et avec empathie dans un espace ouvert en sachant que l’Esprit de Dieu nous conduit dans l’espérance ?
Une vie intérieure qui croît et que rien ne peut détruire
Face à un danger d’accident, une expérience rapportée par Odile Hassenforder (« Sa présence dans ma vie »). Quelques années après la transformation engendrée par le vécu d’une guérison dans l’Esprit et accompagnée par une lecture régulière et inspirée de la parole...
Espérer, c’est voir l’amour divin à l’œuvre
Dans un temps où l’on a souvent du mal à trouver des raisons d’espérer, ceux qui mettent leur confiance dans le Dieu de la Bible ont plus que jamais le devoir de « justifier leur espérance devant ceux qui (leur) en demande compte » (1 Pierre 3,15). A eux de saisir ce...
Vivre en harmonie avec la nature
Écologie, théologie et spiritualité Face aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur la nature, une conscience écologique est apparue et se développe aujourd’hui. Ce mouvement appelle et comporte une dimension spirituelle. Car la crise que connaît la nature est liée...
Bonté et beauté en partage
Les petits livres Exley (1)
Oui, dans ce monde troublé où le mal se fait beaucoup voir, nous avons besoin d’entendre des voix positives, celles qui nous parlent de bonté, de beauté et de vérité. Lorsque l’ombre se propage, nous avons besoin de regarder vers la lumière et d’y trouver réconfort pour notre cœur et encouragement pour notre conduite. Dans tout ce qui peut paraître chaotique, nous avons besoin de points de repère qui nous rappellent les va leurs fondamentales. En s’adressant jadis aux chrétiens de Philippes (Epître aux Philippiens 4/8), Paul leur écrivait : « Que tout ce qu’il y a de vrai, de noble, d’honorable, ce qui a une réelle valeur et ce qui est juste, pur et digne d’être aimé, occupe vos esprits. Tendez vers tout ce qui s’appelle vertu et mérite louange ». Ces paroles peuvent être entendues par tous ceux qui, aujourd’hui, savent ou pressentent que la voix de la conscience est aussi le chemin du bonheur.
Les livres cadeaux Exley
Les livres cadeaux, signés Helen Exley, répondent à ces aspirations. Car ils apportent des paroles de sagesse capables d’inspirer un genre de vie. Et ils sont là pour être partagés, échangés dans des gestes d’amitié. « Vos pensées, si pleinement chargées de sens, si émouvantes dans les mots et dans les sentiments, sont un secret de bonheur et de paix » écrit ainsi une lectrice. « Nous ne finirons jamais de les méditer et de les approfondir. Ce sont d’infinis trésors d’amour et de sagesse. Elles nous permettent de nous relever, de rouvrir les yeux sur un nouvel horizon, de sortir de nos découragements, de nos peurs, de nos révoltes, de garder grandeur et dignité et de nous attacher à rechercher les valeurs essentielles de la vie ». (Emmanuelle Z).
Un chemin de bonheur. Les écrits de Marcelle Auclair
Le bonheur, est-ce bien pour nous ? Et si nous étions happés dans la spirale de nos maux intérieurs, nos agressivités retournées contre nous-mêmes qui donnent de la voix ? Et si les grands massacres qui hantent l’histoire étaient le dernier mot, une mémoire...
Guérison, libération. La vie d’Odile Hassenforder a changé
Une expérience fondatrice dans la mouvance de l’Esprit. Dans le désarroi existentiel, une parole de l’Evangile vient à notre rencontre pour nous permettre de trouver ou de retrouver, à travers les mots de Pierre, la relation avec Jésus qui donne sens et paix :...
Les malheurs de l’histoire. Mort et résurrection
Des fleurs tapissent un coin de la vieille tranchée La charge des coquelicots monte sur la colline Des corbeaux noirs croassent sur les champs dépeuplés. Souvenirs du passé, force d’un renouveau Le vent de la forêt berce le cimetière Et des enfants s’en vont...
Potentiel de l’esprit humain et dynamique de la conscience
Un nouvel horizon scientifique D’après le livre de Mario Beauregard : « Brain wars ». Notre conscience est-elle le produit de notre cerveau et destinée à disparaître avec lui ? Dépend-elle entièrement des mécanismes physiologiques, ainsi soumises aux seules lois de...
Dame confiance
Un témoignage présenté dans le livre : « Sa présence dans ma vie » Quand on veut encourager un ami à faire face à un moment difficile, en le quittant, une expression nous vient facilement à l’esprit : « Bon courage ! ». Ainsi veut-on l’aider à faire face à travers...
Les expériences spirituelles …
Les expériences spirituelles telles que les « near-death experiences ». Quels changements de représentations et de comportements ? Notre horizon serait-il limité par une conception du monde dans laquelle la conscience humaine serait solitaire dans l’univers en...
Une dynamique de vie et d’espérance
De commencements en recommencements Dans nos parcours, il y a des moments où l’horizon s’assombrit, pour nous, pour nos proches, pour nos amis. Parfois, c’est une vie brisée par le deuil, accablée par une maladie, confrontée à une impasse. Comment garder ou...
Dieu suscite la communion
Si l’être intime de Dieu est la communion d’amour qui se manifeste dans le Dieu trinitaire, l’Esprit Saint porte et suscite cette communion. Dans notre regard sur l’univers, nous percevons aujourd’hui l’importance primordiale des relations. Tout se tient. « Rien dans...
Rencontre avec des détenus
L’expérience de Patrick. Patrick a suivi des études supérieures dans le domaine de la médiation culturelle. Il a notamment réalisé un mémoire sur la perception des arts africains en France. A la suite de ces études, il s’oriente vers des activités...
Exprimer ce qu’il y a de plus profond en moi
Pourquoi je peins ? Parce que cela me relie à ce qu’il y a de plus profond et de plus essentiel en moi. C’est une manière de me laisser conduire par la Vie qui est à l’intérieur de moi. Au cœur. Au cœur de la personne, au cœur de chacun, il y a un...
Choisir la vie !
La mort est une réalité si courante que nous risquons de l’accepter comme une fatalité. De près ou de loin, la mort se fait entendre. Elle est tapie ou bruyante. L’actualité s’en fait constamment l’écho. En regard, pour vivre, nous avons besoin de nous situer dans...
Comprendre la sagesse de Dieu
Dans son livre : « Sa présence dans ma vie », Odile Hassenforder aime se rappeler et nous rappeler que la vie n’est pas dépourvue de sens. Ainsi, le dernier chapitre du livre est intitulé : « Tout se tient. Unité et harmonie en Dieu ». Elle écrit : « Qui suis-je pour...
Dedans … Dehors ! … Un chemin de liberté
Témoignage et réflexion de Philippe Molla en dialogue avec le texte précédent : « Dedans…dehors ! Face à l’exclusion, vivre une commune humanité ». Merci à Jean pour ce travail personnel si précieux pour moi ! Encore un texte qui respire la...
Dedans… Dehors ! : Face à l’exclusion, vivre une commune humanité
Avons-nous tendance à nous installer dans un groupe en ignorant ou en rejetant ceux qui sont à l’extérieur ? Sommes-nous enclins à catégoriser les gens en termes contraires jusqu’à la position extrême : les bons et les méchants ? Ou bien, à l’inverse,...
Horizon de vie
Qui n’aspire pas à une vie harmonieuse par delà tout ce qui peut nous entraver parfois douloureusement ? En ce domaine, notre avancée dépend pour une bonne part de notre regard. Pour les chrétiens, l’harmonie est reconnue et se répand à travers l’œuvre de Dieu, ce que...
Sur la terre comme au ciel
Jadis, et aujourd’hui encore, dans certaines civilisations, il y a comme une proximité entre les vivants et les morts. Cette proximité peut être vécue comme une atteinte à l’autonomie et à l’initiative des vivants. Contre cet excès, il y a eu un mouvement de bascule...
Une vie qui ne disparait pas !
La mort d’un proche nous atteint au plus profond de nous-même. Notre relation avec lui est suspendue. L’expression de son amour à travers sa personne physique nous est ôtée. Et la manifestation de notre amour pour lui est désormais sans réponse. Alors se pose à nous...
En eau profonde
Le coq chante la venue de l’aube.
J’ai vu tout l’avenir
J’ai remonté le temps
Et ma pensée embrasse le présent.
Rien n’échappe à mon regard
J’ai tout vu, tout entendu
Et j’en suis mort.
L’enfant : un être spirituel
Souvenir personnel et sans doute souvenir de beaucoup d’autres : lorsqu’il vient au monde, le petit enfant engendre une dynamique d’amour chez ceux qui l’accueillent. Quelle merveille !
Tout récemment, dans une enquête, en réponse à la question : « Quel événement à venir pourrait susciter un émerveillement de votre part ? », la naissance arrive en tête (38%), suivie d’assez près par la joie d’un enfant (33%) (1).
Cependant, d’après le travail des historiens, on sait que l’attention et le respect portés à l’enfant n’allaient pas de soi autrefois. Loin de là. Cette attention et ce respect se sont développées à partir du moment où les sociétés sont peu à peu sorties de l’oppression engendrée par la mortalité infantile, la sous nutrition, une violence latente…Pendant longtemps, en regard des adultes, le statut des enfants a été négligeable. Au début du XXè siècle encore, les mentalités ne sont pas prêtes à reconnaître le potentiel du petit enfant. A travers une œuvre pionnière, la doctoresse italienne, Maria Montessori, met en valeur ce potentiel, et, dans un livre rayonnant : « L’enfant » (2), elle parle de celui-ci en terme d’ « embryon spirituel ». Aujourd’hui où le concept de spiritualité est désormais reconnu et jouit d’une large audience, des recherches récentes viennent de mettre en évidence les dispositions spirituelles présentes chez l’enfant. Une recherche, réalisée par Rebecca Nye et David Hay, auprès d’enfants britanniques de 6 à 10 ans, a mis en évidence leurs aptitudes spirituelles en terme de « conscience relationnelle » (3).
En marche
Fatalité. Résignation. Immobilité. Enfermement. Peur. Tristesse. Mort. Fuite. Ailleurs. « Sans vision, le peuple périt » (Prov. 29.18). Bourgeonnement. Engendrement. Emergence. « Douleurs de l’enfantement » (Rom. 8.22). Projet. Anticipation....
accueilir la vie
Participer aux forces qui circulent et construisent dans le mouvement de la vie, c’est aussi refuser l’isolement et le repli sur soi. En terme spirituel, c’est participer à l’œuvre de l’Esprit qui donne vie (1). De plus en plus, cette conscience se répand, et,...
La tête et le cœur
Aujourd’hui, de plus en plus, la spiritualité se conjugue avec l’expérience. Cette expérience met en jeu toutes les dimensions de notre être : le corps et l’esprit, la tête et le cœur. Cependant des représentations peuvent faire encore barrage. En effet, si le...
Expériences de plénitude
Lorsque la réalité spirituelle sort de l’ordinaire Il arrive que soudain une personne ressente la conscience d’une réalité belle et bonne qui la dépasse, une présence qui suscite en elle une impression inégalée de plénitude. Ce sont là des expériences qui...
Ce qui nous émerveille
La mutation de notre culture induit des changements de mentalité. En positif, on pressent l’émergence d’une nouvelle sensibilité spirituelle. Par delà les catégories religieuses traditionnelles et les dédales de la société de consommation, une recherche de sens se met en route. A cet égard, un sondage CSA réalisé pour le compte de La Croix (1) et interrogeant les français sur leur capacité d’émerveillement est particulièrement bienvenu.
L’émerveillement chez les français
En effet, à la question : « Avez-vous le sentiment d’être émerveillé ? », les 2/3 des français (66%) répondent positivement en terme de souvent ou de temps en temps. Pour le quart d’entre eux, c’est un sentiment fréquent (25%) qui n’est rejeté que par 10% de la population (Jamais). De plus, au delà de l’expérience personnelle, le sentiment d’émerveillement est apprécié favorablement par une immense majorité des français. 94% adhèrent à la proposition : « Savoir s’émerveiller rend heureux », et encore 94% estiment qu’il est important de garder toujours une capacité d’émerveillement.
Partager le bon et le beau
Nous nous trouvons souvent confrontés à une ambiance où l’expression du négatif l’emporte. Différents sentiments s’y manifestent. Ce peut être la crainte lorsqu’on se décharge, sans contrepartie de mauvaises nouvelles et, parfois, avec force détails. C’est une absence d’horizon, un avenir bouché. Tous les maux de la terre, certes bien réels, affluent. Parfois on regrette le passé. Tout va mal. Tout va plus mal. Et puis, chacun pour soi. Cela se dit rarement, mais cela se pratique : égoïsme et cynisme. Bien sûr, là où une foi ou un idéal se manifestent, l’ambiance est autre. Mais, même là, on observe parfois un repli sur son propre milieu : le bien au dedans, le mal et le danger au dehors.
Ce propos est caricatural. Et d’ailleurs, le mal existe. Il est là et bien là. Cette réalité appelle mise en garde, lutte et pour les chrétiens, intercession. Simplement, partout où nous constatons une expression commune d’empathie, de sympathie et de paix, nous pouvons dire qu’il y a là ce qui permet aux gens de vivre et à la société d’être humaine, au bon sens du mot. Et d’ailleurs, qui ne verrait pas le positif, non seulement dans l’attention que tant de gens se portent dans la vie quotidienne, mais aussi dans des mouvements qui s’expriment à grande échelle dans notre société : l’entraide qui se déploie dans un grand nombre d’associations humanitaires, le désir de beauté qui fait le succès des expositions, une nouvelle sociabilité qui s’esquisse notamment sur internet, et bien d’autres tendances positives. Apprenons à voir le positif dans l’offre « mélangée » des médias. Mais n’y aurait-il pas aussi des lieux de rencontre où on puisse, à certains moments, partager ce qui est bon et beau et s’en réjouir ensemble ?
Voir Dieu dans la nature
Lorsque je suis sensible à la beauté de la nature, j’entre dans un état d’esprit où je perçois en elle une réalité qui me dépasse, un mouvement qui m’inspire. A ce moment, je ne suis plus un observateur détaché. Je reconnais un mouvement de vie dans les êtres qui m’entourent. Je participe à un mystère. On peut citer Einstein : « Il y a deux manière de vivre la vie : l’une, c’est comme si il n’y avait de miracle nulle part. L’autre, c’est comme si tout était miracle ». Sans doute, les positions sont moins tranchées . Il y a place pour des registres de regard différents, mais pas incompatibles entre eux. Mais la pensée d’Einstein nous invite à aller plus loin : « La plus belle émotion que nous puissions éprouver, c’est le sentiment du mystère. C’est une émotion fondamentale qui est au berceau de tout art , de toute science véritables ». Dans mon évolution personnelle, j’ai pris de plus en plus conscience que l’on pouvait percevoir Dieu à l’œuvre dans la nature.
Lorsque Dieu nous parle de bonheur
L’association de ces deux mots : Dieu et bonheur est sans doute différemment reçue selon l’histoire de chacun, la manière dont il a vécu dans tel ou tel milieu, les représentations qu’il a de Dieu. Dans l’Evangile, nous découvrons la personnalité de Dieu à travers...
Dieu à travers le Web
Par sa configuration même, le cyberespace induit de nouveaux comportements. Tout espace a une forme et il invite à des réponses spécifiques.. Chercheuse à Edimbourg, Lavinia Byrne ouvre pour nous un horizon particulièrement stimulant : « Maître, où demeures-tu ? » ont...
Ensemble. En chemin.
Lorsque nous nous approchons les uns des autres dans l’amitié et le respect, nous participons à un courant de vie, nous nous sentons heureux. C’est un bonheur qui nous élève et nous invite à regarder en avant. Nous connaissons plus ou moins la personne de Jésus....
La grâce d’exister
Dans son livre : « Sa présence dans ma vie » (1), Odile Hassenforder nous raconte comment, face à l’adversité, elle a vécu une expérience de plénitude.
« Au fond de mon lit, en pleine aplasie due à une chimio trop forte, j’ai reçu la joie de l’existence. Un cadeau gratuit donné à tout humain par Dieu… ».
« Epuisée, au fond de mon lit, incapable de toute activité…là, inutile, je soupire : « qui suis-je ? »
Là, d’une seconde à l’autre, du fond du gouffre, je réalise cette chose extraordinaire : « j’existe ! ». C’est gratuit. Cela m’est donné gratuitement. Je suis partie intégrante de la création : une étoile dans le firmament, une pâquerette dans la prairie, peu importe : étoile ou pâquerette, j’existe ».
Vivre en harmonie
Dans notre regard sur l’univers, nous percevons aujourd’hui l’importance primordiale des relations. Tout se tient. Comme l’écrit le théologien Jürgen Moltmann, « Rien dans le monde n’existe, ne vit et ne se meut par soi. Tout existe, vit et se meut dans l’autre, l’un...
Bienvenue sur Vivre et espérer
Vivre et espérer, c’est une vie en mouvement. Nous en ressentons les bienfaits. Lorsque la confiance est là, le courant passe. Parce qu’il y a un horizon, les impasses ne sont pas définitives. Le flux de la vie passe sans appréhension. La créativité s’exprime en terme...